lundi 1 décembre 2014

Décembre

Bon, novembre est fini et non seulement je n'ai pas succombé à la dépression saisonnière mais j'ai eu un beau mois en général. Je n'ai pas pris dix livres comme ça m'est déjà arrivé à l'automne, je n'ai pas eu envie de mourir, bien au contraire, j'ai été très vivante. J'avais décidé qu'il en serait ainsi, mais des fois, la dépression étant tout de même quelque chose de physique, les décisions à ce sujet ne marchent pas.

Ce qui a aidé? Mon nouveau poids, eh oui, être dans son poids santé favorise la santé mentale, c'est comme ça. On est plus légère, plus alerte et la vie est moins "pesante"! Bref. ce poids santé est une bénédiction et même que je vais le faire baisser un peu encore avec le défi partagé avec Rosabelle Mélanie jusqu'à Noël. Pour l'instant, je n'ai rien perdu mais je n'ai pas suivi mon compte de calories tous les jours non plus. Hier, je recevais tous mes enfants et ma mère et la conjointe de mon fils pour l'anniversaire de Vingt-quatre ans. Comme elle est une carnivore finie, je lui ai fait de la viande, c'était son anniversaire après tout! Je voulais aussi faire un gâteau et j'en avais trouvé un qui m'attirait énormément, le gâteau au quinoa sur le site de Katia (dans mes favoris) mais ma fille a protesté énergiquement. Elle est arrivée avec un chic gâteau d'une pâtisserie d'Outremont, petit et qui coûtait 24$. J'y ai goûté et c'est vrai qu'il était bon. Il en restait et j'ai pris soin que quelqu'un parte avec. Je m'aime quand je fais ça. Me reste plein de vin entamé par contre et personne n'a voulu apporter les demi-bouteilles. Je peux gérer. Un verre par jour que je calcule dans mon 1200 calories, c'est plaisant, faisable et joyeux. Et le vin se garde plus longtemps qu'on ne le pense au frigo, une bonne semaine, je dirais.

Ce qui a également aidé mon moral en novembre est le nouveau cours d'aquaspinning. J'y vais d'ailleurs aujourd'hui. Je compte m'y inscrire deux fois par semaine en janvier. Que du positif! La nouveauté et l'exercice, c'est bon pour le moral.

Ensuite, le côté social a été comblé avec mes sorties du passeport Indie Café avec la même amie, nouvelle amie. On s'entend bien, elle parle beaucoup, elle connaît très bien Vingt ans car elle est la mère de son amie et c'est à cause de nos enfants que je la connais. Nouveau que je la fréquente sans les filles. Elle nous a invitées toutes les deux pour le Réveillon. Bien contente de ça.

Culture? Nourrissant comme toujours, particulièrement le festival Cinémania où j'ai vu les 34 nouveaux films en dix jours. Théâtre, danse, musique également. La vie est belle.

En novembre, j'ai également appris à me taire. Grand apprentissage, grands résultats! Et ça continue. Vous vous rappelez que Vingt ans était venue coucher ici parce que Josblo recevait un ami et qu'il ne voulait pas qu'elle soit là? C'est arrivé encore. Comme Pur Bonheur avait laissé entendre qu'il s'agissait peut-être d'une amie, j'ai demandé. Et c'était ça! Ma fille ne peut pas rester chez ce gars quand il reçoit une amie! Il a ;le droit d'avoir des amies et il en a beaucoup, me dit-elle. Et il ne couche qu'avec elle, pas avec les amies, donc tout est correct. Elle aussi, elle en a des amies.

Hier, cependant, elle n'avait pas prévu qu'il recevait une amie et tous ses trucs d'école étaient chez lui. Elle l'a texté toute la soirée. À deux heures du matin, je me réveille et elle n'était pas couchée, rangeait son linge dans sa chambre en attendant que Josblo daigne lui répondre. J'ai éteint sa lumière et lui ai conseillé de voir à tout ça au matin (non, je ne me tais pas tout le temps, quand même). Elle n'a pas protesté.

Elle était levée et prête quand j'ai quitté avec Petit-fils pour le conduire à l'école. Je lui ai dit encore que je l'aimais et que j'étais contente qu'elle soit là, chez nous.

Parlant de Petit-fils, je ne l'aurai plus à coucher. Sa mère a eu une promotion et ses heures de travail vont lui permettre de le garder à coucher et de le conduire à l'école. Il en était réjoui. Moi aussi évidemment, ce qui rend ma famille heureuse me rend heureuse et puis c'est normal que ce soit sa mère ou son père qui s'en occupe, mais j'avais aussi un léger pincement au coeur. Ce qui me fait réaliser que ces levers hâtifs, les préparatifs, la course vers l'autobus, le long trajet debout où trouver une place assise relevait de la jouissance, l'arrivée à l'école avec les éducatrices qui nous saluaient, les enfants qui lui tombaient dans les bras (Petit-fils a beaucoup d'amis), tout ça me faisait du bien et a certainement contribué à ma forme psychologique de novembre. 

samedi 29 novembre 2014

Vieil ami

Quand j'avais dix-sept ans, j'ai fait un voyage dans l'ouest canadien et j'ai rencontré cet homme qui en avait dix de plus. Il dirigeait l'auberge où je séjournais avec mon groupe de cegep à Winnipeg. Le voyage était dans le cadre d'un cours sur la géographie et on avait un travail à faire et des crédits associés. Coup de foudre avec cet homme. La nuit, j'allais le retrouver et il m'emmenait dans sa chambre. Incognito évidemment, il risquait sa job.

De retour à Montréal, on a correspondu. J'étais alors à l'université et j'ai quitté pour aller le rejoindre. Sa job d'aubergiste était pour l'été seulement. Il faisait maintenant un doctorat à l'université de Winnipeg et vivait au deuxième étage d'une maison privée. Il devait passser par l'entrée principale de la famille pour accéder à ses appartements. Il n'avait pas le droit d'avoir de chambreurs alors je vivais là incognito.

Un jour, il a organisé une partouze à trois, sans m'en parler. La fille était déjà nue dans la chambre et il m'a appelée. C'était l'époque du peace and love, mais quand même... j'avais plus ou moins participé, mais je lui en avais énormément voulu.

J'étais rentrée à Montréal, chez mes parents et comme je suis chanceuse, il y avait eu grève à l'université de Montréal et je n'avais rien manqué ou presque.

On est restés en contact. Il m'a toujours écrit, de longues lettres à la main. Ma meilleure amie est même allée habiter avec lui, pas en amoureuse, parce qu'elle avait trouvé un emploi à Winnipeg et qu'il avait de la place (il avait déménagé de la maison privée). 


Il est venu me voir avec son premier enfant, j'en avais eu un aussi. J'ai de magnifiques photos de nos bébés qui jouent ensemble. Même qu'il s'est mis à venir souvent en visite à Montréal. J'ai alors coupé les contacts, pas officiellement, juste en me déclarant partie ou non disponible quand il venait. L'héberger était trop envahissant. Il restait alors chez mon amie, celle qui avait habité chez lui à Winnipeg.

Il y a quelques années, quatre ou cinq, je l'ai revu. Un souper dans un restaurant. Il avait eu de nombreux enfants. Et il s'est mis à me téléphoner de Toronto,où il habite maintenant. Il était marié avec une femme qui a vingt ans de moins que lui. On s'est revus une autre fois, un souper chez notre amie commune cette fois et j'ai senti très clairement qu'il était intéressé. À quoi? Certainement à baiser en tout cas. On a marché au parc Lafontaine à sa demande. C'était la nuit. Plutôt agréable. Mais j'ai évité systématiquement tout rapprochement physique. Le désir n'était plus là de mon bord ou du moins, je ne le laissais pas monter.

Il a bien vieilli. Végétarien, il fait beaucoup de sport.

Depuis un an, il est séparé. Son fils de 19 ans, son bébé, étudie à Concordia. Il vient donc régulièrement le visiter à Montréal. Est même venu à mon appartement. Ce n'était pas prévu et j'étais en train de peinturer. Courte visite que je n'ai rien fait pour prolonger!

Hier soir, il m'a appelée de Toronto. Pour jaser. J'ai beaucoup ri. Il parlait de ses enfants qui ne lui téléphonent que pour se plaindre et ne demandent pas de ses nouvelles. Comment se fait-il que la vie soit devenue si difficile pour les jeunes? Quand le téléphone sonne et que je reconnais le numéro, je me vide de tous mes soucis pour accueillir les leurs, me dira-t-il. On riait. Beaucoup. Hier, j'étais contente qu'il me téléphone.

vendredi 28 novembre 2014

Mauvaise journée

Je n'arrive pas à me mettre en branle. Rien fait et il fait noir. Je sors de la douche. Envie de rien. La seule chose qui va bien, c'est que je respecte le 1200 calories. Déjà finies les calories! Je sais que je peux attendre à demain, alors ça va. Ma Vingt-quatre ans, la mère de Petit-fils, m'envoie plein de messages hostiles. Elle est fâchée contre le petit ou le père du petit ou même moi, tiens, parce que le petit réclame son père. Menace de ne plus fêter sa fête prévue pour dimanche soir chez moi. Cette fois, j'ai eu l'intelligence d'écrire que j'étais dans la douche. Sa logorrhée téléphonique négative et agressive s'est calmée. Elle a dû se trouver une autre victime. Décidément, se taire est la solution à plein de problèmes. Comment ça se fait que je ne me sois pas rendu compte de ça avant?

Vieil ordi

Mon ordi est en train de me lâcher. Je ne sais pas quel âge il a, au moins cinq ou six ans et possiblement plus. C'est la souris. J'écris un peu et elle gèle. Je dois alors fermer l'ordi et le rouvrir. À répétition. J'en ai marre. J'ai fait des scans, j'ai installé CCleaner, fait des mises à jour etc. Fatigant. Alors, si je disparais, c'est à cause de ça. Je vais probablement m'acheter une tablette. Mais je voudrais juste que mon problème d'ordi actuel se règle. Je suis attachée à mes vieilles choses rassurantes. 

Sinon, le régime 1200 calories va super bien. Je me sens mieux qu'avant. Je devais trop manger en pensant manger juste assez. Je suis déjà rentrée dans mon poids santé. 

Mes filles vont bien. La maman de Petit-fils a eu une promotion qu'elle a acceptée dans les larmes. Elle est inquiète. Plus de responsabilités et puis, elle aime beaucoup son emploi actuel. Horaire normal, je ne devrais donc plus avoir Petit-fils à coucher. Je vais cependant lui proposer d'aller le chercher tôt à l'école une fois par semaine. Comme elle finira tard et travaille loin, c'est dur pour un enfant d'être parmi les derniers à partir du service de garde. Ou pas. Ses parents jugeront.

J'ai essayé de m'inscrire à la carte pour le cours d'aquaspinning du vendredi. Complet. Ensuite, j'ai regardé les cours de yoga. Pas allée. Et là, je me dis que je devrais monter la montagne. Finalement, je risque fort de ne rien faire du tout. 

jeudi 27 novembre 2014

Ma plus vieille

Elle a vingt-cinq ans. Elle a eu plein d'accidents avec sa voiture. Avant, quand elle était en psychose. En fait, elle devrait avoir perdu son permis mais a mis la cause dans les mains d'une avocate. Ça fait longtemps il me semble et elle conduit toujours. Je ne sais pas où c'en est rendu et je ne vais pas poser de questions. 

Je me rapproche beaucoup d'elle ces temps-ci. Depuis sa dernière tentative de suicide avec la balayeuse, elle prend de nouveaux médicaments qui la rendent plus vulnérable. Elle a changé d'hôpital et a maintenant la prestation de dernier recours pour personnes inaptes au travail. Elle travaille pourtant la nuit pour livrer des journaux avec son conjoint. Il n'a pas le droit officiel de vivre avec elle sinon elle perdrait ses prestations et elle n'a pas le droit de travailler officiellement, sinon, elle perdrait également ses prestations. Alors, il vit avec elle en donnant une autre adresse et elle travaille pour lui et il empoche le salaire. Pas bien grave, ils partagent tout. Ne se chicanent pas pour l'argent. 

Elle a pris du poids également depuis les nouveaux médicaments. Ça n'était jamais arrivé malgré les injections et tout et tout. Elle a toujours été liane. Ce ne sont pas tellement les médicaments eux-mêmes qui font grossir mais le fait qu'ils augmentent terriblement l'appétit. Le patient, affamé, mange trop et grossit. Elle n'est pas énorme encore mais sa prise de poids paraît. Elle ne m'en a pas parlé. 

Elle a commencé à faire du bénévolat! Vraiment, elle m'épate. Avec les chiens à la SPCA. Elle les promène deux jours par semaine, une heure et demie à la fois. Semble aimer. Son idée à elle. Elle a rencontré les responsables  toute seule et a été sélectionnée pour faire la job. On lui donne des chiens faciles, elle ramasse leurs cacas dans un petit sac. Je suis toute surprise de ça, je ne savais pas qu'elle aimait les chiens. 

Aujourd'hui, je la rencontre au Costco après son bénévolat. Je me rends en autobus ou à pied, peu importe. Je l'ai déjà fait et je lui payais une épicerie. C'est encore l'idée mais cette fois, on doit revenir chez moi ensemble. J'achète une mijoteuse à son chum pour Noël et on va également aller visiter un centre d'artisanat pour personnes qui ont une maladie mentale. C'est mon idée. Elle est habile de ses mains, une artiste et peut-être qu'elle aimerait créer là? Aujourd'hui, on va seulement voir leur vente des Fêtes mais on visitera l'endroit en même temps. Les objets d'art créés sont vendus en partageant le profit entre l'artiste et le centre. 

Je devrai donc monter en voiture avec elle. Ça va bien aller. 

mercredi 26 novembre 2014

Danger

La semaine passée, je lis Rosabelle Mélanie qui parle d'une petite perte de poids pour Noël, un sprint d'un mois pour avoir une marge de sécurité pour les Fêtes. Je trouve l'idée excellente, je suis alors dans mon poids santé, tout en haut et peser un cinq livres de moins me ferait bien plaisir. Je décide de commencer lundi et de m'octroyer 1200 calories par jour. C'est ce que j'avais fait pour obtenir enfin mon poids santé, je sais donc que c'est dur mais faisable. 

Lundi donc, j'inscris mes calories de déjeuner sur Fitnesspal et je pars m'entraîner en aquaspinning. Tout baigne. Après l'aquaspinning je suis cependant totalement affamée, ça avait été comme ça la semaine d'avant, donc je n'arrive pas à me tenir au dîner prévu et mes 1200 calories sont dépensées à deux heures de l'après-midi. Pas grave, ça m'est déjà arrivé avant, je décide donc d'attendre au lendemain pour manger. 

Je n'en ai pas été capable. Et ça a été la débandade. Et non seulement, j'ai laissé tomber le comptage de calories mais je suis allée m'acheter une bouteille de vin. Hier, mangé à volonté également. 

Résultat: ce matin, je pesais 73.3 kilos, ce qui est 161.5 livres, le haut de mon poids santé est à 158 livres. Non seulement je ne suis plus dans mon poids santé mais j'ai pris trois livres et demies en deux jours. 

Évidemment, je réagis. L'erreur première a été de m'allouer un nombre de calories beaucoup trop bas considérant l'énorme énergie dépensée lors du cours d'aquaspinning. Je n'en faisais pas d'aquaspinning avant. Je faisais de l'exercice, oui, mais pas d'une telle intensité soutenue pendant une heure. Donc, 1200 calories, c'était dur mais faisable. Avec un exercice vraiment intensif, ça devient impossible. Les journées d'aquaspinning, 1500 calories et les autres 1200, comme avant. Jusqu'à ce que j'atteigne le poids de 155 livres. Voilà le programme qui débute demain. 

vendredi 21 novembre 2014

Nouvelle journée

Nouvelle vie, nouvelle perspective. Bien. Bon. Soleil. Montagne (à venir, je suis encore en pyjama). Et festival du documentaire. Salon du livre aussi. Mausus que je suis chanceuse et que j'ai une belle vie!

Hier, fondue mongole avec une amie. J'adore ce restau (Little sheep hot pot) qui ressemble pas mal beaucoup aux restos fréquentés lors de nos voyages en Chine, la cigarette en moins. Bruyant, animé, à la course. On commande ce qu'on veut, sur le même principe que les sushis à volonté. Pour éviter le gaspillage, on nous charge en supplément ce qui n'a pas été mangé! Excellente idée, j'approuve. C'était la troisième fois que j'y allais. On était entrés là par hasard mon fils et moi un midi. Alors, on coche sur un papier et le choix est vaste et on plonge les aliments dans notre bouillon. On a notre propre réchaud devant nous. J'adore et le concept et la nourriture. Quartier chinois. Publicité gratuite, eheh!

Mon amie était estomaquée parce que je n'ai pas parlé une seule fois de mes enfants! J'ai même évité ses questions à ce sujet. D'habitude, c'est notre sujet principal de conversation, car elle a des enfants adoptées du même âge. On s'était d'ailleurs connues dans un organisme d'adoption. Sur Réseau contact depuis deux ans, elle n'a encore rencontré personne! Elle correspond, des fois sur skype, mais rien de plus. Moi, quand j'étais là-dessus, je rencontrais à la planche! Mais j'étais plus jeune aussi, donc plus sollicitée. Elle m'a demandé si je retournerais là-dessus. Non. 

mercredi 19 novembre 2014

Sur le bord

d'une attaque boulimique. Je me sens mal et là, le lien est direct. Je mangerais n'importe quoi de sucré. Ce qui est bien, c'est que je n'ai aucun sucre ici, nada, niente. Et je ne vais pas sortir pour acheter de la cochonnerie, je viens à peine de rentrer. J'ai soupé en plus. Bon, je prends une poire, ça fera la job. That's it, that's all. 

Et puis, je ne vais pas me sentir mal à cause de ce type quand même? Basta! Fille l'aime, il est moins pire qu'avant. Calmons-nous. Il lui a dit que tout était arrangé. Il est tellement tordu que c'est peut-être sa perception pour vrai. Ne pas chercher à comprendre. La seule chose qui compte, c'est le bien-être de ma fille à moi. 

Respirer. Tisane après la poire et soirée télé. Je ne bouge plus. Et je me couche tôt. 

Mauvaise foi

Ma fille m'écrit des messages ravis. Elle est tellement contente que Josblo soit venu me voir et que... tout soit arrangé entre nous! (hein? quoi?) Rien ne pouvait lui faire plus plaisir, écrit-elle. Elle est tellement fière qu'il m'ait parlé et que je comprenne enfin!  Misère...

Du silence

"Je sais que vous ne m'aimez pas." 

-Silence

"Je ne veux pas minimiser, mais..."  (et là il minimise à outrance)

-Silence  (mais c'était dur)

"Votre fille, c'est ma petite princesse"

-Silence

"Je vais vous raconter comment ça s'est passé"  (interminable récit qui ne mène nulle part)

-Silence

Au bout de 25 minutes, je sors mon cell et lui demande pourquoi il est venu me voir. Je dois quitter dans cinq minutes. Il finit par dire, mais avec effort, avec des détours, que ce n'est pas pour s'excuser officiellement mais quand même oui, (du bout des lèvres) qu'il veut s'excuser. 

Je lui dis que je l'ai entendu, je mets mon manteau et je quitte. Pour la première fois, sa belle assurance part et il a l'air un peu déstabilisé. 

Pendant toute la rencontre, je le regarde dans les yeux et lui pas. 

mardi 18 novembre 2014

Le gars

Le Gars copain de ma fille mais pas son chum, celui chez qui elle passe la majorité de son temps depuis le mois de mai, celui qui a déjà été violent avec elle, m'a téléphoné. Ça faisait quelques fois que j'avais des appels d'un numéro confidentiel sur mon cel. Comme je ne savais pas de qui ça venait, j'effaçais tout simplement. Mais voilà que je décide de répondre et c'est lui. Il veut me rencontrer. Me dit que ma fille n'est pas au courant. À quel sujet et est-ce qu'il ne pourrait pas m'en parler au téléphone? Non, il doit me voir, ça sera pas long, une demi-heure qu'il dit. Quand? Quand je veux qu'il répond. Dans un café dans une heure que je lui dis. Non, pas possible, il doit aller chercher son enfant à l'école. On convient de demain à midi et quart. Je lui donne le nom d'un café de mon passeport Indie Café. 

J'appelle S.O.S violence Conjugale pour des conseils. Je veux parler à la dame qui nous a déjà conseillées ma fille et moi car elle connaît le dossier et je la sais compétente. Elle est en entrevue. Me rappelle plus tard. Mais au moment où elle appelle, oh! surprise, ma fille venait d'arriver pas annoncée. Venait surtout chercher ses bottes d'hiver mais a accepté de souper avec moi. Je m'enferme dans la salle de bain et pars le ventilateur pour couvrir la conversation. 

Tout d'abord, elle me félicite d'avoir eu l'heureux réflexe de lui donner rendez-vous dans un lieu public. Elle me dit de l'écouter mais d'en dire le moins possible, de ne pas donner de munitions qui pourraient se retourner contre nous. "Je suis venu à ta demande pour t'écouter." Alors, silence de ma part. L'avertir que ma fille sera mise au courant, que je n'ai pas de secret pour elle. Ceci dans le but d'éviter la cachotterie, le mensonge et le mystère. Tout doit être ouvert. Si, sachant que ma fille va être au courant, il choisit de partir, le laisser faire. Sa décision lui appartient. 

Il avait dit que la rencontre durerait une demi-heure. Elle dit que ça doit être le gros maximum. Regarder l'heure et mettre fin après la demi-heure, ne pas dépasser. La stratégie des hommes violents est souvent de répéter, répéter encore, marteler dans le but d'empêcher la victime de penser. Me demander "Suis-je en contrôle de ma pensée?" Ne pas me laisser manipuler. 

S'il y a des demandes précises, surtout ne pas donner de réponses. Dire quelque chose comme " Je t'entends, je comprends. Je vais y penser, je vais réfléchir. J'ai besoin de temps. Je ne prends pas de décision maintenant."

lundi 17 novembre 2014

Aquaspinning

Voici la nouvelle nouveauté: un cours d'aquaspinning. Tellement intense que je ressens encore l'effet des endorphines cinq heures après! Excellent pour ... tout! Le moral, la tête, le coeur. L'exercice est un remède. 

Tout irait bien si je ne gelais pas autant. Je pense que mon super chauffage dans le plafond est en train de me lâcher. Et Petit-fils s'en vient. Bon, je reste calme. On s'habillera comme en camping et on n'en mourra pas. 

Sinon, rien d'autre à raconter. 

samedi 15 novembre 2014

Samedi soir

Avant, si j'étais seule un samedi soir, je me sentais looser , vulnérable, nulle et la dépression du samedi soir suivait. Vin. Coucher tôt. Ça fait énormément longtemps que je n'ai pas vécu avec un homme. Tiens, essayons de compter. Le père de mon fils. Je l'ai rencontré à vingt ans et on a été sept ans ensemble. Ensuite, je suis tombée enceinte et on s'est séparés. Pendant que j'étais enceinte, oui. Bon quel rapport avec le samedi soir? Quand j'écris un billet, je choisis d'abord le titre et comme je suis une femme ordonnée. ordonnée pour l'écriture, on s'entend, bien que mon appart soit plutôt très bien au moment où j'écris, donc je veux que mes écrits correspondent au titre et là, qu'est-ce que mon ex-conjoint, le père de mon fils qui m'a laissée enceinte pour une grande blonde qui s'était fait refaire les seins, qu'est-ce qu'il vient faire dans mes samedis soirs? Quand il était là, mes samedis soirs étaient occupés, voilà! Mais il n'est plus là depuis... 34 ans! C'est fou ce que le temps passe, putain!

Putain! est le patois que j'ai utilisé dans la phrase précédente à cause de tous les films français que je vois depuis neuf jours. Trente-quatre films français, tous quoi. Tout ou rien, la Femme libre. Je verrai mon avant-dernier ce soir et mon dernier dernier demain soir. Fini Cinémania demain soir. J'en ai bien profité. Je me sens dans un autre monde, loin de tout et pourtant, l'Impérial est à treize minutes de marche de chez moi. 

Ma soirée n'est donc pas finie même si j'ai picolé un peu. Dernier film à 19h45. C'est bien. 

vendredi 14 novembre 2014

Poids

Je suis toujours dans mon poids santé, tout en haut! Cinq pieds sept, 158 livres. Je pensais que mes films qui impliquent pas beaucoup de temps pour manger me feraient perdre le trois livres qui me mènerait à une zone un peu plus sécuritaire. Mais non, je frôle toujours la catastrophe, la catastrophe étant pour moi de ne plus y être dans mon poids santé. Un peu ridicule, je sais, à 158 livres, je suis contente mais à 159, je panique!

En général, je suis plutôt fière de moi. Si je ne reprends pas, c'est tout de même que je fais attention. Me semble que les périodes quand je me consolais des pépins de la vie en m'achetant de la nourriture sucrée sont loin de moi. Je n'ai tout simplement plus ce réflexe. 

jeudi 13 novembre 2014

Elle est ici

Vingt ans. Elle y était quand je suis rentrée hier. N'avait pas de place où aller parce que le Gars recevait un ami. "Tu ne peux pas rester là quand il reçoit un ami?" "Ben, c'est pareil pour moi, j'en ai plein d'amies qu'il ne connaît pas."

A passé la soirée et peut-être bien la nuit (je me suis couchée à minuit et elle textait encore) sur Facebook ou son cel. On a pas parlé beaucoup malgré mes essais. 

Ce matin, elle ne se léve pas. Rendu à cette heure-ci, n'ira pas à l'école. Suis-je restée tranquille et silencieuse? Impossible. Je voulais savoir si elle avait abandonné l'école. Je voulais comprendre pourquoi elle ne se levait pas. Fatiguée. "C'est l'histoire de ta vie avec ce gars. Dès que tu es avec lui, tu deviens chroniquement fatiguée." "De quoi tu parles? Vas-tu finir par le laisser tranquille? Quand est-ce que tu vas l'accepter?" 

Heureusement, je m'en vais au cinéma. 

mardi 11 novembre 2014

Voyages

J'irai dans un voyage d'opéra à New-York en février. Quatre jours de voyage, quatre opéras. Mon idée. Une amie m'accompagne. C'est déjà réservé. 

Et puis, la même amie veut aller à la Havane en janvier. Voyage culturel, pas de plage. Me convient. Il y aura une autre fille que je ne connais pas, d'autres gens peut-être aussi. J'ai dit oui. Neuf jours, les dates ne sont pas encore exactement choisies. 

Et là mon couple d'amis qui voyage énormément et avec lesquels j'ai déjà visité la Chine, le Vietnam et l'Indonésie s'en va au Tonkin-Yunnan en avril. Est-ce que je veux venir? Oui. Réservé déjà. 

Deux voyages assurés donc, un grand (vingt jours en Asie) et un petit (quatre jours à New-York) et un autre probable à Cuba. Et pour peu d'efforts de ma part, tout se fait tout seul. Je n'ai eu qu'à dire oui ou presque. 

Il y avait comme ce relent d'inquiétude qui m'empêchait d'aller de l'avant. Et si le conjoint de Vingt ans se remettait à la violenter? Et Petit-fils, qui va aller le conduire à l'école si je ne suis pas là? Et ma mère, qui va aller la voir le dimanche? 

Faut que je décroche. Le monde va continuer de tourner même si je ne suis pas là. Si j'attends que plus personne n'ait besoin de moi pour partir, je ne partirai jamais. Je suis jeune, en forme, capable de voyager et j'aime ça en plus. C'est le temps. 

lundi 10 novembre 2014

Ça continue de bien aller

J'en suis comme surprise. Je ne devrais pas. C'est moi qui fais ma vie. Je ne suis pas responsable de tout ce qui arrive mais je suis responsable de la façon d'y réagir par exemple. Il m'arrive d'être inquiète pour ma plus jeune, qui vit avec un homme qui l'a déjà maltraitée. Mais ça me donne quoi cette inquiétude? Et ça lui donne quoi à elle? Rien du tout. Alors, je la canalise du mieux que je peux. Ma fille sait que je suis là pour elle. Je le lui dis chaque fois que je la vois. La dernière fois, c'était samedi. On asssistait à "Lunion fait la force" pour appuyer un organisme qui vient en aide aux jeunes parents. On n'a pas pu se parler beaucoup mais en revenant, je lui ai demandé comment allait son couple. Je n'en parlais pas depuis longtemps. Je n'aurais pas dû poser cette question car je n'ai pas aimé la réponse. Elle m'a dit qu'ils se chicanaient mais que c'était normal dans un couple. Tous les couples se chicanent. Bon, j'ai répondu que le genre de chicane qui fait qu'on se sent mal et écrasée et qu'on n'a pas de place pour répliquer, non, ce n'est pas normal.

J'espérais qu'elle réponde spontanément "Mais voyons donc, je ne me sens pas écrasée du tout et je suis libre de parler et de dire ce que je veux!" mais elle n'a pas dit un mot. 

J'ai attendu et je lui ai répété que sa place était toujours là à la maison et qu'elle pouvait revenir n'importe quand. Des fois, une pause, ça fait du bien, que je lui ai dit encore. 

Elle est partie, elle était pressée, il l'attendait et de toutes évidences, il n'aime pas attendre. Ils s'en allaient chez ses parents à lui à Sherbrooke. 

Mais je vais bien. Je vais au cinéma beaucoup. Petit-fils devait être là ce soir mais ma fille a annulé. Pas grave. Tout va bien. Parce que je le veux. 

samedi 8 novembre 2014

J'aime novembre

Tout est dans la tête, n'est-ce-pas? Cette année, j'aime novembre et je m'y sens bien. J'ai arrêté de vouloir partir et décidé d'apprécier le ici maintenant. Bien habillée avec des couleurs et de la chaleur! J'ai eu le style Christiane Charette pendant des décennies et je change maintenant pour l'éclatement et la couleur. Finie la sobriété. Il faut dire, comme me le faisait remarquer Mijo, que d'être dans son poids santé aide à relever la tête et à s'apprécier davantage, en légèreté. 

Il y a le cinéma, qui me nourrit et me grise et, quand je sors dans la froidure, je l'apprécie aussi. Foulards, gants et bottes chauds font que le froid ne me dérange pas et que l'air vif me stimule. Je souris. À la vie, à moi et à tous ceux qui se présentent sur mon chemin. Je vous souris, lecteurs!

jeudi 6 novembre 2014

Moi

Je me lance. J'essaie. Je fonce. Je prends de la place. Je suis timide parfois. Je fais plus attention qu'avant à ce que je fais et surtout dis. J'ai appris à me taire et à nuancer. Bonne affaire. J'ai dû en dire des bêtises à force de dire tout ce que je pense sans me censurer.  

Fille a couché ici car on est allées au théâtre hier soir. Elle ne se lève pas. Parler ou me taire? Je choisis de parler mais sans ordonner. Lui dis simplement quand c'est l'heure de se lever que si elle se levait maintenant, elle aurait le temps de s'habiller, de déjeuner et de préparer son lunch. Mon ton est enjoué et aimable. Je lui demande si elle m'a entendue car aucune réaction ne vient de ce lit. Un faible oui excédé. Je quitte. Ma job est faite et je parle ici de la job d'une mère de jeune femme handicapée. Pas handicapée, il n'y aurait pas eu de rappel. Ce qui suit lui appartient. 

Ça me fait du bien de voir mes amis, ça me fait du bien d'aller au théâtre, ça me fait du bien de cuisiner, ça me fait du bien de bien manger, ça me fait du bien de faire de l'exercice, de voir mon entraîneur que je suis contente de ne pas avoir abandonné, ça me fait du bien de me faire du bien. 

Mon poids? Bof! Pas les gros chars. J'oscille entre deux livres de plus que mon poids santé et le haut de mon poids santé. Faut faire très attention. Très commun de reprendre tout ce qu'on a perdu et plus et plus et ça m'est déjà arrivé en plus. Je ne fais pourtant pas d'excès. On dit ça et quand on se met à écrire tout ce qu'on mange, surprise! on en faisait des excès. La qualité de l'alimentation compte mais la quantité est primordiale. Dans une étude, un gars avait réussi à perdre du poids en ne mangeant que des gâteaux Jos Louis. Tout est dans la quantité. 

Je compte sur le festival Cinémania pour me restreindre. Je n'aurai plus le temps de manger. Ça tombe juste bien. J'ai mon passeport depuis hier et je regarde et regarde encore et encore avec ravissement le choix de films. 

Rendez-vous avec mon rétinologue ce matin à l'hôpital. Celui qui est bien bête mais bien bon car il m'a sauvé la vue de l'oeil droit. J'accepte son mauvais caractère avec déférence et reconnaissance. On ne peut pas tout avoir. 

L'automne, je coupe les nouvelles. Une pause des misères de ce monde. Je me préserve. Rocco ou la Syrie, pour le moment, non. 

lundi 3 novembre 2014

Rebondir

Mijo à la plancha me dit que je rebondis toujours. Elle a raison. Rare que j'écrase bien longtemps. En tout cas, je tiens mes résolutions et j'entraîne des acolytes dans mes folies. Montagne ce matin avec une nouvelle amie, la mère d'une amie de Vingt ans, qui me disait être incapable de monter toutes les marches. Elle l'a fait et on était toutes les deux contentes. À deux,c'est mieux. Je suis sociable et j'aime le partage. 

Repas santé et liste avec des trucs que je coche. Petit-fils vient coucher ici et je regarde "Nouvelle adresse"
à neuf heures. Mon nouveau coup de coeur dans les émissions télé. Je regarde aussi "Unité neuf" et "Mémoire vive" le mardi et "`Tout le monde en parle" le dimanche mais en passant les bouts moins intéressants car l'émission est parfois inégale.

Jeudi, je vois mon grand spécialiste des yeux. un rétinologue à l'hôpital. J'ai un rendez-vous le matin, mais il ne faut pas s'y fier. La dernière fois, soit il y a un an, je ne l'avais vu que le soir malgré mon rendez-vous du matin! Occupés les rétinologues! Et évidemment, ils passent les urgences en priorité. Je ne le leur reproche pas, j'ai déjà été une urgence moi-même quand j'avais fait une hémorragie dans l'oeil droit et j'étais bien heureuse qu'on s'occupe de moi avant les rendez-vous réguliers. 


Cinémania commence ce jour-là. Je compte acheter un passeport et voir le plus de films possible, tous si je peux. J'adore cette période. Zoreilles va me comprendre! 


Mon abonnement au gym est bel et bien terminé. Je passe à autre chose. Un cours de yoga le matin chez yoga Shanga mais pas pendant Cinémania, non, non et puis un cours d'aquaspinning par semaine également après Cinémania aussi. Tout s'organise et c'est moi qui organise. 


J'ai réservé un voyage d'opéra à New-York pour février prochain. Excitant! Et je songe à m'inscrire au voyage mystère de Traditours dans un an. Concept incroyable! On réserve, on paie, on envoie son passeport et on a aucune idée de l'endroit où on va. Débile! J'adore. 


Alors mon moral est high et il va rester comme ça parce que je l'ai décidé. 


Pas de nouvelles de Vingt ans malgré des textos envoyés. Rien à faire pour l'instant. On doit aller au théâtre ensemble mercredi.  Je vais quand même tenter de savoir ce qui se passe. Peut-être que son téléphone ne marche pas. Surtout, ne pas laisser mon esprit divaguer et songer au pire. Du calme. Rien ne doit atteindre ma zénitude. 

samedi 1 novembre 2014

La soupe

Il y avait ce spécial au magasin d'alimentation Métro il y a deux semaines: quatre immenses sacs de rutabagas, de carottes, d'oignons et de betteraves pour cinq dollars. La fourmi n'est pas prêteuse, c'est la son moindre défaut. Que faisiez-vous au temps chaud? Bon, la fourmi c'est moi et je ne peux résister à ce genre d'offre. J'oublie alors que je ne suis plus à la tête d'une famille nombreuse et, catastrophée devant la trop grande abondance de légumes une fois à la maison et n'étant tellement mais tellement pas gaspilleuse de nature, me voilà à chercher des recettes dans l'internet. La soupe carottes rutabaga de mon cher Ricardo se prêtait bien à l'utilisation de ces deux légumes, j'ai goûté, j'ai aimé (non,mais c'est délicieux ce truc!) alors j'en ai fait des quantités phénoménales que j'ai congelées. Bien. 

Hier, marché Jean-Talon avec une amie qui a aussi un passeport café Indie, on était d'abord allées au café Vito (il y en a deux cafés Vito, Zolasoleil et celui sur Fleury -charmante rue!- est ouvert et très fréquenté et même que je dirais que leur café est différent des autres, beaucoup plus savoureux, prends le capuccino tu vas voir) et ensuite on a marché jusque là. C'est une époque de l'année où les fermiers soldent leurs produits, les derniers. Trois gros brocolis absolument magnifiques pour quatre dollars. Je n'ai pas résisté. J'en ai fait quoi? Gardé un demi pour la consommation courante (je suis seule maintenant et j'ai tendance à l'oublier) et fait un merveilleux potage de brocoli avec les autres. Là encore, au congélateur!

Ce matin, je tombe sur des courges musquées irrésistibles! Achetées! Je ferai probablement le potage du blogue de Rosabelle Mélanie. 

Je suis donc vraiment comblée en soupes pour le froid qui s'en vient. C'est drôle parce que depuis que j'ai décidé de refuser fermement la dépression automnale, je fais des provisions pour l'hiver et j'aime ça. Au lieu de fuir, je prépare et j'affronte. Mieux encore, j'ai décidé que j'allais aimer ça. Après tout, c'est ma vie à moi! 

vendredi 31 octobre 2014

Réagir

Pas vrai que la dépression saisonnière va avoir ma peau! Pas vrai que je vais passer novembre (et décembre aussi, encore pire la noirceur de décembre!) à mijoter dans mon jus pourri, à me plaindre et  à ne pas avoir d'énergie! 

Les remèdes sont nombreux et je ne vais pas hésiter à m'en servir! Je l'ai bien vu hier alors que pendant et après avoir marché d'un bon pas dix kilomètres au magnifique parc du Mont St-Bruno, je me sentais comme neuve! Alors, je l'ai la recette: exercice soutenu, pas de la promenade là, on veut être un peu essoufflée, capable de parler mais à peine, du dehors, quel que soit le temps, bien qu'hier c'était encore mieux car il faisait super beau et de la nature. Voilà. Recette trouvée, recette à appliquer. 

Elle vient me chercher au métro Longueil dans sa super voiture (n'importe quelle voiture qui m'emmène marcher en nature est automatiquement super!) et je paie les frais d'entrée au parc. On veut la même chose, exercice et nature et on peut même jaser en même temps. Elle mène et je suis (on a toujours eu ce type de relation cette amie et moi!), autre formule gagnante. Pas de conflits eheh!

Évidemment, elle ne viendra pas marcher tous les jours avec moi mais de la nature en ville, il y en a! D'abord, la montagne, si accessible pour moi et puis à distance de marche, le parc Lafontaine, un peu moins nature mais proche aussi et qui fait changement. Ensuite, à quelques stations de métro, le jardin botanique et le parc Angrignon. 

Alors, voilà, c'est décidé. Mon abonnement au gym se termine aujourd'hui. Je ne renouvelle pas et je ne m'inscris pas dans un autre gym non plus. Je songeais à suivre ma super professeure de yoga qui enseigne chez Énergie cardio  mais ça ne sera pas tout de suite. Novembre et décembre seront des mois d'exercice extérieurs. 

Je suis tellement contente! J'ai trouvé. Il ne me reste plus qu'à mettre en pratique maintenant. Que ça me tente ou pas. Important ça. Suffirait que je passe un seul jour pour retomber dans mon marasme. Moins on en fait, moins on veut en faire. Et l'inverse est vrai, heureusement. 

Je ne quitte pas mon entraîneur. Je paierai à la pièce le gym la journée quand je vais le voir. 

Le yoga? Je ne sais pas encore. Une résolution à la fois. Je voudrais bien promettre d'en faire seule chez moi dans mon salon, mais je ne suis pas aussi disciplinée que Solange et je n'aime pas faire des promesses que je ne vais pas tenir. 

Alors, voilà ce que je me propose:au moins une heure d'exercice chaque jour à l'extérieur, beau temps, mauvais temps. 

Le poids? 72.7 kilos ce matin, ce qui est 160.2 livres. Le haut de mon poids santé étant de 158 livres, j'ai donc deux livres de plus que mon poids santé. Je sais que ça va s'arrêter là et que je vais maigrir de nouveau. J'en suis certaine car c'est moi qui décide. C'est tout décidé!

Le poids n'est pas quelque chose qui nous tombe dessus en hypocrite et sans que nous nous en rendions compte. Voyons donc, tu es grosse ma fille, c'est uniquement à cause de ce qui entre dans ta bouche et ce qui entre dans ta bouche, il n'y a que toi et personne d'autre qui en décide la qualité et la quantité. Allez, Femme libre, au boulot!

mercredi 29 octobre 2014

Jambe coupée et ma dépressionnette à moi

Mon entraîneur me parle du père du propriétaire du gym. Un homme de mon âge, en forme. Il y a bien ce bobo sur la jambe qui ne guérit pas. Crèmes, antibiotiques rien n'y fait, même que la plaie empire. Son doc finit par le rentrer à l'hôpital. Cancer avancé, on doit lui .... couper la jambe! Hein? Pas fini l'histoire, on commence une chimiothérapie urgente et massue qu'il faut arrêter quand on se rend compte qu'il a aussi attrappé une bactérie qui pourrait en soit être mortelle. Il y a deux semaines, sauf pour son bobo à la jambe, cet homme était en parfaite santé! 

Et puis, toi, tes problèmes de dépression automnale, ça te semble pas un peu moins pire maintenant? Je ris. Je l'adore cet entraîneur qui me connaît si bien. J'ai comme passé l'heure avec lui à chiâler, voyez-vous. Jamais contente la madame. Du coup, je me compte bien chanceuse, pas de cancer et rien qu'une dépressionnette que je vais surmonter, bazouelle. J'ai honte!

Je voulais m'inscrire au gym où travaille ma prof de yoga et je suis allée visiter hier. Faut que je bouge. Je ne fais plus grand chose. L'entraîneur une fois par semaine et c'est tout. Pas assez. Je perds de la force et de l'énergie je l'ai senti aujourd'hui. Toujours envie de dormir. Peur de reprendre du poids. C'est peut-être déjà fait un peu. J'ai pas osé me peser. Faut pas, faut surtout pas. 

dimanche 26 octobre 2014

Tension

Repas chez mon fils sur la rive-sud. Fille qui arrive en retard pour nous chercher, je déteste être en retard et ne le suis jamais. Mon fils nous attendait à 11h30, c'est à cette heure-là qu'elle se pointe chez nous et on a ma mère à aller chercher en plus. Tension. 

Au repas, Petit-fils refuse l'assiette que mon fils lui présente. Il aime pas. J'interviens. C'est ça qu'on mange. Ma fille me dit de me mêler de mes affaires. Devant lui, oui. C'est moi qui l'élève, dit-elle. Et moi, humiliée et voulant la blesser: "Justement...". Ses yeux lançaient des fusils, elle m'aurait sauté dessus mais comme toute la famille la regardait et que l'atmosphère était à couper au couteau, elle a plutôt faiblement riposté et n'a pas fait la colère attendue. 

Elle assoit son fils à côté d'elle (il était entre ma mère et moi) et entreprend de commander à ma bru et à mon fils une assiette que son fils aimera. 

Je me tais et à ce moment-là, je la déteste. Ça ne durera pas longtemps, comme d'habitude, mais mon émotion du moment n'en est certainement pas une d'amour. 

C'est depuis longtemps, depuis qu'elle est adolescente en fait, que ma relation avec 23 ans en est une d'amour-haine. L'amour triomphe toujours et je suis là pour elle, c'est certain mais on est loin de la relation harmonieuse. 

Ce n'est pas surprenant que Petit-fils soit plus difficile avec moi quand il voit comment sa mère se permet de me traiter. J'ai essayé d'en parler avec elle. Elle n'a aucune réceptivité. Me dit que c'est moi qui me mêle de tout, que c'est elle la mère et que je ne la laisse pas prendre sa place. Peut-être est-ce parce que j'ai Petit-fils souvent? Justement, elle va y voir. Elle me lance ça comme une menace. Je ne me sens pas menacée du tout. Ce n'est plus si agréable d'avoir à coucher et à conduire à l'école un Petit-fils qui aimerait être ailleurs et est plus ou moins aimable avec moi. 

Je m'en vais voir un film et souper avec une amie chère à mon coeur dont c'est l'anniversaire et qui est en grosse peine. Son compagnon des quarante dernières années, l'amour de sa vie, est depuis quelques semaines avec une amie commune du couple. "Elle le voulait, elle l'a eu", me disait-elle tard dans la nuit au téléphone cette semaine. 

jeudi 23 octobre 2014

Apprendre

Des crises boulimiques si je veux garder mon poids, il n'en faut plus. Finito. Totalement. Je ne suis plus dans mon poids santé aujourd'hui parce que j'ai outremangé terriblement il y a deux jours. Je vais y revenir, je ne suis pas inquiète là-dessus. Mais ce que je prends en un seul jour, il m'en faudra beaucoup plus pour le perdre. Et comme je n'ai aucune marge de manoeuvre, étant tout en haut de mon poids santé, des excès, il n'en faut pas, il n'en faut plus. J'avais réussi à ne pas en faire pendant des mois et je me suis comme imaginé qu'une seule petite fois, c'était pas si grave que ça. J'ai eu ma leçon. J'ai changé, mon poids a changé, mes habitudes ont changé et manger trop, ça ne doit plus faire partie de mes habitudes, point. Jamais? Jamais! 

Il y a aussi que je fais vraiment moins d'exercice ces temps-ci. Plusieurs facteurs en cause. Notre fantastique, merveilleuse, extraordinaire professeure de yoga du gym a été remerciée de ses services. Pas assez d'élèves. La nouvelle politique du gym est de fermer les cours s'il y a moins de dix élèves. La nouvelle potitique du gym est également de rendre plusieurs cours payants. Alors, non seulement on paie l'abonnement annuel mais on doit également apporter un cinq ou sept dollars (dépendant de la durée du cours) quand on se présente dans certains cours et les cours payants augmentent tout le temps. Je suis totalement contre cette politique et je n'irai pas aux cours payants. 

Il  y a une belle piscine extérieure ouverte toute l'année, mais je n'y vais pas. Oui, je pourrais me donner un coup de pied pour y aller mais toute seule dans la piscine, je m'ennuie. S'il y avait un cours, ce serait différent. Pas motivée pour la piscine, donc. 

Sans cours et sans piscine et comme je n'ai pas la motivation pour m'entraîner toute seule sur les appareils non plus, il me sert à quoi ce gym? Uniquement à voir mon entraîneur les mercredis. Je n'ai donc pas l'intention de renouveler mon abonnement qui devient échu à la fin du mois. Je paierai le prix d'entrée journalier lors des journées avec l'entraîneur que je ne laisse pas tomber. Je suis fidèle et il est devenu un ami, ou en tout cas, une espèce de psychologue, car il en connaît beaucoup de ma vie. Mais, pour dire vrai, même lui, je le laisserais tomber. J'ai de moins en moins envie d'aller le voir. 

La montagne? Je ne la monte plus depuis longtemps. 

Alors, je me retrouve en novembre avec rien du tout, sauf l'entraîneur une fois par semaine. Le mois de novembre est le mois le plus dangereux pour moi au niveau moral. Dépression saisonnière. 

Vais-je rester comme ça à me morfondre? Évidemment que non. Je ferai quoi? J'étudie les nombreuses possibilités. J'avais pensé faire des randonnées, mes bottes et chaussettes ultra performantes ne sont pas encore achetées. Les clubs de randonnée se calment à partir de novembre justement et mon amie qui semblait intéressée n'a encore donné aucune réponse concrète. Sur la glace, donc, jusqu'au printemps probablement. 

M'inscrire dans une nouvelle école de yoga. Bonne idée. J'explore. 

Le ymca avec ses si nombreux cours dont des cours d'aquaforme que j'aime tant. Oui. Peut-être. 

Je sais qu'il est primordial d'être le plus possible dehors pour le soleil et le moral, donc le Mont-Royal ou d'autres parcs de Montréal sont des options possiblement intéressantes. Gratuites en plus. 

Tout ceci mijote. Et je continue à chercher. Il y a tant de possibilités. Je suis chanceuse. 

mercredi 22 octobre 2014

Petit-fils

C'est de lui dont je voulais parler mais je n'en parlerai peut-être pas tant que ça. Je suis en c..... parce qu'à mon retour du gym, il y avait une voiture stationnée dans mon stationnement privé que je paie le gros prix et les taxes dessus aussi. Misère! Faut être effronté pas à peu près. "Les stationnements payants sont donc bien chers au centre-ville. Pas grave, il y en a un beau là dans la ruelle, celui où c'est écrit en jaune un gros P avec une barre dessus, je vais me mettre là pour la journée et ça va être gratis." Pas la première fois que ça arrive. Dans ce temps-là, je prends un papier et j'écris en gros stationnement privé et je vais mettre ça dans le pare-brise du mal élevé. C'est fait depuis une heure et la voiture est toujours là. Prochaine étape: placarder toutes ses vitres avec un papier "stationnement illégal", dernière étape: appeler la police. Je trouve ça un peu (beaucoup!) ridicule d'appeler la police pour une niaiserie pareille mais c'est la seule avenue légale possible. Je pourrais également tomber dans l'illégalité et lui crever ses pneus mais j'aurais alors à endurer encore plus longtemps la présence du véhicule en infraction. 

Petit-fils? Il va bien. Je ne suis pas sa mère. Je fais trop une job de mère ces temps-ci. C'est à moi à dire non tout simplement. J'ai déjà texté à ma fille que je ne le prendrais pas dimanche soir. J'étais invitée et j'ai failli répondre que je ne pouvais pas y aller parce que je gardais mon petit-fils. Heureusement, je me suis reprise à temps. 

Ma vie, c'est moi qui la fais. Si elle ne me plaît pas, c'est à moi à y voir. 

Là, c'est la maudite auto qui est illégalement dans mon stationnement qui m'énerve. La deuxième étape du placardage des vitres est faite. Dans dix minutes, j'appelle la police. 

mardi 21 octobre 2014

Attaque boulimique

Ça faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé! Même que je me vantais dernièrement de la facilité avec laquelle je conservais mon nouveau poids santé, car 157 livres pour 5pi.7 po, c'est bel et bien un poids santé, mesdames et messieurs! 

Je résistais facilement à la tentation parce que je n'en ressentais pas de tentation, ou à peine. Mais aujourd'hui, c'était différent. Non seulement j'allais conduire Petit-fils à l'école mais j'allais également chercher Petit-fils à l'école! Ce qui me cause du stress, je m'en rends compte maintenant, juste là, maintenant oui. Et qu'est-ce qui me stresse tant que ça? Le souper avec Petit-fils. Il n'aime rien, voyez-vous, alors rien de trop agréable à manger avec quelqu'un qui ne mange pas. Et en plus, je m'entête à faire de beaux soupers santé pleins de bons légumes qui ne seront ni appréciés, ni mangés. Je cherche des recettes, je cuisine, j'ai un certain plaisir à faire ça pour arriver à tout coup à "J'ai pas faim" ou bien "J'aime pas ça." et quand il a décidé qu'il n'aimait pas, il ne goûtera pas non plus. 

Je suis excellente pour donner de très bons et intelligents conseils aux autres, même Maman raconte y a eu droit! Mais là, je dois avouer qu'un enfant qui ne mange rien, ça m'énerve et que j'ai de la misère à suivre mes propres conseils! J'ai comme envie de faire fi de toutes mes théories et de menacer et faire ouvrir la bouche de force. Non, n'ayez pas peur, ce ne sont que des fantasmes. Dans les faits, ça s'est plus passé comme ça. 

Lui: C'est quoi qu'on mange grand-maman?

Moi: Du chili. 

Lui: Je déteste le chili. Je dé-tes-te le chili. Tu ne le savais pas? 

Moi (dans ma tête): Tu détestes ça hein, mon petit maudit? Ben tu vas en manger quand même et si tu n'en manges pas, tu n'auras rien à manger avant.... euh.... dix ans! 

Moi (dans la réalité): Pas grave. Tu veux que je te fasses une soupe et du poisson et du brocoli ensuite? 

Lui (affolé): Non, non, pas de soupe. Pas de brocoli. Ton poisson, c'est pas des sardines ou bien du saumon (nez plissé et air totalement dégoûté). 

Moi: Du poisson blanc.

Lui: (un peu détendu mais pas enthousiaste): Poisson blanc, ok. 

Bon, je vais le lui faire cuire et je vous reviens pour finir ce billet. 

Suite de ce billet, le lendemain à 11h42: 
Il n'y en aura pas de suite. Pas le goût! Mon titre faisait référence au fait que j'ai mangé comme une cochonne hier. Cochonnerie assumée et qui ne fera pas en sorte que je vais reprendre du poids. Nenni, non, non, non. Fini la grosse madame pas dans son poids santé. 

samedi 18 octobre 2014

Chirurgie dentaire, choix de vie, ménage

Mon bébé est encore ici. J'en suis contente. Elle dort. Se remet de sa chirurgie dentaire. Elle aura la visite d'amies aujourd'hui. En général, je la trouve en forme. Pas poquée comme lorsqu'elle était maganée par Joblo. Hier, je l'ai maternée à fond et son état presque comateux s'y prêtait bien! Plus d'endormissement total pour les chirurgies des dents de sagesse mais un sédatif assez puissant dans le bras pour que le patient ne sente vraiment rien et soit un peu gaga. 

À la maison, glace quinze minutes et puis pas de glace pendant quinze minutes, toute la journée! Je mettais la minuterie. Je lui ai donné ses purées à la cuillère et elle se laissait faire. Mais déjà, en soirée, elle allait clairement mieux et réclamait de la crème glacée! 

Quand je suis occupée comme ça, je vais bien. Pur Bonheur parle du syndrome du nid vide et chaque fois, je me sens agressée. Comme si ça ne me concernait vraiment pas, moi. Et si ça me concernait au contraire? Et si je ne niais tout simplement? 

Mais je pense que non. Je pense que ce qui me manque, ce n'est pas tellement des enfants à materner, qu'un projet à réaliser. 

M'occuper de moi ne me satisfait pas. M'occuper de ma maison, moins encore. J'ai toujours détesté les travaux reliés à la maison. J'aimais bien le jardinage et j'ai transposé en ayant des plantes en pots, mais le reste, non. J'aime sortir, pas admirer mes murs blancs peints de mes blanches mains (mais ils sont bien beaux cependant eheh!). 

J'ai lu des livres sur la zénitude qui valorisent le travail humble de maison, laver sa toilette en ayant vraiment conscience de ce que l'on fait, comme un acte méditatif et oui, ça aide (un peu, un peu...). Même que je m'en vais faire du ménage drette-là, pendant que la petite (qui est une adulte, non, je n'ai pas oublié!) dort. 

mercredi 15 octobre 2014

Pourquoi écrire

Je ne vais pas si bien. Pas si mal non plus. Et je me sens totalement coupable de ne pas aller si bien quand j'ai tout pour aller super bien. Et en plus, je sais que j'irai mieux demain. Alors, pourquoi j'écris tout ça ici, hein? Pourquoi? 

Parce que juste de l'écrire me fait aller mieux. Curieux, non? Le pouvoir extraordinaire de l'écriture. J'ai toujours aimé écrire. Écrire pour écrire.

Pour moi, pour d'autres. Pour être lue parce que ça ajoute au plaisir d'écrire. Mais ce n'est pas essentiel non plus d'être lue. Juste d'écrire est déjà un puissant exutoire.  

Plusieurs années que j'écris ce blogue. Quand il était ouvert à tous, j'ai déjà eu un lectorat assez important. Je parlais de ma vie sexuelle, ce qui ajoute tout de suite un bassin élevé d'hommes curieux. 

Depuis que je me suis privatisée et assagie, c'est évidemment plus calme. Le blogue et ma vie aussi. Je n'ai pas de regrets parce que les regrets sont inutiles et contre-productifs. Vaut mieux aller de l'avant. Sans jugement. 

J'aimerais écrire que je me suis finalement trouvée et que j'ai atteint le bonheur. Je ne me suis pas vraiment trouvée mais ma vie est quand même plutôt heureuse. Généralement. Pas tous les jours. Des jours plus que d'autres. 

Je n'aime pas le "quand même" du paragraphe précédent. Mais il a sa place. Il manque quelque chose. Et il y aura peut-être toujours ce manque. Mais on peut vivre avec. La preuve: je le fais. 

dimanche 12 octobre 2014

Monsieur A

Il aura 85 ans en janvier 2015 mais monsieur A n'a rien d'un vieillard, du moins tel qu'on se l'imagine car des gens de son âge aussi dynamiques que lui, il y en a d'autres évidemment! Grand, costaud, il est vif, cultivé et n'a pas la langue dans sa poche. Il conduit comme un pro et connaît la ville et la province comme le fond de sa poche et sans gps. 

Monsieur A a une opinion éclairée sur tout et il lit beaucoup, s'informe, écoute opéras et émissions éducatives à la télévision. Cinéphile averti à la mémoire percutante,  il peut vous nommer tous les comédiens qui jouent dans les films qu'il a vus et revus. 


Fier et coquet, c'est un homme bien habillé qui ne manque pas de charme. 


Monsieur A est le chum de ma mère et je l'aime (aimais?) beaucoup.


Je le vois rarement car il ne vient pas bruncher avec nous mais il est parfois là quand on rentre et j'aime jaser avec lui. Il n'aime pas les enfants mais fait une exception pour Petit-fils qui l'a séduit par sa gentillesse et son intelligence. 


Il accompagne ma mère à ses rendez-vous médicaux, à l'épicerie, dans les magasins, chez sa soeur. Il arrive au début de l'après-midi et lui fait un déjeuner-diner, ils passent l'après-midi ensemble, il fait le souper et part peu après qu'ils aient terminé de le manger. Monsieur A est allergique à tout exercice, tandis que ma mère aime sortir et marcher, ce qu'elle fait, sans lui. Du moins, c'est ce qu'elle me disait. 


Je la trouvais heureuse, je la trouvais chanceuse. 


Et voilà qu'aujourd'hui, je suis seule avec elle pour le brunch. On prend donc notre temps. Elle veut aller à la pharmacie, on y passera plus d'une heure à fouiner dans les allées. Du temps à perdre, ma mère aime ça et moi, j'aime la suivre et lui faire plaisir. On fait une belle paire pour cela. Discuter de vernis à ongles pendant quinze minutes (alors que je ne m'en mets pas!), mais ma maman, elle, est toujours impeccable. Une belle femme encore, coquette et soignée. 


On rentre. Il est là. De mauvaise humeur. Et là, il tombe sur ma mère, pour des niaiseries. Je ne le reconnais plus. Cheap et mesquin. Il s'en prend à elle parce qu'elle veut attacher les journaux avant de les mettre au recyclage. Trouve ça ridicule. Son ton est moqueur, excédé. Ma mère ne dit rien ou à peine. Essaie un peu de s'expliquer. Il la ridiculise.  Et je me dis, s'il la traite comme ça alors que je suis là, comment la traite-t-il dans l'intimité?


Je suis sonnée, hébétée et je ne sais plus trop quoi faire. Je ne veux pas empirer les choses. 


Et je me rappelle trop bien que mon père était comme ça. Mon père était comme ça et ma mère endurait. ET quand il est mort, elle a été libérée. Bon, c'est ma vision à moi des choses. Elle l'aimait aussi en même temps, mon père. Pas simples, les relations de couple. 


Finalement, je pars. Ma mère vient me reconduire à l'ascenseur. Je lui demande si ça va.. "Mais oui, mais oui, t'inquiète pas. Je ne l'entends même pas. Je ne l'écoute pas." 


Mais oui, je m'inquiète. Je vais aller la voir cette semaine quand elle est seule et on va en parler. Elle n'est pas obligée d'endurer ce type. Ses  rendez-vous, on ira avec, elle n'a pas besoin de lui. Elle ne manque pas d'argent ma mère. Je croyais qu'ils s'aimaient, ces deux-là. Ce que j'ai vu, ce n'était pas de l'amour. 

samedi 11 octobre 2014

Exercice

Celui d'être ma propre psychologue. De me regarder de l'extérieur et de m'analyser froidement. Froidement mais avec empathie également, comme le ferait une psychologue. D'habitude, je suis assez bonne là-dedans, ça me réussit et ça ne me coûte rien.

Bon alors voilà. Il s'agit d'une femme de 61 ans en bonne santé. Elle a maigri et n'en est pas peu fière. Se sent en forme. Généralement. La raison de la consultation?

L'indécision. Madame voudrait faire un voyage, elle passe des heures à zieuter des voyages sur internet, va dans des séances d'information également, même qu'elle y a passé son avant-midi au complet hier. Or, madame est incapable de se décider. Comme personne ne va le faire pour elle, madame voudrait comprendre les raisons de cette indécision chronique et agir là-dessus.

Premièrement, voyons voir. Cette femme veut-elle vraiment voyager et si oui, pourquoi le veut-elle?

(bon, ici, je veux dire que ce n'est pas facile du tout de jouer à sa propre psychologue et j'ai déjà mal à la tête)

Madame déclare qu'elle se sent bien en voyage, qu'elle est une bonne voyageuse qui s'émerveille facilement. Les voyages lui font du bien pendant et après aussi. Elle se sent ressourcée et en plus, pendant son voyage, elle oublie tout souci relié à ses enfants. Bref, liberté, dépaysement et émerveillement.

Et où voudrait-elle aller? C'est vaste, elle voudrait voir le monde entier alors les choix sont pour le moins.... nombreux!

(bon, je continue plus tard... ou pas. Cet exercice me déprime et je ne sais pas pourquoi. Faudrait demander à une vraie psychologue, peut-être, eheh! Je vais monter la montagne, ça, ça va me requinquer!)

jeudi 9 octobre 2014

Succès

Je cherchais dans mes billets de l'année passée et je trouve que le 5 octobre 2013, je pesais 175.8 livres! Wow! Je ne me rappelais même pas avoir été si grosse l'année passée. Et voilà que ce matin je pesais 71.3 kilos, ce qui est 157.1 livres. Quand même! Une perte de 18.7 livres. C'est beaucoup. Fallait que je trouve quelque chose pour me motiver car j'ai comme une espèce de faim probablement psychologique aujourd'hui et j'ai de la misère à me contrôler. De savoir que mes efforts ont autant porté fruit va peut-être m'aider. 

Le temps passe

À la vitesse de l'éclair. Bon signe. Je me tiens très extrêmement occupée. Culture, amitiés et cafés. Exercice. Yoga ce matin. Pas commencé la randonnée pédestre. Ça viendra. 

Moral étonnamment bon! Mais pas si étonnant non plus. Je fais tout pour, sauf la luminothérapie. Naturelle la luminothérapie. Je suis beaucoup énormément dehors ou dans des lieux éclairés. Le seul endroit sombre est le gym et comme la piscine du gym est à ciel ouvert, c'est là que je devrais me retrouver. À remettre au programme ça aussi. 

Ma grande petite Vingt ans dont j'ai si peu de nouvelles va se faire enlever ses quatre dents de sagesse à la fin de la semaine prochaine. Je serai là pour en prendre soin. Un peu de maternage ne fait pas de tort lors de ce genre d'épreuve. 

Je vais à des réunions d'information pour des voyages. Je vais bien finir par trouver ce qui me convient. 

Vu ma jeune coiffeuse qui a des problèmes d'apprentissage. J'aime ce qu'elle m'a fait. Je lui ai montré quatre ou cinq photos de coiffure qui me plaisaient en lui demandant de choisir ce qui m'irait le mieux. Elle m'a dit vouloir faire un mélange de tout ça! Finalement, c'est assez court et stylisé. J'aime ma tête et comme je ne peux pas en changer, c'est quand même un plaisir qu'elle soit à mon goût.

Je fais attention à mon alimentation même au restaurant. C'est devenu seconde nature et je suis pas mal fière de ça. Je compte atteindre le 155 livres dans une semaine ou deux. Lentement mais sûrement. Les dernières livres sont les plus dures à perdre. Possible que je me paie l'entraîneur deux fois par semaine. Je fais des calculs. Ça serait temporaire. Juste un coup de pouce pour avancer. 

Petit-fils est opposant. Je travaille là-dessus. Tranquillement, avec patience et fermeté. Ça commence à marcher. 

dimanche 5 octobre 2014

La vie

La mienne car il faut penser à soi d'abord. Donc, j'ai pas mal tout dit concernant Vingt ans et comme je ne peux rien à sa situation actuelle, à part demeurer présente, accueillante et sans jugement, je passe à autre chose. Sainement. 

J'ai envie de marcher. Sérieusement. Genre randonnée pédestre en groupe. Parce que j'ai envie de voir du monde et d'être poussée aussi. Alors je m'informe. Faut que je m'achète des bottes de marche. J'ai peur d'avoir mal aux pieds. J'en avais déjà acheté à fort prix dans une boutique spécialisée pour devoir les donner tellement mes pieds étaient maganés. J'ai les pieds archi sensibles, voyez-vous et chaque couture peut me blesser. 

Mais je vais trouver et c'est excitant de lire là-dessus et de voir les destinations possible. Motivant. 

Pour commencer, reprenons l'ascension de la montagne que j'ai abandonnée depuis un certain temps. Tous mes enfants et ma mère et petit-fils viennent souper ce soir. Je paie la nourriture mais c'est ma Vingt-trois ans qui fait le repas. Bel arrangement! 

Je maigris. Parce que je l'ai décidé et que je travaille pour. Je vais atteindre le 155 livres. J'en suis maintenant certaine. 

Je commence un défi planche de 30 jours. Aujourd'hui, 59 secondes et je me rendrai à 270 secondes dans un mois. 

samedi 4 octobre 2014

Criminalité

Si je fais un petit bilan des conseils que vous m'avez généreusement prodigués en vous tordant un peu le bras, eheh! Ben quoi, Élyse, L'espiègle et Sahée  m'écrivent une fois en cent ans et pourtant j'aime avoir leur avis (pression, pression....;o) Alors, donc, vous me suggérez de traiter ma fille Vingt ans comme si elle avait réellement vingt ans, ce qui n'est pas particulièrement évident quand on lui parle. Ainsi, vers la fin du souper de jeudi avant le théâtre:

-Maman, est-ce que la pharmacie est encore ouverte? Je dois aller chercher mes médicaments. 

-Oui, mais va falloir que tu arrêtes de manger et que tu te dépêches. On doit partir dans une demi-heure.

-C'est quoi une demi-heure?

-La moitié d'une heure. Tu sais combien il y a de minutes dans une heure?

-Non.

-Soixante. C'est la moitié de soixante. C'est combien? 

(air perdu)

-Euh... cinquante, cent?

-Ça peut pas être cent, ça peut pas être plus, la moitié, c'est coupé en deux. La moitié de dix, ça serait... 

- (silence)

-La moitié de dix, c'est cinq et la moitié de soixante, c'est trente. Alors dépêche-toi! 

Alors, cette "adulte" laissée à elle-même, arrive toujours en retard, vous pouvez bien l'imaginer. Comment il se fait qu'elle ne comprenne pas encore l'heure? Je me le demande aussi. Dyscalculie sévère, très sévère. 

C'est une adulte, oui, mais une adulte handicapée. Une analphabète. Handicap invisible mais pas pour autant moins handicapant. 

Dans sa relation avec Joblo, elle n'est pas vraiment traitée en adulte non plus, pour le peu que j'en sache. Sexuellement, je suppose que oui. Mais autrement, il dirige leur vie et elle suit. Bien que, ne posant plus de questions, je ne sais plus ce qui se passe et c'est probablement mieux comme ça, pour moi en tout cas. Ce que je ne sais pas ne me fait pas mal. 

Il y a tout le côté religieux fucké qui me dérange et dans lequel elle est embarquée avec lui. Un autre exemple, jeudi encore (je la vois tellement rarement!) je parle de sa soeur ainée qui a un nouveau médicament pour sa schizophrénie qui semble lui réussir. Et elle me répond ceci: "Tu vas trouver ça drôle, mais moi je ne pense pas qu'elle ait une vraie maladie, Grande Soeur. Je pense que ce sont des esprits qui l'attaquent et qu'en priant assez, ils pourraient s'en aller."

Sans commentaire.

Je vais cependant faire des efforts pour la traiter en adulte, le plus possible, oui. 

Ensuite, deuxième conseil pas mal unanime: accepter le chum et l'inviter chez moi. J'ai d'abord trouvé que c'était une bonne idée. Ouvrir son coeur. Pardonner. Voir l'ennemi en face. Pas facile mais faisable. Cependant, cette nuit, oui cette nuit car cette affaire m'empêche des fois de dormir. je me suis souvenu que le gars en question est recherché par la police. Si au moins on savait pourquoi. Mais on ne sait pas. Et comme il est recherché par la police, on n'a pas son vrai nom ni prénom. On n'avait pas son adresse non plus mais comme mon fils a emmené ma fille presque de force en voiture pour qu'elle lui montre l'édifice, on l'a. Il pourrait cependant déménager n'importe quand et dire à ma fille de ne pas en souffler mot et elle l'écouterait. Elle trouve d'ailleurs normal de ne pas savoir elle-même son vrai nom parce qu' "il ne peut pas le dire, il est recherché par la police." Logique, n'est-ce-pas?

Ensuite, ma fille connaît le type depuis 15 mois et il n'a jamais travaillé pendant cette période. Il a une voiture et pas une minoune, une belle voiture. Le premier été, il passait son temps à la plage ou bien à la Ronde avec son fils. Maintenant, semblerait qu'il est retourné aux études. Tout ceci est très vague. 

Je peux probablement l'inviter quand même car les risques qu'il se présente chez nous sont très très minces. Mais ai-je envie de fréquenter un individu criminalisé? On ne parle pas de quelqu'un qui a purgé sa peine, on parle de quelqu'un qui se sauve pour ne pas la purger! 

vendredi 3 octobre 2014

Le changement

La non-permanence, disent les boudhistes. Alors,non, je ne m'inscris pas à un cours d'aquaforme aujourd'hui, je vais plutôt dîner avec mon fils de 34 ans. Rapidement, il a une heure pour dîner. J'ai besoin de lui parler de sa soeur Vingt ans. Il a beaucoup fait pour la sortir de sa relation malsaine et voilà qu'elle y est retournée d'aplomb dans sa relation malsaine. Va falloir s'ajuster. Je veux lui demander conseil. Des fois, je regrette d'avoir adopté en célibataire. Bon, pas vrai, je ne regrette pas grand chose et ça entraînerait d'autres problèmes. Une situation idéale, ça n'existe pas. Cependant, là, j'aimerais que cette enfant ait un père présent pour pouvoir discuter ensemble d'une stratégie à adopter. Son frère n'est pas son père. Mais il est de bon conseil et j'ai besoin de conseils. 

Lundi prochain,Vingt ans a rendez-vous avec moi chez un chirurgien pour un examen préparatoire à l'extraction de ses quatre dents de sagesse. Tous mes enfants soupent chez moi dimanche. Parfait, elle vient souper, couche ici et on part ensemble le lendemain pour son rendez-vous. Mais voilà qu'elle me téléphone ce matin (ce qu'elle ne fait jamais, elle texte d'habitude) et que je manque l'appel. Je finis par savoir que ce qu'il était urgent de me dire, c'est qu'elle ne va pas coucher chez moi le dimanche. Elle va venir souper mais va coucher chez Joblo. On se rencontrera le lendemain pour le chirurgien. Je comprends mal et je m'imagine qu'il fait comme avant, soit lui interdire de coucher chez nous.

Là, on est revenus au texto car tout ceci se passe alors qu'elle est en classe (ou serait supposée y être!). Un long diatribe sur l'acceptation de l'autre, sur notre manque familial d'ouverture, sur le fait que ça ne peut plus continuer comme ça, qu'il faut comprendre qu'il a changé, que personne ne la force à coucher là, c'est elle qui le veut, que personne ne la force à aller chercher son enfant à l'école tous les soirs, c'est elle qui l'a proposé, qu'elle ne veut pas que Joblo se sente mal à l'aise avec nous et que nous lui posions des questions embarassantes. 

Sur ce dernier point, je lui fais remarquer que Joblo n'a jamais voulu rencontrer la famille quand ils se fréquentaient l'année passée, malgré de multiples invitations. Mais oui, il l'aurait fait, il était sur le point de le faire, me répond-elle. Mais là, à cause de notre attitude, il se sentirait mal à l'aise. (J'espère bien qu'il se sentirait mal à l'aise, bazouelle, il l'a violentée et il sait qu'on le sait! Misère!)

Donc, on tourne la page et ça presse. Ma fille n'en peut plus de notre position qui la fait vraiment souffrir. C'est fini, c'est passé, ça a assez duré, il a changé et il faut qu'on le comprenne. Maintenant. Tout de suite. "Arrête de penser toujours au pire", m'écrit-elle. "As-tu bien compris ce que j'essaie de t'expliquer?" (je retranscris en éliminant ses nombreuses fautes d'orthographe). 

-Oui, je comprends ce que tu m'expliques. Bonne journée, chérie. Je dois quitter. 

Mais qu'est-ce que je comprends vraiment? Pas grand chose. 

jeudi 2 octobre 2014

Me ménager

"Non, mais, elles font exprès ou quoi?" Commentaire spontané qui s'est échappé de la bouche de mon entraîneur hier alors que je lui racontais que Vingt-trois ans passe ses samedis à visiter un homme en prison. Un ami. Un amoureux? Elle n'a pas dit. Un gars qui a fait un vol avec violence. Condamné à quatre ans. Tout le monde peut se tromper, me dit-elle et c'est un bon garçon qui a eu une erreur de jugement.

Ces temps-ci, je me ménage. Je garde une distance émotive. Ce sont des adultes, les quatre enfants sont des adultes. J'écoute les confidences, je réagis une fois, ou pas, et puis je me tais. C'est leur vie.

Vu Vingt ans hier. Pièce de théâtre "Being at home with Claude". Trop long, trop lent et trop complexe pour elle. Elle s'est endormie.

Mon fils devait nous accompagner. Il a annulé à la dernière minute. Ne se sentait pas bien. Je l'ai remplacé par une amie ravie du billet gratuit.

Ce soir "O Vertigo" à la Place des arts.

Je sors beaucoup? Oui, énormément beaucoup. J'ai remplacé le buget voyages par le budget spectacles.

Exercice une heure par jour. Ce matin, yoga. Demain, je vais m'inscrire à un cours d'aquaforme.

dimanche 28 septembre 2014

72.2 kilos

Soit 159.1 livres. Cent cinquante-neuf livres, c'est le haut de mon poids santé. Je réussis donc à maintenir. Assez facilement même. On mange quand même plus en maintenant qu'en maigrissant. Si je me décide à revenir au calcul précis des calories et à me contenter de 1200 calories, je devrais même maigrir un peu encore. En fait, c'est ce que je voudrais, peser 155 et donc avoir une petite marge de manoeuvre.

Je termine ma semaine de yoga intensif à 20$ aujourd'hui. C'est fou ce que ça me fait du bien. La nouveauté, la difficulté. Le dépassement de soi c'est excellent pour le moral.

Je sors énormément beaucoup et ça aussi, j'aime.

Aujourd'hui, brunch avec maman et dernière journée de yoga au nouveau studio en après-midi. Fait beau et ce studio de yoga ouvre les portes du balcon et est bien ensoleillé. J'aime.

Petit-fils arrive ce soir.

vendredi 26 septembre 2014

Les voix

Moi: Là, pendant qu'on marche sur la rue, elles sont toujours là, tes voix, elles nous suivent?

Elle: Oui, elle sont là, mais elles murmurent, alors je n'entends pas très bien ce qu'elles disent.

Moi: Et quand tu entends, elles disent quoi?

Elle: Des choses méchantes que je ne veux pas répéter.

Moi: Je comprends.  

Silence, on marche. On revient de l'opéra.

Moi: C'est à cause de ces voix que tu as voulu mourir?

Elle: Oui.

Et aujourd'hui, je me demande si ce n'est pas parce que les voix des cantatrices sont si puissantes qu'elle aime tant l'opéra! Peut-être bien que ces voix aigues et presque surnaturelles réussissent à écraser les voix si méchantes de ma fille, ces voix qui s'accrochent malgré tous les médicaments et injections?

Je l'aime ma fille, de tout mon coeur. On a passé une belle soirée ensemble. Je serai toujours là pour elle, dans la mesure de mes moyens et avec des limites. Dans son cas à elle, je dois dire que je suis capable d'en avoir des limites et de ne pas tomber dans la culpabilité non plus. Sa maladie lui appartient et je vais certainement l'aider de mon mieux là-dedans, compatir aussi, mais je ne la prends pas en pitié et je ne me laisse pas submerger.

On va peut-être se revoir aujourd'hui pour aller au World Press photos qui finit dimanche. Elle a envie de bouger, de sortir. Je suis là pour ça.

mardi 23 septembre 2014

Nouveau chapitre

Ça va faire le braillage sur mon sort de pauvre femme esseulée qui ne sait pas quoi faire de sa vie, qui hésite entre yoga et voyages. Misère! Quand je suis entourée d'itinérants qui ont dormi dehors à la pluie, quand plein de jeunes familles n'arrivent pas à joindre les deux bouts, quand d'autres sont débordées par leur vie débile où elles ne trouvent aucun petit coin libre pour se ressourcer et prendre soin d'elles. C'est assez! Si je ne sais pas quoi faire de ma peau, je vais me lancer dans le bénévolat et être utile à la société.

J'aime pas ça l'automne? Que je sois tellement occupée que je n'aie plus le temps de voir le temps gris!

On déguédine, on se bouge, on arrête de se regarder le nombril! Voilà, c'est ça qui est ça!

lundi 22 septembre 2014

Yoga et équilibre

Il y a plein de changements dans ma vie. Subtils mais réels. D'abord, ma Vingt ans n'est plus là. C'est un fait. Sa chambre est intouchée mais elle ne couche plus ici et je peux passer plusieurs jours sans en avoir de nouvelles et quand j'en ai des nouvelles, c'est moi qui les ai sollicitées.

Ensuite, ma mère n'a pas autant besoin de moi que je le crois. Pas encore. Hier, elle n'était même pas disponible pour le brunch.

Et mon gym est en train de me laisser tomber. Ma super prof de yoga que j'aime et qui me fait tant de bien depuis des années maintenant, ne donne des cours qu'une fois par semaine et elle ne sera pas remplacée. En fait, des cours, à ce gym, il n'y en a plus pour moi. Et aujourd'hui, jour de yoga depuis des années, je tournais en rond. Je suis bien allée conduire Petit-fils à son école mais ensuite? Plus de yoga. Le vide.

Je ne suis pas restée à la maison. Je déteste rester à la maison. J'y angoisse. Partie courir la galipotte. Arrêt dans un café et ce n'était même pas un café du Indie Passeport. Fallait que je le remplace ce cours de yoga et ça pressait. Recherches.

Les possibilités sont multiples. Finalement, je me suis inscrite à une semaine de yoga illimité pour vingt dollars et je compte prendre une classe par jour, plus mon entraîneur, plus le yoga que j'ai déjà une fois par semaine à mon gym. La classe d'aujourd'hui m'a apaisée. Je vois un peu plus clair, je suis moins dans la brume mais un peu dans la brume encore.

Je vis une drôle de période. Nécessaire je crois. Oui, nécessaire. Et le yoga me fait du bien. Faire du bien me fait du bien.

J'ai des décisions à prendre. Me semble. La solitude me pèse. Cette fois, c'est assez clair. Probablement normal aussi. Je n'ai jamais vécu seule. Toujours des enfants autour de moi. Suis-je en train de vivre le syndrôme du nid vide?

dimanche 21 septembre 2014

Dimanche

C'est ma journée brunch familial avec ma mère. Or, elle n'était pas disponible aujourd'hui. J'avais plein d'idées mais je me suis levée tard, neuf heures, ce qui m'a fait rusher pour le cours de neuf heures trente de yoga du gym. J'y étais à temps, bravo à moi, mais la prof ne s'est jamais présentée. Peu importe, j'y étais alors j'ai fait du yoga toute seule, à côté d'un gars qui lui, faisait des arts martiaux. C'est compatible, dans les deux cas, on est concentré et dans sa tête. M'a fait du bien.

Ensuite, quoi? Après avoir tangiversé et contacté en vain amies et filles, je me suis rendue à la marche pour le climat au parc Lafontaine. Bien. J'ai pris des photos et j'étais contente d'encourager ce mouvement.

Et je suis de retour et Petit-fils arrive à six heures trente.

J'aurai passé la journée seule, en groupe tout l'après-midi, mais seule quand même. Ça me dérange? Oui, ça commence à me déranger. Alors quand quelque chose nous dérange, il faut y remédier. C'est ma vie, j'en fais ce que je veux et ce que je peux. Si je ne veux plus être seule, faut y voir. Je cogite là-dessus.

samedi 20 septembre 2014

Faillite

Le café Jonah James a fait faillite. Je n'avais pas l'intention d'y aller aujourd'hui mais là, je n'irai... jamais!

Mon but était un peu plus loin dans l'ouest, soit au café Chimère, qui en est devenue une chimère car il fermait ses portes... aujourd'hui! Chanceuse dans mon malheur, j'ai eu droit à mon latte gratuit  et à bien des larmes en prime. Triste un café qui ferme quand les proprios et les employés y ont mis tout leur coeur et leurs espoirs. Il était ouvert depuis un an, m'a dit la serveuse totalement unilingue anglaise avec laquelle j'ai vraiment dû parler anglais pour me faire comprendre. Ce n'était évidemment pas le temps de lui reprocher quoi que ce soit, mais bien de partager sa tristesse. 

J'allais visiter le campus Loyola de l'université Sir Georges William avec Héritage Montréal et j'ai marché de chez moi jusque là. Une visite intéressante. Tout ça m'a fait du bien. 

Automne et solitude

Non, l'automne n'entraîne pas de solitude et la solitude n'est pas pire l'automne. Sauf que moi, l'automne, avec la lumière qui diminue, j'ai tendance à déprimer. Et quand je déprime, j'ai également tendance à me sentir seule. Ce à quoi je remédie en sortant tout le temps. Facile, vu que je n'aime pas non plus rester à la maison.

Alors, je fais quoi aujourd'hui? Je sors. Non, je n'ai trouvé personne pour m'accompagner. Je sens que j'agresse mes amies en leur proposant tout le temps des sorties, alors, je me calme. Mais quand même, je joindrai un groupe cet après-midi pour une visite architecturale. Voir du monde, oui, et bouger, c'est ce qu'il me faut.

vendredi 19 septembre 2014

Café Le Cagibi

Sur St-Laurent dans le quartier à la mode, le Mile End. Plein, full aux as de jeunes beaux et allumés, dans le regard et sur la tablette! Des grilled cheese là aussi, Vingt-trois ans en a pris un au pesto. Bien beau et bon, j'ai goûté. La mode, les grill cheese revampés. Au menu de plusieurs cafés. Le Cagibi est grand, deux salles et vraiment vintage. Des chaises, des tables, de la vaisselle dépareillées et de brocante. Vieilles chaises sorties tout droit d'une vente de garage et pas repeinturées.  Les luminaires sont vieux, l'édifice et ses moulures aussi. Bref, du beau monde jeune dans un vieil édifice, ça a bien du charme!

Service gentil, bon café mais, Zolasoleil a raison, c'est le mème partout. Musique à mon goût à moi mais pas à celui de ma fille. Folk anglophone. Un endroit végétarien en plus, et paisible et aéré, comment ne pas aimer? Je dirais même que c'est mon préféré jusqu'ici. Je vais certainement y retourner.  

Belle journée hier, yoga, café avec Vingt-trois ans après son travail, souper chez une amie et spectacle au théâtre Outremont. Je profite à plein de mes soirées libres sans Petit-fils. Ma fille courageuse est retournée coucher chez elle hier. Affronter la bête. Elle est cependant certaine de déménager en juillet prochain.