Je suis en froid avec une amie. On s'appelait presque tous les jours et depuis une semaine, pas de nouvelles. Pour une histoire de recherche de locataires. Histoire de locataires qui devient une question de valeurs. Elle est proprio et le logement au-dessus de sa tête est à louer en juillet. Elle me dit qu'elle cherche une personne seule. Pourquoi? Parce qu'une personne seule ne fait pas de bruit. Automatiquement? Que je lui demande. Une personne seule peut recevoir, marcher fort, mettre de la musique ou sa télé fort. Aucune garantie de paix parce que la personne est seule. Bon, c'est vrai, elle accepterait un couple tranquille mais avec un couple, il y a le danger des enfants et des enfants, là, il n'en est pas question.
Je pense qu'elle blague, je ris. Elle ne blague pas du tout. Un bébé qui pleure la nuit et court ensuite sur sa tête, c'est intolérable. Elle a droit au calme.
Ben voyons? Je renchéris. Lui rappelle qu'elle est grand-mère, qu'elle a été mère avant, lui parle des difficultés majeures que ma fille a eues pour se trouver un logement avec son bébé, de l'injustice de la chose, du fait que j'ai dû endosser pour son logement actuel et qu'il est cher en plus.
"Avec un enfant, il faut un bas. C'est un manque de respect de vouloir louer un deuxième étage et déranger tout le monde avec un bébé. Mon fils à moi, il s'est acheté une maison quand il a eu sa fille."
-Allons, P, tu blagues? Tout le monde ne peut pas s'acheter une maison et les bas sont super difficiles à trouver. Quand tu as eu ton fils et moi le mien, on était à logement. On ne les laissait pas courir pour ne pas déranger les voisins, on les emmenait au parc. On ne les laissait pas trop pleurer non plus. Mais on avait un toit. On ne peut pas discriminer contre les enfants, c'est immoral et c'est même illégal. La régie du logement l'interdit. En fait, le mieux pour les familles, c'est de cacher qu'elles ont des enfants, je le vois bien et c'est même ce que j'en étais venue à conseiller à ma fille à moi."
Alors là, c'est la colère et le déferlement: "Je m'en fous de la Régie du logement! Je m'en fous totalement. Je suis chez moi et je vais choisir qui va habiter sur ma tête et ça ne sera certainement pas un enfant. Je paie des taxes. Je suis rendue à soixante ans, j'ai le droit au repos et au calme. J'ai déjà de la misère à dormir, je vais pas empirer mon cas avec des pleurs de bébés. Je ne suis pas le bien-être social ni une oeuvre de charité. Je veux la paix! Tu peux bien parler, tu vis dans un condo, tu n'en as pas de bébé sur ta tête, toi."
J'ai eu envie de lui répondre que je n'avais aucune emprise sur qui habitait sur ma tête et que si le condo du dessus était vendu à une famille, bien sûr qu'un bébé pouvait y habiter. J'ai eu une maison à revenus pendant 25 ans et je n'ai jamais discriminé les familles, ça ne m'est jamais passé par l'idée. La mixité sociale, c'est important et les enfants, c'est la vie.
Mais j'ai plutôt terminé l'appel. Assez froidement.
Et là, aujourd'hui, je ne sais plus. Je ne veux pas vieillir comme ça, en ne me souciant que de mon sommeil et de mon nombril. Mais je dois faire preuve de tolérance. Si je continue, je n'en aurai plus d'amies. Je me suis chicané avec une autre également mais c'est déjà raccommodé. Parce qu'elle voulait que sa fille de 17 ans s'occupe de sa soeur et la sorte. Elle a une déficience intellectuelle, la soeur en question et je trouvais ça trop lourd d'imposer à sa fille d'emmener sa soeur handicapée avec elle quand elle sortait en groupe avec ses amies. J'ai défendu la 17 ans (que je connais et aime, c'est une amie de Dix-huit ans), mon amie en a été vexée mais là, c'est arrangé.
C'est probablement mieux que je coupe les contacts du moins pour un temps avec l'amie-qui-ne-veut-pas-d'enfants-sur-sa-tête parce qu'on s'entretient dans une espèce de mal-être. Elle se plaint beaucoup de vieillir, elle veut voyager mais n'a pas le courage de le faire, elle dit tout le temps "À notre âge..." et j'ai l'impression qu'elle a cent ans. C'est la personne que j'appelle quand je me sens déprimée, parce que je sais que la déprime, elle connaît ça et je me sens comprise. Comprise mais pas aidée. On s'influence négativement l'une l'autre.
dimanche 5 mai 2013
samedi 4 mai 2013
Marcher
Je suis partie à seize heures et je viens de rentrer. Quatre heures quinze minutes de marche. J'ai fait le tour de la montagne et je suis redescendue à l'hôpital général de Montréal que j'ai traversé pour atteindre la rue Atwater et là je me suis rendue sur la Catherine et j'ai marché d'Atwater à la Place-des-arts. Il y avait du monde partout, c'était juste magnifique. J'adore l'été car nous sommes bien en été, nous avons passé par-dessus le printemps et là mon air climatisé marche et je regarde pour un condo neuf. J'ai toujours voulu habiter du neuf, un de mes rêves, probablement parce que j'ai habité dans une magnifique vieille maison pendant 25 ans. Je veux du moderne, du jamais habité, mais au centre-ville, mausus que c'est cher.
Il paraît qu'il faut attendre, que les prix vont baisser avec le quantité astronomique de condos qui se construisent au centre-ville. Possible que oui, possible que non. La décision m'appartient et elle ne serait pas longue à prendre si j'étais seule mais là, fillette est revenue. On fait quoi avec ça?
J'ai envie de le réserver quand même le petit condo convoité. Pas construit encore. Je le zieute à toutes heures du jour pour essayer de saisir la luminosité. Important la luminosité. La preuve? Je pète le feu depuis que le soleil brille.
Je suis de plus en plus seule. Ceci n'est pas un constat désespéré et malheureux. Je fais le ménage dans mes amies et j'en suis contente. Je ne demande pas la perfection et je ne l'offre pas non plus, entendons-nous mais il y a des chocs des valeurs qui me font préférer fuir celle pour laquelle j'avais pourtant de l'affection, me semble-t-il. Plus certaine en fait.
Bref, aujourd'hui, cette marche solitaire dans la foule était absolument ce qu'il me fallait.
Il paraît qu'il faut attendre, que les prix vont baisser avec le quantité astronomique de condos qui se construisent au centre-ville. Possible que oui, possible que non. La décision m'appartient et elle ne serait pas longue à prendre si j'étais seule mais là, fillette est revenue. On fait quoi avec ça?
J'ai envie de le réserver quand même le petit condo convoité. Pas construit encore. Je le zieute à toutes heures du jour pour essayer de saisir la luminosité. Important la luminosité. La preuve? Je pète le feu depuis que le soleil brille.
Je suis de plus en plus seule. Ceci n'est pas un constat désespéré et malheureux. Je fais le ménage dans mes amies et j'en suis contente. Je ne demande pas la perfection et je ne l'offre pas non plus, entendons-nous mais il y a des chocs des valeurs qui me font préférer fuir celle pour laquelle j'avais pourtant de l'affection, me semble-t-il. Plus certaine en fait.
Bref, aujourd'hui, cette marche solitaire dans la foule était absolument ce qu'il me fallait.
Les couples et les jeunes femmes
Ceux et celles qui me lisent depuis longtemps savent que je pense que la plupart des hommes en couple veulent tromper leur femme et qui s'ils ne font rien de concret pour y arriver, ils ne sauraient résister si la tentation se présente. Les hommes québécois font rarement le premier pas, c'est un de leurs petits défauts, avec celui d'être peu romantiques, de ne rien connaître à la séduction, de laisser traîner leurs bas... bon j'arrête. J'ai tout dit. Passons aux jeunes femmes. C'est le titre de ce billet après tout.
Les jeunes femmes célibataires rêvent. Au prince charmant, à la rencontre inattendue mais tant espérée, au voisin qui viendra en boxeur leur emprunter du sucre, auquel elles feront visiter leur appartement et qui les embrassera langoureusement en partant. Elles ne font rien de concret, ne s'inscrivent pas dans des sites de rencontre, non, elles travaillent et si elles sont dans un milieu sans hommes au travail, pas la place pour rencontrer, donc elles travaillent dans leur école primaire par exemple, rentrent chez elles fatiguées et se reposent dans leur petit condo en mangeant des sushis et en regardant la télévision. Et elles se plaignent ensuite et se demandent, désespérées, pourquoi le mauvais sort s'acharne sur elles et pourquoi elles ne rencontrent pas. Écoute, Princesse au Bois Dormant, faut la vivre sa vie, pas la rêver, parce que tu peux rêver longtemps, je t'assure, te retrouver à quarante ou cinquante ans avec les mêmes questions, seule sur ton même divan,bon, peut-être que tu l'auras changé pour un plus petit divan rose, c'est joli le rose et puis l'autre divan, ton chat l'avait tout magané, alors tu auras cinquante ans donc, tu seras une moins jeune femme et tu mangeras de la sole et du brocoli (tu auras fini par te tanner des sushis) sur ton divan rose et tu te demanderas encore pourquoi le destin t'a oubliée.
Alors AGIS!!!! Lève-toi et sors où il y a du monde, rencontre, rencontre et rencontre encore, il en restera sûrement quelque chose. Ou bien aide, on a besoin de ton aide. Aide-toi et le ciel t'aidera. Misère que j'aime ce que j'écris là parce que je ne l'écris pas que pour la jeune femme célibataire, je l'écris pour moi aussi. Aider. Oui, c'est ça qu'il faut que je fasse et à grande échelle. J'en ai long à dire là-dessus mais ça ne correspond plus au titre de mon fabuleux billet. Next time.
Parce qu'il faut également que je parle de la jeune femme en couple. Elle a 35 ans et est avec son chéri depuis une dizaine d'années. Ils ont des enfants, ne se parlent pas énormément mais s'entendent bien. Tout roule, tout baigne. Mais la jeune femme en couple voudrait de l'épanouissement. Elle aspire à une communication profonde, au coeur qui bat, aux surprises, à l'apothéose, elle veut la communion des corps et des coeurs et des âmes, rien de moins. Et comme ce sont des souhaits absolument disproportionnés, elle se sent parfois malheureuse. Je lui dis: de quel droit peut-on exiger tant et plus d'un seul homme? N'est-ce pas énormément demander? Et si cette attente au bonheur absolu tombait, n'y aurait-il pas davantage de bonheur justement parce qu'il n'y en aurait plus d'attente parce qu'on oserait vivre ce qui se passe ici maintenant sans en demander plus. Se contenter de ce qu'on a, se réjouir de ce qu'on a et en remercier le ciel et l'univers et ce gars qui est imparfait mais toujours à nos côtés et qui doit se faire dire de temps en temps qu'on est contente qu'il soit là, juste qu'il soit là, sans parler, sans devoir communiquer à tout crin. Juste laisser aller, respirer et profiter du moment qui passe.
Les jeunes femmes célibataires rêvent. Au prince charmant, à la rencontre inattendue mais tant espérée, au voisin qui viendra en boxeur leur emprunter du sucre, auquel elles feront visiter leur appartement et qui les embrassera langoureusement en partant. Elles ne font rien de concret, ne s'inscrivent pas dans des sites de rencontre, non, elles travaillent et si elles sont dans un milieu sans hommes au travail, pas la place pour rencontrer, donc elles travaillent dans leur école primaire par exemple, rentrent chez elles fatiguées et se reposent dans leur petit condo en mangeant des sushis et en regardant la télévision. Et elles se plaignent ensuite et se demandent, désespérées, pourquoi le mauvais sort s'acharne sur elles et pourquoi elles ne rencontrent pas. Écoute, Princesse au Bois Dormant, faut la vivre sa vie, pas la rêver, parce que tu peux rêver longtemps, je t'assure, te retrouver à quarante ou cinquante ans avec les mêmes questions, seule sur ton même divan,bon, peut-être que tu l'auras changé pour un plus petit divan rose, c'est joli le rose et puis l'autre divan, ton chat l'avait tout magané, alors tu auras cinquante ans donc, tu seras une moins jeune femme et tu mangeras de la sole et du brocoli (tu auras fini par te tanner des sushis) sur ton divan rose et tu te demanderas encore pourquoi le destin t'a oubliée.
Alors AGIS!!!! Lève-toi et sors où il y a du monde, rencontre, rencontre et rencontre encore, il en restera sûrement quelque chose. Ou bien aide, on a besoin de ton aide. Aide-toi et le ciel t'aidera. Misère que j'aime ce que j'écris là parce que je ne l'écris pas que pour la jeune femme célibataire, je l'écris pour moi aussi. Aider. Oui, c'est ça qu'il faut que je fasse et à grande échelle. J'en ai long à dire là-dessus mais ça ne correspond plus au titre de mon fabuleux billet. Next time.
Parce qu'il faut également que je parle de la jeune femme en couple. Elle a 35 ans et est avec son chéri depuis une dizaine d'années. Ils ont des enfants, ne se parlent pas énormément mais s'entendent bien. Tout roule, tout baigne. Mais la jeune femme en couple voudrait de l'épanouissement. Elle aspire à une communication profonde, au coeur qui bat, aux surprises, à l'apothéose, elle veut la communion des corps et des coeurs et des âmes, rien de moins. Et comme ce sont des souhaits absolument disproportionnés, elle se sent parfois malheureuse. Je lui dis: de quel droit peut-on exiger tant et plus d'un seul homme? N'est-ce pas énormément demander? Et si cette attente au bonheur absolu tombait, n'y aurait-il pas davantage de bonheur justement parce qu'il n'y en aurait plus d'attente parce qu'on oserait vivre ce qui se passe ici maintenant sans en demander plus. Se contenter de ce qu'on a, se réjouir de ce qu'on a et en remercier le ciel et l'univers et ce gars qui est imparfait mais toujours à nos côtés et qui doit se faire dire de temps en temps qu'on est contente qu'il soit là, juste qu'il soit là, sans parler, sans devoir communiquer à tout crin. Juste laisser aller, respirer et profiter du moment qui passe.
vendredi 3 mai 2013
Petit matin
Mademoiselle dort. Je la réveillerai à sept heures trente.
Je ne sais plus trop bien pourquoi je la réveille. Il n'y en a pas de jobs qu'elle peut faire. Ses cv ont été distribués partout (pas partout et c'est certain qu'on peut travailler là-dessus encore) sans aucun résultat. Elle a passé une entrevue au Provigo qui avait bien besoin de personnel et on ne l'a pas appelée. Une entrevue au magasin Zara également mais il fallait faire la caisse. Hier, emploi de plongeuse, il fallait appeler à 14h. On va voir où est le restaurant. Quand elle appelle précisément à 14h, on lui dit de rappeler plus tard. Et quand elle appelle plus tard, on lui répond qu'ils ont déjà le candidat!
À remarquer: même pour les emplois de plongeur, on demande soit de l'expérience, soit un secondaire complété! L'emploi d'hier n'exigeant ni l'un ni l'autre a dû être bien convoité!
On a en vu (on ne parlant que de la personne qui écrit, ma fille ne cherche pas, je cherche pour elle) un autre emploi de plongeur qui ne demande ni secondaire ni expérience, elle va appeler à l'heure demandée ce matin.
Elle sera appelée ou pas pour le stage en horticulture lundi ou mardi matin. Elle n'est pas du tout enthousiaste. Ça ressemble tout à fait au stage rémunéré de six mois qu'elle vient tout juste de compléter il y a un mois. Elle est allée à la séance d'information. Du travail réel bien sûr mais également des informations diverses sur le marché du travail et autre, des sorties, des sessions sur l'estime de soi. Elle vient de compléter tout ça! Ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, c'est un "vrai" travail.
Découragée de l'absence de choix, elle parle de retourner aux études. Maintenant qu'elle est revenue chez maman, c'est tout à fait possible. Alors, je m'informe. Oui, je sais, elle manque d'autonomie, ce serait à elle de s'informer mais on dirait que le moteur ne tourne pas rond. C'est pour cette langueur, inertie, mollesse que sa soeur l'a mise à la porte. Bref, je me suis informée pour elle. Elle est de niveau première année en maths, c'est de l'alphabétisation. Mais en alphabétisation, ils apprennent à compter, oui, mais également à lire. Elle sait lire. Elle serait cependant placée avec des gens qui ne le savent pas. Et aucun programme ne commence avant le mois de septembre. Facile l'accès aux études? Non.
Deuxime choix, une classe d'adultes ayant des problèmes d'apprentissage. Ça existe. Très populaire, il faut se mettre en liste d'attente. Pas de place avant.... on ne sait pas quand. Un an? On va la rappeler pour ça aussi.
Je ne sais plus trop bien pourquoi je la réveille. Il n'y en a pas de jobs qu'elle peut faire. Ses cv ont été distribués partout (pas partout et c'est certain qu'on peut travailler là-dessus encore) sans aucun résultat. Elle a passé une entrevue au Provigo qui avait bien besoin de personnel et on ne l'a pas appelée. Une entrevue au magasin Zara également mais il fallait faire la caisse. Hier, emploi de plongeuse, il fallait appeler à 14h. On va voir où est le restaurant. Quand elle appelle précisément à 14h, on lui dit de rappeler plus tard. Et quand elle appelle plus tard, on lui répond qu'ils ont déjà le candidat!
À remarquer: même pour les emplois de plongeur, on demande soit de l'expérience, soit un secondaire complété! L'emploi d'hier n'exigeant ni l'un ni l'autre a dû être bien convoité!
On a en vu (on ne parlant que de la personne qui écrit, ma fille ne cherche pas, je cherche pour elle) un autre emploi de plongeur qui ne demande ni secondaire ni expérience, elle va appeler à l'heure demandée ce matin.
Elle sera appelée ou pas pour le stage en horticulture lundi ou mardi matin. Elle n'est pas du tout enthousiaste. Ça ressemble tout à fait au stage rémunéré de six mois qu'elle vient tout juste de compléter il y a un mois. Elle est allée à la séance d'information. Du travail réel bien sûr mais également des informations diverses sur le marché du travail et autre, des sorties, des sessions sur l'estime de soi. Elle vient de compléter tout ça! Ce qu'elle veut, ce qu'elle souhaite, c'est un "vrai" travail.
Découragée de l'absence de choix, elle parle de retourner aux études. Maintenant qu'elle est revenue chez maman, c'est tout à fait possible. Alors, je m'informe. Oui, je sais, elle manque d'autonomie, ce serait à elle de s'informer mais on dirait que le moteur ne tourne pas rond. C'est pour cette langueur, inertie, mollesse que sa soeur l'a mise à la porte. Bref, je me suis informée pour elle. Elle est de niveau première année en maths, c'est de l'alphabétisation. Mais en alphabétisation, ils apprennent à compter, oui, mais également à lire. Elle sait lire. Elle serait cependant placée avec des gens qui ne le savent pas. Et aucun programme ne commence avant le mois de septembre. Facile l'accès aux études? Non.
Deuxime choix, une classe d'adultes ayant des problèmes d'apprentissage. Ça existe. Très populaire, il faut se mettre en liste d'attente. Pas de place avant.... on ne sait pas quand. Un an? On va la rappeler pour ça aussi.
jeudi 2 mai 2013
Mamma mia
Énormément difficile de manger peu depuis que Fille est revenue. C'est seulement quand je m'étais retrouvée seule que j'ai réussi à perdre quinze livres. Moi, on m'en entre un ou une enfant à la maison et je cuisine, c'est plus fort que moi. Je m'en tirais avec deux repas par jour plus du grignotage faible calories quand j'étais seule et les repas étaient souvent des smoothies. Alors que là... trois repas complets par jour. Bon, je suis pas obligée. Je pense que je me cherche des excuses. Pas bon ça.
Le petit repas cuisiné qu'on déguste sur la petite table sur le balcon avec le soleil, les sourires et le ou plutôt les verres de vin. Je suis dans le plaisir et la détente. Avant de reprendre les recherches d'emploi où je pousse, tire et motive.
Le petit repas cuisiné qu'on déguste sur la petite table sur le balcon avec le soleil, les sourires et le ou plutôt les verres de vin. Je suis dans le plaisir et la détente. Avant de reprendre les recherches d'emploi où je pousse, tire et motive.
Énergie et menaces
Ça me demande énormément d'énergie ce retour de ma fille à la maison. Ça tombe bien, j'en ai! D'abord, la faire lever. Toute une histoire. Mais je ne lâche pas là-dessus, on se lève le matin. Pas contente? Alors déménage!
Pas trop joli de fonctionner par la menace mais je suis à bout de ressources. Elle aura dix-neuf ans dans une semaine. Adulte, c'est vrai que je n'ai pas d'obligation de la garder. Cependant, c'est pas vraiment vrai que je voudrais qu'elle parte pour aller n'importe où. Je serais bien trop inquiète. Une arme à double tranchant que j'utilise là.
Pas trop joli de fonctionner par la menace mais je suis à bout de ressources. Elle aura dix-neuf ans dans une semaine. Adulte, c'est vrai que je n'ai pas d'obligation de la garder. Cependant, c'est pas vraiment vrai que je voudrais qu'elle parte pour aller n'importe où. Je serais bien trop inquiète. Une arme à double tranchant que j'utilise là.
mercredi 1 mai 2013
Un peu de tout
C'est tout un changement de revivre à deux quand on a vécu seule pendant plusieurs mois. Ça se passe assez bien pour l'instant, parce que, tout comme Rosabelle Mélanie, j'ai décidé d'être heureuse et donc de tirer parti de la situation au lieu de la subir. Je disais que tous mes enfants étaient minces, mais celle-là a vraiment pris du poids pendant son passage chez sa soeur. Je l'avais remarqué et je le remarquais en fait à chaque fois que je la voyais, qu'elle prenait de l'expansion. Cette fois, je lui en ai parlé. Elle a protesté que c'était pas vrai, que tout son linge lui faisait. Ils lui pètent sur le corps ses vêtements! Bon, ça, je ne l'ai pas dit mais je l'ai invitée à se peser et à vérifier avec moi si elle est dans son poids santé. Et bien, elle n'y est plus! Elle a trois livres au-dessus.
Du coup, elle a bien voulu manger de la salade et des légumes avec le poisson du souper. Et boire de l'eau! Du jus et du lait de vache, j'en ai pas. Chez sa soeur, elle en boit d'immenses quantités et ne boit jamais d'eau. Ce seul changement va probablement faire une différence. En tout cas, pas de plats spéciaux, elle mangera comme moi ou bien cuisinera.
On est allées se promener après le souper hier, l.'histoire du poids à perdre devient un motivateur sinon elle ne bouge pas. Je voulais monter le Mont-Royal, elle pas. On s'est négocié une grande marche jusque dans le Vieux-Montréal. Beau, chaud, agréable et pas de chicane. Rendues là. on était juste à l'heure pour le film sur les papillons au Imax, sans l'avoir programmé! Une belle soirée mère-fille.
Ce matin, elle avait son entrevue pour le projet-job de cinq mois en horticulture. Elle aura la réponse la semaine prochaine. Pendant ce temps-là, je suais avec mon entraîneur toujours aussi gentil!
Bibliothèque et bénévolat pour moi ensuite. Elle a vu sa grande soeur, oui, celle qui travaille dans un salon de massage érotique et qui m'assure qu'elle a lâché les speeds et ne fume plus que du pot ( et la cigarette!). Ben coudons, je suppose que je devrais me réjouir et la féliciter. Évidemment, la grande a payé à manger à la petite. Ma bonne alimentation aura duré une journée! Mais comme je n'ai rien sauf des aliments santé chez moi, faudra qu'elle s'adapte ou qu'elle mange ailleurs. Pas question qu'elle fasse entrer de la cochonnerie dans ma maison! Non négotiable.
Elle est à son cours d'anglais et si j'ai le courage, je pourrais bien aller à un cours de yoga, mais avec le beau temps, je crois que je vais plutôt aller me promener.
Du coup, elle a bien voulu manger de la salade et des légumes avec le poisson du souper. Et boire de l'eau! Du jus et du lait de vache, j'en ai pas. Chez sa soeur, elle en boit d'immenses quantités et ne boit jamais d'eau. Ce seul changement va probablement faire une différence. En tout cas, pas de plats spéciaux, elle mangera comme moi ou bien cuisinera.
On est allées se promener après le souper hier, l.'histoire du poids à perdre devient un motivateur sinon elle ne bouge pas. Je voulais monter le Mont-Royal, elle pas. On s'est négocié une grande marche jusque dans le Vieux-Montréal. Beau, chaud, agréable et pas de chicane. Rendues là. on était juste à l'heure pour le film sur les papillons au Imax, sans l'avoir programmé! Une belle soirée mère-fille.
Ce matin, elle avait son entrevue pour le projet-job de cinq mois en horticulture. Elle aura la réponse la semaine prochaine. Pendant ce temps-là, je suais avec mon entraîneur toujours aussi gentil!
Bibliothèque et bénévolat pour moi ensuite. Elle a vu sa grande soeur, oui, celle qui travaille dans un salon de massage érotique et qui m'assure qu'elle a lâché les speeds et ne fume plus que du pot ( et la cigarette!). Ben coudons, je suppose que je devrais me réjouir et la féliciter. Évidemment, la grande a payé à manger à la petite. Ma bonne alimentation aura duré une journée! Mais comme je n'ai rien sauf des aliments santé chez moi, faudra qu'elle s'adapte ou qu'elle mange ailleurs. Pas question qu'elle fasse entrer de la cochonnerie dans ma maison! Non négotiable.
Elle est à son cours d'anglais et si j'ai le courage, je pourrais bien aller à un cours de yoga, mais avec le beau temps, je crois que je vais plutôt aller me promener.
mardi 30 avril 2013
Retour
Dix-huit ans est revenue pour de bon cette fois. Pas encore avec armes et bagages, je la déménagerai samedi quand j'aurai la voiture. Grosse chicane avec sa soeur qui l'a mise à la porte et lui a remis l'argent du loyer de mai déjà payé. Je l'accueille mais pas sans conditions. Pas question qu'elle dorme toute la journée. J'aurai cependant beaucoup d'encouragements et de directions à donner. Je rentre à l'instant, elle a un rendez-vous pour une séance d'information que je lui ai dégotée, possibilité de travail à la clé. Pas prête, en pyjama devant la télé et c'est à 13 heures. Je ne prends pas de chance et je l'accompagnerai jusqu'à la porte du truc. Pas ma job de faire tout ça? C'est clair. Mais si elle ne travaille pas, c'est moi qui suis prise avec, alors le plus vite elle travaille, le mieux pour elle et surtout le mieux pour moi. Elle a des amies qui ne font que ça, végéter chez papa-maman, en vacances perpétuelles. Pas elle, pas chez moi, non.
lundi 29 avril 2013
Mes quatre enfants
Une fille qui prend de la drogue, travaille 48 heures par semaine dans un salon de massage érotique et a de très énormes nouveaux seins. Une fille qui a de graves problèmes d'apprentissage et qui n'arrive pas à gagner sa vie. Une fille qui a un enfant, un travail où on lui donne de moins en moins d'heures car la compagnie va mal et elle est la dernière entrée. Un fils qui vient de déménager à Montréal et qui va enfin habiter avec sa nouvelle femme, il a réussi à se faire transférer de sa job d'Ottawa à Montréal après des années d'efforts et un an de mariage.
dimanche 28 avril 2013
Motivation
Je ne suis plus motivée pour la perte de poids. Je me trouve bien correcte comme je suis. C'est un symptôme de Popirite (terme inventé par Musclée dans mon bloglist). Le doc m'a félicitée, je me sens plus légère qu'avant avec quinze livres de moins, j'ai envie de manger ce qui me tente, je ne vois plus la nécessité de me priver, de calculer, de tout compter.
Et pourtant, elle est là!!! (la nécessité).
Je ne suis pas encore dans mon poids santé même si j'ai comme l'impression que je l'ai atteint vu que je suis si proche. Avec ma mentalité actuelle de laisser-aller, le poids va revenir et vite. C'est déjà un peu en train d'arriver. Pas encore la débandade, mais tranquillement pas vite, si je ne réagis pas, je vais me retrouver au même point qu'avant.
Je ne vais pas laisser faire ça. Alors j'ai acheté un livre de motivation (les vendeurs de livres de perte de poids peuvent bien faire fortune!) tard hier soir. Le Renaud-Bray sur St-denis ouvre jusqu'à 22 heures. Il était plein quand je suis passée à la caisse à 22 heures moins une! Ça pressait de m'acheter le fameux livre pour me remettre sur les rails. Je ne l'ai pas lu encore mais juste de l'avoir en mains et d'avoir payé pour ça, je me sens d'attaque ce matin et j'ai déjà écrit les calories de ma journée dans mon Fitnesspal. C'est reparti mon kiki. Je ne vais pas me peser pendant quelques jours, je vais essayer du moins! La pesée quotidienne est pas mal automatique pour moi. On verra bien ce que je fais demain. Un jour à la fois.
Je me prépare pour le brunch dominical. Dix-huit ans ne viendra pas. Elle fait du bénévolat dans un chlsd avec des personnes souffrant d'un Alzeihmer avancé. Je l'admire pour ça. Ils ont une journée spaghetti. Elle va pousser les chaises roulantes et aider les personnes à manger. Elle leur parle, leur sourit mais peu d'entre eux répondent. Ils et elles sont perdus dans leur monde. Mais je suis certaine que le contact souriant d'une belle jeune fille en santé et qui a tout son temps leur est bénéfique. C'est ce que je lui ai dit, à ma belle chérie qui a tant de misère à trouver une place rémunérée dans le monde.
Et pourtant, elle est là!!! (la nécessité).
Je ne suis pas encore dans mon poids santé même si j'ai comme l'impression que je l'ai atteint vu que je suis si proche. Avec ma mentalité actuelle de laisser-aller, le poids va revenir et vite. C'est déjà un peu en train d'arriver. Pas encore la débandade, mais tranquillement pas vite, si je ne réagis pas, je vais me retrouver au même point qu'avant.
Je ne vais pas laisser faire ça. Alors j'ai acheté un livre de motivation (les vendeurs de livres de perte de poids peuvent bien faire fortune!) tard hier soir. Le Renaud-Bray sur St-denis ouvre jusqu'à 22 heures. Il était plein quand je suis passée à la caisse à 22 heures moins une! Ça pressait de m'acheter le fameux livre pour me remettre sur les rails. Je ne l'ai pas lu encore mais juste de l'avoir en mains et d'avoir payé pour ça, je me sens d'attaque ce matin et j'ai déjà écrit les calories de ma journée dans mon Fitnesspal. C'est reparti mon kiki. Je ne vais pas me peser pendant quelques jours, je vais essayer du moins! La pesée quotidienne est pas mal automatique pour moi. On verra bien ce que je fais demain. Un jour à la fois.
Je me prépare pour le brunch dominical. Dix-huit ans ne viendra pas. Elle fait du bénévolat dans un chlsd avec des personnes souffrant d'un Alzeihmer avancé. Je l'admire pour ça. Ils ont une journée spaghetti. Elle va pousser les chaises roulantes et aider les personnes à manger. Elle leur parle, leur sourit mais peu d'entre eux répondent. Ils et elles sont perdus dans leur monde. Mais je suis certaine que le contact souriant d'une belle jeune fille en santé et qui a tout son temps leur est bénéfique. C'est ce que je lui ai dit, à ma belle chérie qui a tant de misère à trouver une place rémunérée dans le monde.
jeudi 25 avril 2013
Dix-huit ans bientôt dix-neuf
L'angoisse me repognait aux trippes. Faut pas, alors j'ai mis la phrase au passé. Et en fait, ça va vraiment mieux aujourd'hui. Pourquoi? Encore à cause de mes enfants, misère! La fameuse Dix-huit ans que j'ai peur d'avoir à charge pour le reste de ma vie. La peur est mauvaise conseillère. Alors, je fais encore ma propre psychologue. Pourquoi s'inquiéter d'avance pour un problème qui n'est pas encore là?
Elle est en mode arrêt, pause, frigorification, immobilisme. Et ça me fait paniquer. Et plus je panique, plus elle se braque. Hier, je lui avais trouvé (oui, c'est moi qui cherche, plus elle!) un projet de cinq mois pour des jeunes sans emploi comme elle. Pas une vraie job, un projet, les vraies jobs ne veulent pas d'elle. Mais un projet subventionné en environnement de cinq mois avec une allocation de 300$ par semaine. "Je n'en veux pas de ton emploi minable." J'ai mal dormi.
Ce matin, je la réveille (elle est chez sa soeur). Premièrement parce que si jamais un des cv distribués générait un appel, faut qu'elle réponde au téléphone, bazouelle! Alors elle a une voix tout endormie et je lui reparle quand même, avec douceur et gentillesse de "l'emploi minable". Douceur et gentillesse et fermeté aussi. Ils ont un site internet, va au moins voir leur site. Veux-tu leur numéro de téléphone? "Non". "Prends-le quand même au cas où tu changerais d'idée."
Elle vient de m'appeler. Elle a une session d'information avec l'organisme mardi prochain. Positif.
Elle est en mode arrêt, pause, frigorification, immobilisme. Et ça me fait paniquer. Et plus je panique, plus elle se braque. Hier, je lui avais trouvé (oui, c'est moi qui cherche, plus elle!) un projet de cinq mois pour des jeunes sans emploi comme elle. Pas une vraie job, un projet, les vraies jobs ne veulent pas d'elle. Mais un projet subventionné en environnement de cinq mois avec une allocation de 300$ par semaine. "Je n'en veux pas de ton emploi minable." J'ai mal dormi.
Ce matin, je la réveille (elle est chez sa soeur). Premièrement parce que si jamais un des cv distribués générait un appel, faut qu'elle réponde au téléphone, bazouelle! Alors elle a une voix tout endormie et je lui reparle quand même, avec douceur et gentillesse de "l'emploi minable". Douceur et gentillesse et fermeté aussi. Ils ont un site internet, va au moins voir leur site. Veux-tu leur numéro de téléphone? "Non". "Prends-le quand même au cas où tu changerais d'idée."
Elle vient de m'appeler. Elle a une session d'information avec l'organisme mardi prochain. Positif.
lundi 22 avril 2013
Indice de masse corporelle
Je mesure 5 pi 7 et je pèse 163.5 livres. Mon IMC est de 25.6. L'indice le plus propice à la santé se situe entre 18.5 et 24.9. Pour atteindre le plus haut de l'échelle, mon poids devrait être de 158 livres. Mais oui, dans cinq livres point cinq, j'entre dans mon poids santé. Cinq livres, direz-vous, des pinottes! Pas nécessairement! Je suis dans des zones inconnues. Ça fait très épouvantablement longtemps que je n'ai pas pesé mon poids santé. Je ne pourrais d'ailleurs pas dire combien de temps. Dans la vingtaine et même fin vingtaine, mon bébé dans les bras, je suis vraiment mince. Ensuite... pas clair. Pas grosse dans la trentaine, mais enrobée. La quarantaine, avec mes multiples enfants, adoptés ou d'accueil et job à temps plein et rendez-vous multiples pour les enfants plus formations diverses (j'étais folle mais tellement heureuse, faut voir le sourire tellement épanoui de la grosse madame sur les photos) a été une catastrophe au niveau du poids. À partir de 48 ans, paniquée par l'annonce d'un pré-diabète, je me suis mise à faire de l'exercice, ce qui a amélioré considérablement la santé. Mais le poids santé? Nenni.
Alors je suis dans la nouveauté, la légèreté, le précipice. Mais de l'autre bord du précipice, il y a le printemps, les petites robes plus petites qu'avant, des salades colorées, des amants jeunes et nombreux (bon, faut bien me motiver un peu, beaucoup!) et la fin du règne du sucre. Celle qui régnera désormais, c'est moi. Avec la certitude que cette fois est la bonne!
Alors je suis dans la nouveauté, la légèreté, le précipice. Mais de l'autre bord du précipice, il y a le printemps, les petites robes plus petites qu'avant, des salades colorées, des amants jeunes et nombreux (bon, faut bien me motiver un peu, beaucoup!) et la fin du règne du sucre. Celle qui régnera désormais, c'est moi. Avec la certitude que cette fois est la bonne!
dimanche 21 avril 2013
Éternel recommencement
Je sais que ça a l'air de ça. Mon histoire de poids. De l'enthousiasme, des promesses, du succès et puis du relâchement et du recul. Mais les chiffres ne mentent pas. Je suis moins grosse que je ne l'étais. Ma méthode est peu orthodoxe mais c'est la mienne. Même si c'est moins facile que prévu (la vie est difficile!), même si ça prend plus de temps que prévu, cette fois, c'est la bonne. Et j'ai une échéance. Il me reste deux mois pour atteindre mon poids santé. Maximum.
samedi 20 avril 2013
Fille, fleurs et docteur et régime
Après avoir passé deux jours avec moi, voilà que Dix-huit ans est retournée chez sa soeur. Elles ont dû se réconcilier, je suppose. Et puis Dix-huit ans voit un jeune homme et c'est plus simple chez sa soeur. Il est en couple voyez-vous, avec un jeune enfant en plus et moi, je mets Dix-huit ans en garde, ce qui l'énerve. Les histoires de gars malheureux en ménage qui continuent à demeurer avec leur conjointe pour des raisons pratico-pratique uniquement, pour l'enfant également, ce genre de truc ne m'inspire pas confiance. Je le dis à Dix-huit ans mais c'est exactement ce qu'elle ne veut pas entendre. Elle aura fait deux demandes d'emploi pendant ses deux jours avec moi, c'est pas beaucoup mais c'est toujours ça de pris et dans les deux cas, ça pourrait fort bien déboucher sur un travail et un travail qu'elle est capable de faire en plus.
Je vous conseille une belle sortie gratuite pour demain, avec ou sans vos enfants. Les jardins du Jardin Botanique de Montréal sont gratuits jusqu'au 15 mai et au pavillon japonais, il y a une exposition d'ikebana, un art floral absolument fascinant. Le plus intéressant, c'est d'assister aux démonstrations, il y en a une à 13 heures et une autre à 14h30. J'ai adoré! Beauté, classe et délicatesse. Vous direz peut-être, "c'est bien, on va aller voir les papillons en même temps." Chers amis, je ne vous le conseille pas du tout. Ça coûte un prix de fou, il y a toujours plein de monde et si vous réussissez à voir un papillon ou deux, tant mieux pour vous mais ça ne vaut absolument pas le prix demandé. J'y suis déjà allée il y a des années et je m'étais promis qu'on ne m'y prendrait plus.
Ensuite, le poids. Oui, le poids et maigrir et tout et tout. Bon, bon, bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Mais ce n'est que temporaire, juré, craché. J'ai vu le doc jeudi et il m'a abondamment félicitée pour ma perte de poids. Il veut encore et toujours que je prenne des médicaments pour mon taux de cholestérol trop élevé mais je m'y refuse. Il s'est amélioré mon taux de cholestérol ce qui est une bonne nouvelle mais pas assez amélioré à son goût. Peu importe, la visite a fini sur une bonne note avec toute sa joie de ma perte de poids, joie partagée. Je lui dis que je compte persévérer pour entrer dans mon poids santé avant mes 60 ans. "Dépêchez-vous! Plus vous allez vieillir, plus ça sera difficile." Alors, je sors de là boostée et heureuse et .... je mange du sucre pendant deux jours! Bon, quelqu'un qui n'a pas de problème de compulsion alimentaire ne peut pas comprendre, je pense. Moi je me comprends quand même assez bien.
Le message que le doc m'a donné, c'est que je devais redoubler d'efforts pour atteindre mon poids santé. Efforts égalent privation. Fini le sucre parce que moi, je suis de tempérament alcoolique, j'en mange un peu et j'en mange automatiquement trop. Alors, avant les grandes privations, laissons aller un peu beaucoup. Manger avec plaisir tout ce que je ne pourrai plus manger. Peut-être pas tout... j'avais deux jours... mais quand même, ouf!
Tout ceci est fini mais ce gavage aura laissé des traces que je ne veux pas trop voir pour l'instant. Pas avant que ce ne soit corrigé un peu.
Je me suis demandé ce que j'avais fait de si bien pour perdre tant de poids au début du régime. Je faisais Diet Digest. Alors, je suis retournée hier à la bibliothèque chercher la méthode et m'y revoilà depuis ce matin. Un régime qui me convient très bien. Ne reste plus qu'à le suivre à nouveau. C'est commencé. Bonne nourriture équilibrée et santé. Je me sens bien.
Addendum: Petite Libellule écrit en commentaire que la visite aux papillons vaut la peine. Ils n'en ont pas seulement vu, ils ont pu en toucher! Comme mes informations négatives à moi datent de plus de cinq ans, peut-être bien que vous devriez vous fier davantage aux siennes!
Je vous conseille une belle sortie gratuite pour demain, avec ou sans vos enfants. Les jardins du Jardin Botanique de Montréal sont gratuits jusqu'au 15 mai et au pavillon japonais, il y a une exposition d'ikebana, un art floral absolument fascinant. Le plus intéressant, c'est d'assister aux démonstrations, il y en a une à 13 heures et une autre à 14h30. J'ai adoré! Beauté, classe et délicatesse. Vous direz peut-être, "c'est bien, on va aller voir les papillons en même temps." Chers amis, je ne vous le conseille pas du tout. Ça coûte un prix de fou, il y a toujours plein de monde et si vous réussissez à voir un papillon ou deux, tant mieux pour vous mais ça ne vaut absolument pas le prix demandé. J'y suis déjà allée il y a des années et je m'étais promis qu'on ne m'y prendrait plus.
Ensuite, le poids. Oui, le poids et maigrir et tout et tout. Bon, bon, bon, les nouvelles ne sont pas très bonnes. Mais ce n'est que temporaire, juré, craché. J'ai vu le doc jeudi et il m'a abondamment félicitée pour ma perte de poids. Il veut encore et toujours que je prenne des médicaments pour mon taux de cholestérol trop élevé mais je m'y refuse. Il s'est amélioré mon taux de cholestérol ce qui est une bonne nouvelle mais pas assez amélioré à son goût. Peu importe, la visite a fini sur une bonne note avec toute sa joie de ma perte de poids, joie partagée. Je lui dis que je compte persévérer pour entrer dans mon poids santé avant mes 60 ans. "Dépêchez-vous! Plus vous allez vieillir, plus ça sera difficile." Alors, je sors de là boostée et heureuse et .... je mange du sucre pendant deux jours! Bon, quelqu'un qui n'a pas de problème de compulsion alimentaire ne peut pas comprendre, je pense. Moi je me comprends quand même assez bien.
Le message que le doc m'a donné, c'est que je devais redoubler d'efforts pour atteindre mon poids santé. Efforts égalent privation. Fini le sucre parce que moi, je suis de tempérament alcoolique, j'en mange un peu et j'en mange automatiquement trop. Alors, avant les grandes privations, laissons aller un peu beaucoup. Manger avec plaisir tout ce que je ne pourrai plus manger. Peut-être pas tout... j'avais deux jours... mais quand même, ouf!
Tout ceci est fini mais ce gavage aura laissé des traces que je ne veux pas trop voir pour l'instant. Pas avant que ce ne soit corrigé un peu.
Je me suis demandé ce que j'avais fait de si bien pour perdre tant de poids au début du régime. Je faisais Diet Digest. Alors, je suis retournée hier à la bibliothèque chercher la méthode et m'y revoilà depuis ce matin. Un régime qui me convient très bien. Ne reste plus qu'à le suivre à nouveau. C'est commencé. Bonne nourriture équilibrée et santé. Je me sens bien.
Addendum: Petite Libellule écrit en commentaire que la visite aux papillons vaut la peine. Ils n'en ont pas seulement vu, ils ont pu en toucher! Comme mes informations négatives à moi datent de plus de cinq ans, peut-être bien que vous devriez vous fier davantage aux siennes!
jeudi 18 avril 2013
Bataille du matin
Dix-huit ans est revenue. Dit qu'elle ne peut plus endurer sa soeur. On avait théâtre hier. Elle ne cherche pas d'emploi. Je me lève dans la nuit, cinq heures du matin, elle est toujours à l'ordi. Je l'envoie se coucher, me dit de ne pas la traiter en enfant. Tant qu'elle est ici, incapable de prendre charge de sa vie, je la traiterai en enfant. Quand on cherche un job, faut se lever le matin. Il est sept heures trente, je vais la réveiller. Je sens que je me prépare des batailles, là...
mercredi 17 avril 2013
Larmes et maternité
J'ai une relation amour-haine avec Vingt-deux ans. Non, je ne l'aime pas toujours. Très peu bcbg de révéler qu'on n'aime pas tout le temps ses enfants, je sais, je sais. Probable que je ne l'écrirais pas non plus si mon blogue était public!
À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.
Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.
Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.
Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.
À la base, je l'aime et je l'aime certainement plus et plus souvent que je ne la déteste et même quand je la déteste, avec une grande envie de lui donner une fessée, même là, il y a de l'amour en dessous.
Je me sens un peu prise au piège depuis qu'il y a Petit-fils. Je ne veux pas qu'il assiste à des chicanes, voyez-vous, il en a déjà assez vues et entendues dans sa jeune vie, entre sa mère et son père et entre son père et sa grand-mère paternelle et entre sa mère et sa tante et toutes les autres entre sa mère et Pierre, Jean, Jacques. Une colérique ma fille, je l'ai déjà dit et redit. Alors quand elle se fâche ou bien boude, je ne dis rien. Sans petit enfant présent, je la mettrais à la porte, on s'engueulerait, elle saurait ma façon de penser. Ou peut-être pas non plus. Je me rappelle quand elle était ado, mon plus cher désir lors de ses colères fracassantes était qu'elle disparaisse et que je n'en entende plus jamais parler. Sur le coup, sur le coup seulement. Elle pouvait être tellement exécrable, tranchante, méchante. Elle a toujours été très verbale et capable de faire mal avec ses mots, même très jeune.
Elle est également extrêmement mature pour ses jeunes années. Un job,un appart, un fils, mon auto (hum hum...), sa soeur qui habite avec elle, les repas à préparer (très bonne cuisinière ma fille!), les sorties, les amies, les hommes (il doit bien y en avoir, elle ne m'en parle pas cependant). Bref, une vie très occupée.
Et voilà qu'elle m'appelle en larmes hier soir. Et quand elle pleure, elle pleure. Je m'inquiète car je sais que Petit-fils est avec elle. Plate un peu pour un enfant une mère qui pleure. Il joue dans une autre pièce, me dit-elle. Je me rappelle que Dix-huit ans est là, ouf! Bonne chose qu'elles habitent ensemble, bonne chose. Mais pourquoi ce torrent de larmes? Elle a reçu la lettre de confirmation pour la scolarité de Petit-fils. Son bébé va aller en maternelle quatre ans au mois d'août. Cette étape la fait pleurer. Et lui, comment il prend ça? Lui, il est content et fier d'aller à l'école. Bien. Il y aura une réunion pour présenter l'école aux futurs écoliers et à leurs parents un matin du mois de mai. Elle essaiera de négocier avec son employeur afin d'être présente. Dur de voir son bébé grandir. Je l'ai trouvée bien petite ma Vingt-deux ans en larmes. Autant elle est mature sous certains aspects, autant elle est vulnérable pour d'autres.
mardi 16 avril 2013
Down
Je le savais bien. Je le savais donc bien que ça n'était pas l'idée du siècle pour Dix-huit ans dyscalculique de se jeter dans la gueule du loup avec cette job de caissière. Elle ne fout plus rien depuis qu'elle s'est fait mettre à la porte. Personne d'autre ne l'a appelée malgré tous les cv distribués. Alors elle n'en distribue plus de cv, se terre chez sa soeur,déprime. Il lui manque des heures pour l'assurance-chomâge. Bientôt, elle n'aura plus un sou. J'essaie de ne pas trop y penser. Si elle était ici, je la pousserais, on se chicanerait, je la ferais lever de force tôt le matin. Juste d'y penser, je suis épuisée. Et même sans y penser, je suis épuisée. On dirait que je ne me remets pas bien de ce gros méchant rhume qui m'a tellement affaiblie que je ne suis pas allée au Pilates aujourd'hui et que tous les muscles du corps me font mal depuis l'heure et demie de yoga d'hier. Quand je dis que ma fille ne se met pas en branle, c'est également mon cas à moi. La grisaille n'aide pas et le manque de projets et de perspectives non plus. Je sais, il n'en tient qu'à moi. Je suis responsable de ma vie et blablabla. Demain sera un autre jour. Je pense que je vais annuler l'entraîneur demain. Je feel vraiment pas.
Addendum: Étant donné qu'il n'y a personne d'autre que moi pour me donner le coup de pied qui va me faire décoller de cet état catatonique, faut que je m'y mette, que ça me tente ou pas. Je conseillerais quoi à quelqu'un dans ma situation? L'action. Alors, l'entraîneur demain matin neuf heures trente, on le garde. Ensuite, ma fille.... hum.... on essaie de ne plus y penser. Un jour de plus ou de moins ne va pas changer grand chose. En plus, je la vois demain, on va au théâtre. Elle est encore ma compagne de théâtre au Jean-Duceppe, on a un abonnement ensemble. On va se voir et je vais essayer de me la fermer pour ne pas parler que de recherche d'emploi, sinon elle ne voudra plus me voir. En plus, demain, j'ai mon bénévolat. Une journée de remplie!
Et maintenant? Tout de suite là. Ouais. En tout cas, arrêter de manger, j'avais déjà mangé mes trois repas par jour plus collations à trois heures de l'après-midi. Pas comme ça que je vais maigrir. Plutôt le contraire. Ce qui est fait est fait. On continue sans se taper sur la tête. Next.
Addendum: Étant donné qu'il n'y a personne d'autre que moi pour me donner le coup de pied qui va me faire décoller de cet état catatonique, faut que je m'y mette, que ça me tente ou pas. Je conseillerais quoi à quelqu'un dans ma situation? L'action. Alors, l'entraîneur demain matin neuf heures trente, on le garde. Ensuite, ma fille.... hum.... on essaie de ne plus y penser. Un jour de plus ou de moins ne va pas changer grand chose. En plus, je la vois demain, on va au théâtre. Elle est encore ma compagne de théâtre au Jean-Duceppe, on a un abonnement ensemble. On va se voir et je vais essayer de me la fermer pour ne pas parler que de recherche d'emploi, sinon elle ne voudra plus me voir. En plus, demain, j'ai mon bénévolat. Une journée de remplie!
Et maintenant? Tout de suite là. Ouais. En tout cas, arrêter de manger, j'avais déjà mangé mes trois repas par jour plus collations à trois heures de l'après-midi. Pas comme ça que je vais maigrir. Plutôt le contraire. Ce qui est fait est fait. On continue sans se taper sur la tête. Next.
Bon coup
Je suis fière d'une chose. Alors que j'ai une certaine obsession avec mon poids, alors que je faisais déjà des régimes adolescente et dans la vingtaine quand je n'en avais vraiment pas besoin, alors que c'est encore et toujours le thème central et récurrent de mon blogue, je n'ai pas transmis cette préoccupation à mes enfants.
Aucun d'entre eux n'est gros. Et ils semblent bien manger tout ce qu'il ou elles veulent, bien que ça, je ne le sais plus vraiment vu qu'il et qu'elles n'habitent plus avec moi.
Aucun problème ou caprice alimentaire non plus quand ils étaient jeunes. Comment j'ai fait? Facile. J'en avais quatre. Je mettais de bons aliments dans un ou ou des plats au centre de la table et les enfants se servaient eux-mêmes. Je ne contrôlais rien et depuis qu'ils étaient bébés en plus. Bon, bébés, on les servait mais selon ce qu'ils voulaient. Pas de pression, pas de contrôle, libre à eux de goûter ou pas. Ce qui était servi était de qualité alors peu importe ce qu'ils mangeaient, c'était correct.
Le dessert? Des fruits ou laitages. Ils pouvaient même choisir de manger le fruit en premier, pourquoi pas?
Je remarque que les enfants qui ont des problèmes alimentaires, font des caprices, du chichi, sont souvent des enfants uniques. Leurs parents peuvent vous dire avec précision ce qu'ils ont mangé pour déjeuner et au souper de la veille. Ils poussent la nourriture, récompensent, promettent du dessert pour une cuillerée de carottes, font voler la petite cuillère comme un avion et s'inquiètent exagérément. Or, ces parents si anxieux de remplir le ventre de leur enfant sont souvent elles-mêmes (je féminise parce que c'est un comportement surtout maternel) rondes et au régime.
Les enfants, si on ne leur sert que de bons aliments, savent naturellement ce qui leur convient. Laissons-les vivre et manger ce qui leur plaît comme ça leur plaît et dans la quantité qui leur plaît!
Évidemment, si des chips et des bonbons traînent partout, le système ne fonctionne plus du tout. Même chose si les parents mangent mal tout en tentant de convaincre l'enfant de manger le brocoli qu'eux-mêmes exècrent. L'exemple avant tout.
Aucun d'entre eux n'est gros. Et ils semblent bien manger tout ce qu'il ou elles veulent, bien que ça, je ne le sais plus vraiment vu qu'il et qu'elles n'habitent plus avec moi.
Aucun problème ou caprice alimentaire non plus quand ils étaient jeunes. Comment j'ai fait? Facile. J'en avais quatre. Je mettais de bons aliments dans un ou ou des plats au centre de la table et les enfants se servaient eux-mêmes. Je ne contrôlais rien et depuis qu'ils étaient bébés en plus. Bon, bébés, on les servait mais selon ce qu'ils voulaient. Pas de pression, pas de contrôle, libre à eux de goûter ou pas. Ce qui était servi était de qualité alors peu importe ce qu'ils mangeaient, c'était correct.
Le dessert? Des fruits ou laitages. Ils pouvaient même choisir de manger le fruit en premier, pourquoi pas?
Je remarque que les enfants qui ont des problèmes alimentaires, font des caprices, du chichi, sont souvent des enfants uniques. Leurs parents peuvent vous dire avec précision ce qu'ils ont mangé pour déjeuner et au souper de la veille. Ils poussent la nourriture, récompensent, promettent du dessert pour une cuillerée de carottes, font voler la petite cuillère comme un avion et s'inquiètent exagérément. Or, ces parents si anxieux de remplir le ventre de leur enfant sont souvent elles-mêmes (je féminise parce que c'est un comportement surtout maternel) rondes et au régime.
Les enfants, si on ne leur sert que de bons aliments, savent naturellement ce qui leur convient. Laissons-les vivre et manger ce qui leur plaît comme ça leur plaît et dans la quantité qui leur plaît!
Évidemment, si des chips et des bonbons traînent partout, le système ne fonctionne plus du tout. Même chose si les parents mangent mal tout en tentant de convaincre l'enfant de manger le brocoli qu'eux-mêmes exècrent. L'exemple avant tout.
Enfant de riches
La richesse, ce n'est pas l'argent. La richesse, c'est la culture, les connaissances, la débrouillardise, la capacité de tirer parti de toutes les situations, la famille, les amis, l'entourage, la santé et la vivacité.
Mon petit-fils est très riche, je le constate de plus en plus. Il parle comme un livre, analyse les situations, n'a pas quatre ans mais s'habille de pied en cap, remarque tout, sait tout, se rappelle de tout. Il fallait l'entendre dans l'autobus en allant à la garderie ce matin nommer tous les gens qui étaient là avec lui pour la chasse aux cocos de Pâques. J'étais impressionnée par tous les papys et mamys et tontons et cousins (ne pas oublier que cet enfant a non seulement des arrière-grands-parents du bord son père mais également des arrières-arrières-grands- parents!) et lui il était fier de n'oublier personne. "J'ai une grande famille moi!" s'exclama-t-il les yeux brillants.
Mon petit-fils est très riche, je le constate de plus en plus. Il parle comme un livre, analyse les situations, n'a pas quatre ans mais s'habille de pied en cap, remarque tout, sait tout, se rappelle de tout. Il fallait l'entendre dans l'autobus en allant à la garderie ce matin nommer tous les gens qui étaient là avec lui pour la chasse aux cocos de Pâques. J'étais impressionnée par tous les papys et mamys et tontons et cousins (ne pas oublier que cet enfant a non seulement des arrière-grands-parents du bord son père mais également des arrières-arrières-grands- parents!) et lui il était fier de n'oublier personne. "J'ai une grande famille moi!" s'exclama-t-il les yeux brillants.
lundi 15 avril 2013
Poids, poids, poids, lalala!
Mon poids ne baisse plus. C'est comme ça, dit-elle pas découragée du tout. Pas découragée parce que quand même, je pèse dix-sept livres de moins que le 10 décembre 2012. Voyons voir un peu:
10 décembre 2012 : 180 livres pour 5pi.7 po. On est grosse à ce poids-là. Comme je faisais beaucoup d'exercice, ça n'était tout de même pas si terrible que ça. De la graisse dure je dirais mais un pneu à la taille, ce qui n'est pas seulement laid mais dangereux pour la santé.
7 janvier 2013: 172.2 livres. Je fais le régime Diet Digest avec un livre de la biblio et ça marche!
11 février 2013: 166.6 livres. Je compte les calories.
11 mars 2013: 162.4 livres. Je suis très contente. Je ne suis jamais descendue si bas.
1er avril 2013: 164.2 livres. Ce n'est pas un poisson d'avril. Le poids remonte ce qui est la hantise de celles et ceux qui maigrissent. Tous les efforts mis sur des semaines et des mois peuvent être anéantis en quelques jours! Panique dans la demeure.
Aujourd'hui le 15 avril je pèse 163 livres.
Analysons: Je suis tannée de me priver. Du moins je l'étais ces dernières semaines. Sans privation, moi, je ne maigris pas. J'ai eu un rhume-grippe carabiné. J'ai mangé des sucreries. Je n'ai pas suivi de régime. Que j'aie pris si peu de poids tient du miracle, non, pas vrai, pas de miracle en amaigrissement. Si j'ai pris si peu de poids, c'est que je faisais quand même attention entre mes écarts. Pas totalement inconsciente la fille.
Mais là, je suis repartie sur le bon chemin. J'ai même repris le yoga ce matin. Je me sens mieux. Je mange mieux. Alors résultats il y aura. Ça ne peut pas faire autrement. Amen.
10 décembre 2012 : 180 livres pour 5pi.7 po. On est grosse à ce poids-là. Comme je faisais beaucoup d'exercice, ça n'était tout de même pas si terrible que ça. De la graisse dure je dirais mais un pneu à la taille, ce qui n'est pas seulement laid mais dangereux pour la santé.
7 janvier 2013: 172.2 livres. Je fais le régime Diet Digest avec un livre de la biblio et ça marche!
11 février 2013: 166.6 livres. Je compte les calories.
11 mars 2013: 162.4 livres. Je suis très contente. Je ne suis jamais descendue si bas.
1er avril 2013: 164.2 livres. Ce n'est pas un poisson d'avril. Le poids remonte ce qui est la hantise de celles et ceux qui maigrissent. Tous les efforts mis sur des semaines et des mois peuvent être anéantis en quelques jours! Panique dans la demeure.
Aujourd'hui le 15 avril je pèse 163 livres.
Analysons: Je suis tannée de me priver. Du moins je l'étais ces dernières semaines. Sans privation, moi, je ne maigris pas. J'ai eu un rhume-grippe carabiné. J'ai mangé des sucreries. Je n'ai pas suivi de régime. Que j'aie pris si peu de poids tient du miracle, non, pas vrai, pas de miracle en amaigrissement. Si j'ai pris si peu de poids, c'est que je faisais quand même attention entre mes écarts. Pas totalement inconsciente la fille.
Mais là, je suis repartie sur le bon chemin. J'ai même repris le yoga ce matin. Je me sens mieux. Je mange mieux. Alors résultats il y aura. Ça ne peut pas faire autrement. Amen.
samedi 13 avril 2013
L'animalité
J'ai toujours aimé les affaires de femmes. Oui, les affaires de femme comme les menstruations, la grossesse, l'accouchement, l'allaitement et même la ménopause! J'aime ça moi les hormones et l'animalité du corps. J 'aime l'irrationnel, le plaisir ou la douleur à fleur de peau ou dans le creux du ventre, le placenta et le lait qui coule. J'aime cet extraordinaire pouvoir des femmes à donner la vie. Je suis toujours émerveillée quand une femme est enceinte et curieuse et intriguée aussi: se laissera-t-elle aller à être un corps, à passer par-dessus son intellect ou bien à s'en servir de son intellect pour faire confiance à son corps qui sait si bien y faire? Les jeunes femmes actuelles ne savent plus accoucher. La péridurale est devenue la norme. Le taux de césarienne ne cesse d'augmenter. Je pense qu'elles se privent d'un grand plaisir, d'une expérience forte, la plus extraordinaire de la vie car elle crée la vie et d'une source de fierté également. Un corps qui fonctionne comme se doit, des hormones qui coulent à flots avec le lait avec le sang et un esprit libre qui s'abandonne, qui sait s'abandonner, quel immense bonheur! Le vrai pouvoir est dans l'abandon.
vendredi 12 avril 2013
Sauvage et set de patio à mon goût
Je deviens carrément sauvage. Au point de vouloir me servir de mon fameux rhume qui est en train de devenir le point central de ma vie pour éviter d'aller souper chez une amie qui m'a invitée. Elle m'avait invitée mercredi soir, j'ai refusé, trop malade et c'était tellement vrai. Mais voilà que dans un excès de gentillesse, elle a remis à samedi soir. C'est demain samedi soir et sans être en grande forme, je vais mieux. Je vois cette sortie comme une corvée. Elle est pourtant une super gentille chic fille et bonne cuisinière et amie d'enfance en plus et c'est rare qu'elle m'invite. J'ai toutes les raisons d'y aller. Il y aura des gars, je devrais dire des hommes misère, ils ont mon âge, des hommes donc, pas mal plus gars qu'hommes en fait, avec les voyages de l'un d'eux en hippie en Thaïlande et le pot de l'autre que tout le monde sauf moi tétera. Il y aura ces gars-hommes et mon amie dans son impeccable maison avec son impeccable moussaka et nous, assis alors qu'elle nous sert, elle déteste qu'on la dérange en cuisine et on écoutera de la bonne musique, parce qu'elle s'y connaît en musique aussi et elle ne le dira pas mais trouvera que je n'ai pas assez maigri parce que cette fille-femme mince comme un fil depuis qu'elle a perdu 30 livres en trois mois alors qu'elle n'était pas grosse en partant est mon coach d'amaigrissement, or, moi, j'ai bel et bien perdu 15 livres aux dernières nouvelles mais là, c'est fini on dirait bien et mon défi actuel c'est de ne rien reprendre et juste ça c'est bien difficile. Je lui ai dit d'un ton pitoyable jeudi soir que je n'étais pas certaine d'être assez bien pour samedi, elle comprend, je peux appeler demain pour annuler si je veux. Mais je me demande ce qui me fait si peur. Je vois si peu de monde à part ma famille que j'en perds l'habitude. Pitoyable.
Et j'adore cette magnifique (oui, j'ai écrit magnifique et j'assume totalement) tempête de neige qui me permet de me terrer chez moi sans culpabilité aucune, de cocooner dans la joie sans même boire de vin, ne rien faire, plus rien. Amen! Je reviens du Provigo. J'y étais allée pour zieuter les gâteaux. Mais oui, je fais ça moi, je regarde ce qu'ils ont cuisiné de neuf et comme je suis fine, je n'achète pas et ne fais que regarder, bravo à moi! Et je vois cette table de patio et ces deux chaises qui vont avec, made in China, mais du beau made in China. Hier, (j'y suis aussi allée hier, c'est mon pitoyable, nouveau et gênant passe-temps d'aller humer la pâtisserie du Provigo) la table et chaises se vendaient 100$ et aujourd'hui, 60$! Baisse de prix. Du coup, je demande comment je peux apporter le truc chez moi. Il y a la table en démonstration avec ses chaises mais rien d'autre en vue. Le commis me dit que la table vient en kit dans une boîte et les chaises sont déjà montées. Parfait! Je peux voir la boîte? Il est occupé le pauvre caissier du Provigo, ça marche fort les Provigo. Il finit par appeler sa boss. Elle me dit qu'il ne reste que le produit en démonstration. Alors, si je le veux, on va démonter la table et la mettre dans la boîte et je peux repartir avec le tout. Eh! Oh! On ne démonte rien du tout. Merveilleux une table déjà montée. Je pars avec tel quel. Je fais donc deux voyages jusque chez moi dans la neige une fois avec la table et puis je retourne chercher les chaises. À pied bien sûr. Adrénaline! Je revenais de chez le dentiste en plus pour Dix-huit ans, au bout du monde ce dentiste. Et malgré ma toux prononcée, je dois bien me rendre compte que je vais mieux, aucun doute là-dessus.
Et j'adore cette magnifique (oui, j'ai écrit magnifique et j'assume totalement) tempête de neige qui me permet de me terrer chez moi sans culpabilité aucune, de cocooner dans la joie sans même boire de vin, ne rien faire, plus rien. Amen! Je reviens du Provigo. J'y étais allée pour zieuter les gâteaux. Mais oui, je fais ça moi, je regarde ce qu'ils ont cuisiné de neuf et comme je suis fine, je n'achète pas et ne fais que regarder, bravo à moi! Et je vois cette table de patio et ces deux chaises qui vont avec, made in China, mais du beau made in China. Hier, (j'y suis aussi allée hier, c'est mon pitoyable, nouveau et gênant passe-temps d'aller humer la pâtisserie du Provigo) la table et chaises se vendaient 100$ et aujourd'hui, 60$! Baisse de prix. Du coup, je demande comment je peux apporter le truc chez moi. Il y a la table en démonstration avec ses chaises mais rien d'autre en vue. Le commis me dit que la table vient en kit dans une boîte et les chaises sont déjà montées. Parfait! Je peux voir la boîte? Il est occupé le pauvre caissier du Provigo, ça marche fort les Provigo. Il finit par appeler sa boss. Elle me dit qu'il ne reste que le produit en démonstration. Alors, si je le veux, on va démonter la table et la mettre dans la boîte et je peux repartir avec le tout. Eh! Oh! On ne démonte rien du tout. Merveilleux une table déjà montée. Je pars avec tel quel. Je fais donc deux voyages jusque chez moi dans la neige une fois avec la table et puis je retourne chercher les chaises. À pied bien sûr. Adrénaline! Je revenais de chez le dentiste en plus pour Dix-huit ans, au bout du monde ce dentiste. Et malgré ma toux prononcée, je dois bien me rendre compte que je vais mieux, aucun doute là-dessus.
mercredi 10 avril 2013
Santé
C'est le plus important. La garder ou l'atteindre ou conserver celle qui nous reste. Ou bien faire malgré. Je suis malade au point d'avoir annulé toutes mes activités. J'étais sur le point d'appeler pour annuler également le bénévolat de cet après-midi. Mais non. Je vais essayer d'y aller à moins que ce ne soit vraiment tout à fait impossible. Et samedi, je reprends le yoga que je sois mieux ou pas.
J'ai ma mère aux côtes brisées qui fait semblant que ses côtes ne sont pas brisées comme modèle!
J'ai ma mère aux côtes brisées qui fait semblant que ses côtes ne sont pas brisées comme modèle!
lundi 8 avril 2013
Garder sa langue d'origine
Mes trois enfants adoptées maintenant adultes me reprochent une chose: ne pas leur avoir appris le créole. Il y en a bien une que j'ai envoyée dans une école secondaire remplie à 70% de jeunes d'origine haïtienne qui elle, l'a pas mal appris à la dure, mais les deux autres n'en savent pas plus que moi. J'ai des excuses pour les deux filles qui avaient moins de deux ans mais pour celle qui avait quatre ans et demi, j'aurais pu faire des efforts pour la garder en contact avec une langue qu'elle parlait déjà.
Imaginons un orphelinat plein de petits francophones, comme on en avait au Québec dans les années cinquante. Des Américains, Des Allemands viennent visiter l'orphelinat et se choisir un beau petit Québécois à ramener chez eux. Nous ne sommes pas dans la fiction, le Québec a été une terre fertile d'adoption pour les couples étrangers en mal d'enfant. On repart avec un petit bébé francophone sous le bras et on s'en va l'élever en anglais au Michigan ou en Californie, rien de bien choquant là-dedans. Mais imaginons la même chose pour un enfant de dix ans, qui ne comprend pas un mot à la langue de ses nouveaux parents et qui demande aux Soeurs qui ne comprennent pas plus "Qu'est-ce qu'il me dit le monsieur?" "Le monsieur, c'est ton nouveau papa et il parle anglais et toi aussi, tu vas apprendre l'anglais." Et le petit garçon de prendre son baluchon, de s'en aller avec son nouveau paternel et de saluer tout le monde de l'orphelinat sans se douter que du français, il en entend pour la dernière fois de sa vie.
Ce qui est un événement merveilleux pour le parent adoptant qui gagne un nouvel enfant à aimer peut être vécu bien différemment par l'enfant adopté qui lui, vit des pertes. Perte de repères, de langue, de culture, de nourriture, de musique, de personnes significatives, d'amis et d'amies. Maintenir des liens avec son passé m'apparaît comme une façon humaine et profitable de faire la transition. Connaître la culture de son enfant adopté bébé est un plus, connaître le plus possible la culture de son enfant adopté plus âgé est presque une obligation. Rencontrer des gens qui viennent de son pays, apprendre les rudiments de sa langue, écouter de la musique et manger la nourriture du pays de l'enfant sont autant de façons de s'en rapprocher et de créer des liens à l'avance et pour toujours.
Imaginons un orphelinat plein de petits francophones, comme on en avait au Québec dans les années cinquante. Des Américains, Des Allemands viennent visiter l'orphelinat et se choisir un beau petit Québécois à ramener chez eux. Nous ne sommes pas dans la fiction, le Québec a été une terre fertile d'adoption pour les couples étrangers en mal d'enfant. On repart avec un petit bébé francophone sous le bras et on s'en va l'élever en anglais au Michigan ou en Californie, rien de bien choquant là-dedans. Mais imaginons la même chose pour un enfant de dix ans, qui ne comprend pas un mot à la langue de ses nouveaux parents et qui demande aux Soeurs qui ne comprennent pas plus "Qu'est-ce qu'il me dit le monsieur?" "Le monsieur, c'est ton nouveau papa et il parle anglais et toi aussi, tu vas apprendre l'anglais." Et le petit garçon de prendre son baluchon, de s'en aller avec son nouveau paternel et de saluer tout le monde de l'orphelinat sans se douter que du français, il en entend pour la dernière fois de sa vie.
Ce qui est un événement merveilleux pour le parent adoptant qui gagne un nouvel enfant à aimer peut être vécu bien différemment par l'enfant adopté qui lui, vit des pertes. Perte de repères, de langue, de culture, de nourriture, de musique, de personnes significatives, d'amis et d'amies. Maintenir des liens avec son passé m'apparaît comme une façon humaine et profitable de faire la transition. Connaître la culture de son enfant adopté bébé est un plus, connaître le plus possible la culture de son enfant adopté plus âgé est presque une obligation. Rencontrer des gens qui viennent de son pays, apprendre les rudiments de sa langue, écouter de la musique et manger la nourriture du pays de l'enfant sont autant de façons de s'en rapprocher et de créer des liens à l'avance et pour toujours.
Parler sans agir
J'ai écrit un beau billet que j'ai intitulé Action mardi passé. Plein de bonnes idées que je n'ai pas mises en action justement. Alors, je pèse encore 164.2 ce matin. Tout ceci concrétise le fait qu'il y a peu de miracles, de surprises ou de gambling dans la perte de poids. Si on ne fait rien, on reste pareil, si on mange plus, on engraisse et si on se prive, on maigrit. Simplissime. Sauf que qui a vraiment envie de se priver pour arriver à un but? Quelqu'un de motivé! La motivation est la clé, encore et toujours. Sinon, des frites et des côtes levées, quand on est au restaurant, que tout le monde prend ça et qu'on en a pas mangé depuis au moins un an et probablement plus de deux parce qu'on est végétarienne, c'est bien tentant et il n'y a plus aucune raison de s'en priver.
En plus, je suis encore malade, un gros rhume, ça dure plus d'une semaine ça a bien l'air dans mon cas. Il se reprend pour toutes les fois, les années même où je me suis vantée à mes amies au nez dégoulinant, que moi, non, j'en avais jamais de rhume. Alors je cache du mieux que je peux à mes amies vengeresses que j'en ai un et tout un!
Comme je suis dans le thème de la maladie, allons donc passer ces tests de sang que le bon docteur m'a prescrits il y a six mois. Action... petite action, minuscule action.
En plus, je suis encore malade, un gros rhume, ça dure plus d'une semaine ça a bien l'air dans mon cas. Il se reprend pour toutes les fois, les années même où je me suis vantée à mes amies au nez dégoulinant, que moi, non, j'en avais jamais de rhume. Alors je cache du mieux que je peux à mes amies vengeresses que j'en ai un et tout un!
Comme je suis dans le thème de la maladie, allons donc passer ces tests de sang que le bon docteur m'a prescrits il y a six mois. Action... petite action, minuscule action.
vendredi 5 avril 2013
jeudi 4 avril 2013
mercredi 3 avril 2013
mardi 2 avril 2013
Action
Je me remets au régime, solide et sérieux et qui marche. Les demi-mesures, pas trop mon bag en ce domaine. Je ne vais certainement pas me laisser regrossir. Je l'ai fait une semaine, faut arrêter l'hémorragie. Un garrot bien solide et hop! tofu, poisson, brocoli, quinoa, salades et même chou kale que je n'aime pas plus qu'il faut mais qui se dissimule bien dans ma soupe aux pois chiches.
Ce soir, on s'en va voir un spectacle au Centaur, avec la musique de Léonard Cohen que j'adore. Ça devrait me faire du bien. Avec deux amies chères à mon coeur. Deux amies que je connais depuis mon adolescence. Je suis fidèle en amour et en amitié, moi.
Je suis toujours enrhumée. Normal, Femme Libre, un rhume ça dure plus d'un jour. Tellement pas habituée. Chanceuse je suis, je sais. J'attribue le fait de ne jamais avoir de rhumes ni grippes à mes promenades quotidiennes par tous les temps au moins une demi-heure par jour, souvent plus, qu'il neige ou qu'il pleuve, qu'il fasse 0 ou moins trente. Et mon interprétation est probablement la bonne parce que ce méchant rhume-sinusite et orgelet m'est apparu justement après avoir laissé tomber les fameuses promenades d'un bon pas à l'heure du dîner, parce que j'en ai un peu marre de ce printemps qui n'arrive pas et de cet hiver qui agonise si lentement. Pas de montagne montée non plus, le strict minimum au niveau exercice. Mon corps me punit.
Mais je reprends. Tout. La montagne et les promenades dans la grisaille. Un rhume bien hydraté prend une semaine à guérir, qu'on bouge ou pas. Je choisis de bouger. Et il y a le Pilates aujourd'hui en plus. J'aime de plus en plus le Pilates.
Je ne vous l'ai pas dit parce que quand j'en parle, tous mes lecteurs me donnent des conseils unanimes que je ne veux pas suivre, je ne vous l'ai pas dit donc, mais il est (était, était!) question de condo encore pour ma Vingt-deux ans, la maman de Petit-fils de bientôt quatre ans, un enfant extraordinaire qui a bien du mérite d'endurer le mauvais caractère de sa maman.
Parce que, voyez-vous, je trouve ridicule de payer 1115$ par mois pour un logement pas chauffé alors que ce montant pourrait payer un condo!
En plus, on avait trouvé un condo avec trois chambres donc Vingt-deux ans, Dix-huit ans et Petit-fils auraient tous les trois leur chambre. Dans un quartier défavorisé mais sympathique, en face d'une école primaire! Un sous-sol mais qui semble bien éclairé. On est allées voir l'extérieur de la bâtisse. Des parcs à côté.
Sauf que... faudrait que je participe et que je donne une mise de fonds. Elle n'a pas un rond Vingt-deux ans mais elle travaille à un job stable.
Dix-huit ans, elle, ne travaille pas malgré ses grands efforts pour le faire.
Mais là, vu qu'on est en chicane, tout est arrêté de mon bord et je réfléchis. Cet argent de mise de fonds serait un don. Je sais bien qu'elle ne pourrait jamais le remettre. Est-ce une bonne idée? Je ne sais plus.
Hier, Vingt-deux ans a fait appeler sa soeur (on ne se parle plus, vous vous rappelez?) pour demander si je pouvais les accompagner à la visite du fameux condo. Elles ont pris rendez-vous pour 18 heures ce soir, après le travail de Vingt-deux ans.
Je ne peux pas, je sors au Centaur.
Attendre.
Je la trouve bien petite pour s'occuper de tout ça.
Laisser aller.
Un jour à la fois.
Je voudrais qu'elles l'aient ce condo. Je voudrais que Petit-fils ait sa chambre.
Un toit, c'est si important. La base de la sécurité.
Oui, j'ai bien de la misère à laisser aller. Beaucoup. Je veux le mieux pour ceux que j'aime.
Cet argent, c'est l'argent d'un ou deux ou trois voyages. Des voyages, je peux bien m'en passer. Un toit sur la tête, c'est pas mal plus essentiel.
Ce soir, on s'en va voir un spectacle au Centaur, avec la musique de Léonard Cohen que j'adore. Ça devrait me faire du bien. Avec deux amies chères à mon coeur. Deux amies que je connais depuis mon adolescence. Je suis fidèle en amour et en amitié, moi.
Je suis toujours enrhumée. Normal, Femme Libre, un rhume ça dure plus d'un jour. Tellement pas habituée. Chanceuse je suis, je sais. J'attribue le fait de ne jamais avoir de rhumes ni grippes à mes promenades quotidiennes par tous les temps au moins une demi-heure par jour, souvent plus, qu'il neige ou qu'il pleuve, qu'il fasse 0 ou moins trente. Et mon interprétation est probablement la bonne parce que ce méchant rhume-sinusite et orgelet m'est apparu justement après avoir laissé tomber les fameuses promenades d'un bon pas à l'heure du dîner, parce que j'en ai un peu marre de ce printemps qui n'arrive pas et de cet hiver qui agonise si lentement. Pas de montagne montée non plus, le strict minimum au niveau exercice. Mon corps me punit.
Mais je reprends. Tout. La montagne et les promenades dans la grisaille. Un rhume bien hydraté prend une semaine à guérir, qu'on bouge ou pas. Je choisis de bouger. Et il y a le Pilates aujourd'hui en plus. J'aime de plus en plus le Pilates.
Je ne vous l'ai pas dit parce que quand j'en parle, tous mes lecteurs me donnent des conseils unanimes que je ne veux pas suivre, je ne vous l'ai pas dit donc, mais il est (était, était!) question de condo encore pour ma Vingt-deux ans, la maman de Petit-fils de bientôt quatre ans, un enfant extraordinaire qui a bien du mérite d'endurer le mauvais caractère de sa maman.
Parce que, voyez-vous, je trouve ridicule de payer 1115$ par mois pour un logement pas chauffé alors que ce montant pourrait payer un condo!
En plus, on avait trouvé un condo avec trois chambres donc Vingt-deux ans, Dix-huit ans et Petit-fils auraient tous les trois leur chambre. Dans un quartier défavorisé mais sympathique, en face d'une école primaire! Un sous-sol mais qui semble bien éclairé. On est allées voir l'extérieur de la bâtisse. Des parcs à côté.
Sauf que... faudrait que je participe et que je donne une mise de fonds. Elle n'a pas un rond Vingt-deux ans mais elle travaille à un job stable.
Dix-huit ans, elle, ne travaille pas malgré ses grands efforts pour le faire.
Mais là, vu qu'on est en chicane, tout est arrêté de mon bord et je réfléchis. Cet argent de mise de fonds serait un don. Je sais bien qu'elle ne pourrait jamais le remettre. Est-ce une bonne idée? Je ne sais plus.
Hier, Vingt-deux ans a fait appeler sa soeur (on ne se parle plus, vous vous rappelez?) pour demander si je pouvais les accompagner à la visite du fameux condo. Elles ont pris rendez-vous pour 18 heures ce soir, après le travail de Vingt-deux ans.
Je ne peux pas, je sors au Centaur.
Attendre.
Je la trouve bien petite pour s'occuper de tout ça.
Laisser aller.
Un jour à la fois.
Je voudrais qu'elles l'aient ce condo. Je voudrais que Petit-fils ait sa chambre.
Un toit, c'est si important. La base de la sécurité.
Oui, j'ai bien de la misère à laisser aller. Beaucoup. Je veux le mieux pour ceux que j'aime.
Cet argent, c'est l'argent d'un ou deux ou trois voyages. Des voyages, je peux bien m'en passer. Un toit sur la tête, c'est pas mal plus essentiel.
lundi 1 avril 2013
Premier jour du mois
Je suis responsable de ma vie. Aucun doute là-dessus. J'ai même cette tendance à me sentir responsable de la vie des autres. À travailler.
J'ai bien du travail à faire en me centrant sur moi d'abord.
J'ai pris deux livres cette semaine bien exactement. Alors que je pesais 162.2 lundi passé, je pèse 164.2 ce matin.
Analysons:
Cette histoire de perte de poids s'essouffle. Quand je perdais en grand et que je suivais des régimes nouveaux et stimulants, comme le Diet Digest par exemple, j'étais hyper-motivée.
Mais de demi-livre à pas de perte du tout, la motivation prend le champ.
Surtout que je n'ai pas de groupe de soutien, personne pour me peser et me faire peur. La peur marche très bien pour moi. Me faire peur à moi-même ne marche pas trop bien.
Je vois le doc bientôt mais je sais qu'il sera bien content que mon poids ait baissé et baissé de plus de dix livres, il sera ravi.
Hier au brunch, j'ai pris une crêpe en me disant pourquoi pas? Je ne mettrai pas de sirop dessus et puis ça fait bien six mois que je n'en ai pas mangé. Finalement, vous vous en doutez probablement... j'ai mis du sirop dessus.
Et avant-hier, chez la fille de mon ex-chum que j'ai élevée plusieurs années et que je considère un peu comme ma fille, j'avais apporté des croissants tout chauds. L'idée, c'était de ne pas y goûter et de manger des oeufs et de boire du café. J'en ai pris un... et puis deux.
Alors, le deux livre de trop est amplement mérité. Ça aurait pu être bien pire, vraiment. Chanceuse que ce ne soit qu'un petit deux livres.
Faisons un plan d'attaque:
Si je continue comme ça, je reprends tout le poids perdu et mon objectif premier d'entrer dans mon poids santé ne sera jamais atteint. Est-ce ce que je veux? La question se pose car la peur du succès est un phénomène psychologique connu. Quand la personne qui a peur du succès approche du but qu'elle s'est fixé, elle bousille ses efforts et trouve évidemment des raisons pour expliquer sa rechute. Dans mon cas, mes problèmes avec mes filles sont la soupape idéale. Je ne me centre plus sur moi mais bien sur elles et hop! le poids revient.
Non.
Je suis maintenant à six livres de mon poids santé.
Comme l'amaigrissement lent et pénible, once par once ou gramme par gramme ne marche pas, je vais y aller d'une façon plus drastique. Je pense. Pas certaine encore. Mais je vais faire quelque chose. Qui va marcher.
En attendant, je me soigne. Malade aujourd'hui. Une espèce de grippe. Ça devrait me couper l'appétit. Bon début.
Et je ne m'informe pas de mes filles, d'aucune de mes filles.
Je me sens psychologiquement bien mieux qu'hier. C'est bien.
Moi, moi, moi , un sain égoïsme va me faire le plus grand bien.
J'ai bien du travail à faire en me centrant sur moi d'abord.
J'ai pris deux livres cette semaine bien exactement. Alors que je pesais 162.2 lundi passé, je pèse 164.2 ce matin.
Analysons:
Cette histoire de perte de poids s'essouffle. Quand je perdais en grand et que je suivais des régimes nouveaux et stimulants, comme le Diet Digest par exemple, j'étais hyper-motivée.
Mais de demi-livre à pas de perte du tout, la motivation prend le champ.
Surtout que je n'ai pas de groupe de soutien, personne pour me peser et me faire peur. La peur marche très bien pour moi. Me faire peur à moi-même ne marche pas trop bien.
Je vois le doc bientôt mais je sais qu'il sera bien content que mon poids ait baissé et baissé de plus de dix livres, il sera ravi.
Hier au brunch, j'ai pris une crêpe en me disant pourquoi pas? Je ne mettrai pas de sirop dessus et puis ça fait bien six mois que je n'en ai pas mangé. Finalement, vous vous en doutez probablement... j'ai mis du sirop dessus.
Et avant-hier, chez la fille de mon ex-chum que j'ai élevée plusieurs années et que je considère un peu comme ma fille, j'avais apporté des croissants tout chauds. L'idée, c'était de ne pas y goûter et de manger des oeufs et de boire du café. J'en ai pris un... et puis deux.
Alors, le deux livre de trop est amplement mérité. Ça aurait pu être bien pire, vraiment. Chanceuse que ce ne soit qu'un petit deux livres.
Faisons un plan d'attaque:
Si je continue comme ça, je reprends tout le poids perdu et mon objectif premier d'entrer dans mon poids santé ne sera jamais atteint. Est-ce ce que je veux? La question se pose car la peur du succès est un phénomène psychologique connu. Quand la personne qui a peur du succès approche du but qu'elle s'est fixé, elle bousille ses efforts et trouve évidemment des raisons pour expliquer sa rechute. Dans mon cas, mes problèmes avec mes filles sont la soupape idéale. Je ne me centre plus sur moi mais bien sur elles et hop! le poids revient.
Non.
Je suis maintenant à six livres de mon poids santé.
Comme l'amaigrissement lent et pénible, once par once ou gramme par gramme ne marche pas, je vais y aller d'une façon plus drastique. Je pense. Pas certaine encore. Mais je vais faire quelque chose. Qui va marcher.
En attendant, je me soigne. Malade aujourd'hui. Une espèce de grippe. Ça devrait me couper l'appétit. Bon début.
Et je ne m'informe pas de mes filles, d'aucune de mes filles.
Je me sens psychologiquement bien mieux qu'hier. C'est bien.
Moi, moi, moi , un sain égoïsme va me faire le plus grand bien.
dimanche 31 mars 2013
Dimanche gris
Mauvaise journée. Pourtant bien commencée. Chicane encore. Avec qui? Toujours avec la même, il me semble, la mère de Petit-fils. Je devrais être détachée et indifférente. Je devrais. Je peux si je veux et je veux, alors ... c'est ça qui est ça. Seule cet après-midi après le fameux brunch dominical et pascal. Trois de mes quatre enfants étaient là et ma mère et Petit-Fils et la conjointe de mon fils. La mère de petit-fils était en rogne, on ne sait pas trop pourquoi, je lui ai dit que j'en avais marre de sa mauvaise humeur, seule avec elle, à un moment où petit-fils attendait dans la voiture avec les autres, elle s'est mise en colère évidemment, je comprends tout le monde sauf elle, dit-elle. Elle est montée prendre les cadeaux et sacs et valise sans me laisser l'aider, quand elle est fru, elle est fru de façon grandiloquente, frappante, souffrante et spectaculaire. Je la trouve souvent impatiente avec son fils et je le lui ai dit. Alors, là, elle m'envoie des courriels furieux. Je ne réponds pas et je ne répondrai pas. Cette fois, son chantage ne marchera pas.
Mauvaise journée? À cause de ma colérique de fille? C'est à moi à ne pas lui donner ce pouvoir.
Elle a de la rancoeur qui vient de l'enfance, je veux bien croire. C'est vrai que je m'occupais davantage de ses soeurs que d'elle, les deux autres avaient de multiples problèmes et elle fonctionnait bien. J'allais au plus urgent. Mais son fils et sa petite soeur n'ont pas à subir ses humeurs. Moi non plus d'ailleurs. Ça va faire. J'ai fait du mieux que j'ai pu dans les circonstances. Ma mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Ma grand-mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Et ma fille fait probablement du mieux qu'elle peut dans les circonstances.
Je ne la rappelle pas. Pas parce que je suis en colère. Parce qu'on n'a rien à se dire. On tourne en rond. Elle n'accepte aucune critique, même pas l'ombre d'une critique. Pas vrai que je ne suis pas du tout en colère. Pas honnête d'écrire ça. Je lui en veux en ce moment. Et je sais que demain ou après-demain ou peut-être même ce soir. elle va m'écrire ou m'appeler parce qu'elle aura besoin de moi et ce sera encore comme si rien n'était arrivé. Et j'accepte que ça soit comme ça depuis toujours.
Autant elle peut être exécrable, autant elle peut être charmante. C'est une personnalité bouillonnante, pleine de vie et d'énergie, organisée et débrouillarde comme pas une, toujours en mouvement. Pas une paresseuse.
Me centrer sur moi. Mais c'est si plate de se centrer sur soi. Pas amusant du tout. Je déprime. Et je vais me laisser déprimer. De un, parce que je ne sais pas comment m'en sortir. De deux, parce que je pourrais probablement trouver comment m'en sortir mais ça m'apparaît complexe et difficile, de trois, parce que je pourrais faire... quoi? Aucune envie de faire de l'exercice. C'est bon l'exercice quand on est déprimée, je sais, mais là, pas d'énergie. Aucune.
Dormir? Aller au cinéma? Lire? Écrire. Oui, j'écris.
Mauvaise journée? À cause de ma colérique de fille? C'est à moi à ne pas lui donner ce pouvoir.
Elle a de la rancoeur qui vient de l'enfance, je veux bien croire. C'est vrai que je m'occupais davantage de ses soeurs que d'elle, les deux autres avaient de multiples problèmes et elle fonctionnait bien. J'allais au plus urgent. Mais son fils et sa petite soeur n'ont pas à subir ses humeurs. Moi non plus d'ailleurs. Ça va faire. J'ai fait du mieux que j'ai pu dans les circonstances. Ma mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Ma grand-mère a fait du mieux qu'elle a pu dans les circonstances. Et ma fille fait probablement du mieux qu'elle peut dans les circonstances.
Je ne la rappelle pas. Pas parce que je suis en colère. Parce qu'on n'a rien à se dire. On tourne en rond. Elle n'accepte aucune critique, même pas l'ombre d'une critique. Pas vrai que je ne suis pas du tout en colère. Pas honnête d'écrire ça. Je lui en veux en ce moment. Et je sais que demain ou après-demain ou peut-être même ce soir. elle va m'écrire ou m'appeler parce qu'elle aura besoin de moi et ce sera encore comme si rien n'était arrivé. Et j'accepte que ça soit comme ça depuis toujours.
Autant elle peut être exécrable, autant elle peut être charmante. C'est une personnalité bouillonnante, pleine de vie et d'énergie, organisée et débrouillarde comme pas une, toujours en mouvement. Pas une paresseuse.
Me centrer sur moi. Mais c'est si plate de se centrer sur soi. Pas amusant du tout. Je déprime. Et je vais me laisser déprimer. De un, parce que je ne sais pas comment m'en sortir. De deux, parce que je pourrais probablement trouver comment m'en sortir mais ça m'apparaît complexe et difficile, de trois, parce que je pourrais faire... quoi? Aucune envie de faire de l'exercice. C'est bon l'exercice quand on est déprimée, je sais, mais là, pas d'énergie. Aucune.
Dormir? Aller au cinéma? Lire? Écrire. Oui, j'écris.
vendredi 29 mars 2013
Le monde est bon
Durant sa journée à la caisse, ma fille peinait à rendre la monnaie. Son "entraîneure" devait lui dire exactement quoi donner au client et malgré tout, c'était long et pénible. Or, aucun client n'a été méchant et impatient. Il y en a qui lui ont dit de prendre son temps, un monsieur lui a dit qu'il fallait bien qu'elle apprenne et une dame lui a dit de ne pas se décourager. Et sa mentor est demeurée douce et patiente. Elle l'a mise à la porte le lendemain évidemment mais en lui disant que si dans trois mois, elle avait appris à compter vite et bien, elle pouvait revenir. Ma plus grande peur, c'était qu'on rie d'elle. Ce n'est pas arrivé du tout.
Culture
Pas fort. Je lis peu à part sur mon ordi. Je vais très rarement à l'opéra après avoir crié sur tous les toits que j'allais sérieusement m'y initier. Je vais au théâtre régulièrement par contre. J'ai un abonnement à Jean-Duceppe et on voit également toutes les pièces du Théâtre du Nouveau Monde à la dernière minute, Dix-huit ans et moi. Le plus surprenant ce sont les excellentes places qu'on arrive à se dégoter à moitié prix. La dernière fois, on était au parterre au milieu en troisième rangée. Quand on pense qu'avec notre abonnement, on était tout en haut à un prix supérieur, la spontanéité actuelle paie!
Et le Centaur que j'adore, et le centre Segal si surprenant.
Je ne suis pas encore allée à la Maison Symphonique alors que j'habite à côté. Oui, j'ai honte. Un peu.
Je vois plein de spectacles pour enfants avec Petit-fils, théâtre, cirque, musique, chansons, danse. On adore tous les deux. Grand grand plaisir.
Je fréquente les musées, plutôt le musée car je vais surtout au musée des Beaux-arts, intensivement même. Comme je suis membre Vip, je peux emmener une amie à chaque fois que j'y vais, ainsi, j'ai vu cinq fois l'exposition sur le Pérou et six fois celle sur les Impressionnistes!
Et il y a le jazz. J'assiste à un spectacle par mois et je me dis que j'aime de plus en plus. On dirait qu'il faut légèrement que je m'en convainque. Ce soir encore, j'y vais. J'aime en général mais me pogne presque toujours un genre d'endormitoire auquel il faut vraiment que je résiste vigoureusement pour ne pas tomber de ma chaise. Faut l'admettre, le jazz m'endort.
Cinéma, j'y vais soit beaucoup (un soir sur deux ou tout le temps dans un festival) ou pas du tout. Je suis dans une période rien du tout.
Et le Centaur que j'adore, et le centre Segal si surprenant.
Je ne suis pas encore allée à la Maison Symphonique alors que j'habite à côté. Oui, j'ai honte. Un peu.
Je vois plein de spectacles pour enfants avec Petit-fils, théâtre, cirque, musique, chansons, danse. On adore tous les deux. Grand grand plaisir.
Je fréquente les musées, plutôt le musée car je vais surtout au musée des Beaux-arts, intensivement même. Comme je suis membre Vip, je peux emmener une amie à chaque fois que j'y vais, ainsi, j'ai vu cinq fois l'exposition sur le Pérou et six fois celle sur les Impressionnistes!
Et il y a le jazz. J'assiste à un spectacle par mois et je me dis que j'aime de plus en plus. On dirait qu'il faut légèrement que je m'en convainque. Ce soir encore, j'y vais. J'aime en général mais me pogne presque toujours un genre d'endormitoire auquel il faut vraiment que je résiste vigoureusement pour ne pas tomber de ma chaise. Faut l'admettre, le jazz m'endort.
Cinéma, j'y vais soit beaucoup (un soir sur deux ou tout le temps dans un festival) ou pas du tout. Je suis dans une période rien du tout.
jeudi 28 mars 2013
Maigrir ou grossir et les émotions
Repris deux livres ce matin. Non, ça ne va pas se passer comme ça. Je ne vais pas me mettre de côté, submergée par les émotions. Stop! Je suis importante et ma santé est importante. Je me remets sur les rails moi aussi. Now!
L'adoption et les troubles d'apprentissage
Les enfants adoptés ont-ils plus de risques de souffrir de troubles d'apprentissage que les enfants non-adoptés? Bien sûr que oui! À Vanguard, une école spécialisée pour une clientèle qui a des troubles d'apprentissage, c'est même impressionnant. Pour chaque classe de chaque année que ma fille a fréquenté cette école, sur une classe de 12 élèves, il y avait toujours au moins trois enfants adoptés. Une année, ils étaient 6 enfants adoptés sur douze, la moitié!
Ceci dit, attention là, je ne dis pas que tous les enfants adoptés ont des troubles d'apprentissage. Mon amie qui a adopté deux petites filles originaires de la Chine en a une qui a fait Fernand Séguin (école de douance) et l'École internationale alors que l'autre jeune était avec ma fille à Vanguard. C'est celle qui a 19 ans et qui reste à la maison à ne rien faire sauf promener son chien depuis un an. Moi, je n'accepterais pas que ma fille ne fasse rien. C'est terrible pour l'estime de soi. Il n'en est pas question. Allez, faut que je lui pousse dessus pour qu'elle se prépare. Une autre raison pour laquelle il est préférable qu'elle n'habite plus ici. Trop d'énergie dépensée de ma part.
Ceci dit, attention là, je ne dis pas que tous les enfants adoptés ont des troubles d'apprentissage. Mon amie qui a adopté deux petites filles originaires de la Chine en a une qui a fait Fernand Séguin (école de douance) et l'École internationale alors que l'autre jeune était avec ma fille à Vanguard. C'est celle qui a 19 ans et qui reste à la maison à ne rien faire sauf promener son chien depuis un an. Moi, je n'accepterais pas que ma fille ne fasse rien. C'est terrible pour l'estime de soi. Il n'en est pas question. Allez, faut que je lui pousse dessus pour qu'elle se prépare. Une autre raison pour laquelle il est préférable qu'elle n'habite plus ici. Trop d'énergie dépensée de ma part.
Sur les rails
On s'y remet.
Fille qui s'est fait mettre à la porte est ici. On va aller au Palais des Congrès pour une foire de l'Emploi. C'est ce qu'il lui faut une foire de l'emploi. C'est moi qui l'ai décidé. Elle est quand même souffrante, Fille. Ce qui se traduit par un grand désir de s'effouérer partout et de rester au lit le matin. Non. Pas chez moi. Chez moi quand on n'a pas de job, on se lève tôt et on en cherche une. Je sens qu'elle ne voudra pas trop revenir chez moi et qu'elle va rapidement retourner chez sa soeur.
Pour vivre chez sa soeur et lui payer un loyer de 300$ par mois, faut travailler. Cercle vicieux. Pour le mois d'avril, elle va être correcte. Pas une cenne dans ses poches, mais le loyer, la carte de métro et le cell payés. Ensuite, ce sera un jour à la fois. Je vais aider pour la nourriture. Je le fais déjà.
À partir de ce matin, je lui parle en anglais. Une autre chose qui lui nuit, de ne pas être bilingue. Dans les faits, elle l'est pas mal mais la gêne l'empêche de parler anglais. Elle a suivi plein de cours privés. Elle comprend assez bien. Faut passer à l'action et parler maintenant.
Si elle voulait, je pratiquerais également la monnaie avec elle. Mais elle ne voudra pas. Ça va immédiatement lui rappeler nos sessions avec les vingt-cinq sous et les dollars et les répétitions et sa résistance, mon insistance et les larmes qui s'ensuivaient. Que les professeures de classe d'enfants en troubles graves d'apprentissage qui me lisent sachent ceci: leurs foutus devoirs et leçons, ce ne sont jamais les enfants qui les font, ce sont les parents qui buchent sur les enfants et la relation parent/enfant en trouble d'apprentissage est souvent bousillée par les devoirs. Le parent veut tellement, l'enfant ne peut pas, le parent pense que c'est parce qu'il ne veut pas qu'il a cette attitude abattue ou absente et le parent pousse, veut lui mettre les connaissances de force dans la caboche, et puis l'enfant résiste, le parent s'emporte, l'enfant pleure et le parent crie ou bien l'inverse. L'enfer des devoirs.
Un nouveaut tuteur? Jamais de la vie. Fini les tuteurs. Je lui en avais encore payé une pas plus tard que l'année passée, alors qu'elle avait presque dix-huit ans et elle a encore vécu un abandon. Ils se tannent tous, voyez-vous. Pas de progrès= le déguerpissement du tuteur. Ils trouvent tous et toutes des raisons plus originales l'une que l'autre. Jamais aucun ne m'a dit "Elle n'apprend rien, mon estime de soi en souffre, alors sauve qui peut!" C'est pourtant ma conclusion.
Triste ce billet? Oui, très triste. Je souffre de voir ma fille aux prises avec les monstres des troubles d'apprentissage, c'est certain. Je souffre pour elle et avec elle. Me détacher? Vivre ma vie à moi? Mais oui, vous avez raison, c'est tout à fait ce que je dois faire. Tout à fait!
Fille qui s'est fait mettre à la porte est ici. On va aller au Palais des Congrès pour une foire de l'Emploi. C'est ce qu'il lui faut une foire de l'emploi. C'est moi qui l'ai décidé. Elle est quand même souffrante, Fille. Ce qui se traduit par un grand désir de s'effouérer partout et de rester au lit le matin. Non. Pas chez moi. Chez moi quand on n'a pas de job, on se lève tôt et on en cherche une. Je sens qu'elle ne voudra pas trop revenir chez moi et qu'elle va rapidement retourner chez sa soeur.
Pour vivre chez sa soeur et lui payer un loyer de 300$ par mois, faut travailler. Cercle vicieux. Pour le mois d'avril, elle va être correcte. Pas une cenne dans ses poches, mais le loyer, la carte de métro et le cell payés. Ensuite, ce sera un jour à la fois. Je vais aider pour la nourriture. Je le fais déjà.
À partir de ce matin, je lui parle en anglais. Une autre chose qui lui nuit, de ne pas être bilingue. Dans les faits, elle l'est pas mal mais la gêne l'empêche de parler anglais. Elle a suivi plein de cours privés. Elle comprend assez bien. Faut passer à l'action et parler maintenant.
Si elle voulait, je pratiquerais également la monnaie avec elle. Mais elle ne voudra pas. Ça va immédiatement lui rappeler nos sessions avec les vingt-cinq sous et les dollars et les répétitions et sa résistance, mon insistance et les larmes qui s'ensuivaient. Que les professeures de classe d'enfants en troubles graves d'apprentissage qui me lisent sachent ceci: leurs foutus devoirs et leçons, ce ne sont jamais les enfants qui les font, ce sont les parents qui buchent sur les enfants et la relation parent/enfant en trouble d'apprentissage est souvent bousillée par les devoirs. Le parent veut tellement, l'enfant ne peut pas, le parent pense que c'est parce qu'il ne veut pas qu'il a cette attitude abattue ou absente et le parent pousse, veut lui mettre les connaissances de force dans la caboche, et puis l'enfant résiste, le parent s'emporte, l'enfant pleure et le parent crie ou bien l'inverse. L'enfer des devoirs.
Un nouveaut tuteur? Jamais de la vie. Fini les tuteurs. Je lui en avais encore payé une pas plus tard que l'année passée, alors qu'elle avait presque dix-huit ans et elle a encore vécu un abandon. Ils se tannent tous, voyez-vous. Pas de progrès= le déguerpissement du tuteur. Ils trouvent tous et toutes des raisons plus originales l'une que l'autre. Jamais aucun ne m'a dit "Elle n'apprend rien, mon estime de soi en souffre, alors sauve qui peut!" C'est pourtant ma conclusion.
Triste ce billet? Oui, très triste. Je souffre de voir ma fille aux prises avec les monstres des troubles d'apprentissage, c'est certain. Je souffre pour elle et avec elle. Me détacher? Vivre ma vie à moi? Mais oui, vous avez raison, c'est tout à fait ce que je dois faire. Tout à fait!
mardi 26 mars 2013
La courageuse
Elle est passée en coup de vent hier soir. "Je viens chercher un spécimen de chèque et ma carte d'assurance-sociale." Elle avait sa petite voix des grands stress. Elle ne fait pas ses dix-huit ans, pas du tout, a l'air bien plus d'une enfant que d'une femme.
Est retournée chez sa soeur encore à la course.
Sa première journée de travail, ils l'ont mise sur l'ordi pour apprendre des protocoles. Elle n'a pas encore fait la caisse. Ils ne savent donc pas....
Elle m'a appelée ce matin pour s'informer du meilleur chemin pour se rendre au travail. Ça change effectivement selon l'heure à laquelle elle débute. Petite voix paniquée encore. Je le lui fais remarquer. Ce qui l'énerve ce n'est pas de rendre la monnaie, me dit-elle, c'est de se rappeler de toutes les informations et d'expliquer la carte Air Miles aux clients. Elle n'a pas trop compris. "Vraiment, compter la monnaie ne te fait pas peur?" "Non, pas du tout, je sais comment faire... bon, par exemple, si je dois rendre cinquante-cinq sous, c'est facile, je donne trois vingt-cinq sous et ensuite je rajoute un cinq sous."
"Cinquante-cinq sous, tu donnes combien de 25 sous déjà?"
"Trois, je viens de te le dire mais ensuite il ne faut pas oublier de rajouter un cinq sous. "
"Ouais, écoute chérie, c'est pas tout à fait ça. Peut-être que c'est une job difficile pour toi un peu, peut-être que tu pourrais appeler Mathilde (son intervenante dans le stage payé de six mois qu'elle vient de compléter), peut-être que tu pourrais lui en parler. Appelle Mathilde s'il-te-plaît! Je te laisse."
Quand je la rappelle plus tard, elle a bien téléphoné à Mathilde mais c'était pour prendre rendez-vous pour des papiers à signer. Elle n'a parlé d'aucun problème.
Elle s'en va travailler aujourd'hui avec le bel uniforme tout neuf que la pharmacie lui a donné. Avec un insigne avec son nom et son titre: caissière.
Est retournée chez sa soeur encore à la course.
Sa première journée de travail, ils l'ont mise sur l'ordi pour apprendre des protocoles. Elle n'a pas encore fait la caisse. Ils ne savent donc pas....
Elle m'a appelée ce matin pour s'informer du meilleur chemin pour se rendre au travail. Ça change effectivement selon l'heure à laquelle elle débute. Petite voix paniquée encore. Je le lui fais remarquer. Ce qui l'énerve ce n'est pas de rendre la monnaie, me dit-elle, c'est de se rappeler de toutes les informations et d'expliquer la carte Air Miles aux clients. Elle n'a pas trop compris. "Vraiment, compter la monnaie ne te fait pas peur?" "Non, pas du tout, je sais comment faire... bon, par exemple, si je dois rendre cinquante-cinq sous, c'est facile, je donne trois vingt-cinq sous et ensuite je rajoute un cinq sous."
"Cinquante-cinq sous, tu donnes combien de 25 sous déjà?"
"Trois, je viens de te le dire mais ensuite il ne faut pas oublier de rajouter un cinq sous. "
"Ouais, écoute chérie, c'est pas tout à fait ça. Peut-être que c'est une job difficile pour toi un peu, peut-être que tu pourrais appeler Mathilde (son intervenante dans le stage payé de six mois qu'elle vient de compléter), peut-être que tu pourrais lui en parler. Appelle Mathilde s'il-te-plaît! Je te laisse."
Quand je la rappelle plus tard, elle a bien téléphoné à Mathilde mais c'était pour prendre rendez-vous pour des papiers à signer. Elle n'a parlé d'aucun problème.
Elle s'en va travailler aujourd'hui avec le bel uniforme tout neuf que la pharmacie lui a donné. Avec un insigne avec son nom et son titre: caissière.
lundi 25 mars 2013
Lundi
Pas maigri.
Pas grossi non plus ce qui a quelque chose de surprenant étant donné la journée orgiaque d'hier.
Journée de célébration pour la mort du mari d'une amie. On arrivait à midi et on devait apporter un plat. J'avais donc conclu qu'on mangerait peu de temps après notre arrivée. Pas du tout ce qui était prévu.
Après trois heures et demie de musique, discours, chants, larmes, projections et poèmes, le tout extrêmement émouvant et de bon goût, on est passé à table. J'étais affamée ce qui était le cas des gens de mon entourage qui, eux non plus, ne savaient pas qu'on mangerait si tard.
C'est un buffet, un buffet magnifique parce que fait avec amour des mains des convives. Jusque là, je suis en contrôle, je ne me sers ni sandwichs ni salades de pâtes, mais des légumes, salades vertes, humus, un peu de fromage, pas de pain, une belle assiette colorée et raisonnable. Bien. Pas de punch non plus, de l'eau perrier à la place. Encore bien.
Et on discute ferme, on rit beaucoup à ma table, c'est agréable. Voisin revient avec des desserts et m'encourage à goûter au moins à ce que lui a préparé. Je suis très détendue à ce moment, en grande conversation avec mon voisin de table qui me parle de ses amours les yeux brillants. Une belle histoire. Et puis l'autre amie qui déménage dans un appart de 500 pi., sujet qui m'intéresse énormément et Voisin qui parle de son coeur ... je me sens bien et émue un peu, j'ai tellement pleuré pendant la cérémonie qui a précédé.
Première erreur de parcours: je me lève.
Deuxième erreur de parcours: je me dirige vers la table des desserts. Une grande table entière et somptueuse.
Troisième erreur de parcours: non seulement je ne m'en retourne pas à ma table mais je me prends une assiette et là, je zieute soigneusement tout ce qu'il y a à manger et il y en a et tout semble si merveilleusement délicieux.
Quatrième erreur: je me laisse influencer par d'autres gourmands qui me décrivent les plats, ceux qu'ils ont essayés, ceux qu'il ne faut pas manquer et ceux dont ils viennent se resservir tellement c'est bon.
Cinquième erreur: je me sers
Sixième erreur: j'y retourne!
Et ce fût la débandade! De retour à la maison, je me suis dit que j'irais au gym pour compenser. Je ne m'y suis jamais rendue. Alors je ne souperai pas. Bien. Mais à 22 heures, je me suis servi un bol de yogourt .... avec du miel, plein de miel!
Ce matin, je me sentais exactement comme lors d'un lendemain de brosse, brosse de sucre, oui.
Alors, je n'ai pas maigri.
On continue. La culpabilité ne donne rien. Le sucre n'est pas bon pour moi. C'est personnel et individuel. Je sais ce que ça me fait et je suis intolérante au glucose en plus. Le pire, c'est que le goût du sucre est revenu avec cette overdose et que ça va me prendre un certain temps pour me sevrer à nouveau.
Ce matin, 162.2 livres. Ça va baisser cette semaine, je le sais. Je le veux.
Pas grossi non plus ce qui a quelque chose de surprenant étant donné la journée orgiaque d'hier.
Journée de célébration pour la mort du mari d'une amie. On arrivait à midi et on devait apporter un plat. J'avais donc conclu qu'on mangerait peu de temps après notre arrivée. Pas du tout ce qui était prévu.
Après trois heures et demie de musique, discours, chants, larmes, projections et poèmes, le tout extrêmement émouvant et de bon goût, on est passé à table. J'étais affamée ce qui était le cas des gens de mon entourage qui, eux non plus, ne savaient pas qu'on mangerait si tard.
C'est un buffet, un buffet magnifique parce que fait avec amour des mains des convives. Jusque là, je suis en contrôle, je ne me sers ni sandwichs ni salades de pâtes, mais des légumes, salades vertes, humus, un peu de fromage, pas de pain, une belle assiette colorée et raisonnable. Bien. Pas de punch non plus, de l'eau perrier à la place. Encore bien.
Et on discute ferme, on rit beaucoup à ma table, c'est agréable. Voisin revient avec des desserts et m'encourage à goûter au moins à ce que lui a préparé. Je suis très détendue à ce moment, en grande conversation avec mon voisin de table qui me parle de ses amours les yeux brillants. Une belle histoire. Et puis l'autre amie qui déménage dans un appart de 500 pi., sujet qui m'intéresse énormément et Voisin qui parle de son coeur ... je me sens bien et émue un peu, j'ai tellement pleuré pendant la cérémonie qui a précédé.
Première erreur de parcours: je me lève.
Deuxième erreur de parcours: je me dirige vers la table des desserts. Une grande table entière et somptueuse.
Troisième erreur de parcours: non seulement je ne m'en retourne pas à ma table mais je me prends une assiette et là, je zieute soigneusement tout ce qu'il y a à manger et il y en a et tout semble si merveilleusement délicieux.
Quatrième erreur: je me laisse influencer par d'autres gourmands qui me décrivent les plats, ceux qu'ils ont essayés, ceux qu'il ne faut pas manquer et ceux dont ils viennent se resservir tellement c'est bon.
Cinquième erreur: je me sers
Sixième erreur: j'y retourne!
Et ce fût la débandade! De retour à la maison, je me suis dit que j'irais au gym pour compenser. Je ne m'y suis jamais rendue. Alors je ne souperai pas. Bien. Mais à 22 heures, je me suis servi un bol de yogourt .... avec du miel, plein de miel!
Ce matin, je me sentais exactement comme lors d'un lendemain de brosse, brosse de sucre, oui.
Alors, je n'ai pas maigri.
On continue. La culpabilité ne donne rien. Le sucre n'est pas bon pour moi. C'est personnel et individuel. Je sais ce que ça me fait et je suis intolérante au glucose en plus. Le pire, c'est que le goût du sucre est revenu avec cette overdose et que ça va me prendre un certain temps pour me sevrer à nouveau.
Ce matin, 162.2 livres. Ça va baisser cette semaine, je le sais. Je le veux.
dimanche 24 mars 2013
Pleurer
La blonde de Voisin a perdu son mari. Cérémonie funèbre païenne dans une salle chaleureuse qui appartenait et appartient toujours au couple de Dulcinée et de son défunt. Plein plein de monde. Des témoignages, des chansons, de la musique, une maîtresse de cérémonie, du beau monde et de l'émotion au cube. Prenante l'émotion. Et me voilà avec les larmes qui coulent librement. J'éponge un peu, je laisse couler. J'aime que le deuil ressemble à un deuil et soit empreint d'amour. Cette femme aimait cet homme, c'est évident. Et je découvre un grand homme, qui a aidé plein de gens, même quand il ne parlait plus, même quand il était totalement paralysé, il trouvait des gadgets, des moyens de pallier à ses manques et il aimait la vie, jusqu'à la fin il a aimé la vie. Larmes. Je suis triste. Personne qui m'aime comme ça, personne qui m'aime, pas vrai quand même. Je suis en pleine crise d'apitoiement. Extrêmement inquiète pour ma petite fille qui ne sait pas compter et qui commence une job de caissière demain. C'est là-dessus que je pleure aussi.
L'opéra et l'amour
Opéra hier, à l'université Mcgill. Les jeunes avaient pas mal massacré le classiscisme de "La flûte enchantée". Je n'apprécie pas tant que ça ce vent de modernisme pour un art ancien. Quand on rit comme si on était dans une comédie musicale de bas étage... euh.... non!
Brunch avec les deux plus jeunes filles et ma mère. Avec une amie de Dix-huit ans. Elle est bien fière de commencer lundi sa job de caissière ma Dix-huit ans. Je suis angoissée mais j'essaie que ça ne paraisse pas. J'ai pas mal réussi, je crois. Me tenir occupée, voila. J'ai offert de leur faire leur lavage, plein de sacs partout. Je trie, lave, plie et je dois aller à une commémoration mortuaire à midi. Pas eu le temps d'ouvrir ma Presse encore.
Vingt-deux ans (c'est la mère de Petit-fils) parle de déménager dans un quartier moins cher. Fiou! Ça vient d'elle, super. Elle vient comme de réaliser que la moitié de sa paye passe entièrement dans son logement à 1100$ par mois, pas chauffé. Bien.
Mon amie qui m'accompagnait à l'opéra hier a tellement mal aux genoux qu'elle marche avec difficulté, l'autre amie du yoga ne vient plus au yoga parce qu'elle a trop mal à l'épaule, l'autre amie encore qui est trop grosse est toujours fatiguée et se couche à huit heures! Il n'y en a qu'une, ou deux, qui est en forme et c'est celle qui a perdu trente livres et qui me coache pour que je fasse la même chose.
Celle de l'opéra est en couple non-cohabitant depuis trois ans et elle a passé l'avant-spectacle, l'entracte (longues les entractes d'opéra) et l'après-spectacle à me parler de la difficulté de sa relation avec monsieur, l'enfer semblait-il. Quand je lui a demandé pourquoi elle ne se séparait pas (oui, je sais, je suis directe et je ne passe pas par quatre chemins), ses yeux ont lancé des éclairs, elle m'a dit qu'elle l'aimait et que je ne comprenais pas parce que je ne comprends rien à l'amour. Hein? Je ne comprends rien à l'amour? Non, mais, vraiment... c'est vrai!! ;o)
Brunch avec les deux plus jeunes filles et ma mère. Avec une amie de Dix-huit ans. Elle est bien fière de commencer lundi sa job de caissière ma Dix-huit ans. Je suis angoissée mais j'essaie que ça ne paraisse pas. J'ai pas mal réussi, je crois. Me tenir occupée, voila. J'ai offert de leur faire leur lavage, plein de sacs partout. Je trie, lave, plie et je dois aller à une commémoration mortuaire à midi. Pas eu le temps d'ouvrir ma Presse encore.
Vingt-deux ans (c'est la mère de Petit-fils) parle de déménager dans un quartier moins cher. Fiou! Ça vient d'elle, super. Elle vient comme de réaliser que la moitié de sa paye passe entièrement dans son logement à 1100$ par mois, pas chauffé. Bien.
Mon amie qui m'accompagnait à l'opéra hier a tellement mal aux genoux qu'elle marche avec difficulté, l'autre amie du yoga ne vient plus au yoga parce qu'elle a trop mal à l'épaule, l'autre amie encore qui est trop grosse est toujours fatiguée et se couche à huit heures! Il n'y en a qu'une, ou deux, qui est en forme et c'est celle qui a perdu trente livres et qui me coache pour que je fasse la même chose.
Celle de l'opéra est en couple non-cohabitant depuis trois ans et elle a passé l'avant-spectacle, l'entracte (longues les entractes d'opéra) et l'après-spectacle à me parler de la difficulté de sa relation avec monsieur, l'enfer semblait-il. Quand je lui a demandé pourquoi elle ne se séparait pas (oui, je sais, je suis directe et je ne passe pas par quatre chemins), ses yeux ont lancé des éclairs, elle m'a dit qu'elle l'aimait et que je ne comprenais pas parce que je ne comprends rien à l'amour. Hein? Je ne comprends rien à l'amour? Non, mais, vraiment... c'est vrai!! ;o)
vendredi 22 mars 2013
Power
Les seules personnes qui savent ce qui est le mieux pour le bien de cette enfant et pour le bien de leur famille, ce sont les parents qui adoptent. Tous les conseils de toute origine ne valent rien comparé à leur expertise et leur ressenti. Ils sauront quoi faire et s'ils ne savent pas, ils apprendront ensemble.
Important de se persuader de ça. Parce qu'ils recevront plein de conseils absolument contradictoires.
Moi, je leur dis "Envoyez-la à l'école!"
Mais eux peuvent fort bien décider de lui faire l'école à la maison la première année. Et ce sera la bonne décision parce que ce sera la leur.
S'affirmer en tant que parent, adoptif ou pas, c'est important.
"Cette petite fille, c'est ma fille et je vais faire ce que je sais le mieux pour elle et envoyer braire ou paître ceux qui pensent savoir tout. C'est nous qui savons parce que nous sommes ses parents."
Cette assurance est très utile pour sécuriser l'enfant.
Il y a plein de gens qui se croient des spécialistes de l'adoption. des fois seulement parce qu'ils ont adopté eux-mêmes.
Or, les seuls spécialistes de cette adoption, c'est vous et votre conjoint, Mélissa.
Important de se persuader de ça. Parce qu'ils recevront plein de conseils absolument contradictoires.
Moi, je leur dis "Envoyez-la à l'école!"
Mais eux peuvent fort bien décider de lui faire l'école à la maison la première année. Et ce sera la bonne décision parce que ce sera la leur.
S'affirmer en tant que parent, adoptif ou pas, c'est important.
"Cette petite fille, c'est ma fille et je vais faire ce que je sais le mieux pour elle et envoyer braire ou paître ceux qui pensent savoir tout. C'est nous qui savons parce que nous sommes ses parents."
Cette assurance est très utile pour sécuriser l'enfant.
Il y a plein de gens qui se croient des spécialistes de l'adoption. des fois seulement parce qu'ils ont adopté eux-mêmes.
Or, les seuls spécialistes de cette adoption, c'est vous et votre conjoint, Mélissa.
Je ferais quoi?
Je ferais quoi? Les livres, les spécialistes, les traités, tous vont vous dire de la garder près de vous, de ne pas l'envoyer à l'école, d'attendre pour la présenter même à votre famille. On vous conseillera donc de la séquestrer chez vous et de répondre à tous ses besoins dans le but de créer de l'attachement. Bien, très bien pour un bébé de moins de trois ans.
Mais c'est une petite fille de sept ans qui arrive. Je ne ferais rien de tout ça. Je l'enverrais à l'école au plus sacrant. Parce que la vie d'une petite fille de sept ans ne se limite plus à la famille. Je la laisserais aimer qui elle veut, comme elle veut. Si c'est ma soeur, ma cousine ou bien sa maîtresse d'école, let's go! Parce que je n'aurais pas cette attente folle que je devienne le centre de son univers. Pas à sept ans. Pour un bébé, maman et papa sont le centre de son univers et c'est bien ainsi. Ils répondent aux besoins physiques et en même temps au besoin de sécurité. Ils apportent de l'affection.
À sept ans, l'enfant répond tout seul à la plupart de ses besoins physiques. Si l'enfant régresse, tant mieux! On en profite. Sinon, on laisse aller.
Adopter un enfant plus âgé est pas mal altruiste parce qu'on accepte d'emblée (du moins on devrait l'accepter!) qu'il ait déjà sa vie propre, ses idées qui ne sont peut-être pas du tout les nôtres, son caractère que nous n'avons pas vu se développer.
C'est en même temps très excitant d'accueillir quelqu'un qui peut ouvrir nos horizons si nous respectons ses spécificités sans attente émotive.
Si on ne s'attend pas nécessairement à ce qu'il nous aime, ça ne veut pas dire que nous on ne peut pas l'aimer! Mais des fois, on peut avoir la surprise de découvrir qu'on ne l'aime pas tant que ça. Pas grave. Pas grave du tout. Important d'accueillir ce que nous ressentons sans jugement. Respecter l'enfant, le traiter avec droiture et justice, établir les règles parce que c'est nous le parent et accepter qu'il ne sourie pas tout le temps. Ou bien qu'il sourie tout le temps mais... pas à nous!
La préparation est importante. J'ai cru comprendre qu'aux Philippines ils font une bonne job.
En Haïti, il y a 19 ans, il n'y avait aucune préparation, aucune. Le père de ma fille l'a reconduite à l'orphelinat alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Il lui a alors dit "Va avec la dame. Je reviendrai te chercher." Ma fille attendait donc son père. Et trois mois plus tard, une journée, on lui apprend qu'elle va prendre l'avion, qu'une femme blanche va venir la chercher et qu'elle va vivre au Canada. Évidemment, je ne savais rien de tout ça. C'est elle qui l'a raconté. Pas à moi, à un des nombreux thérapeutes que nous consultions. J'envoyais des photos, des cadeaux et je demandais si elle était contente d'être adoptée, si elle avait hâte de nous voir. Les réponses étaient vagues.
Alors, je me pointe pour aller la chercher à l'aéroport de Port-au-Prince, la directrice de l'orphelinat la tient par la main, l'enfant change de mains, on me donne une grosse enveloppe qui contient son "dossier" et nous voilà dans l'avion. Elle a l'air zombie et je suis persuadée maintenant qu'elle l'était et qu'on l'avait droguée pour qu'elle accepte de me suivre.
Mais c'est une petite fille de sept ans qui arrive. Je ne ferais rien de tout ça. Je l'enverrais à l'école au plus sacrant. Parce que la vie d'une petite fille de sept ans ne se limite plus à la famille. Je la laisserais aimer qui elle veut, comme elle veut. Si c'est ma soeur, ma cousine ou bien sa maîtresse d'école, let's go! Parce que je n'aurais pas cette attente folle que je devienne le centre de son univers. Pas à sept ans. Pour un bébé, maman et papa sont le centre de son univers et c'est bien ainsi. Ils répondent aux besoins physiques et en même temps au besoin de sécurité. Ils apportent de l'affection.
À sept ans, l'enfant répond tout seul à la plupart de ses besoins physiques. Si l'enfant régresse, tant mieux! On en profite. Sinon, on laisse aller.
Adopter un enfant plus âgé est pas mal altruiste parce qu'on accepte d'emblée (du moins on devrait l'accepter!) qu'il ait déjà sa vie propre, ses idées qui ne sont peut-être pas du tout les nôtres, son caractère que nous n'avons pas vu se développer.
C'est en même temps très excitant d'accueillir quelqu'un qui peut ouvrir nos horizons si nous respectons ses spécificités sans attente émotive.
Si on ne s'attend pas nécessairement à ce qu'il nous aime, ça ne veut pas dire que nous on ne peut pas l'aimer! Mais des fois, on peut avoir la surprise de découvrir qu'on ne l'aime pas tant que ça. Pas grave. Pas grave du tout. Important d'accueillir ce que nous ressentons sans jugement. Respecter l'enfant, le traiter avec droiture et justice, établir les règles parce que c'est nous le parent et accepter qu'il ne sourie pas tout le temps. Ou bien qu'il sourie tout le temps mais... pas à nous!
La préparation est importante. J'ai cru comprendre qu'aux Philippines ils font une bonne job.
En Haïti, il y a 19 ans, il n'y avait aucune préparation, aucune. Le père de ma fille l'a reconduite à l'orphelinat alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Il lui a alors dit "Va avec la dame. Je reviendrai te chercher." Ma fille attendait donc son père. Et trois mois plus tard, une journée, on lui apprend qu'elle va prendre l'avion, qu'une femme blanche va venir la chercher et qu'elle va vivre au Canada. Évidemment, je ne savais rien de tout ça. C'est elle qui l'a raconté. Pas à moi, à un des nombreux thérapeutes que nous consultions. J'envoyais des photos, des cadeaux et je demandais si elle était contente d'être adoptée, si elle avait hâte de nous voir. Les réponses étaient vagues.
Alors, je me pointe pour aller la chercher à l'aéroport de Port-au-Prince, la directrice de l'orphelinat la tient par la main, l'enfant change de mains, on me donne une grosse enveloppe qui contient son "dossier" et nous voilà dans l'avion. Elle a l'air zombie et je suis persuadée maintenant qu'elle l'était et qu'on l'avait droguée pour qu'elle accepte de me suivre.
jeudi 21 mars 2013
Conseils pour la maman de Phybie
J'ai une nouvelle lectrice qui adopte une petite fille de sept ans qui vient des Philippines. Elle est réaliste et s'inquiète des troubles de l'attachement potentiels de la petite qui pourraient nuire à leur relation. Et si mon enfant n'arrivait pas à m'aimer? s'inquiète-t-elle.
Quand moi j'ai adopté ma plus vieille, je n'ai pas pensé un instant qu'on n'allait pas s'aimer à la folie. J'avais déjà un fils bio et puis une première petite fille adoptée et je nageais dans l'amour! C'est cette idée que l'amour peut tout qui est la plus dangereuse. Parce que si et quand ça ne marche pas, on se demande si on aime assez parce que tout le monde nous a dit que l'amour pouvait tout! Le temps passe, les choses s'enveniment et on se sent comme une nullité parentale. Si je l'aimais vraiment, elle irait bien et m'aimerait aussi. Elle ne ferait pas toutes ces crises, elle ne refuserait pas de me suivre, elle ne casserait pas les carreaux des portes, elle ne s'accrocherait pas aux inconnus comme si elle avait peur de moi.
Elle avait quatre ans et demi et était autonome. Mangeait seule, se lavait seule, s'habillait seule, allait aux toilettes seule. Pas moyen de la parenter, non, pire encore, pas moyen de l'approcher. Elle avait trouvé une méthode très efficace de m'écarter. Elle faisait pipi dès que je m'approchais. J'ai rapidement appris à rester loin pour sauver mes divans.
Qu'est-ce que je ferais de différent avec ce que je sais maintenant?
Franchement, pas si évident de répondre à ça.
On veut que l'enfant soit heureux, on est prêt à tout pour que l'enfant soit heureux. Il faut accepter que ce ne soit pas nécessairement le cas.
Garder une routine, expliquer clairement les règles, ne pas étourdir la famille dans des activités. Ne pas observer constamment ce nouvel enfant. Le laisser venir à nous.
Mais tout ceci peut très bien ne pas être la chose à faire avec notre enfant! Parce qu'ils sont tous différents, parce qu'on doit s'écouter, parce que des fois, souvent, on sait quoi faire. Se faire confiance.
Aller chercher de l'aide. Je l'ai fait. Je l'ai tellement fait. Notre relation a été une relation d'aide. De spécialistes en spécialistes. Avec cet immense espoir que ça s'arrange.
La meilleure chose, c'est d'aller chercher de l'aide pour soi, pas pour l'enfant. Toute cette aide pour l'enfant n'a pas marché. De l'aide pour soi pour accepter que ça ne marche pas et continuer quand même.
Faire attention aux enfants qui sont déjà là. Ne pas les mettre de côté.
Mais juste d'être capable d'envisager que tout ne tourne pas rond, que l'amour ne coule pas à flots et que c'est correct quand même, c'est déjà énorme. Et cette maman Méli a bien plus de connaissances que je n'en avais et en plus, sa propre soeur a adopté des enfants plus vieux et peut l'appuyer.
Malgré toutes mes mises en garde, j'ai comme l'impression que ça va aller bien!
C'est quand même un grand bonheur, un enfant tant attendu qui débarque dans notre vie.
Ce qui m'énerve de certains commentaires, c'est cette équation "vous êtes tellement des parents extraordinaires que ça ne peut que bien aller avec votre enfant", pas vrai! rien à voir, on peut être un parent adéquat et avoir un enfant qui souffre de troubles de l'attachement quand même. Ça n'a rien à voir et c'est un état permanent.
Quand moi j'ai adopté ma plus vieille, je n'ai pas pensé un instant qu'on n'allait pas s'aimer à la folie. J'avais déjà un fils bio et puis une première petite fille adoptée et je nageais dans l'amour! C'est cette idée que l'amour peut tout qui est la plus dangereuse. Parce que si et quand ça ne marche pas, on se demande si on aime assez parce que tout le monde nous a dit que l'amour pouvait tout! Le temps passe, les choses s'enveniment et on se sent comme une nullité parentale. Si je l'aimais vraiment, elle irait bien et m'aimerait aussi. Elle ne ferait pas toutes ces crises, elle ne refuserait pas de me suivre, elle ne casserait pas les carreaux des portes, elle ne s'accrocherait pas aux inconnus comme si elle avait peur de moi.
Elle avait quatre ans et demi et était autonome. Mangeait seule, se lavait seule, s'habillait seule, allait aux toilettes seule. Pas moyen de la parenter, non, pire encore, pas moyen de l'approcher. Elle avait trouvé une méthode très efficace de m'écarter. Elle faisait pipi dès que je m'approchais. J'ai rapidement appris à rester loin pour sauver mes divans.
Qu'est-ce que je ferais de différent avec ce que je sais maintenant?
Franchement, pas si évident de répondre à ça.
On veut que l'enfant soit heureux, on est prêt à tout pour que l'enfant soit heureux. Il faut accepter que ce ne soit pas nécessairement le cas.
Garder une routine, expliquer clairement les règles, ne pas étourdir la famille dans des activités. Ne pas observer constamment ce nouvel enfant. Le laisser venir à nous.
Mais tout ceci peut très bien ne pas être la chose à faire avec notre enfant! Parce qu'ils sont tous différents, parce qu'on doit s'écouter, parce que des fois, souvent, on sait quoi faire. Se faire confiance.
Aller chercher de l'aide. Je l'ai fait. Je l'ai tellement fait. Notre relation a été une relation d'aide. De spécialistes en spécialistes. Avec cet immense espoir que ça s'arrange.
La meilleure chose, c'est d'aller chercher de l'aide pour soi, pas pour l'enfant. Toute cette aide pour l'enfant n'a pas marché. De l'aide pour soi pour accepter que ça ne marche pas et continuer quand même.
Faire attention aux enfants qui sont déjà là. Ne pas les mettre de côté.
Mais juste d'être capable d'envisager que tout ne tourne pas rond, que l'amour ne coule pas à flots et que c'est correct quand même, c'est déjà énorme. Et cette maman Méli a bien plus de connaissances que je n'en avais et en plus, sa propre soeur a adopté des enfants plus vieux et peut l'appuyer.
Malgré toutes mes mises en garde, j'ai comme l'impression que ça va aller bien!
C'est quand même un grand bonheur, un enfant tant attendu qui débarque dans notre vie.
Ce qui m'énerve de certains commentaires, c'est cette équation "vous êtes tellement des parents extraordinaires que ça ne peut que bien aller avec votre enfant", pas vrai! rien à voir, on peut être un parent adéquat et avoir un enfant qui souffre de troubles de l'attachement quand même. Ça n'a rien à voir et c'est un état permanent.
Famille
Anniversaire de ma mère. Souper au restaurant. Avec frère et conjointes des deux frères. L'autre frère est à l'étranger pour son travail. J'y vais par amour pour ma mère. Le frère qui sera là et moi, on est pas mal en froid. On va passer par-dessus. Faut. On est des adultes. Conduisons-nous en adultes. Je ne vais pas bien aujourd'hui. Pas trop capable de me mettre en branle.Ma plus jeune veut revenir ici. Source d'angoisse. Pour moi. J'aime énormément vivre seule. Nouvelle découverte. J'adore vivre seule. Je vais trouver une solution. Certainement. Je ne la vois pas en ce moment mais elle jaillira dans un éclair de lucidité et de créativité. J'ai reçu mon nouveau passeport. Et du coup, j'ai une furieuse envie de partir. C'est possible. Tout est possible. Toujours. Il n'en tient qu'à moi.
mercredi 20 mars 2013
Les hommes
Je n'en ai pas dans ma vie. Mon fils, mon petit-fils, mon entraîneur, les maris de mes amies, le monsieur-qui-veut-se-marier, l'ex aux jouets qui appelle pour me parler de sa santé, c'est pas mal tout, j'ai fait le tour. Personne dans mon lit, aucun homme pour m'accompagner à l'opéra ou au théâtre. Je n'en ai pas et je n'en cherche pas non plus et .... je n'en souffre pas du tout! Des fois, je me dis que c'est pas normal, que je devrais ressentir un manque, que ce n'était pas comme ça avant (bien sûr que ce n'était pas comme ça avant!), que peut-être je devrais remettre la machine en branle, je me dis ça et puis je n'y pense plus et je continue sans et c'est pas plus mal.
Le manque est parti.
Totalement.
Je suis seule et entière et je me porte bien.
Les hommes ne sont pas essentiels à la vie et au bonheur et la sexualité masculine étant tellement fuckée (bon, je sais, je généralise mais les fuckés graves que j'ai rencontrés et tous les tarés qui se bousculent pour se faire "masser" par ma fille sont des spécimens qui me portent à généraliser), je m'en passe allégrement.
Je commence à comprendre les femmes qui ont répondu massivement à un sondage qu'elles préféraient le chocolat à une relation sexuelle. Pour moi, un carré aux dattes fera l'affaire.
Le manque est parti.
Totalement.
Je suis seule et entière et je me porte bien.
Les hommes ne sont pas essentiels à la vie et au bonheur et la sexualité masculine étant tellement fuckée (bon, je sais, je généralise mais les fuckés graves que j'ai rencontrés et tous les tarés qui se bousculent pour se faire "masser" par ma fille sont des spécimens qui me portent à généraliser), je m'en passe allégrement.
Je commence à comprendre les femmes qui ont répondu massivement à un sondage qu'elles préféraient le chocolat à une relation sexuelle. Pour moi, un carré aux dattes fera l'affaire.
mardi 19 mars 2013
Inquiétude maladive
Je déteste me sentir comme ça. Tellement angoissée que je ne peux rien faire. Ma plus jeune, ma dix-huit ans, celle qui ne sait pas compter et a de si graves problèmes d'apprentissage, celle que j'aime de tout mon coeur (j'aime tous mes enfants, mais celle-là, je me demande vraiment comment quelqu'un pourrait ne pas l'aimer!), celle-là qui habite maintenant chez sa soeur (celle qui a un petit garçon), ma petite fille chérie donc a une entrevue pour un emploi de... caissière! Misère. Je souffre de la voir s'en aller à l'abattoir. Elle ne sait pas compter comment peut-elle devenir caissière. Ils vont la prendre peut-être, elle est charmante, s'exprime bien et a du potentiel, je suis bien d'accord, mais ils vont le voir dès qu'elle aura de la monnaie à rendre, qu'elle ne sait pas compter! Je fais quoi? Je ne fais rien, j'attends et je maudis les problèmes d'apprentissage qui rendent la vie d'une jeune fille travaillante et motivée si difficile.
lundi 18 mars 2013
Bilan du 18 mars 2013
18 mars 162.6 livres
11 mars 162.4
4 mars 166
25 février 166.4
18 février 166.2
11 février 166.6
4 février 168.6
28 janvier 169.2
21 janvier 173.3
14 janvier 174.4
7 janvier 172.2
31 décembre 174.8
24 décembre 176
17 décembre 178.6
10 décembre 180
Dix-sept livres et demie perdues en 15 semaines, une perte tout en douceur donc. Je m'étais fixé un but beaucoup plus ambitieux, soit d'avoir perdu 30 livres pour le premier avril. Je vois bien que c'est impossible. Je me fixe un nouveau but qui ne sera pas facile non plus. Le premier avril, je veux avoir atteint mon poids santé. Il me faudrait donc perdre quatre livres et demie en 14 jours. C'est beaucoup mais ce n'est pas impossible. Faut donner un coup. De la volonté, de la persévérance, beaucoup d'exercice et un peu de faim = ma formule gagnante à moi!
11 mars 162.4
4 mars 166
25 février 166.4
18 février 166.2
11 février 166.6
4 février 168.6
28 janvier 169.2
21 janvier 173.3
14 janvier 174.4
7 janvier 172.2
31 décembre 174.8
24 décembre 176
17 décembre 178.6
10 décembre 180
Dix-sept livres et demie perdues en 15 semaines, une perte tout en douceur donc. Je m'étais fixé un but beaucoup plus ambitieux, soit d'avoir perdu 30 livres pour le premier avril. Je vois bien que c'est impossible. Je me fixe un nouveau but qui ne sera pas facile non plus. Le premier avril, je veux avoir atteint mon poids santé. Il me faudrait donc perdre quatre livres et demie en 14 jours. C'est beaucoup mais ce n'est pas impossible. Faut donner un coup. De la volonté, de la persévérance, beaucoup d'exercice et un peu de faim = ma formule gagnante à moi!
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