mardi 22 mars 2011

Déménager ou rester là

Vingt ans a une amie d'enfance de son âge que nous aimons tous beaucoup. Une fille attachante, travaillante, débrouillarde qui est maintenant à l'université. Appelons-la Ambi (diminutif d'ambivalente). Ambi vit chez maman. Maman est divorcée depuis peu d'avec papa. Papa est parti avec sa cousine ce qui a pris tout le monde par surprise. Maman est déménagée dans plus petit avec Ambi. Entretemps, le fils aîné a décidé de revenir à la maison et Ambi partage maintenant la chambre de sa mère. Inconfortable? Absolument. En plus, Maman ne veut pas du tout qu'Ambi voit son père et sa nouvelle compagne (la cousine, rappelons-le). Alors, Ambi doit mentir pour y aller, ce qu'elle fait avec brio. Excepté une fois où elle a manqué son coup. Sa mère ne lui prête plus l'auto depuis ce jour, de peur qu'elle ne retourne voir le papa. Évidemment, Ambi y va quand même. La belle-mère (la cousine) n'aime pas les visites d'Ambi et fait tout pour lui être désagréable. La dernière fois qu'Ambi a couché là (en faisant croire à sa mère qu'elle couchait chez Vingt ans), son père lui a même demandé de partir au milieu de la nuit parce qu'il y avait une grosse chicane avec sa nouvelle conjointe (la cousine).

Ambi dépérit. Elle est très travaillante, nous l'avons dit. En plus de ses cours universitaires, elle travaille à temps plein comme conseillère en cosmétiques au Jean Coutu. Comme elle ne paie ni le loyer ni la nourriture, elle a économisé un beau magot. Elle pourrait facilement se louer quelque chose et avoir la paix. Surtout que Vingt ans, qui l'aime beaucoup, parle constamment de son cas et des misères que ses parents lui font vivre.

Et bien, Ambi, qui vit en pleine ville comme nous et étudie et travaille  à deux pas de chez elle, a choisi tout autre chose. Elle continue d'habiter chez maman et s'est acheté un char neuf et cher, comptant. Plus aucune économie maintenant. Je la trouvais pourtant intelligente. Bon, elle l'est, mais l'emprise de certains parents est absolument totale. Faut de l'aide pour s'en sortir. Et de la volonté aussi. Je ne comprends pas. Vingt ans non plus. Pas seulement la faute des parents. Cette jeune fille est majeure, ce n'est plus un bébé.

lundi 21 mars 2011

Poids

Ce matin: 167.4 livres
Poids de départ le 12 mars: 170.4
Perte: 3 livres en neuf jours

Degré de satisfaction: élevé!

Ce qui a le plus aidé: Tout écrire. Me tenir très occupée le soir. Calculer. Ainsi, le jour où on fêtait l'anniversaire de ma mère dans un grand restaurant, j'ai décidé de ne me priver de rien du tout pour le repas de fête, apéritif, vin, digestif et dessert compris. Mais ce repas a été le seul de ma  journée. En fait, comme c'est le total des calories qui compte, je pourrais faire ce choix tous les jours de manger un très excellent repas qui ne devrait tout de même pas dépasser 1300 ou 1400 calories et je maigrirais quand même. J'y songe d'ailleurs. Réinvestir l'argent de mon voyage dans de merveilleux restaurants et y manger mon repas quotidien et maigrir en même temps. Le rêve. Pas impossible pourtant.

Mais je n'en suis pas là encore. Trois repas par jour. Un café au lait 1% le matin, beaucoup de fruits (3) et légumes (illimité, mais toujours plus de quatre ou cinq) chaque jour et variés. Une soupe ou salade avec le souper.

Le poisson a été mon point faible, un seul repas d'omble de l'Arctique (délicieux ce poisson-là) et un autre de pétoncles et ce fût tout pendant les neuf jours. À corriger. Il y a d'excellentes recettes de poisson et j'ai l'intention d'essayer celles du blogue de Mijo cette semaine.

Exercice? Très bien. Tous les jours. En cas de faim, je vais au gym au lieu de traîner près du frigo. Pas trop plein le frigo, ça évite bien des tentations.

Bref, une bonne semaine. Je continue.

samedi 19 mars 2011

Culture et larmes

J'écoutais "L'après-midi porte conseil" hier après-midi (voir le lien dans ma colonne twitter à droite) et on y parlait de la culture et du stoïcisme des Japonais. Rare en effet qu'on les voie pleurer, pas en public du moins. L'un des panellistes racontait qu'un journaliste, ayant vu un jeune garçon de neuf ans non-accompagné ( il avait perdu toute sa famille) tout au bout d'une longue queue pour avoir accès à de la nourriture, il a eu l'idée d'aller le voir pour le ravitailler tout de suite d'un petit sachet de poisson séché. Le jeune a remercié poliment, le journaliste est reparti, mais il a continué d'observer de loin. Quelle ne fût pas sa surprise de constater que, dès qu'il crût le journaliste disparu, le jeune quitta la file pour aller déposer son petit sac de poisson avec le reste des victuailles, pour reprendre son attente à la fin de la queue. Intrigué, le journaliste alla le voir et l'interroger. "Mais... tu n'as pas faim?" "Oui, bien sûr, mais les autres aussi ont faim".

Si un enfant de neuf ans peut déjà avoir des principes de partage et de contrôle de soi si élevés, on peut imaginer les principes des adultes! La dignité, la douleur cachée, l'aide pour les autres avant soi, l'organisation minutieuse. Dans cette émission d'hier, les Japonais n'étaient rien de moins que des saints.

On y a même raconté qu'un camion plein d'argent avait déversé son contenu dans la rue et que l'argent était resté là, pendant des jours, sans qu'un seul citoyen y touche! Kim Thuy a fait remarquer que cette sagesse asiatique n'était pas partagée par les Vietnamiens et que les dollars se seraient envolés rapidement si l'incident était arrivé au Vietnam. Je vous invite à écouter cette très intéressante émission.

vendredi 18 mars 2011

Quatorzième livre du défi

Les mots pour le dire, de Marie Cardinal, Éditions Grasset et Fasquelle, 1975, 343 pages

Une femme qui souffre de maladie mentale raconte son cheminement en thérapie. Son enfance, sa mère qu'elle aime et dont elle voudrait être aimée, l'Algérie, la France. Bien écrit. Ce livre a gagné un prix. Je l'ai pourtant trouvé pénible à lire. Ce ne sera peut-être pas votre cas. Une oeuvre très intime, sensible et sincère.

Threshold

On sort beaucoup ces temps-ci, Seize ans et moi et ça fait du bien. Hier, Treshold au MAI (Montréal arts interculturels). Petite salle intime, on était en avant. Danse ou spectacle, j'adore être au premier rang si je peux et nous y sommes arrivés hier et aussi samedi, au théâtre pour voir "The dragonfly of Chicoutimi". De la danse japonaise, Treshold, c'est une danseuse japonaise et un grand maître d'arts martiaux et un DJ fantastique qui joue d'instruments exotiques. La danseuse nue dans sa bulle et des combats impressionnants entre notre petite danseuse Tomomi Morimoto et son acolyte Wushu Rénald Meunier-Daure, grand et gros qui se bat avec elle si menue. Sabres et bâtons et vitesse et puissance. On en a eu plein la vue. C'est la partie du spectacle que j'ai préférée. Court le spectacle. Entrés dans la salle à 20 heures, nous étions à la rue à 21 heures. Allez voir Komodo et Rénald et le magnifique musicien Komodo. David Alexandre Chabot aux éclairages réussis et à la direction technique. Mais dépêchez-vous, il ne reste que deux soirs de représentation.

Mémoire

Je fais un cours sur la mémoire. Fantastique. Dix semaines pour en parler, la conserver, l'améliorer, la pratiquer. Des gens fascinants y sont inscrits avec moi. Cette semaine, on pratique l'attention, comme en yoga. Les connaissances diverses se recoupent, se rejoignent, se complètent. Je progresse beaucoup en musculation. Heureuse. Je lève des barres maintenant. Nouveau. Me semble qu'un homme avec ça et tout serait complet. Ou peut-être pas.

mercredi 16 mars 2011

Faim

J'ai faim. Non, un autre fruit serait de trop et les légumes, je suis saturée. J'ai déjà mangé un jello et bu une tisane. Je tiens bon. "Si c'était facile tout le monde le ferait" (citation tirée du blogue de Une femme en santé, une parole de sa soeur!).

Aujourd'hui

Paperasse pour l'impôt à mettre en ordre, ménage, bénévolat et ce soir, spectacle de danse japonaise en pensant aux habitants de ce magnifique pays qui souffrent. On est tout de même bien chanceux ici, dans notre froidure hivernale en train de devenir un printemps espéré, rêvé, désiré et toujours miraculeux. Peu de catastrophes naturelles (je touche du bois).

Exercice: monter la montagne? Cardio au gym?

Et finir "Les mots pour le dire". Il me reste quelques pages. Quand ça traîne comme ça, c'est que ça ne me passionne pas.

mardi 15 mars 2011

Rire

Yoga hier, entraîneur aujourd'hui et ... autre chose demain. Je me suis remise à l'exercice quotidien, régulier, formateur et je me sens tellement bien. Tellement que je ne me suis pas sentie blessée quand Vingt ans m'a presque raccroché la ligne au nez hier soir. Je l'avais déjà vue le matin même, il faut dire et, comme elle était prisonnière de ma voiture vu que j'allais la reconduire à son collège, je lui avais dit ce que j'avais sur le coeur à propos de son fils chéri qui est mon petit-fils chéri et dont je m'inquiète. J'étais plus ou moins prête à le prendre aujourd'hui, le petit, en fait, ce que j'avais offert, c'était d'aller chercher le père pour les emmener tous les deux à l'heure du conte à la bibliothèque. Et là, hier soir, je me disais qu'il avait bien besoin d'une pause, le pauvre papa-plein-temps, peut-être bien que je pourrais le garder Petit-fils à coucher et le lui ramener à midi le lendemain, histoire de permettre au papa de récupérer un peu, je le sais grand dormeur, ce jeune homme. J'ai peur qu'il ne craque. Et puis, cet affreux appartement dans un sous-sol où petit-fils vit, encore diminué d'espace, parce que le papa incapable de payer le loyer a maintenant un coloc. Mais ma fille a soupiré et laissé entendre clairement que je la (les?) dérangeais, elle était chez le papa pour voir son fils, elle le voit beaucoup le papa, bon, ça ne me regarde pas. Rien ne me regarde. Alors, pourquoi est-ce que je m'inquiète comme ça? Inutile et contre-productif. Attendre qu'on me demande de l'aide. Ça viendra. Ou mon avis. Moins sûr. Et rire. La vie est plus belle quand on la rit.

lundi 14 mars 2011

Rien à dire

Je n'ai pas vraiment de billet à écrire mais je veux quitter le sujet du poids. Je le vis, cessons d'en parler. Je le vis bien d'ailleurs et le fait d'avoir étalé publiquement mon gabarit a comme gelé mon besoin de sucré. Car, c'est bien ça mon problème, ce désir de sucreries diverses qui me prend et auquel j'ai peine à résister. Et bien, là, je résiste. Ça fait deux jours, me direz-vous. Exact, mais je suis bien partie et c'est assez gratifiant avec mon verre de vin et le droit de manger de tout en petite quantité, pour que je dure longtemps, assez longtemps pour le perdre ce fameux dix livres (4.5 kilos, Mijo) au moins!

J'avais changé de billet pour ne plus parler de poids et pourtant, je ne parle que de ça encore!

Je ne peux pas trop parler de mes lectures, étant donné que je n'ai pas ouvert un livre depuis mon retour de Floride, mais je m'y remets ce soir.

Et ma fille et son bébé, je ne veux pas en parler. Je prends une pause.

Rien à dire, donc, rien.

samedi 12 mars 2011

Mon poids

J'ai décidé de l'écrire dans mon blogue. Après tout, il est d'abord et avant tout pour moi ce blogue. C'est pratique de savoir où j'en suis. N'empêche, me semble que j'écris quelque chose de vachement intime, que je me révèle dangereusement. Alors tadam, je mesure 5 pieds sept pouces et ce matin je pesais 170.4 livres. Je me suis acheté un bon pèse-personne au Costco, très précis. Mon poids santé, le haut de mon poids santé serait de 159 livres. J'ai donc onze livres à perdre pour l'atteindre. Depuis des années que j'ai un dix livres de trop et c'est très très stable. Au pire, je prends. Au mieux, je reste fixe. Mais là, je veux le mieux du mieux. Que ça bouge, même si c'est lentement. On va aller vers le bas.

Ma stratégie:

écrire tout ce que je mange,

inclure sept fruits et légumes ou plus dans ma journée,

musculation avec entraîneur deux fois par semaine (mais ça ne fait pas maigrir)

et cardio vingt à trente minutes par jour (nouvel élément).

Yoga de temps en temps ou souvent.

Manger bien, manger peu.

Si je n'arrive à rien toute seule, j'irai aux Weight Watchers. Mais je crois que je vais arriver à maigrir par moi-même. Je le veux. Je veux mon poids santé. L'atteindre et le garder. Et c'est maintenant que ça se passe.

Manger plus de poisson aussi. Je vais en acheter pour ce soir. Poisson trois fois ou plus par semaine.

jeudi 10 mars 2011

Solutions

Quand on cherche, on trouve. Je garde petit-fils trop longtemps un peu (beaucoup?) à contre-coeur parce que ses parents ne trouvent pas de garderie et que je m'inquiète. Comment ça qu'ils ne trouvent pas de garderie???

Je me suis mise à en chercher une et j'ai en trouvé trois avec de la place immédiatement dans leur secteur. J'ai appelé ma fille. Je mets de la pression. Faut que ça bouge. Ça bougera.

Mon homme

J'haïs ça quand une femme présente son conjoint possessivement comme ça. Je détestais déjà le "ma femme", mais au moins, ça faisait partie de la langue française et des usages, pas d'un choix personnel. J'entends "mon homme" et je le vois en laisse, dévoué, servile, effacé ....


Ou bien, au contraire, je vois un bucheron(le mot est bien écrit, je me suis mise à la nouvelle orthographe), un archétype d'homme hyper-masculin mais fruste un peu. Pas un gros cerveau, un gros pénis, des qualités de réparateur dans la maison, mais pas trop dérangeant par ailleurs. "Mon homme, c'est à moi, j'en fais ce que je veux, c'est mon homme à moi."

Et surtout, surtout, moi, j'en ai un, que ça se sache!

Ça m'énerve et je trouve ça vulgaire.

Apprentissage.

La vie est un apprentissage. Constant. Apprendre à fermer la porte, à ne pas transporter les problèmes des autres avec soi. Voir le positif et se concentrer dessus. Contrôler l'esprit quand il divague. Le yoga est fort pour ce genre d'enseignement. J'y retourne ce midi. Et là, je sors pour prendre mon expresso dans un café en lisant le journal. Bon début de journée à mes lectrices et lecteurs!

mercredi 9 mars 2011

Épuisée

Je me sens vidée, pas en forme. Petit-fils parti, je suis allée à mon bénévolat-lecture. De grands besoins là aussi. Le jeune ne sait pas du tout lire et on est en mars. Et la prof envoie des tonnes de papiers à signer et à vérifier à la mère. Or, elle a bien bien de la misère en français la mère. Ne comprend pas ce dont il s'agit. Là, il fallait nommer trois produits laitiers, et de boulangerie etc. La mère n'avait pas compris. La prof lui écrit cette fois: the answers are wrong, X has to do the homework again. C'est nouveau qu'elle lui écrive en anglais, avant les messages étaient en français. Toujours négatifs. Or, l'anglais n'est pas la langue maternelle de la mère non plus. Elle parle bengali, un peu anglais et un peu français. Pas simple. Elle est très inquiète pour son jeune fils de sept ans qui ne veut plus y aller à cette école maudite où il ne comprend rien. Il a trouvé une solution, tomber malade. Toujours malade, toujours absent, alors il manque l'école et la mère manque le travail. Elle risque de le perdre son travail. Elle travaille en garderie. Elle est charmante et tout à fait sympathique, mais je serais catastrophée que ce soit elle qui apprenne à mon enfant à parler. Misère. Je suis fatiguée. Très fatiguée.

mardi 8 mars 2011

Conversation

Onze heures ce matin. Je venais chercher Petit-fils. J'ai frappé à la fenêtre. La sonnette ne marche pas (depuis... des années!). Le papa est sorti pour attacher dans mon auto l'enfant qui tétait sa suce.

Moi: À quelle heure il fait sa sieste?

Lui, l'air embêté: Euh... ça dépend. Des fois il en fait, des fois pas, ça dépend... c'est rare qu'il en fasse.

Moi: Et le soir, je le couche à quelle heure?

Lui: Quand il est fatigué. Hier, j'ai commencé à sept heures et il s'est endormi passé neuf heures et demi. Je commence de bonne heure sinon, il ne dort pas avant minuit.

Moi: Bon, je vais le coucher à huit heures.

Lui: Il écoute plus les autres que son père. Il est pas mal en révolte là.

Moi: Oui, deux ans, c'est la première adolescence?

Lui: Oui, c'est ça.

Forme

Je suis toujours aussi motivée, davantage en fait depuis le séjour en Floride. Entraîneur ce matin. On pousse. Je collabore davantage, coupe les pauses. Crevée je suis. Bonne fatigue. Je mange bien mais peu. J'ai faim le soir. Accepter d'avoir faim, ce n'est pas la fin du monde! En fait, une grande partie de la population de la planète connaît ça la faim, alors qu'ici, c'est une sensation étrangère et exotique. À apprivoiser!

Je m'en vais chercher Petit-fils, un peu à reculons en fait. Pour rendre service d'ici à ce qu'ils trouvent une garderie. Mauvaise raison, je m'en rends compte. Bon, c'est fait, j'ai dit que j'y allais, on m'attend alors pas question de reculer. Un peu de courage et de détermination. J'en ai en réserve. On va rendre ça bien agréable. Magnifique journée. On va la passer dehors. Et puis on ira à l'heure du conte à la bibliothèque. Tout va bien se passer.

lundi 7 mars 2011

Treizième livre du défi

Le désert de l'amour de François Mauriac, Le livre de poche, Bernard Grasset, 1925, 244 pages

Mauriac a remporté le grand prix du roman de l'académie française pour cette oeuvre. C'est l'histoire de Raymond, un adolescent de bonne famille, qui tombe amoureux de Maria Cross, une femme de mauvaise réputation. On apprend que son père, un généreux docteur toujours prêt à aider son prochain, aime également cette femme. Platoniquement. François Mauriac excelle dans ses descriptions de la vie bourgeoise de l'époque, son époque. C'est dans le tramway que commencera la passion de Raymond pour Maria, de dix ans son aînée. Passion jamais consumée. Quand il la revoit, dix-sept ans plus tard, tout renaît pour lui. Mais elle a maintenant une vie rangée, s'étant mariée à son vieil amant dont la femme est morte.

Est-ce que je recommande? Oui, c'est bien écrit, franchement misogyne par contre, avec des principes moraux tranchés, un livre qui reflète bien l'époque où il a été écrit. J'aime me retrouver dans le passé avec un auteur qui y a vécu. Intéressant et dépaysant.

Douzième livre du défi

Pretend you don't see her de Mary Higgins Clark, Pocket Books, New-York, 1997, 305 pages

Je n'aime pas particulièrement le suspense et les livres de détective. Sauf les Mary Higgins Clark, parce qu'ils sont épurés et suggèrent la violence seulement. La morte du livre ne souffre pas longtemps, elle est tirée proprement, pas de torture, une mort presque naturelle où elle a tout juste le temps de parler à l'agente d'immeubles à qui elle donne un mandat clair. Celle-ci tiendra à le respecter, ce qui la mettra dans le trouble. Comme elle a très bien vu le meurtrier, il faut la cacher jusqu'à ce qu'on le trouve. Alors, la police la fait disparaître dans un autre état avec une identité nouvelle. Elle pourra appeler sa famille une fois par semaine, jamais du même endroit et encadrée par un détective. Ne pas dire où elle est à quiconque, ne pas donner d'indices. Évidemment, elle en donnera, naïve et maladroite (et si sympathique!) comme elle est. Le meurtrier la retrouvera. On a peur pour elle. Rassurez-vous, ça finit bien. Et il y a même une histoire d'amour en prime.

Est-ce que je recommande? Oui, excellente lecture de vacances et bon ouvrage pour pratiquer son anglais. Facile à comprendre.

Ouverture d'esprit

Comme je l'avais prévu, l'ex de Vingt ans n'a pas perdu de temps pour se trouver une nouvelle amoureuse et, comme je l'avais également prévu, ça n'a pas laissé Vingt ans tout à fait indifférente. C'est lui qui a la garde, c'est maintenant clair. Sans passer à la cour, entente réciproque. La preuve? Quand j'ai réclamé de voir Petit-fils dont je m'étais ennuyée, Vingt ans est allée le cueillir chez le papa pour le lui remettre illico dès que je l'ai eu assez vu! Bon...

Il n'a plus vraiment d'horaire, plus de sieste, dort quand il s'endort. Il est surexcité, probable qu'il était fatigué quand je l'ai vu. Le père, qui ne travaille pas, s'en occupe donc tout le temps vu qu'il ne va plus à la garderie. Ils en cherchent une, me dit ma fille. Difficile. La nouvelle blonde du papa a aussi un enfant et est monoparentale. Pas de garderie non plus et elle le confie à qui elle peut vu qu'elle travaille. Les deux enfants sont souvent ensemble. Comme je m'informais s'ils les sortaient, Fille me dit qu'ils les ont amenés glisser et une autre fois patiner. J'imagine Petit-fils de 21 mois avec ses patins loués aux pieds et je rigole.

Il y avait comme quelque chose qui me dérangeait. Je sais quoi. Petit-fils n'est pas élevé comme moi je l'élèverais. Avec moi, il aurait un horaire, de la stabilité, il se ferait lire des livres tous les jours, fréquenterait les musées, irait jouer au parc. Je me rends compte que je m'imagine, moi, comme détenant la vérité en ce qui concerne l'élevage d'enfants et étant un paragon de vertus maternelles ou grandmaternelles. Un peu plus et je deviens la Madame de l'histoire de Grande Dame. Heureusement, je me suis parlé. Hola! Femme libre! Cet enfant n'est pas ton enfant. Il ne manque ni de stimulation, ni d'affection, ni de nourriture. Il est grand pour son âge, solide et son père lui a fait faire par un ami des tresses à l'africaine qui lui vont à ravir. Il dit de nouveaux mots (bon, pas beaucoup, mais je cesse de stresser là-dessus), il fait des constructions savantes avec les chaises et fauteuils et des crises monumentales quand ses stratégies ne marchent pas. Bref, il est normal, turbulent, adorable et très actif.

Des horaires, il en aura toute sa vie.

Ma fille voit à ses affaires à sa manière.

Je ne veux pas devenir une vieille chiâleuse et je ne vais pas en devenir une.