lundi 21 mars 2011
Poids
Poids de départ le 12 mars: 170.4
Perte: 3 livres en neuf jours
Degré de satisfaction: élevé!
Ce qui a le plus aidé: Tout écrire. Me tenir très occupée le soir. Calculer. Ainsi, le jour où on fêtait l'anniversaire de ma mère dans un grand restaurant, j'ai décidé de ne me priver de rien du tout pour le repas de fête, apéritif, vin, digestif et dessert compris. Mais ce repas a été le seul de ma journée. En fait, comme c'est le total des calories qui compte, je pourrais faire ce choix tous les jours de manger un très excellent repas qui ne devrait tout de même pas dépasser 1300 ou 1400 calories et je maigrirais quand même. J'y songe d'ailleurs. Réinvestir l'argent de mon voyage dans de merveilleux restaurants et y manger mon repas quotidien et maigrir en même temps. Le rêve. Pas impossible pourtant.
Mais je n'en suis pas là encore. Trois repas par jour. Un café au lait 1% le matin, beaucoup de fruits (3) et légumes (illimité, mais toujours plus de quatre ou cinq) chaque jour et variés. Une soupe ou salade avec le souper.
Le poisson a été mon point faible, un seul repas d'omble de l'Arctique (délicieux ce poisson-là) et un autre de pétoncles et ce fût tout pendant les neuf jours. À corriger. Il y a d'excellentes recettes de poisson et j'ai l'intention d'essayer celles du blogue de Mijo cette semaine.
Exercice? Très bien. Tous les jours. En cas de faim, je vais au gym au lieu de traîner près du frigo. Pas trop plein le frigo, ça évite bien des tentations.
Bref, une bonne semaine. Je continue.
samedi 19 mars 2011
Culture et larmes
Si un enfant de neuf ans peut déjà avoir des principes de partage et de contrôle de soi si élevés, on peut imaginer les principes des adultes! La dignité, la douleur cachée, l'aide pour les autres avant soi, l'organisation minutieuse. Dans cette émission d'hier, les Japonais n'étaient rien de moins que des saints.
On y a même raconté qu'un camion plein d'argent avait déversé son contenu dans la rue et que l'argent était resté là, pendant des jours, sans qu'un seul citoyen y touche! Kim Thuy a fait remarquer que cette sagesse asiatique n'était pas partagée par les Vietnamiens et que les dollars se seraient envolés rapidement si l'incident était arrivé au Vietnam. Je vous invite à écouter cette très intéressante émission.
vendredi 18 mars 2011
Quatorzième livre du défi
Une femme qui souffre de maladie mentale raconte son cheminement en thérapie. Son enfance, sa mère qu'elle aime et dont elle voudrait être aimée, l'Algérie, la France. Bien écrit. Ce livre a gagné un prix. Je l'ai pourtant trouvé pénible à lire. Ce ne sera peut-être pas votre cas. Une oeuvre très intime, sensible et sincère.
Threshold
Mémoire
mercredi 16 mars 2011
Faim
Aujourd'hui
Exercice: monter la montagne? Cardio au gym?
Et finir "Les mots pour le dire". Il me reste quelques pages. Quand ça traîne comme ça, c'est que ça ne me passionne pas.
mardi 15 mars 2011
Rire
lundi 14 mars 2011
Rien à dire
J'avais changé de billet pour ne plus parler de poids et pourtant, je ne parle que de ça encore!
Je ne peux pas trop parler de mes lectures, étant donné que je n'ai pas ouvert un livre depuis mon retour de Floride, mais je m'y remets ce soir.
Et ma fille et son bébé, je ne veux pas en parler. Je prends une pause.
Rien à dire, donc, rien.
samedi 12 mars 2011
Mon poids
Ma stratégie:
écrire tout ce que je mange,
inclure sept fruits et légumes ou plus dans ma journée,
musculation avec entraîneur deux fois par semaine (mais ça ne fait pas maigrir)
et cardio vingt à trente minutes par jour (nouvel élément).
Yoga de temps en temps ou souvent.
Manger bien, manger peu.
Si je n'arrive à rien toute seule, j'irai aux Weight Watchers. Mais je crois que je vais arriver à maigrir par moi-même. Je le veux. Je veux mon poids santé. L'atteindre et le garder. Et c'est maintenant que ça se passe.
Manger plus de poisson aussi. Je vais en acheter pour ce soir. Poisson trois fois ou plus par semaine.
jeudi 10 mars 2011
Solutions
Je me suis mise à en chercher une et j'ai en trouvé trois avec de la place immédiatement dans leur secteur. J'ai appelé ma fille. Je mets de la pression. Faut que ça bouge. Ça bougera.
Mon homme
Ou bien, au contraire, je vois un bucheron(le mot est bien écrit, je me suis mise à la nouvelle orthographe), un archétype d'homme hyper-masculin mais fruste un peu. Pas un gros cerveau, un gros pénis, des qualités de réparateur dans la maison, mais pas trop dérangeant par ailleurs. "Mon homme, c'est à moi, j'en fais ce que je veux, c'est mon homme à moi."
Et surtout, surtout, moi, j'en ai un, que ça se sache!
Ça m'énerve et je trouve ça vulgaire.
Apprentissage.
mercredi 9 mars 2011
Épuisée
mardi 8 mars 2011
Conversation
Moi: À quelle heure il fait sa sieste?
Lui, l'air embêté: Euh... ça dépend. Des fois il en fait, des fois pas, ça dépend... c'est rare qu'il en fasse.
Moi: Et le soir, je le couche à quelle heure?
Lui: Quand il est fatigué. Hier, j'ai commencé à sept heures et il s'est endormi passé neuf heures et demi. Je commence de bonne heure sinon, il ne dort pas avant minuit.
Moi: Bon, je vais le coucher à huit heures.
Lui: Il écoute plus les autres que son père. Il est pas mal en révolte là.
Moi: Oui, deux ans, c'est la première adolescence?
Lui: Oui, c'est ça.
Forme
Je m'en vais chercher Petit-fils, un peu à reculons en fait. Pour rendre service d'ici à ce qu'ils trouvent une garderie. Mauvaise raison, je m'en rends compte. Bon, c'est fait, j'ai dit que j'y allais, on m'attend alors pas question de reculer. Un peu de courage et de détermination. J'en ai en réserve. On va rendre ça bien agréable. Magnifique journée. On va la passer dehors. Et puis on ira à l'heure du conte à la bibliothèque. Tout va bien se passer.
lundi 7 mars 2011
Treizième livre du défi
Mauriac a remporté le grand prix du roman de l'académie française pour cette oeuvre. C'est l'histoire de Raymond, un adolescent de bonne famille, qui tombe amoureux de Maria Cross, une femme de mauvaise réputation. On apprend que son père, un généreux docteur toujours prêt à aider son prochain, aime également cette femme. Platoniquement. François Mauriac excelle dans ses descriptions de la vie bourgeoise de l'époque, son époque. C'est dans le tramway que commencera la passion de Raymond pour Maria, de dix ans son aînée. Passion jamais consumée. Quand il la revoit, dix-sept ans plus tard, tout renaît pour lui. Mais elle a maintenant une vie rangée, s'étant mariée à son vieil amant dont la femme est morte.
Est-ce que je recommande? Oui, c'est bien écrit, franchement misogyne par contre, avec des principes moraux tranchés, un livre qui reflète bien l'époque où il a été écrit. J'aime me retrouver dans le passé avec un auteur qui y a vécu. Intéressant et dépaysant.
Douzième livre du défi
Je n'aime pas particulièrement le suspense et les livres de détective. Sauf les Mary Higgins Clark, parce qu'ils sont épurés et suggèrent la violence seulement. La morte du livre ne souffre pas longtemps, elle est tirée proprement, pas de torture, une mort presque naturelle où elle a tout juste le temps de parler à l'agente d'immeubles à qui elle donne un mandat clair. Celle-ci tiendra à le respecter, ce qui la mettra dans le trouble. Comme elle a très bien vu le meurtrier, il faut la cacher jusqu'à ce qu'on le trouve. Alors, la police la fait disparaître dans un autre état avec une identité nouvelle. Elle pourra appeler sa famille une fois par semaine, jamais du même endroit et encadrée par un détective. Ne pas dire où elle est à quiconque, ne pas donner d'indices. Évidemment, elle en donnera, naïve et maladroite (et si sympathique!) comme elle est. Le meurtrier la retrouvera. On a peur pour elle. Rassurez-vous, ça finit bien. Et il y a même une histoire d'amour en prime.
Est-ce que je recommande? Oui, excellente lecture de vacances et bon ouvrage pour pratiquer son anglais. Facile à comprendre.
Ouverture d'esprit
Il n'a plus vraiment d'horaire, plus de sieste, dort quand il s'endort. Il est surexcité, probable qu'il était fatigué quand je l'ai vu. Le père, qui ne travaille pas, s'en occupe donc tout le temps vu qu'il ne va plus à la garderie. Ils en cherchent une, me dit ma fille. Difficile. La nouvelle blonde du papa a aussi un enfant et est monoparentale. Pas de garderie non plus et elle le confie à qui elle peut vu qu'elle travaille. Les deux enfants sont souvent ensemble. Comme je m'informais s'ils les sortaient, Fille me dit qu'ils les ont amenés glisser et une autre fois patiner. J'imagine Petit-fils de 21 mois avec ses patins loués aux pieds et je rigole.
Il y avait comme quelque chose qui me dérangeait. Je sais quoi. Petit-fils n'est pas élevé comme moi je l'élèverais. Avec moi, il aurait un horaire, de la stabilité, il se ferait lire des livres tous les jours, fréquenterait les musées, irait jouer au parc. Je me rends compte que je m'imagine, moi, comme détenant la vérité en ce qui concerne l'élevage d'enfants et étant un paragon de vertus maternelles ou grandmaternelles. Un peu plus et je deviens la Madame de l'histoire de Grande Dame. Heureusement, je me suis parlé. Hola! Femme libre! Cet enfant n'est pas ton enfant. Il ne manque ni de stimulation, ni d'affection, ni de nourriture. Il est grand pour son âge, solide et son père lui a fait faire par un ami des tresses à l'africaine qui lui vont à ravir. Il dit de nouveaux mots (bon, pas beaucoup, mais je cesse de stresser là-dessus), il fait des constructions savantes avec les chaises et fauteuils et des crises monumentales quand ses stratégies ne marchent pas. Bref, il est normal, turbulent, adorable et très actif.
Des horaires, il en aura toute sa vie.
Ma fille voit à ses affaires à sa manière.
Je ne veux pas devenir une vieille chiâleuse et je ne vais pas en devenir une.
Extrait
"Tim rêvait doucement, il oublierait peut-être, pour une heure seulement, l'agonie sans murmures de Tim, le chien, et Florence se demandait si l'agonie des êtres ne commence pas lorsqu'ils ont perdu le désir, lorsque, comme elle, ils n'attendent plus rien, une immensité désertique est là, devant soi, sur laquelle on peut marcher et courir, mais c'est une immensité sans horizon, la sensation d'avancer ou de reculer vers ces montagnes de givre est une sensation neutre, indifférente, et on ne peut plus se cacher ou s'enfuir par quelque brèche, le sol de glace est trop dur et trop fermé, on ne s'enlise que dans sa propre débâcle, mais Florence qui avait longtemps eu l'illusion d'attendre quelque chose découvrait qu'elle n'attendait plus rien, là où elle s'était réfugiée aucun regard familier ne pouvait la rejoindre, mais dans ces profondeurs si ignorantes de la mémoire du vieux Tim, il y avait la mer, un rocher, une femme, une consolation qui venait de loin dépayser le mal qu'il éprouvait à vivre dans le temps présent, mais Florence, elle, se demandait comment elle pourrait encore découvrir cette intensité, cette fièvre de l'attente, elle s'habillerait pour le soir, oui, c'était cela, elle attendrait son mari en fumant une cigarette, avec son livre sur les genoux, ce serait dans un grand hôtel, il n'arriverait pas, ou peut-être serait-il en retard, il aurait pour elle les mêmes attentions, les mêmes gestes, la prendrait par la main, car soudain, c'était cela, le jeu de l'attente, on jouait à ne plus se connaître, les rancunes de la nuit, les mesquines vengeances qu'entraîne avec lui le quotidien, tout cela n'existait plus, on se métamorphosait en la personne qui est l'attendue, et l'autre connaissait tout de ce jeu séduisant, les êtres n'étaient-ils pas avant tout des bêtes souples et cupides, vénérant chez les uns et les autres le charme des gestes, l'invitation au plaisir, cet exercice de nos magies sensuelles nous envoûtait nous-mêmes, il était bon d'attendre quelqu'un d'agréable en un lieu agréable, il serait agréablement vêtu et cela s'appelait le confort de vivre, le goût de vivre, c'était une chose naturelle, une délectation que nous appelions notre attente de chaque jour, pensait Florence, on oubliait seulement que cet artisanat délicieux de nos habitudes, du moins de nos habitudes agréables, n'était pas éternel, qu'un soir ou l'autre, le mari ou le fils ou l'amant ou cette concrète apparition de notre attente ne serait plus là, que le vide serait là, à sa place, quand on était Florence et qu'on s'habillait le soir, c'était en vain, c'était pour rencontrer ce néant tout tranquille qui était là, partout, au pied d'un escalier, derrière une porte, le plus cruel, pensait-elle, c'était peut-être de savoir cela, malgré toute la force de son désir, l'acuité de sa mémoire, de savoir qu'il ne reviendrait plus, ne descendrait plus cet escalier, et que nous n'avions aucun pouvoir sur cette absence, mais il y avait pire, c'était de savoir que cette matière vivante, cette matière sensuellement embrassée et aimée de ceux que nous n'attendions plus, c'était de savoir que cette matière fraternelle qui s'était mêlée à nous venait de disparaître tout en continuant de vivre, l'immensité désertique du silence recouvrait tout ce feu que nous avions tenu si près de notre existence au point d'en être nous-mêmes consumés.
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