jeudi 10 janvier 2013

Conseils

Je suis de bon conseil pour les autres, en général. Cette fois, c'est moi qui ai besoin de mes conseils. Je sais que le remède au vague à l'âme est l'action, l'exercice, la bonne alimentation, la sociabilité et la camaraderie, le sentiment d'être utile, le fait d'avoir des projets, une vie affective aide mais n'est pas essentielle, si on l'a tant mieux, sinon on peut tout aussi bien s'en tirer. Voilà. Bien dormir aussi, j'avais oublié cet élément quand même important.

Je dors mal, je fais de l'exercice en me forçant, je mange bien en me forçant aussi, je vois des amis, souper et théâtre en groupe hier, je ne me sens pas utile, mon bénévolat me pèse et j'ai été enchantée quand le papa du garçon a dit qu'il n'était pas disponible hier. Des projets? non.

L'action? Bof! J'ai une très dangereuse tendance à l'écrasement hivernal, à la stagnation intrinsèque, au laisser-aller coupable. Je finis en général chaque jour par me mettre en branle, mais ça me prend du temps.

Vie affective et sexuelle? Ce gars-là me semble inadéquat et pourtant, je m'en ennuie énormément quand je me mets en pause. Je ne comprends pas ce qui se passe.

Conclusion de ces écrits? Aucune conclusion. Des constatations.

mardi 8 janvier 2013

Lui encore

Il n'est pas abusif mais il est étrange. Hier, il se plaignait que la jeune femme au dessus de son banc lui donnait des coups de pieds. Il s'est retourné plusieurs fois. "On change de place" que je lui dis, "pas question!" Quand il s'est de nouveau retourné l'air enragé, j'ai changé de place. Il est resté là. Toute cette tension a failli enlever le plaisir du film, qui était excellent. Je me suis dit (encore!) que je ne le verrais plus, qu'il était vraiment trop compliqué. Et puis, il est venu s'assoir avec moi. On ne se touchait pas. Tranquillement, ma main a touché son bras, puis sa main la mienne. Réconciliation silencieuse.

Mais une fois le film terminé, je n'avais plus qu'une idée: m'en retourner chez moi, seule. Je le lui ai dit en prétextant me sentir malade. Il ne m'a pas crue, il avait raison, ce n'était pas vrai. Je n'avais pas envie d'expliquer, il insistait pour que je le fasse. Je me suis sauvée.

Une fois rentrée, je me sentais mal. Je l'avais quand même maltraité, quitté brusquement sans explication alors qu'il s'imaginait une soirée chez moi. Il était tôt, on était allés à la représentation de cinq heures. Je l'ai appelé. Il n'a pas répondu. Plus tard, je l'ai appelé encore. Je n'avais pas envie de baiser, c'était la raison principale de mon départ (plus le fait que je l'avais trouvé fou au cinéma, mais ça je ne l'ai pas dit), je savais qu'il insisterait, j'avais pas envie d'expliquer ma non-envie, je ne devrais jamais avoir à expliquer ma non-envie, j'y avais intrinsèquement droit et lui aussi, d'ailleurs. Tout le monde était libre en tout temps de son corps.

Pas certaine qu'il ait compris. On a donc parlé du film. Longtemps.

Je ne sais plus quoi faire avec tout ça. Aujourd'hui, c'est mardi, je veux aller voir Le Hobbit. Cinéma à rabais le mardi. L'après-midi, on est tranquilles, peu de monde. Et je pense à lui pour y aller. C'est fou, absolument. Mais non, je ne vais pas l'appeler. Je vais prendre une pause, une grande pause. Et aller encore toute seule au cinéma.

La solitude me pèse, tant que je n'avais personne, je ne m'en rendais pas compte. Mais maintenant qu'il est là, toujours disponible, toujours ravi de me voir, je le réalise.  Alors, cette relation si imparfaite, c'est tout de même une relation. J'ai pourtant souvent l'impression que je devrais l'interrompre. Parce qu'elle est marginale? Parce qu'il est si différent? Parce que je n'aime pas particulièrement baiser avec lui? Parce qu'il est pauvre? Parce qu'il ne fait pas l'effort de parler français? Parce qu'il a plein de maladies et qu'il me semble qu'il s'y complait? Parce qu'il refuse de marcher et de faire le moindre exercice?

Voilà pourtant un homme qui m'apprécie, me trouve belle, extraordinaire, le dit, le démontre. Un homme qui semble heureux en ma présence. Et puis, un jouisseur, un imaginatif, un marginal, un champion d'échecs. Un homme d'une belle sensibilité, qui aide les autres, un pauvre qui prête de l'argent, qui aime tendrement sa mère. Un homme qui aurait tout pour être déprimé, seul dans une petite chambre qu'il n'a jamais voulu me faire visiter, diabétique et cardiaque, avec un emploi précaire et  plein de rendez-vous à l'hôpital. Il est pourtant heureux avec rien, ses parties de football à la télévision, ses tournois d'échecs, son junkfood, un petit joint pour faire passer le tout. Et moi, qu'il dit aimer.

lundi 7 janvier 2013

L'homme

Il y en a un. Faut bien l'admettre. Quand je l'ai rencontré, avec toutes nos différences et tout ce qui m'énervait chez lui, j'ai décidé rapidement de mettre fin à cette histoire qui n'avait pas vraiment commencé. Ça s'est fait dans la discorde. Il était fâché. Et puis, on était dans un bar, on avait bu, ce qui est très mauvais pour discuter raisonnablement. Rien de bien raisonnable avec lui de toutes façons. Alors, je lui dis bien clairement que je ne veux plus jamais le voir et je paie le pichet qu'on vient de commander et je quitte en le laissant là avec. Je rentre chez moi soulagée.

Je m'imagine alors qu'il va me harceler. J'échafaude des plans pour m'en déprendre. Non, ce fou dangereux ne va pas s'incruster dans ma vie.

Mais il ne rappelle pas. Aucune nouvelle.

Au bout de dix jours, c'est moi qui l'appelle.

Il en est content. On ne va plus boire ensemble est ce que je propose, ce à quoi il adhère promptement. Bonne idée, me dit-il. Sobre nous serons. "You will be my girlfriend."

Je proteste. Non, ce sera occasionnel et sans obligation aucune.

Peu de temps après, je m'en vais en Indonésie. Je ne pense pas au monsieur une seule fois.

Mais depuis mon retour, on se voit. De temps en temps. Pas trop souvent. Je lui fais à manger. J'aime cuisiner pour lui. Il est un complimenteur et un mangeur enthousiaste. Je me sens comme une grande cuisinière. Tellement que je le deviens!

Et puis il prend un bain. Et on se retrouve dans mon lit et là... bof! Pour la première fois de ma vie, j'ai un ami encore plus enthousiaste pour la bagatelle que je ne puisse l'être. C'est moi qui débande. Ce n'est pas faute de me sentir belle et désirée pourtant. Pas compliqué, je m'en passerais. Ça ne m'est jamais arrivé avant. Mais avec monsieur, il y a tant de choses qui ne me sont jamais arrivées avant.

Il ne porte jamais de jugements sur rien. Jamais de reproches. Je dis tout ce qui me passe par la tête. Je ne suis pas toujours gentille.

On s'en va voir Djengo déchaîné, de Tarentino. On s'est chicané sur le cinéma. Pas vraiment chicané, on a discuté mettons. Il ne veut pas de sous-titres. Ça gêne. Le cinéma aux sous-titres est tout à côté de chez moi et moins cher. Wof! On ira au sien. Des niaiseries tout ça finalement. Il me prendra la main, me dira que je suis belle (il me le dit tout le temps) et on regardera le film tranquille s'il ne gigote pas trop. Je le soupçonne de souffrir d'hyperactivité. Pas grave. Je le prends comme il est. S'il est en retard (ça lui arrive), je n'en ferai pas un plat non plus et j'entrerai dans la salle sans lui. Pas grave. Rien de grave.

mardi 1 janvier 2013

Linda

Je viens de souhaiter bonne année à Luc. Je ne le connais pas, bon un peu quand même, il a une belle voix, est poli et cherchait Linda. Mais qui est donc Linda que je n'ai jamais vue non plus? Linda qui est si populaire auprès des hommes, Linda après qui on soupire, Linda à laquelle on laisse des messages textes détaillés lui précisant ce qu'on attend de ses services, la remerciant pour la dernière fois et lui envoyant mille gentillesses. Linda est venue avec mon nouvel Iphone. Le jeune vendeur m'a précisé qu'il me donnait un "numéro facile à retenir" sans que je lui ai demandé quoi que ce soit. Bon, rien, c'est vite dit, il avait dû d'abord m'expliquer comment fonctionnait l'appareil, vu que moi, ben, j'en avais jamais eu de cellulaire!

Mais là, j'en ai un et je l'adore et il a changé ma vie, littéralement. Mais le "numéro facile à retenir" était auparavant celui de Linda, je l'ai su le même jour. Un homme lui demandait de ses nouvelles par écrit sur "mon" nouveau téléphone! J'ai répondu pour elle, je suis polie moi et s'est ensuivi une petite correspondance, laborieuse dans mon cas car je n'étais pas habituée à écrire sur un si petit clavier virtuel de téléphone, avec le jeune homme en question. Au fait, était-il jeune et Linda, quel âge a-t-elle donc? Je ne le saurai jamais et ça a peu d'importance. N'empêche que ce premier correspondant de Linda m'écrit encore de temps en temps, parce que j'ai eu le malheur de lui souhaiter le meilleur et d'en retrouver une autre Linda vu que celle-ci semble vraiment disparue. Depuis, il me souhaite une bonne journée, me dit que je suis la seule femme gentille de sa vie.

Et puis, il y a les hommes qui n'écrivent pas mais appellent! Je leur explique alors que j'ai le numéro de Linda mais aucune idée d'où elle peut bien se trouver. Ils sont toujours déçus. Très déçus même. Je me demande si Linda sait qu'elle est autant recherchée et regrettée.

Mais je me plais à penser qu'elle a choisi une nouvelle vie, plus heureuse que l'ancienne, dont je ne sais fichtrement rien ou si peu, qu'elle a trouvé sa voie et a décidé de couper avec le passé pour aller vers un présent stimulant, un futur dont elle est fière déjà. Je ne la connais pas  mais je m'y suis attachée à cette Linda dont j'entends encore si souvent parler!

lundi 3 décembre 2012

Nouvelles comme ça en passant

Le fisc me pourchasse. Mausus que c'est donc choquant de devoir payer de ma poche pour retrouver des documents qui sont des antiquités afin de prouver que je suis innocente! Coupable avant d'être jugée, semble être la loi de l'impôt. On me fouille pour la vente de ma maison en 2009, comme ça, au hasard. Allez, envoyez-en des papiers madame. Je ne les ai pas tous. Le certificat de localisation, je l'avais remis à l'acheteur, ne pensant plus en avoir besoin, ce n'était plus à moi la maison. Et puis, le contrat d'achat de la maison qui date de 1984, je ne l'ai plus non plus! Conclusion de mes problèmes: gardez vos papiers, bonnes gens et faites-en des copies que vous conserverez pour l'éternité.

Ensuite.... bon, une histoire amoureuse fuckée dès le départ, je le savais bien. Un gars gentil tout de même. Je le rejette totalement et dans des soirées d'ennui, il m'arrive de l'appeler tout en lui disant clairement ce qui en est. Mais je me sens tout aussi fuckée que lui dans ce temps-là et je le suis. La vie amoureuse normale et équilibrée, ce n'est pas mon fort, il faut bien l'admettre. J'admets.

La santé? Ça se maintient. Je fais du sport, je monte la montagne. Non, je n'ai pas atteint mon poids santé. Oui, j'ai envie de manger des gâteaux. Non, je n'en mange pas trop. Pas trop souvent en tout cas.

Les enfants? Là, je pourrais écrire un livre. Pas simple la vie de mes enfants.

Les voyages. Il n'y en a pas de prévu. Simple.

L'automne? On va passer à travers.

vendredi 6 avril 2012

Le mariage

Pas le mien, j'ai vécu des changements le mois dernier, mais je n'en suis pas à me marier. Et pourtant, si ça se présentait, pourquoi pas? Nous assisterons au mariage d'une femme de près de cinquante ans, en couple avec son futur depuis 22 ans et qui entre là-dedans avec tout son coeur et une quétainerie assumée et vivifiante. On chantera des airs quétaines, on s'habillera avec des froufrous, sa robe à elle sera rouge feu et le mariage aura lieu sur une plage, comme elle en a toujours rêvé. J'aime la folie et l'exubérance, alors c'est certain que je prends l'avion pour aller célébrer avec eux. C'est devenu absolument populaire les mariages dans le Sud, l'agente de voyage me dit que c'est .... le gros de sa clientèle! Hein? À ce point-là? Les agences de voyage adorent, cinquante ou cent voyageurs d'un coup, ça se prend bien. Alors, je vous quitte encore, chers amis que je viens à peine de retrouver, pas pour le bénévolat cette fois, mais pour la plage et le soleil et la robe de mariage à froufrous. Felices Pascuas!

jeudi 5 avril 2012

L'hôpital

Être utile. Faire une différence. Je n'ai rien trouvé de mieux que la fréquentation des hôpitaux. Pour les autres. Comme accompagnatrice. En prenant tout le temps qu'il faut. Et du temps il en faut. Pour attendre. L'hôpital est un lieu d'attente. Un lieu de passage. Un lieu d'espoir également. Aucune intimité. Parler de ses gaz et de ses selles avec l'infirmière, les autres malades juste à côté, séparés par un mince rideau. Celui qui est du bord de la fenêtre est chanceux parce que les autres vivent en permanence dans la pénombre, isolés qu'ils sont par le fameux rideau. Et quel travail que celui d'infirmière! Il y a en a qui sont magnifiques, souriantes, rassurantes, présentes. Des rocs. Mais personne ne sait trop ce que l'autre a fait, ça m'a surprise, ce manque de coordination. Une infirmière charmante qui vient "faire marcher" le malade alors que celle de l'horaire précédent vient justement de le faire marcher et de le recoucher, épuisé.

Des trucs médicaux qui traînent partout dans le corridor, accessibles à tous malgré l'affiche qui dit "ne pas toucher".  L'encombrement. Vous me direz que ce n'est pas comme ça partout et vous aurez raison. J'étais au Chum, à l'hôpital Saint-Luc plus précisément. Pas jeune jeune comme endroit. Il y avait pourtant une affiche sur l'étage "frais peint", il fallait chercher où ça avait été repeint car on avait utilisé la même couleur jaunâtre qui était là auparavant!

mercredi 7 mars 2012

Pause

Ce n'est qu'une pause. Une pause action au lieu de réflexion. Si je n'écris plus, ce serait mauvais signe, car j'ai bien l'intention de revenir triomphalement clamer à moi et à vous que j'ai résolu un "dossier chaud" de ma vie, un de ceux dont je parle clairement ou à mots couverts depuis des années.

Mon carnet est bien utile pour avoir un portrait de ma vie, je lis la même date l'année d'avant et celle d'avant encore. Est-ce que j'avance ou bien je fais du sur-place? Les écrits presque quotidiens m'éclairent là-dessus.

J'ai besoin de me sevrer de l'ordi, pas seulement de mon blogue mais de ce réflexe de l'ouvrir  dès que j'ouvre l'oeil et à y passer du temps que je pourrais consacrer à changer ma vie, là où elle a besoin de l'être.

Ce sera difficile mais qui a dit que la vie était facile?

mardi 6 mars 2012

Plus envie

Je n'ai plus envie d'écrire ici. Je ne sais pas pourquoi. Je l'accepte. Par contre, je squatte les blogues des autres, watch out!

Mais quand même, il y a un désir de m'ancrer davantage dans la réalité, de réaliser des choses concrètes et de lâcher un peu l'ordi, bazouelle!

vendredi 2 mars 2012

Ouf!

Ça fait du bien. Je me sens mieux. Tout bête des fois les contraintes que je m'inflige moi-même.

Ce soir, j'irai voir Polisse au cinéma et je ne vous le dirai même pas! ;o)

Cri et cris du coeur

Je n'ai plus envie de faire une année Culture avec un grand ou petit c. Je n'ai plus envie d'avoir un cadre. Je n'ai plus envie d'écrire mes exploits musique-musées-lectures-cinéma ou autre. Plus envie. Alors je ne le ferai plus ou seulement si ça me tente, si j'ai envie de me rappeler ou de partager, si je suis touchée ou si j'ai détesté.

Finies les contraintes. Vive la Liberté! Après tout, je suis une femme libre, rien de moins.

Et le ou la job, ça viendra si ça vient, mais ça viendra bien peut-être parce que je suis en train d'écrire mon c.v. pour constater que je ne suis pas foutue de faire grand chose à part enseigner et ça, je ne veux plus. Me semble. Pas certaine tout à fait.

Travailler avec les petits en couches, je pourrais, j'ai fait un cours pour ça. Mais mes essais dans un cpe ont été pitoyables, mon essai pour dire vrai, un seul, possiblement pas assez pour savoir vraiment.

Recrutement

Mammouth, mon amie virtuelle d'outre-Atlantique a pondu un défi fantastique pour le mois de mars. Allez voir et joignez-vous à nous! Plein de bonnes idées faciles et accessibles.

jeudi 1 mars 2012

Restaurant

Chez Jano, restaurant portugais sur la Main. Des grillades délicieuses, une végétarienne qui mange du poisson y trouve son compte, sardines et autres poissons grillés étant au menu. Bon, convivial et toujours plein.

Septième visite au musée

Samedi dernier, Musée des Beaux-Arts avec Petit-fils. Visiter un musée avec un jeune enfant de même pas trois ans est une expérience fascinante. Les sculptures lui faisaient peur, les peintures le fascinaient, mais pas toutes, surtout celles de la madone avec le petit Jésus dans les bras. Il aimait bien cette "maman" et son "bébé". Et puis, les reproductions de cathédrales ont eu un vif succès également. Après cinquante minutes, il a déclaré qu'il avait faim et on s'est retrouvés à la cafétéria du musée, non sans s'être perdus et avoir appris en même temps qu'il y avait des activités pour enfants l'après-midi. On s'y rendit après la soupe et Petit-fils a beaucoup apprécié. Que je l'aime donc cet enfant-là!

Aujourd'hui, je retourne voir l'exposition Feininger avec une amie. Ça fera donc sept fois que je visite des musées en deux mois. Dans toute l'année passée, je n'y étais pas allée autant. J'aime.

Premier du mois

C'est le jour pour commencer de nouvelles affaires, mettre des projets en branle, s'activer. Je suis là-dedans. Je n'ai pas abandonné l'idée de la job. Mon poids? Je n'en parlais plus parce que je voulais arriver avec un tadam! je ne vous le disais pas mais j'ai maigri et me voilà avec vingt livres de moins et ma vie va changer. Non, c'est pas le cas. Je maintiens mon poids en trop sans qu'il augmente mais je n'ai rien perdu. Bof! Comme d'habitude, trois livres de perdues, quatre de reprises, puis une autre de perdue pour équilibrer le tout et on continue comme ça ad vitam eternam. La routine, quoi...

Mais il y aura du changement, ouais, je le dis, c'est le premier du mois...

Me semble que ce n'est pas la première fois que j'écris ça.

Ce billet, parti en lion, finit en souris. Je me demande d'ailleurs si je ne vais pas l'effacer. Et puis, non, je publie. C'est d'abord pour moi que j'écris et j'aime savoir où j'en suis pour vrai. La réalité, sa réalité, il faut l'affronter.

mardi 28 février 2012

Restaurant et jazz

Vendredi, petit souper intime avec une grande amie que j'ai connue en troisième année. Oui, oui, on avait huit ans et on ne s'est pas lâchées depuis... cinquante ans! Elle avait choisi un petit restaurant français sur la place d'Youville, La gargotte. Cuisine française classique. Bon, mais je me rends compte que j'aime moins ça qu'avant, la cuisine française. Joli petit endroit pour aller souper en couple cependant, je le recommande aux amoureux. Et le Vieux l'hiver dans ce coin-là est magnifique!

Ensuite, on est allées à un spectacle de jazz pur et dur. Je me fais l'oreille cette année. Sans préjugés, sans me dire a priori que je n'aime pas. Opéra et jazz. Plus on en écoute, plus on s'informe, plus on aime. Ça s'appelle de la culture musicale. Priceless et source de joies nouvelles. Un musicien d'expérience  charmant et raffiné avec un petit accent suisse adorable, Félix Stüssi et son groupe Les Malcommodes.

lundi 27 février 2012

Je m'ennuie de moi

Mes amis sont en Inde, Reçu un courriel ce matin. Ils venaient de réintégrer une ville, après des jours passés à dormir sous la tente dans le désert. Elle a pensé à moi autour d'un feu de camp, elle m'y a vue. On a adoré voyager ensemble, ça crée des liens tellement forts. Ou bien on se déteste! Les deux peuvent arriver.

Je m'ennuie de moi donc. La dernière année a été passée à projeter mes voyages, à les vivre et à en planifier de nouveaux. Et là, rien en vue. Il n'en dépend que de moi, me direz-vous et me dis-je également, il n'en dépend que de moi. Peut-on passer sa vie de voyages en voyages? Mais oui, on peut. Avant d'avoir fait le tour du monde et d'avoir tout vu, j'ai bien le temps de mourir. On peut mais est-ce ce que je veux?

Je ne m'ennuie pas de savoir ce que je veux. J'ai depuis longtemps de la misère à savoir ce que je veux. Pas vrai. Plus avant, avant les voyages donc, je voulais déménager, quitter la grande maison pour un petit condo au centre-ville. Ce désir m'a animée pendant des années et je suis ravie de l'avoir réalisé, comme je voulais.

Avant, j'avais des hommes dans ma vie. J'en ai toujours eu. Maintenant, non. Et mon amie qui a cinq ans de plus que moi chez qui nous soupions hier, une femme toujours ravissante, le genre de beauté naturelle qui fait se retourner, une femme qui n'a jamais eu de problèmes à en trouver des hommes donc, la beauté étant le premier critère masculin, cette amie me disait donc devant un plat de nouilles car je n'ai pas goûté à son rôti de porc, confirmant que je suis vraiment devenue végétarienne,  aucune envie de son rôti de porc et même l'odeur me dérangeait un peu, devant les nouilles partagées avec nos trois filles noires, elle aussi ayant adopté en Haïti, elle me confiait que pour la première fois de sa vie, elle envisageait qu'il n'y aurait plus jamais d'homme dans son lit et que d'un côté, elle s'en sentait libre et de l'autre, ça lui enlevait une certaine vitalité, la coquetterie avait pris le bord, elle s'habillait toujours de la même manière. Et moi, spontanément, de lui répondre que voyons donc, plus jamais! mais que dis-tu là? Il y en aura encore des hommes, certainement, oui, il faut chercher un peu, devenir proactive, mais non, ils ne sont pas tous moches et devant leur téléviseur, pas vrai, ce sont des préjugés, il y en a de tous les styles. Allez, on va prendre des photos, tu es une femme ravissante et on va te faire un profil dans un site de rencontres. C'est comme ça que ça marche maintenant. Je vais t'aider.

Pour réaliser, sans qu'elle n'ait à me poser de questions, par moi-même tout à fait, que je n'ai plus d'homme amoureux dans ma vie depuis trois ans et que je n'en ai pas cherché non plus depuis tout ce temps. On ne voit pas le temps passer, chantait Ferrat. Tellement vrai. C'est pour cette raison qu'il est bon d'arrêter sa vie un instant pour la regarder froidement, l'analyser et décider ce qu'on veut en faire. Je suis la maîtresse de ma vie et de ma destinée.

Mais tout est mêlé. Si je ne me suis pas trop ennuyé de quelque chose pendant trois ans sans même me rendre compte vraiment de tout ce temps passé sans la chose en question, est-ce que ça signifie que ce n'est pas si essentiel que ça? Qu'il est inutile que je me mette à la recherche de ce qui ne me manque pas tellement. Et si, en trouvant ce qui ne me manque pas tellement en apparence, je réalisais alors que ça me manquait beaucoup mais que je me garrochais dans plein d'activités pour m'empêcher de réaliser que la chose en question me manque, du coup l'empêchant de me manquer? Si c'était ça? Vous me suivez ou bien j'ai réussi à vous mélanger vous aussi?

jeudi 23 février 2012

L'Oratorio de Noël

C'est l'oeuvre de Bach que Noël, un homme malade d'alzheimer, écoute dans son lit d'hôpital dans la pièce du même nom "L'oratorio de Noël" qui joue actuellement au théâtre Jean-Duceppe de la Place des arts. Mise en scène de Serge Denoncourt. J'aime Serge Denoncourt. Le même qui avait dénoncé l'idée de faire jouer Cantat dans la pièce de Wajdi Mouawad et le mème qui s'occupe de jeunes gitans en Europe et les a fait venir en spectacle ici l'été passé. Un grand gars qui n'a pas la langue dans sa poche et plein de talent par-dessus ça. J'ai aimé l'idée des rideaux presque transparents qui font le tour de la scène et qui donnent l'impresion quand on les bouge que c'est le lit qui bouge. J'ai aimé la sobriété, tout se passe au même endroit, ce sont les éclairages et le fameux rideau qui change le décor. Brillant.

L'idée de prendre trois personnes pour représenter chaque personnage de la famille de Noël à des âges différents est vraiment excellente aussi! L'effet de surprise et le dynamisme des déplacements enchantent. Au début. Parce que c'est surexploité. Et de les voir constamment soit entrer ou sortir et d'un bord ou de l'autre et ça n'arrête jamais, ça devient rapidement irritant. Qu'ils s'arrêtent un peu, bon sang, qu'on puisse suivre la pièce!

Mais on se rend compte avant la première moitié qu'il n'y a pas grand chose à dire parce que tout a déjà été dit. Faible le texte de la pièce. Et redondant. Surprenant venant de mon cher Michel Tremblay que j'ai toujours lu avec un grand plaisir, mais l'auteur n'est pas parfait et ce n'est pas un de ses meilleurs textes. On le sait rapidement que ça ne marche pas entre Noël et ses enfants, que sa fille est devenue une grande peintre même s'il a tout fait pour la décourager. Et même là, je n'embarque pas. Soyons réaliste une minute, la plupart des artistes meurent de faim et on va reprocher à un père de mettre sa fille en garde contre une vie de misère? Bon, il lui a dit qu'elle n'avait pas assez de talent pour devenir une grande artiste, c'est vrai que ce n'était pas très gentil mais elle lui en veut encore à mort alors qu'elle a quarante ans et qu'il est sur son lit d'hôpital? Elle lui en veut au point de vouloir le frapper au visage en souhaitant que ça laisse des marques pendant quelques jours? Pitoyable. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour elle.

Le fils maintenant. Il est devenu un chirurgien comme son père. Il en veut à son père également de ne pas l'avoir assez encouragé, de n'avoir pas cru en lui. Qui a payé ses études? Ce n'est pas dit, mais tout laisse croire que c'est papa. Payer, c'est une forme d'encouragement bien concrète. Les hommes de cette génération étaient des hommes de peu de mots. On lui en demande beaucoup à ce père. Toute cette colère éprouvée à son endroit est surfaite.

Sa femme? Bon, il la trompait. Encore un! Pas trop original ce texte. Elle l'a laissé pour un autre qui comble ses besoins. Mais curieusement, elle se retrouve à son chevet tous les jours avec des mandarines, ses fruits préférés, par compassion, nous explique-t-elle.

La maladie d'alzheimer? Noël a beau nous l'expliquer, ce n'est pas le sujet de la pièce. Le thème, c'est la famille, la famille dysfonctionnelle mais d'un milieu aisé. Tremblay est bien mieux à même pour nous décrire une famille de milieu ouvrier dysfonctionnelle du Plateau Mont-Royal. Sa famille dysfonctionnelle d'Outremont, on n'y croit pas.

Raymond Bouchard joue tellement bien, avec tellement de présence (et d'"absences" dues à sa maladie) qu'il sauve presque la pièce à lui tout seul. Un plaisir de le revoir sur les planches.

mardi 21 février 2012

Les chocolats Kinder

Il y a une épidémie de blogues Kinder! Des mamans qui sont payées par la compagnie pour dire qu'elles en mangent, que leurs enfants en mangent et que tout le monde aime ça. La vérité, c'est que c'est de la cochonnerie, les chocolats Kinder, il n'y a qu'à lire le contenu alimentaire. Pour un tout petit chocolat de 20 gr., un seul oeuf kinder, il y a 112 calories, 10.3 g. de glucides et 7g. de lipides. Rien de bon pour la santé, plein de sucre, pas de fer, pas de vitamines. De l'huile de palme, très mauvais, l'huile de palme et à l'origine de désastres écologiques. Et, tout comme McDonald, ça habitue les enfants à associer jouets et nourriture-poubelle. C'est un très bon truc publicitaire qui rendra ces mêmes enfants une fois adultes attendris et vulnérables face à un big Mac ou un chocolat Kinder. Ce même plaisir qu'ils ont ressenti enfants, ils voudront le faire connaître à leurs enfants à eux. Bref, avec ce type de publicité, les fabricants sont en business pour longtemps. Avec l'épidémie d'obésité qui sévit, je ne suis pas certaine que ce soit une si bonne idée de s'associer à des produits alimentaires qui n'ont d'alimentaire que le nom, car ils font grossir, coupent l'appétit des enfants pour de vrais aliments et carient les dents.

J'ai appris en cherchant leur valeur nutritive qu'ils étaient interdits aux États-Unis! Pour contrer l'obésité? Pas du tout! De crainte que les petits enfants ne s'étouffent avec les petites pièces des jouets qu'ils contiennent.

lundi 20 février 2012

Blogue culturel

J'aime lire les critiques de Samuel Larochelle. Il en voit lui, des spectacles! Impressionnant.

Le ronfleur

Ma petite a un chum charmant mais ... il ronfle! Je ne savais même pas que les jeunes pouvaient ronfler. On en rit mais elle commence à ne plus trouver ça drôle.  Le manque de sommeil la rend irritable.

J'ai plein d'amies qui ont ce problème avec leur conjoint et qui font chambre à part.

Je lis sur le sujet et il n'y a pas grand chose à faire.

Que je me trouve donc chanceuse tout d'un coup, toute seule et confortable dans mon grand lit queen!

dimanche 19 février 2012

Le temps

Le dimanche, je brunche toujours avec ma mère. C'est fixe, immuable, hebdomadaire, habituel et incontournable. Et c'est du temps pour nous, pour elle, à son rythme à elle. Des fois, de plus en plus souvent, on va faire son épicerie dans le supermarché à côté du restaurant. Et là, on prend un temps fou à soupeser chaque aliment,  à lire les étiquettes des bouteilles, à comparer, calculer, discuter. Du temps perdu? Pas du tout. C'est zen. Prendre son temps, pas le perdre, être tout entières dans cette boîte de céréales, la mère, la fille et la petite-fille, ensemble. Une qui pousse le panier, une autre qui soupèse, discute, partage et une autre encore qui se sent aimée, entourée, cajolée. L'amour prend du temps.

vendredi 17 février 2012

Nouvelles et 7e conférence de l'année

Mes amis avec lesquels j'ai fait trois beaux voyages en Asie partent pour l'Inde. Sans moi. Petit pincement ici. C'était mon choix. Je ne peux pas faire manquer encore l'école à ma Dix-sept ans et puis je ne suis pas encore prête à la laisser seule non plus, surtout avec un nouveau chum dans le décor. Il faut assumer ses choix. Je suis certaine que je fais pour le mieux. Me centrer un peu ne fera pas de tort non plus. Je fais toujours mon bénévolat avec mon petit garçon dyslexique. Brillant le petit mausus mais il ne lit toujours pas. Moi, je suis là pour lui faire aimer la lecture, pas pour lui enseigner. Sa mère s'inquiète. Et puis, il est de plus en plus gros. Mercredi, il mangeait du chocolat à mon arrivée et s'est garroché dans les chips à mon départ. J'aime beaucoup sa mère. Je ne saurais lui lancer la première pierre. Elle fait son possible. Le traîne à l'aide aux devoirs. A quitté son job pour être plus disponible pour lui. Situation financière précaire actuellement avec le mari au salaire minimum. Elle prend des cours de français, c'est bien. Me parle tout le temps dans un anglais boîteux. Je lui réponds en français mais des fois, on ne se comprend pas. Je ne donne pas de conseils mais de l'écoute, c'est ma nouvelle philosophie. J'aime vraiment beaucoup ce petit garçon, plein de fraîcheur et d'intelligence.

J'aide ma Vingt-un-an, à sa demande, à se trouver un logement. Elle doit quitter son appartement trop cher en juillet, peu de choix s'offrent à elle. Un taudis dans ses moyens? Une coopérative d'habitation? Ce serait un très bon choix mais il y a une compétition féroce. Je suis allée en personne dans les bureaux de l'organisme montréalais qui coordonne les coops d'habitation et Fille est inscrite à une réunion d'information. Elle semblait contente que je m'implique un peu. Débordée elle est et toujours fatiguée. Se plaignait que les amis de son âge finissent l'université ou au moins le cegep et qu'elle travaille à temps plein à petit salaire et que c'est dur. Je sais tout ça. Elle va s'en tirer éventuellement mais c'est vrai qu'elle s'enfonce de plus en plus dans la pauvreté et tout en travaillant. Payer un loyer de 1095.00$ par mois sans chauffage toute seule alors qu'elle gagne 27,000.00$ par année avec un enfant à charge, c'est de la grande pauvreté!

Septième conférence de l'année: Hier soir aux Belles Soirées de l'université de Montréal. Conférence sur la musique indienne classique du Nord avec le joueur de tabla Shawn Mativetsky. Très intéressant vraiment. Tellement différent de notre musique classique à nous. Dépaysement garanti. On ne partait plus à la fin de la conférence, les questions pleuvaient encore, petit groupe fasciné (les autres avaient quitté) réunis autour du maître et de son instrument.

jeudi 16 février 2012

Lectures

4- Faire le ménage chez soi, faire le ménage en soi de Dominique Loreau
Marabout, imprimé en Allemagne, avril 2011, 223 pages

Une auteure à succès qui étire la sauce. Si on a suivi les conseils des livres prédédents, il ne reste plus grand chose à nettoyer. On habite des pièces vides à la japonaise et nos placards et armoires sont également impeccablement vides. Mais quand même, on sort son savon noir et ses lavettes microfibres et on frotte la maison. L'auteure conseille de s'habiller élégamment pour cette tâche ("Un caleçon long et un T-shirt rose pâle, par exemple, sont parfaits. Ajoutez à cela une paire de ballerines et un turban de la même couleur que le T-shirt", p.152), de travailler d'"un geste juste et plein de grâce" (p.133) qui s'apparente à la danse ou à la méditation zen.  Elle brodera sur ce sujet qui aurait facilement pu se résumer en dix pages pendant 223 pages, il y a donc beaucoup énormément de redondances et d'espaces vides entre les paragraphes et les chapitres. Heureusement, on m'a prêté l'ouvrage. Je pense que madame Loreau avait déjà tout dit dans ses autres livres sur la simplicité et les listes. Son discours est répétitif. On n'achète plus rien venant de la dame.

Le ménage est une tâche féminine. Si la femme n'accepte pas ça, "personne ne la force à partager son toit avec un homme ni à rester avec lui. Sachant qu'il ne changera pas, c'est à elle d'accepter la situation ou de... changer de vie ou d'état d'esprit." (p.185)


5- Le grand Soulard de la cuisine, Jean Soulard
Les éditions La Presse, 2011, 599 pages

Mes livres de cuisine, je ne les utilise pas pour cuisiner mais bien pour lire les recettes! Et de celui-ci, que j'ai eu du plaisir à lire, je ne ferai aucune recette. Et hop! vendu au magasin l'Échange, mon tout nouveau Soulard. Les carnivores en feront meilleur usage que moi. Je ne cuisine pas comme ça. Je ne cuis pas mes légumes à l'eau, je ne mange pas de viande et je ne fais pas de sauces au beurre. Mais quand même, c'est un bon livre de cuisine classique et ce qui y est décrit, sauf la viande, j'en mangerai au restaurant si jamais je mange au Château Frontenac un jour!


6- Les Beatles les inédits Photographies Daily Mail, compilation Tim Hill et Marie Clayton
Parragon Books ltd, Royaume-Uni, 2007, 384 pages

Des photos jamais-vues, le titre le dit. Je suis une fan des Beatles alors j'ai adoré. Les Beatles tout jeunes hommes qui débutent leur groupe avec leurs baby faces et puis leurs blondes, les visites officielles, de magnifiques photos de John et Yoko, non, mais, elle était belle cette femme, elle avait du chien et ils respirent l'amour. La période hippie avec Ravi Shankar et le yoga. La prise de bec entre John et Paul au sujet de la dissolution de la société Les Beatles en 1971, qui se rendra devant la Haute Cour de Londres. Paul adore sa famille nombreuse et est celui des Beatles qui passe le plus de temps avec les siens. Des photos en noir et blanc qui m'ont procuré bien du plaisir.


7-  Faire l'amour à un homme par Patricia Johnson
Les éditions Québécor, Outremont, 2006, 263 pages

C'est une traduction et ça paraît! La sodomie est traduite par l'"entrée par la porte arrière", j'ai tellement ri! Et on dirait que les hommes que décrit l'auteure n'ont jamais rien vu, ni rien connu. Quand elle déclare que c'est leur faire une surprise dont ils ne se remettront pas et se rappelleront longtemps que de leur offrir le corps féminin ... en levrette, je me demande d'où l'auteure peut bien sortir! et de quelle époque également.

En fait, c'est un livre très pudibond, ainsi à la page 175, elle conseille de stimuler l'anus de son partenaire même si on a peur de la réaction de monsieur "Cessez de vous dire qu'il vous prendra pour une débauchée, une traînée, une moins que rien."Hein, il y a des femmes qui se disent ça? Ouf!

Bon, une lecture amusante donc qui vous fera rire, j'en suis persuadée!

Évidemment, il y a des conseils qui font bien du sens, faire des compliments, entre autres, on n'en fait jamais assez entre partenaires et ça cimente l'estime de soi et la relation, je suis bien d'accord.

Il y a d'autres conseils qui m'ont fait écarquiller les yeux de stupeur. Comme l'idée de donner des soporifiques aux enfants pour s'assurer de pouvoir passer une soirée érotique tranquille avec son mari! Oui, oui, c'est dans le livre à la page 119! 

Sa vision de l'homme est vraiment stéréotypée. Ils se plaignent tous de manquer de sexe avec leur légitime et le danger, madame, c'est qu'ils aillent voir ailleurs. "... la seule et unique façon pour les mâles de manifester leurs sentiments c'est de faire l'amour." p.121

lundi 13 février 2012

Magasin

Au singulier car je n'en ai visité qu'un seul. Un grand magasin du centre-ville. Dans quel but? Pas d'acheter en tout cas. J'ai visité le magasin à rayons en question comme on visite un musée. Visite culturelle, sociétale, euh... oui, un peu tout ça. Première constatation, beaucoup de vendeuses et très peu de clients et clientes. Et plein d'objets et de vêtements et de bijoux et de meubles et de maquillage. Incroyable le maquillage qu'il y a là. Incroyable le prix du maquillage qu'il y a là. En fait, je me demande comment celles qui achètent tous les produits d'entretien de la peau recommandés, le maquillage, les trucs pour enlever le maquillage, la crème de nuit qu'on met après, la crème de jour qu'on met avant, je me demande comment ces femmes font pour arriver financièrement. Et c'est sans calculer les visites dispendieuses chez l'esthéticienne. Vous avez deviné que je ne fréquente pas trop souvent ces lieux, que je me lave avec du savon (hon! je sais, je sais, péché mortel, j'en lisais des articles "féminins" avant) et que je mets de la crème solaire comme crème de jour quand il fait soleil seulement. Faut bien laisser la peau libre d'absorber de la vitamine D de temps en temps. Très important la vitamine D, en fait, je prends même des suppléments l'hiver. Alors donc, que vous disais-je sur les magasins, sur LE magasin? Que ça m'avait donné envie d'acheter? Presque! J'ai vu des robes qui me plaisaient à un prix qui me plaisait également. Bon, le truc pour tenter l'acheteuse, c'est de lui présenter plein de robes à trois cents ou quatre cents dollars comme prix moyen. Là, c'est tellement trop cher qu'elle n'est pas tentée du tout. Et puis, tout à coup, une ou deux robes semblables aux premières mais avec la mention "spécial" et un prix de 89.99$. alors là, la femme est tentée, hein, elle a l'impression de faire l'affaire du siècle. J'ai eu envie d'essayer parce que le printemps s'en vient. Je me suis alors demandé quand je mettrais cette robe, avec quoi...  j'ai trouvé quelques rares occasions où je la porterais, tellement rares en fait que LA robe que j'ai (oui, je n'en ai qu'une) peut encore servir très bien, personne ne la reconnaîtra de toutes façons, rare que je la mets.  Quatre-vingt-neuf dollars et quatre-vingt-dix-neuf d'économisé plus taxes, ce n'est pas rien. Je suis sortie du grand magasin toute fière et je suis allée me payer un petit expresso pour me récompenser.

dimanche 12 février 2012

Premier spectacle de danse de l'année

Grâce à Dieu, ton corps de Paula de Vasconcelos, à la cinquième salle de la Place des Arts.

Quand on veut de bonnes places, il faut acheter les billets de bonne heure. Quand on s'y prend tôt, aucune critique n'est encore sortie du spectacle pas encore à l'affiche, alors on y va au pif, en se fiant parfois à la renommée de l'auteur. C'est ce que j'ai fait, Paula de Vasconcelos a une réputation, on avait des places en avant et c'est important de bien voir pour un spectacle de danse, c'était un cadeau de Noël pour mes enfants, ces billets bien placés. Le lieu me plaît particulièrement également, soit la cinquième Salle de la Place des arts, charmante et de grandeur humaine. Tout ce qui j'y ai vu jusqu'ici m'a plu.

Bon, la veille, j'avais bien lu une critique de la Presse pas trop élogieuse et je viens de lire celle du Voir, pas le diable mieux. Je partage cette impression de spectacle scéniquement intéressant mais sans histoire. Parce qu'à partir du moment où on veut croire que cette danse raconte quelque chose, là, ça ne marche plus. Pourtant, les danseurs dansent bien, la scénographie est originale et dépouillée, ce que j'apprécie généralement. Mais que font les petites marionnettes? C'est devenu la mode d'en mettre partout dans les spectacles de danse. Inutile.

Alors, ce n'est pas un navet quand même et les danseurs sont bons, et l'heure et demi passe relativement rapidement. Mais je ne recommande pas, non. Comme l'auteure est douée et qu'elle l'a déjà démontré auparavant, elle se reprendra avec sa prochaine oeuvre, certainement.

samedi 11 février 2012

Quatrième musée de l'année

Le musée Mccord en face de l'entrée de l'université Mcgill. Avec un petit garçon curieux de 32 mois, c'était l'idéal. On a passé la plus grande partie de la visite à ... pêcher des poissons! Avec une canne à pêche à aimants. Très agréable. Et à cet âge, la répétition leur plaît, alors c'est ça qu'il voulait faire et pas autre chose. Comme il n'y avait que lui et moi et comme je suis une grand-mère et que j'ai tout mon temps et que ce temps, je le lui donne, on a donc pêché encore et encore! Je n'ai pas vraiment vu l'exposition sur Montréal qui était à côté de la salle de jouets. Pas grave. J'y retournerai un mercredi soir quand le musée est gratuit. Un bel après-midi complice. Il se développe super bien. Parle avec un riche vocabulaire, est autonome, travaillant, articulé et bien dans sa peau.

vendredi 10 février 2012

La mère et la fille

"Ma fille a eu un accident avec l'auto de son chum," me dit-elle catastrophée au téléphone.

Moi, ton tout aussi catastrophé ou presque: "Elle va bien? Il y a des blessés?"

Elle:"Mais non, mais tu avoueras que c'est vraiment embêtant. La voiture est une perte totale."

Moi, ton plus catastrophé du tout et qui pense que je devrais me faire les ongles: "Les assurances vont payer."

Elle:" C'est pas ça, mais c'est que je comptais sur cette voiture pour mon déménagement, moi."

Je me suis demandé ce que je faisais à lui parler. J'ai eu envie de la brasser un peu, beaucoup. C'est la même qui appelle sa fille pour qu'elle vienne la chercher quand elle me visite, le soir, oui, le samedi soir et sa fille quitte son chum avec qui elle habite et prend la voiture du chum et vient chercher sa mère et la conduire chez elle. Et elle a 26 ans cette fille-là. Misère!

Et là. sa fille vient d'avoir un accident, elle a peut-être eu peur sa fille et en plus ce n'est même pas sa voiture à elle. Le chum, il en pense quoi de tout ça? Et là, la seule chose qui dérange cette mère qui est supposément mon amie, plus trop certaine, moi, bon, la seule chose qui la dérange, c'est son petit nombril à elle, son déménagement à elle qu'elle n'a pas eu l'idée d'organiser elle-même, mais non, sa fille est là. Bon, pas de mes affaires tout ça. C'est quand je suis déprimée que ce genre de choses me touche. Heureusement, j'ai du yoga aujourd'hui. Va me faire du bien.

Pas de mes affaires. Mais pourquoi ça me dérange autant alors?

Troisième visite muséale de l'année

Musée des Beaux-Arts. Feineiger. À voir. Mais tout ce musée est à voir et la collection permanente vaut le déplacement. Et elle est gratuite.

jeudi 9 février 2012

Encore des conférences!

Sur le thème de l'opéra, toujours et encore. Je pense bien m'être découvert une nouvelle passion.

5e conférence de l'année: Musée des Beaux-Arts dans la magnifique salle BourgieLe ring pour les nuls (un opéra de Wagner), par George Nicholson, qui a tenté de démystifier le célèbre Anneau. Réussi.

6e conférence de l'année: même sujet, même conférencier, même lieu, c'est ce soir et vous pouvez tous venir. Entrée libre. Mais prenez-vous-y de bonne heure, quand la salle est pleine, on vous retourne chez vous. Ce soir, donc à dix-sept heures, on parlera Des visions de Wagner.

mercredi 8 février 2012

Théophile Gauthier

Je lis Sur le carnaval de Venise de Théophile Gauthier, inspirée par le défi de Mammouth. Et j'ai commencé à l'apprendre par coeur. Ça prendra le temps que ça prendra.

lundi 6 février 2012

Culpabilité

Je me suis levée à sept heures quinze, comme d'habitude. J'ai dit au revoir à ma fille (et à son copain...) à huit heures. Et depuis ce temps, je suis sur l'ordi. Pour une petite demi-heure, me suis-je dit au début, le temps de répondre à mes courriels et puis, j'ai écrit un petit billet et puis j'ai zieuté des blogues et visionné "Le sexe autour du monde en Inde" sur le site de TV5, et puis, je ne sais plus trop comment, oui, je sais, en partant du site de cuisine de Mijo, tiens, je me suis mise à regarder d'autres sites de cuisine. C'est passionnant, un site de cuisine et il nous emmène vers un autre, tout doucement. J'ai arrêté de regarder l'heure, tant qu'à pécher, péchons dans le plaisir. Mais voilà que je voulais un café et que je réalise qu'il est midi 24 et que je suis encore en pyjama. Vite, mon cours de yoga est dans une demi-heure! On se grouille!

Et surtout, surtout, surtout, on ferme l'ordi. Jusqu'à demain. Adios!

L'amour

Ça fait un bout que je n'ai pas parlé de mes enfants, non? Bravo à moi. Mais là, je vous parle de mes enfants et de l'amour. Je ne sais pas tout, je ne sais que ce qu'on me confie ou que je vois de mes yeux et même là, les yeux, c'est trompeur. Mais quand ma plus jeune, qui habite avec moi, dans un petit condo, a un amoureux à demeure, je ne peux pas l'ignorer. Et ça me remue un peu. Toutes mes inquiétudes maternelles sont titillées. Je devrais me réjouir, point. Normal et sain ce qui arrive là. Je me rends compte alors que j'ai bien de la misère à faire confiance. Hier, en soirée, le jeune homme vient la chercher pour aller chez un ami à lui. Mon cerveau se met en branle. C'est qui "l'ami"? Et s'il faisait partie d'une gang de rue? Et si ma fille qui est si jolie ne revenait pas? Et si... et si...

Alors je pose (discrètement) quelques questions. "Il habite loin l'ami?" et apprenant que non, je dis à ma fille "Bon, c'est bien, si ça ne te plaît pas, tu reviendras." Mais ça lui a plu, l'ami en question habite avec sa famille, elle a rencontré l'oncle de son nouveau chum et elle semble bien heureuse de tout ce qui arrive. Ce matin, en me levant, je remarque les souliers du chum dans l'entrée. Ça aussi, c'est la vie. Elle a des condoms en masse. Malgré tout, j'ai une zone d'inquiétude que je dois apaiser. Je sais bien qu'elle a dix-sept ans, que mes autres enfants étaient indépendants à cet âge, mais cette petite-là est spéciale. Pas seulement parce qu'elle est mon bébé, à cause de ses problèmes d'apprentissage aussi, qui la rendent différente et plus vulnérable. J'ai peur qu'on l'exploite, c'est clair. Ça ne semble pourtant pas du tout le cas. Faire confiance tout en gardant l'oeil ouvert, voilà mon rôle.

dimanche 5 février 2012

Le défi de Mammouth

Mammouth nous a concocté un défi pas piqué des vers. J'embarque, en partie du moins. Je ne m'engage pas à faire tout mais certains éléments, certainement oui. Tout est intéressant!

vendredi 3 février 2012

Film et conférence

Le film (3e de l'année): La peur de l'eau
Les critiques ne sont pas dithyrambiques mais moi, j'ai bien aimé. J'avais vu Pierre-François Legendre à Tout le monde en parle qui parlait de ce film dont il tient le rôle principal. Je savais que Pascale Bussière que j'adore y jouait. Et puis, ça se passe aux Iles-de-la Madeleine, une région fantastique. C'est sur ces bases que j'y suis allée et j'ai passé une bonne soirée. Je n'ai pas trouvé l'assassin, c'est bien joué et ma seule critique est qu'on pourrait voir davantage les Îles, on dirait que tout se passe dans le même coin.


La conférence ( 4e de l'année):  L'histoire de l'Inde
Aux Belles soirées de l'université de Montréal. Une belle soirée en effet. Bon prof. Un survol évidemment en deux heures mais un survol qui donne envie d'aller plus loin.

Fruits

Ceux qu'on cueille! Ceux du yoga plus précisément. J'y vais régulièrement trois fois par semaine, avec la prof bipolaire, avec un prof anglophone rigolo qui vient d'Edmundston et ensuite le samedi matin, avec une jeune prof ésotérique et charmante. Je fais aussi de la musculation avec mon adorable entraîneur qui connaît tellement ma vie et moi la sienne, depuis le temps qu'on se fréquente une fois par semaine. Idéalement, je voudrais m'entraîner en musculation une autre fois par semaine, mais je ne le fais pas toujours. Les fruits,vous dites? Ah! Oui, aujourd'hui en sortant du cours de voya du jeune prof aux cheveux longs et blonds qui vient d'Edmundston, j'ai ressenti un puissant rush d'endorphines, du style qui s'apparente à l'orgasme. Pas mal tout de même. Bienfaits corollaires de l'exercice. Je ne lâche pas!

jeudi 2 février 2012

Sagesse

Saviez-vous qu'on finit par s'améliorer avec le temps et à réagir plus adéquatement. Pas tout le monde, là, mais moi, oui. Ça m'a pris du temps avant de comprendre, mais là, c'est fait. Quand quelqu'un me disait auparavant "Ma vie est finie". "Je ne m'en remettrai jamais" "Je ne sais vraiment pas quoi faire." Je ne serai plus jamais (amoureuse, en santé, capable ou autre vocable qui peut convenir à la suite désespérée de la phrase...)"  "Je vieillis" "Je grossis" etc. etc.

Pendant des décennies, dès que j'entendais ces phrases, après m'être assurée que la personne n'était pas suicidaire (en autant qu'on puisse s'en assurer?), mon cerveau fonctionnait à grand régime. Je cherchais activement des solutions à ses problèmes. Et, évidemment, j'en trouvais!!! Tout plein. Et je me faisais un grand plaisir de les lui révéler, toute fière de pouvoir changer sa vie, de la passer du négatif au positif comme les deux bouts d'une pile, de la recharger à bloc (je suis dans l'analogie des piles ce matin), de la ploguer sur mes solutions et de tout arranger en appuyant sur "on".  Mais savez-vous quoi? Je crois que vous le savez car vous êtes plus perspicaces que moi. Ça ne marchait jamais. La personne qui se plaignait me regardait comme si j'étais un monstre et au lieu de me remercier, elle se faisait un plaisir de mettre en pièces mes brillantes solutions, d'inventer de nouveaux obstacles et de nouvelles incapacités qui rendaient mes idées inutilisables. Et plus je m'obstinais, plus elle semblait déprimée et enfoncée dans son trou.

Je me retirais alors ébranlée. Ou en colère. Merde! Ça m'apparaissant pourtant simple à moi. Pourquoi pas à elle?

Et puis j'ai compris, assez dernièrement d'ailleurs, que les conseils, cette personne s'en foutait. Ce n'était pas du tout ce qu'elle recherchait. Ce qu'elle voulait vraiment, c'était de l'écoute et quelqu'un qui en rajoute. Quand elle dit "Je ne me trouverai plus jamais de travail." Au lieu de répondre que oui et que justement, j'ai vu une offre d'emploi qui....   NON! Il faut dire:" Pauvre toi! Je suis vraiment désolée." Et là, on se tait et on écoute et on attend. Il viendra bien quelque chose. Les vrais déprimés adorent se plaindre et elle se sentira comprise. Les faux déprimés vont réagir eux-mêmes et si on les écoute bien, au lieu de les conseiller, ils vont trouver une solution qui leur convient à la fin de l'entretien d'écoute et vont repartir avec des idées qui seront venues d'eux et non pas de moi, ce qui est bien plus valorisant.

Pour les gens vraiment défaitistes, cependant, j'ai appris aussi qu'il n'y avait rien à faire. Dans toute situation, même favorable, ils sauront voir le mauvais côté et plus on veut les encourager, plus ils s'enfoncent, car leur but est de se prouver et de nous prouver également, que leur vie est misérable, que le sort s'acharne contre eux. Le mieux, c'est de dire comme eux, qu'ils sont bien malchanceux et que c'est leur karma et de se sauver à toutes jambes. On ne peut pas sauver tout le monde et le malheur, comme le bonheur, c'est contagieux.

mardi 31 janvier 2012

Lectures de janvier 2012

Janvier: mois de l'Inde


1) Rabouan, Jean Baptiste.
Mother India, rencontres au coeur de l'Inde multiple  éditions Glénat, Grenoble, 2010, 160 pages


Tout est magnifique dans ce livre, le texte et les photos. Je ne m'en lasse pas et je dois le rendre à la bibliothèque demain, snif!


2) Revue Géo
numéro spécial Les sagesses de l'Inde no 392 octobre 2011, 147 pages


Très intéressant. L'Inde fascine les Occidentaux, pourquoi, comment? De bonnes réponses à de bonnes questions.


J'ai également lu une dizaine de livres de cuisine indienne. Je cuisine beaucoup indien actuellement et j'adore. J'ai tant d'épices que je ne veux pas gaspiller. Mais on arrive à un point de saturation, je le sens. Hier soir, j'ai fait un spaghetti et ma fille était plus que ravie et moi aussi!


3) Swarup, Vikas
Les fabuleuses aventures d'un Indien malchanceux qui devint milliardaire  Éditions Belfond, Paris, 366 pages

J'avais vu et aimé le film Slumdog millionnaire et mon ami m'a mis le livre dans les mains en me disant "Mais c'est rien le film comparé au livre. Allez, tu vas adorer!" Il avait raison.

La mémoire pour Mammouth

Mammouth qui n'a pas de blogue et qui devrait bien s'en faire un, me demande si le défi 2012 est celui de la mémoire. Non, pas particulièrement. J'ai suivi un cours de dix semaines là-dessus l'année passée. Bénéfique. Le premier élément de la mémoire, c'est l'attention. Faire des efforts. Être toute là. Ça semble simple et évident, mais quand on commence à perdre un peu la mémoire, les automatismes s'en vont et on fait moins attention. On est tellement habituée à ne pas se rappeler le titre du film vu la semaine précédente et encore moins le nom des comédiens qui y jouaient qu'on ne fait plus aucun effort pour retenir quoi que ce soit. Faut commencer par là. Systématiquement retenir tout ce qu'on fait, tout ce qu'on voit, le nom des gens qu'on rencontre. Revenir sur ses pas pour redemander son nom au commis de la boulangerie et se dire que ce serait humiliant de le lui demander le lendemain encore, alors on va se trouver des trucs. Et on s'en trouve! Alors, la première étape, ce n'est pas d'apprendre des poèmes par coeur, c'est de faire des efforts pour retenir des noms et des faits du quotidien. L'ATTENTION. Maintenant, fermez l'ordi et répétez à voix haute quels sont les conseils de ce billet. Si vous ne le pouvez pas, revenez-y, c'est correct. Lisez-le rapidement une seule fois et résumez.  À faire avec tout ce qu'on voit, lit, entend. Il y a du travail au moins pour un mois avec ça. Mammouth. Après, on avisera.

l'Inde

Le mois de janvier aura été pour moi le mois de l'Inde et pourtant je n'ai pas de voyage d'officiellement planifié dans ce pays. Tout m'y fascine. Peut-être que je préfère l'"étudier" de loin finalement? C'est la misère annoncée et spectaculaire qui me fait peur. Comment réagir? Ne pas donner, non, car on encourage un système de mendicité mais en même temps, mendier est noble en Inde. C'est du moins ce que mes lectures m'en disent.  J'ai encore à m'informer beaucoup avant d'y mettre les pieds. Comme mes amis partent dans quelques jours, j'en saurai davantage à leur retour.

C'est également un immense pays, le deuxième plus peuplé du monde avec la Chine et l'Inde du Sud est bien différente de l'Inde du Nord. On parle des Indes parce que la culture et même le climat varient selon les régions, la langue aussi. Tout plein de dialectes. Et les couleurs! Fascinant, vraiment. C'est certain que là, je vivrais un choc culturel, plus grand que celui vécu en Chine, au Vietnam ou au Cambodge. On ne revient pas indemne d'un voyage en Inde, nous disait le présentateur d'une conférence des Explorateurs.

Je cuisine donc indien et je décorerais ma maison à l'indienne aussi si je décorais aujourd'hui! C'est un voyage à domicile qui ne me coûte pas cher et que j'apprécie.

lundi 30 janvier 2012

Merci

À Enidan, Abige Muscas, Mijo, Gen, Lilasvb, Marico, Mongoose, Madame Croque-Cerise, Petite Fadette, Mammouth,Michèle, Éléonore, Lud, Pierre, Un autre prof, Travailleuse sociale, Katia, Solange, Zolasoleil, Isabelle, Maman à bord, Pur Bonheur, Morgane, Mamanbooh!, Camille, Anik, Chemise Rouge, Juste moi, Angelika et Nanou la Terre d'avoir fait partie de notre défi lecture. Nous nous sommes mutuellement inspirés, supportés, encouragés. J'ai adoré connaître vos choix de lecture, vos critiques et juste de savoir que quelqu'un ou quelqu'une d'entre vous était certainement en train de lire en même temps que moi, au nombre qu'on était, impossible qu'il en soit autrement statistiquement. Portée par la vague, j'ai délaissé un peu mon ordi pour les livres, j'en ai retiré de nombreux bienfaits qui persistent, car oui, je continue à lire, mes amis. J'ai retrouvé ce grand plaisir et c'est grâce à moi et c'est grâce à vous! Merci.

dimanche 29 janvier 2012

Musées

Hier, voulant initier la culture muséale de petit-fils de deux ans et demi, je décide de l'emmener au musée le plus près de la maison, soit le Musée d'Art contemporain. En arrivant, on nous annonce qu'on peut le visiter à moitié prix, yé! On est chanceuses, que je dis à ma fille (la maman du petit). On découvrira ou bien on nous l'a vaguement dit et on n'écoutait pas, que ce rabais est dû à la fermeture de plusieurs salles. Pas si grave dans notre cas avec un petit pou qui en a eu assez pour son jeune âge et qui s'émerveillait de tout, même si le tout était vraiment peu. Mais à vous, je vous conseille d'attendre que les expositions soient prêtes avant d'y aller!

Aujourd'hui, promenade dans le Vieux-Montréal et je tombe sur le Musée de Pointe-à-Callières qui présentait une exposition spéciale sur l'Inde. J'ai adoré. 14.75$ pour un adulte. Je recommande.

Deux musées en deux jours, pas si mal. C'est mon année-culture alors ce n'est pas fini, ça commence. Et comme je compte amener Petit-fils dans tous les musées de la région de Montréal, on va s'amuser.

samedi 28 janvier 2012

Yoga

Je m'y suis remise au gym. Je n'aime pas cela plus qu'il faut, pas grand changement là-dessus. Il y a un excès de ashtanga dans ce gym et des salutations au soleil athlétiques qui n'en finissent plus semblent la marque de commerce et puis quand le prof est en mal d'inspiration aussi, une petite dizaine de salutations, ça passe le temps et puis il (elle) ne les fait pas avec nous, donc il respire et est plein d'énergie pour nous faire faire ses asanas compliqués par la suite, asanas qu'il démontre et démontre encore s'il est un jeune homme et que les élèves sont des jeunes filles en extase devant ses prouesses. Bon, je fais quoi là-dedans si je ne trouve que des choses négatives à dire, me demanderez-vous intrigués, intelligents lecteurs? J'y trouve mon compte tout de même. Je rentabilise mon placement. J'ai payé pour ce gym, tous les cours me sont accessibles, alors j'y vais! Et puis, le yoga, on l'adapte à soi. Je vois très clairement le danger de se blesser car ça, aucun prof ne prend la peine de le mentionner. Aucun d'entre eux ne demande non plus avant un cours si quelqu'un a un problème physique particulier. Aucun  ne tente d'adapter ses asanas acrobatiques au pauvre monde ordinaire non plus. Sont-ils pourris pour autant. Pas tous, non. De temps en temps, une sage parole sortira de la bouche de l'un ou de l'une de ces professeurs de yoga. Mais, entendons-nous bien, aucun  ne peut prétendre au titre de guru et c'est en prenant soin de moi que je suis leurs cours. Mes limites, je les connais et je les respecte. Ce qui se passe sur le tapis du voisin, je m'en fous et de toutes façons, sans lunettes et les lumières tamisées, pas de problème, je ne le vois pas non plus!

Deuxième spectacle musical de l'année

Le premier était celui de Luc de La Rochellière et j'ai complètement changé de registre avec Bob Walsh hier soir. Un type magnifique, généreux, avec ses deux acolytes talentueux. Un homme de 64 ans, avec une gueule authentique, une voix extraordinaire, il exalte le blues et le blues d'expérience, celui qui vient des tripes depuis longtemps, le blues intégré. Ma chanson préférée entre toutes les chansons, c'est Summertime et ils sont deux à me faire vibrer quand ils la chantent,  la défunte Janis Joplin et John Walsh, le chanteur à la voix rauque et riche à la fois, celui qui a des expressions faciales délirantes. Bref, il est en tournée, si vous avez l'occasion de le voir, ne le ratez pas.

vendredi 27 janvier 2012

Pluie d'hiver

Je me sens fragile quand je vais recevoir une injection dans l'oeil. Plus anxieuse que la première fois où ça m'est arrivé alors que je ne savais pas vraiment ce qui se passerait ni comment. J'avais alors tellement peur de perdre mon oeil que j'étais prête aux plus grandes souffrances pour le sauver. Ce n'est pas tellement que la piqûre soit souffrante, l'oeil est gelé, non, c'est psychologiquement que c'est dur à prendre. Le doc met un écarteur d'oeil et là, il fait quoi, je ne sais pas, je ne le vois pas, mais ça m'apparaît bien long à attendre avant qu'il ne s'exécute, alors j'angoisse avec cet oeil grand ouvert que je ne puis fermer, j'hyperventile et je pense que je vais m'évanouir là, sur cette table de soin, tout habillée, avec mes bottes aux pieds et je lui dis que je ne me sens pas bien, parce que je ne me sens vraiment pas bien. "C'est normal. Respirez mais pas trop vite." Sa voix m'a calmée, j'obéis, et puis le voilà enfin, qu'on en finisse, la grosse aiguille que je vois me pénétrer l'oeil, que je sens me pénétrer l'oeil, le liquide injecté. Il enlève l'écarteur d'oeil, je me relève, on me redonne mes lunettes et des papiers et je m'en vais. Tout va bien mais je me sens ébranlée. Et puis, je pense à tous ces gens vraiment âgés qui sont là, que j'ai vus avant qu'on ne m'appelle et qui subissent ce traitement pendant des années, aux six semaines, sans se plaindre et je me sens chanceuse, je me sais chanceuse, qu'il y en ait un traitement et que j'aie mon amie qui est là et qui m'attendait et qui me donne mon manteau et me réconforte.

J'avais mis comme titre pluie d'hiver parce qu'il pleut en plein mois de janvier et parce que je voulais parler de ça mais mon oeil a pris la place de la pluie.

jeudi 26 janvier 2012

Code

Pour avoir un prix spécial sur les billets d'opéra de Il trovatore, il faut écrire le code VERDI en réservant par internet ou bien dire ce code quand on va à la billetterie de la Place des arts. C'est un rabais pour les billets de catégorie 4. Pour recevoir automatiquement les rabais dernière minute, s'abonner à la cyberlettre de l'Opéra de Montréal. Il reste deux représentations.

mercredi 25 janvier 2012

Le premier opéra de ma vie

Il trovatore de Verdi à la Place-des-arts.

J'ai aimé. J'aime l'opéra. Belle découverte. Salle pleine de vieux et de jeunes (les moins de trente ans paient un tarif spécial). Atmosphère. Des fois, je me fermais les yeux pour mieux savourer alors ce n'était pas grave que je sois si haut juchée. Pas si chic que ça mais il y a de tout. Bel endroit pour recycler sa belle robe de Noël. Hommes en complet mais j'ai bien vu un jeune homme ou deux en jeans. C'est long l'opéra, début dix-sept heures trente, fin à vingt-deux heures et quart. Mais ça ne m'a pas paru long du tout et j'ai adoré le chant, surtout les duos et les trios encore plus. J'en ai eu la chair de poule. Il y a des écrans au-dessus de la scène avec la traduction en français et anglais alors on peut suivre l'histoire. Sorcières, bûchers, amours, frères ennemis sans se savoir frères, passion, possession, suicide, combats d'épées, jalousie,mort, c'est tout ça l'histoire. Pas grave d'y aller seule, on ne se sent pas seule du tout avec toute la foule autour. Seul dérangement, mon voisin de droite qui sentait la cigarette. Mais j'ai utilisé mon yoga pour ne plus le sentir et ça marche. Merveilleux le yoga si on veut, je vous l'ai déjà dit. Bien qu'il y ait plein de gens fous en yoga. Bon, un autre sujet. Une des profs de yoga du gym qui a fait une crise existentielle et s'est mise à nous crier après. J'étais tellement fâchée contre elle que j'ai préféré partir (non, pas pendant le cours, après, je suis respectueuse quand même!) au lieu de lui dire ma façon de penser. Pas trop calme moi-même alors je n'étais pas en état de parler posément. Prochaine fois. Peut-être. Vu la charmante Lud ce matin pour des raisons professionnelles mais j'aimerais bien devenir son amie aussi. Bon... alors, c'est ça. J'ai bien fait de me grouiller hier soir. Contente je suis. Et là, je vais à mon bénévolat. Une excellente journée et c'est pas fini et ce soleil de janvier qui plombe. Magnifique.