dimanche 23 février 2014

23 ans

Ça fait longtemps que je n'en ai parlé de celle-là. Or, on s'est vues la semaine dernière. Elle venait me rendre la voiture que je lui avais passée parce que ça nous arrangeait toutes les deux. On déneigeait mon stationnement et fallait bien que je mette la voiture en quelque part. Bon, alors, je lui offre d'aller prendre un café et on jase. Elle est déprimée parce qu'on a une réunion de famille pour l'anniversaire de ma mère et que, comme elle est en chicane avec plusieurs membres de la famille élargie (une cousine de son âge et un oncle surtout), elle n'est pas certaine de venir. Et si elle vient, "ils se rendront compte que j'ai gâché ma vie, qu'ils avaient raison, que je ne ferais jamais rien de bien en ayant un enfant si jeune." Bon, premièrement, je ne pense pas qu'elle ait gâché sa vie et deuxièmement, on s'en fout-tu de ce que le monde pense ou ne pense pas! Mais c'est elle, pas moi, et puis, si elle veut venir, qu'elle vienne, si elle ne veut pas venir, j'apprécierais qu'elle me laisse y aller avec Petit-fils. "Pas question, si je n'y vais pas, il n'y va pas." 

J'ai pas astiné. Je trouve ça égoïste de le priver de son arrière-grand-mère, des ses cousins de son âge, de ses tantes et oncles, mais je ne l'ai pas dit. Ma fille n'accepte pas la critique de toutes façons et je me suis rabattue sur son magnifique gâteau dont elle n'avait pris que trois bouchées alors qu'il coûtait cinq dollars et demi. Ma fille n'en a pas de problèmes alimentaires, elle, moi oui. 

Mais poursuivons. Comme je ne peux pas faire grand chose pour sa vie à elle et comme j'ai appris que quand on ne me demande pas de conseil, vaut mieux pas en donner, on a parlé de Petit-fils. Il avait encore manqué l'école. Supposément malade. Quand il est chez son père, comme ils ne se lèvent pas le matin, soit il arrive en retard à l'école, ce qu'il déteste et le fait souffrir, soit il n'y va tout simplement pas. On lui trouve alors des maladies. Il tousse ou bien il a le front chaud. Quand sa mère le voit le lendemain, il est évidemment en pleine forme. Et pour ma fille et pour moi, l'école, c'est sacré et on ne manque sous aucun prétexte. Je les envoyais malades, moi (un peu malades!) avec une note de m'appeler si ça n'allait pas mieux. La plupart du temps, il et elles faisaient leur journée. 

Ma fille l'a du lundi au mercredi. Je le prends souvent le dimanche et vais le conduire à l'école le lundi matin. On a donc un bon quatre jours d'école où il est présent. J'ai offert d'aller le chercher le jeudi aussi et comme ça, il serait à l'école le vendredi. Elle a dit qu'elle en parlerait mais qu'elle pensait que le père allait refuser parce qu'il veut s'impliquer dans la vie scolaire de son fils. Ce n'est pas un mauvais bougre, ce père et il aime son fils. Pas simple. 

Mais l'attachement premier de Petit-fils va à l'autre grand-mère, celle avec laquelle il vit. Il y a beaucoup de chicane entre sa grand-mère et son père et il prend la part de sa grand-mère. C'est ce qu'il me raconte, que son père crie fort et qu'il va partir et que lui va demeurer avec sa grand-mère. Or, ce qui risque d'arriver, selon ma fille, c'est plutôt que le père finisse par déménager de son bord et parte avec son fils. Mais on n'en est pas là. Un jour à la fois. 

Aujourd'hui, aucune nouvelle de mes filles ni de Petit-fils qui est chez son père, comme tous les week-ends. Alors, je vais voir ma mère toute seule et c'est très bien ainsi. Un peu d'intimité mère-fille, c'est bien. Je vais apporter mon maillot et me baigner dans sa piscine. Les vertus de l'eau sont trop grandes pour s'en passer! 

Je souhaite à toutes mes lectrices et lecteurs une excellente journée. J'en ai 50 lectrices et lecteurs, c'est le maximum que les blogues privés permettent d'inscrire. Du monde que j'aime!

samedi 22 février 2014

Faim

Je viens de me rappeler pourquoi je reportais depuis les Fêtes le moment de calculer les calories. J'ai faim. Au moment où j'écris, les 1400 calories que je m'alloue sont consommées depuis longtemps. J'avais tellement faim que j'ai pris un souper hâtif. Et là, je souffre et je sèche et je rêve de tarte aux pacanes. Faut me changer les idées absolument. Heureusement, il y aura le Son et lumières à dix-neuf heures et le spectacle de Xavier Caféine après, bien que je ne sois pas certaine de rester pour Xavier. Cinéma? Qu'est-ce qui coupe le plus l'appétit? Je vais pas lâcher, je viens de commencer. J'ai appelé des amies, personne. Aller au gym? Je suis déjà allée à une classe de yoga ashtanga super dure ce midi. Je fais quoi? Dilemne. Quelque chose qui fait oublier que j'ai faim. 

vendredi 21 février 2014

Piscine prise deux

La meilleure attitude, c'est de ne pas se poser de questions et d'y aller sur le pilote automatique, dès le matin à l'ouverture. Ensuite, c'est fait, mission accomplie et je suis contente. Je n'aime pas vraiment la piscine, finalement, ben beau le positivisme, mais non. J'ai hâte que ce soit fini du début à la fin et je compte mes longueurs avec rage. J'en sors fourbue ce qui est bien. Probable que ce soit le côté solitaire et abandonnée de ce sport qui me déplaise le plus, car j'aimais bien les cours d'aquaforme! Ceci dit, je ne lâcherai pas, une fois par semaine, ça ne me fera pas mourir et ça diversifie mon entraînement. 

jeudi 20 février 2014

Se calmer le pompon

Elle recevra sa carte. Tout est fait et je ne suis pas allée avec elle­. On s'est chicanées au coin de la rue et je suis revenue à la maison. Elle a tout fait toute seule, y compris trouver la place. Pas si dépourvue que ça des fois. Et ce soir, on a soupé ensemble, bon, elle n'a pas aimé mon souper, mais pas grave ça, on sort ensemble, on va entendre Louis-Jean Cormier en spectacle gratuit au Festival des Lumières qui est à côté de chez nous. J'ai donc bien fait de déménager ici, j'apprécie chaque jour davantage. Mon moral est remonté. J'ai sa musique de Noirs en background, elle danse dessus  et je me dis que finalement, la vie est belle. 

La patience

Fillette de bientôt vingt ans me rend plus patiente. Parce que c'est cette voie que j'ai choisie. celle de la patience, du calme, du je-pense-à-moi d'abord et je laisse aller le reste. Ainsi, le renouvellement de sa carte d'assurance-maladie me concerne directement. Si ce n'est pas fait et qu'elle est malade ou blessée, je ne vais certainement pas la laisser sans soin pour lui donner une leçon et c'est donc moi qui vais payer pour qu'elle voit un docteur. C'est remboursable, je sais, mais compliqué si on n'a pas la carte. 

Alors, oui, je l'achalle avec ça depuis plusieurs semaines déjà. Hier, elle a dit qu'elle irait du bout des lèvres. Pas fait. Elle n'a pas trouvé l'adresse! C'est probablement vrai mais quand même. 

Comme je me doutais bien qu'elle n'irait pas, j'avais prévu le coup et décidé la patience et la bonne humeur. On va donc y aller ensemble. Elle prend un temps fou à se préparer. Là encore, patience, ça me donne le temps d'écrire ce billet! Je suis d'un positivisme fou. Le soleil aide, le yoga dont je reviens aussi. 

Comme elle retourne aux études et cette fois, je ne m'en suis pas du tout mêlée (elle est donc capable de faire certaines choses seule!), son assurance-emploi sera coupée. Mais pas avant lundi, jour du début de ses cours, à moins qu'elle ne soit pas disponible pour travailler. Or, elle avait un rendez-vous obligatoire avec Emploi-Québec hier et son absence à ce rendez-vous allait être signalée à l'assurance-emploi. Il fallait donc qu'elle y aille pour ne pas perdre ses prestations de cette semaine. Là aussi, je suis directement concernée, moins elle a d'argent, plus je dois payer pour elle,  j'ai donc énormément poussé et harcelé pour qu'elle s'y rende, ce qui fût fait. 

À partir de lundi, elle redevient donc totalement à ma charge, sans un sou. Bon, elle en a en banque actuellement et donc, je n'ai pas l'intention de lui en donner avant un bout (à moins qu'elle ne flambe tout) et quand je lui en donnerai, ce sera pour ses besoins essentiels, pas plus. 

Je m'en vais où avec ce billet? Je ne sais pas, je ne sais plus. Elle n'est toujours pas prête et j'avoue que ma patience qui est le titre de mes écrits, s'épuise. Vaut mieux en rire. J'en fais un défi. Ne pas crier, rester calme, rire et me dire que c'est un dur moment à passer, que cette histoire de carte d'assurance-maladie à renouveler, qui prend des proportions ridicules, sera bientôt derrière nous. 

Bon, je vais aller faire du ménage, j'ai le temps. Je ne sais pas ce qu'elle fout. 

Faut que je m'active. Je parle de calme et de zénitude mais ce que je ressens à ce moment précis, c'est de l'agressivité. Je ne me sens pas respectée. 

mercredi 19 février 2014

Parlons forme

Je me sens super bien. Depuis le début de janvier, je fais énormément d'exercices et je vois vraiment des résultats. Plus d'endurance, un bien-être général, une aide pour gérer le stress (le stress= ma ou des fois mes filles). Fait du bien. Et quand je parle de beaucoup d'exercice, je veux dire de une à deux heures six jours sur sept. Prenons aujourd'hui, je vois l'entraîneur de neuf heures et demi à dix heures et demi et je retourne au gym à midi et quart pour un cours de Pilates. C'est beaucoup. Mais je ne le sens plus que c'est beaucoup. Je sens plutôt la force de mes abdominaux, la souplesse qui me permet de faire des mouvements que je n'espérais jamais faire, l'endurance. l'absence de fatigue. Wow! Tout ceci me rend bien heureuse. 

Pour ce qui est du poids, là, par contre, non seulement je ne maigris pas mais j'ai pris un peu de poids. J'en suis a 172 livres ce matin. Je mange super bien, que des aliments santé, aucune camelote ou crise de boulimie, mais je ne me prive pas. Or, pour maigrir, il faut se priver. Je parle de moi ici, chacun et chacune a sa méthode. Moi, manger du céleri quand je meurs de faim, c'est me priver. Pas que je ne veuille pas le faire éventuellement mais je n'ai pas commencé encore. 

Et même que je le ferai tout de suite parce que si j'accepte de ne pas maigrir, grossir, non, je refuse. Alors, ce qui dépasse 170 va disparaître rapidement. Je me mets aux smoothies santé mais à calories contrôlées et je vais y arriver dans un jour ou deux. C'est ce qui est bien avec la pesée quotidienne, il est facile de réajuster rapidement le tir. 

J'aurais beaucoup de choses à dire sur mes filles, mais non. J'ai décidé de rester zen et de me centrer sur moi, sur ma vie à moi au lieu de vivre la leur. L'égoïsme, c'est sain. 

dimanche 16 février 2014

Pari réussi

On est donc allés au Gala de l'année du cheval chinois à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, la plus grande salle! On était tout en avant dans la rangée BB, ce qui est considéré comme une mauvaise place parce que trop près de la scène. Mais moi, j'aime bien voir les détails et les expressions du visage des artistes, alors ça ne me dérange pas, même que j'ai tendance à rechercher ces places! Petit-fils a été impressionné par la grandeur de la salle, au début, il n'était pas du tout certain d'aimer. Inquiet même. Comme je le connais bien, je lui ai demandé tout bas en cachette (il est très orgueilleux) si c'était parce qu'il avait "peur d'avoir peur" pendant le spectacle. C'était tout à fait ça. Il préfère être en arrière pour cette raison! Je lui ai répété que c'était un spectacle pour tous, que ça ne risquait pas d'être épeurant, mais qu'il avait bien le droit d'avoir peur quand même et je lui ai fait une cachette avec mon manteau. Si quelque chose te fait peur, tu viens t'enfouir ici. Il était rassuré. 

Et j'étais bien contente qu'il n'y ait rien d'épeurant pour vrai. Il y a parfois des masques dans les spectacles chinois, là, non, tout se faisait à visage découvert. De la grâce et de la beauté (les Chinoises sont tellement belles, pas surprenant que les Asiatiques soient un si grand fantasme masculin!) mais aussi beaucoup d'humour. J'aime l'humour chinois! Ainsi, la magicienne, ravissante, nous a fait rire avec finesse. Et encore plus quand le micro de la présentatrice ne fonctionnait pas et qu'elle a eu l'idée de le "réparer" avec une formule magique! 

Car il y a eu des pépins techniques, micro, instruments de musique qui sont emportés par le rideau qui se lève! Plutôt drôle et sympathique. 

Un spectacle à numéros, avec des présentateurs trilingues, français, chinois et anglais (l'anglais n'était pas toujours présent). Danse, chant (un chanteur d'opéra sublime, vraiment sublime) et des numéros de chant chinois que j'ai adorés, j'ai déjà apprivoisé les cris et l'intensité du chant chinois lors de mon voyage en Chine, ça surprend et puis on déteste ou adore par la suite, j'adore! des équilibristes, contorsionnistes, virtuoses du ballon, fildefériste, musiciens classiques avec des instruments typiquement chinois et d'autres universels, bien aimé ça aussi. 

Mon pari était donc que Petit-fils soit intéressé. Ce fût le cas. Il n'était pas le seul enfant, le public chinois emmène ses enfants dans les sorties. Le seul enfant pas chinois peut-être, mais j'ai pas fait le tour de toute la salle! 

Ensuite, il ne voulait pas rentrer. On est allés se promener dans les lumières du quartier des spectacles. Un homme de mon âge nous a abordés. Petit-fils a fait son timide. On a continué à marcher. En revenant sur nos pas pour rentrer, le monsieur qui était toujours là, nous a demandé si on avait remarqué que c'était la pleine lune. On avait remarqué. Une magnifique soirée. 

Je pense que je viens de me trouver un compagnon de sortie et comme il a quatre ans et demi, un compagnon pour un bon bout de temps encore!

Il dort toujours. Aujourd'hui, on va bruncher et ensuite, spectacle (oui, oui, encore!) des trois Petits Cochons en... chinois!  J'ai hâte. J'aime les spectacles pour enfants. Je suis plus enfant que Petit-fils des fois. En tout cas, on s'entend super bien. Il a bien ses caprices alimentaires mais je n'en fais pas de cas. Hier, il a préparé le souper avec moi. Il adore cuisiner. Mais a refusé de même y goûter. "Tu manges ce que tu veux chez grand-maman, que je lui ai dit, c'est pas de mes affaires." Il a mangé des biscottes et c'est tout. Pas grave. Il est grand et en bonne santé, donc il doit bien manger ailleurs! Et puis au brunch, il s'assoit avec son arrière-grand-mère et ils partagent et il mange. 

vendredi 14 février 2014

Piscine et procrastination

Je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine, je dois aller à la piscine. C'est ce que je me dis depuis le petit matin. C'est simple, j'arrête de le dire et je le fais. Mais j'ai commencé plein de choses en même temps, dont une tentative d'inviter des femmes et des filles pour un party de célibataires de la St-Valentin. Le genre de chose qu'on organise pas le jour même, alors semble que ça va fouérer. Pas grave. Alors, aller à la piscine. Oui. J'arrive pas encore à aimer ça mais je me l'impose une fois par semaine. Et si me mets à déroger, c'est pas bon. Faut se forcer des fois. Je me force. Aller à la piscine, aller à la piscine. En récompense: le film Gloria au cinéma. Allez! Go! La piscine. Je le peux et .... je le veux pas mais on fait pas toujours ce que l'on veut dans la vie, ma mère me l'a pourtant assez répété! 

jeudi 13 février 2014

La prière, les sorties, petit-fils et la forme

Des fois, je commence à écrire et je n'ai aucune idée de ce qui va venir. C'est comme ça aujourd'hui. Je laisse aller mes doigts et ils décident tout seuls. Hier, soirée sur la prière au MAI, un imam, un jésuite, une rabbine (oui, ça existe! Je l'ai appris hier) et un professeur de yoga. Ça a vite tourné en soirée sur la religion. C'est dommage, c'est de la prière dont j'aurais voulu entendre parler. Dans la description de la soirée, il y avait cette question qui me turlupine: "La méditation est-elle une prière?" Ça a été plus ou moins satisfaisant, mais je fus fort contente d'y être allée. L'idée de réunir tous ces gens de confessionnalité différente ou sans confessionnalité dans le cas du prof de yoga était excellente. Le résultat, un peu moins. Bien des questions, peu de réponses. Et je trouvais que l'iman était moins questionné et moins écouté aussi. Dommage. C'était pourtant fort intéressant d'avoir quelqu'un dont on (je?) connait moins la religion et les valeurs.La rabbine a pris beaucoup de place, le jésuite était charmant et ressemblait à Jacques Languirand, le prof de yoga avait emmené des adeptes. 

Ce soir, Les belles Soirées de l'université de Montréal, sur la présence des Noirs à Cuba. C'est le mois des Noirs. 

Samedi, je vois un spectacle chinois à grand déploiement avec .... ? Petit-fils. Il sera probablement le seul enfant. C'est à huit heures le soir ce qui dépasse son heure de coucher habituelle. Sa mère,évidemment  consultée avant l'achat des billets, était d'accord. Moi, je pense qu'il va tripper! Première fois que j'ose l'emmener dans une si grande salle. Un prix spécial avec La vitrine. Je n'ai pas pu résister. Petit-fils aura  cinq ans à la fin mai. Un grand garçon qui adore sortir comme sa grand-mère! Et dimanche, on va voir Les trois Petits cochons, en chinois! Festival chinois à la Place des Arts. Plein d'événements. 

J'aurai donc le petit de samedi à lundi matin. Je m'implique, je m'implique! Je serai la grand-mère aux spectacles. Et aux bricolages. Et à la piscine. Ça aussi, je vais m'en occuper, qu'il apprenne à nager et suive des cours de natation. Je me fie pas mal à mon entraîneur qui a un fils du même âge. Il est en train de lui apprendre à patiner et ça va super bien et il est déjà rendu à son deuxième cours de natation. On n'est pas en compétition mais ça me donne des balises. 

Alors, c'est ma vie, je sors et je fais du sport. Je suis physiquement en super forme. De un, je remarche, n'ayant plus mal au pied, yé! De deux, je fais une heure à deux heures d'entraînement chaque jour. Hier, une heure avec l'entraîneur et une heure de classe de Pilates à l'heure du midi. Et je ne suis pas terriblement fatiguée après, juste correcte. Bon, la classe de Pilates est débutante, ça aide, mais quand même, je suis contente de ma résistance à l'effort. 

Je ne maigris toujours pas mais c'est normal, je mange super bien mais je ne me prive pas. Pour maigrir, il faut créer un déficit calorique. J'y viendrai. Je me maintiens sous les 170 livres, pas beaucoup au dessous! 

dimanche 9 février 2014

Spectacles

Petit-fils voulait des spectacles, il aura des spectacles! J'ai fait hier une razzia dans les spectacles pour enfants de la Place des Arts! On y va d'ailleurs cet après midi "Une lune entre deux maisons". Un très vieux spectacle devenu un classique. Me semble bien que j'avais vu ça avec mon fils et il va avoir 34 ans en mai mon fils! 

Le plus cher de nos spectacles est "Edgar et ses fantômes". Ça fait longtemps que je voulais le voir et quel plaisir de pouvoir y aller maintenant avec mon petit-fils!

Je pense que ce qui m'a motivée, c'est que sa demande de spectacles venait vraiment de lui. Je suis la seule à le sortir en salle et il le sait et il apprécie. Cet enfant est plein de qualités, je l'ai dit? Ouais, ouais, je sais. 

Alors, ma fille me l'emmène aujourd'hui, on va bruncher avec ma mère, nager si on a le temps et ensuite hop! au spectacle. J'ai tellement hâte. J'adore les spectacles pour enfants. Ensuite, on passe le reste de la journée ensemble, il couche ici et je vais le conduire à l'école demain matin. 

Je voulais m'impliquer plus, je m'implique plus. 

Parlant spectacles, celui d'hier du groupe de Vincent Dionne était super, un hommage à Dave Brubeck. Quelle belle musique riche, mélange de jazz et de musique classique. Je ne connaissais Dave Brubeck que de nom. Il est mort en 2012 à 92 ans et il a fait des concerts jusqu'à la fin de sa vie. Un homme qui incluait des Noirs dans son groupe, ce qui était mal vu à l'époque. Il a refusé des contrats parce qu'on ne voulait pas de son ou ses musiciens noirs. Une fois, dans un enregistrement pour la télé, quand il a constaté qu'on ne filmait que les musiciens blancs en évitant les noirs, il a tout arrêté et est parti avec son groupe. Quand il était petit, son père avait fait venir un de ses ami ou employé noir (pas clair cette partie de l'histoire) et l'avait prié de relever son chandail. L'enfant avait alors vu des marques de fouet inscrustées pour la vie dans la chair et son père lui avait dit "Il faut que tu travailles à ce que ce genre de chose ne se reproduise jamais." Il en aurait été marqué et a toujours intégré des Noirs dans ses groupes, alors que les groupes "mixtes" n'étaient pas acceptés à l'époque. 

Le restaurant: "Brasserie Bernard", je recommande tout comme l'a fait Marie-Claude Lortie de La Presse. Décor classique, plein de monde, bon, serveurs absolument jeunes et esthétiques, avec tablier blanc. J'aime le classique et l'indémodable. La nourriture? Très bien, surtout pour les carnivores. J'ai d'ailleurs dérogé à mon régime habituel pour m'offrir boudin en entrée et canard comme plat principal. Une fois n'est pas coutume!

samedi 8 février 2014

Nouvelles du samedi

C'est samedi. J'aime cette journée. Yoga à midi. Cafe latte au lait d'amandes. Solitude appréciée. Fille est chez une amie. Je me sens en changement. Je le sens physiquement et pourtant il ne s'agit pas seulement de changements physiques. Si j'ai maigri? Non, non, pas du tout. Pas grave. Mon corps est plus fort qu'avant et ça, je le sens, j'en suis fière et je continue à le travailler. Tiens, mon cours de yoga d'aujourd'hui, c'est celui ardu avec des jeunes. Et j'y arrive! Et je ne manque pas. J'aime me pousser au max. Je veux d'ailleurs commencer un défi push-ups avec energiecardio.com. Faudrait que je me grouille, ils ont commencé le premier du mois et on est le 8! Je prendrais le niveau débutant. Simplissime. Le huit du mois, on fait huit push-ups et le 9, on en fait neuf jusqu'à 28 le 28! Quelque chose me chicote cependant, j'ai toujours lu qu'on ne devait pas faire de la musculation de la même partie du corps deux jours de suite. Ça ne s'appliquerait pas aux push-ups? Que les experts m'éclairent, s'il-vous-plaît!

Et autre défi que je voudrais essayer, c'est celui de Zolasoleil (dans mon blogroll). Son avant-dernier billet. Je regarde les vidéos et je n'ai pas encore commencé. Vous irez zieuter ça. Pour être du défi, c'est du défi, madame! Évidemment, j'adapterais, en enlevant les sauts et la vitesse. J'ai montré ça à ma fille et elle a essayé! Elle en fait de l'exercice à la maison, ma fille, elle danse beaucoup avec de la musique et m'a dit qu'elle avait travaillé avec les vidéos une bonne partie de l'après-midi. J'ai pas vu, j'étais pas là mais je la crois sur parole. 

J'ai fait le lavage de Vingt-trois ans. Mes conseillères de la ligne dure vont être déçues. J'ai préféré à lui rendre son linge sale. Du coup, je viens de lui sauver une dizaine de dollars. Et je vais mettre les choses au clair, c'est la dernière fois que je le fais mais elle est toujours bienvenue pour venir le faire elle-même. 

Autre nouvelle super pour moi dont je ne parlais pas, ayant trop peur que ce ne soit que temporaire. Au troisième jour de notre voyage à Cuba, alors que je marchais dans le sable, j'ai remarqué que je n'avais plus de douleur au talon. Un miracle! Ça revient un peu de temps en temps si je marche beaucoup, mais au moment où j'écris, je n'ai pas mal du tout. Je peux donc remarcher sans peine et j'ai bien l'intention de le faire. La montagne m'attend. Le printemps s'en vient. Je vais souper avec des amis et assister à un spectacle de jazz ce soir,Vincent Dionne et Brubeck en Tête. On fait son bonheur et je m'attaque au mien. 

vendredi 7 février 2014

Enfance

Je ne crois pas que tout remonte à l'enfance et qu'une enfance pourrie égale nécessairement une vie pourrie. J'ai des exemples de personnes qui se sont très bien sorties de leur enfance difficile, à force d'efforts, de volonté et des fois de thérapies, mais pas toujours. Le chemin est diversifié. Difficile, mais la vie est difficile. 

Alors, je réfléchissais à cette bombe que j'ai lancée dans mon blogue, ma fille de 23 ans en colère me fait peur. Et quand elle est comme ça, je n'ai qu'une idée: fuir. Elle était déjà colérique adolescente et j'ai été enchantée quand elle a quitté la maison. Soulagée. 

Et je me suis souvenu que mon père à moi l'était, colérique. Mon père adoré. Car l'amour a peu à voir là-dedans, je l'aime cette fille si belle et pleine de qualités, ce sont ses colères et ses boudages que je déteste. 

Mon père était colérique et gentil et affectueux entre ses colères. Il se fâchait pour des niaiseries, pour des trucs qu'il ne trouvait pas, pour ce qui ne marchait pas comme il aurait voulu que ça marche. Et criait après ma mère. Quand on était couchés le plus souvent (mes parents étaient de bons parents) mais des fois quand on était là aussi. 

Je me vois petite dans mon lit à prier (j'étais une enfant très croyante) pour que mon père cesse de crier. C'est qu'ils nous mettaient au lit et mon père commençait à engueuler ma mère dès notre lumière de chambre éteinte. Ça correspondait à leur critère: ne pas se chicaner devant les enfants! 

Autres images, fréquentes celles-là, on est perdus en voiture (j'ai hérité de son mauvais sens de l'orientation!) et là il gueule, c'est la faute de ma mère qui ne lui a pas dit quand tourner, où qui n'a pas vu la rue qu'il lui avait demandé de surveiller et il panique et on se sent tous mal. 

Ceci dit, j'ai eu une belle enfance. On était aimés et on ne nous mêlait pas aux problèmes des adultes, mes frères et moi. Ce père travaillait beaucoup, on le voyait peu, et il était le plus affectueux des deux parents et quand il n'était pas en colère, il était gentil. On allait souvent aux restaurants, même des chics, ma mère qui faisait tous nos vêtements, nous habillait joliment et on se tenait bien, ce qui était très valorisé par mon père. Et je voulais qu'il soit fier de moi. 

Mais les colères me dérangent, oui, encore. Si on veut psychanalyser, quand ma fille crie, probable que c'est mon père que je vois et je redeviens alors une petite fille sans défense qui veut fuir. 

Sauf que je ne suis plus une petite fille, je suis une adulte qui peut choisir comment elle vit sa vie. J'ai le choix de fuir, j'ai le choix d'affronter, j'ai le choix de réfléchir à tout ça et c'est ce que je suis en train de faire dans ce billet!

mardi 4 février 2014

Me plaindre

C'est aussi pour ça que j'ai un blogue! Et privé en plus, ce qui encourage la chose. 

Je me plains de quoi? Devinez? 

Ben oui, de mes enfants, eheh! 

On va changer d'enfant cependant. Pas que ça aille si bien avec celle qui vit avec moi, mais quand même, elle a fait un beau ménage. Elle attendait un jeune homme qui n'est jamais venu, mais qui nous a valu une maison propre. Merci jeune homme!

Mais parlons de l'autre, la mère de Petit-fils. Misère. Depuis notre voyage à Cuba où elle a été exécrable, je l'évitais. Mais voilà que dimanche, elle veut venir voir ma mère avec Petit-fils. Normal qu'elle veuille voir sa grand-mère au début du mois, celle-ci continue à l'aider à payer son loyer. Je lui dis que je vais aller les chercher, d'abord la mère et ensuite le fils qui est chez son père, et qu'on ira se baigner chez maman après le brunch. Elle est d'accord. 

Quand elle sort de son immeuble, elle a une grosse valise de lavage qu'elle met dans la voiture. Je ne lui avais pas offert de faire son lavage! Mais pas le temps de parler de ça, on va chercher Petit-fils sans attendre parce que j'ai donné rendez-vous à une amie et à sa fille au restaurant. Il y a longtemps que cette amie veut rencontrer ma mère. 

Au restau, Fille Mère de Petit-fils n'est pas vraiment désagréable et elle le serait que je ne le remarquerais pas, je parle à mon amie et à ma mère et tout se passe bien. Fille est sur son cel. Je m'en fous. 

On va se baigner, Petit-fils et moi et sa mère nous accompagne, pas dans l'eau mais tout habillée dans un fauteuil sur le bord de la piscine. Elle pitonne. Petit-fils essaie bien de lui montrer ses prouesses, elle n'est pas vraiment là. Le boudage est commencé. 

À un moment donné, Petit-fils "nage" avec une planche. Il est presque rendu au bord de la piscine, dans les marches, il a donc pied. Je ne suis pas loin mais je ne le tiens pas. Et voilà qu'il échappe sa planche et plonge dans l'eau malgré lui. Je le ressors immédiatement. Aucun danger. Mais ma fille crie et pleure comme une perdue. Devant la panique maternelle, il se met évidemment à pleurer. Je tente alors de lui dire que c'est normal de mettre sa tête dans l'eau, regarde, grand-maman va le faire, et hop! dans l'eau et on ressort et c'est le fun Petit-fils. C'est le fun de nager. C'est le fun l'eau. 

Il n'a plus de fun et va se réfugier dans les bras de sa mère protectrice qui me regarde comme si j'avais essayé de le noyer. 

Elle boudera pendant tout le reste de la visite. Ne restera même pas avec nous mais s'en ira dans une autre pièce. Heureusement, Petit-fils, qui est habitué, ne semble pas s'en formaliser, rit et joue avec nous. Je vais ensuite le conduire chez son père et conduire sa mère chez elle

"Ton lavage, tu vas venir le faire quand?" que je lui demande. 

"Je viendrai le chercher". 

Parce que moi, hein, chers lecteurs, je ne le ferai pas. Avant, oui, elle travaillait à temps plein, je voulais bien lui rendre ce service. Là, elle est en chômage. Elle a autant de temps que moi. 

lundi 3 février 2014

Cuba

Sahée veut savoir où je vais à Cuba. La dernière fois, j'ai procédé très simplement et très efficacement. Je voulais partir quelques jours plus tard. Alors, agence de voyage et critères précis: 

1) Sécurité 

2) Départ entre telle date et telle date et retour entre telle date et telle date (il n'y avait que deux jours de jeu alors ça éliminait déjà pas mal de destinations en partant!)

3)Moins de mille dollars par personne, tout compris, assurance médicale et tout et tout. 

4) N'importe où à la chaleur. 

Ce ne fût pas très long, le meilleur hôtel de Cayo Guillermo à Cuba était disponible. On a réservé le tout immédiatement et on est partis quatre jours plus tard. Voilà. Pas de niaisage et pas de perte de temps et on en a eu pour notre argent.

Il y aurait également eu des forfaits au Mexique mais comme mon premier critère était la sécurité, l'agente de voyage trouvait Cuba bien plus sécuritaire que le Mexique. 

Je suis déjà allée à Cayo Largo pour un mariage, c'était bien. Nourriture très ordinaire et à Cayo Guillermo aussi, mais au moins à Cayo Guillermo, il y avait deux excellents restaurants à la carte qu'on avait le droit de fréquenter une fois chacun. On a donc eu deux bons soupers! Bien que le poisson frit entier servi pour le dîner au restaurant de la plage avec du riz était un bon dîner, simple et correct. Et les hamburgers/frites disponibles en tout temps ont enchanté mes filles et m'ont moins enchantée, mais j'étais pas obligée d'en manger, hein! 

Je suis déjà allée aussi à Holguin dans un complexe hôtelier gigantesque où tu pleures si tu as oublié ta crème solaire dans ta chambre alors que tu es à la plage parce que ça va te prendre une demi-heure pour aller la chercher. Et puis, je me perdais les cinq premiers jours (je suis pas douée mais quand même) et on restait sept jours! Mais il y avait plusieurs restaurants à la carte pour lesquels il fallait faire des heures de file pour les réserver le premier jour, mais qui valaient la peine le soir venu. On se mettait de jolies robes et on profitait de belles soirées avec vin, bon repas et parfois piano live. 

Maintenant, le sujet chaud des pourboires. Il y a encore des Québécois qui dévalisent les magasins à un dollar pour donner un cadeau à leur femme de chambre tous les jours. Pas nous. On donnait deux pesos par chambre par jour, ce qui est plus de deux dollars canadiens, donc quinze dollars par chambre pour une semaine. Et un peso à tous les trois drinks, pour se faire couper une noix de coco, pour quelques jours de serviettes fraïches, des pesos au déjeuner, au dîner, au souper. Faut prévoir des pesos pourboires, c'est clair. Mais ma fille la plus populaire là-bas, celle qui avait droit aux sourires de tout le monde, c'était ma Dix-neuf ans. J'avais voulu lui donner des pesos à distribuer comme je l'avais fait pour ses soeurs et elle avait refusé. Elle n'a donc jamais donné d'argent à personne mais son beau sourire et sa politesse naturelle lui ont valu l'amitié de tous. 

Faut d'ailleurs faire attention à la fierté des gens. Nous l'avons appris à nos dépens. Il y avait un serveur très attentionné pour Petit-fils. Et voilà qu'on se lie d'amitié et qu'il nous sort des photos de ses enfants, dont un plus jeune que Petit-fils. Or, ma fille avait apporté des vêtements en parfait état mais qui étaient trop petits pour Petit-fils. C'est moi qui lui avais dit de les apporter, pensant rendre service en les laissant dans la chambre en partant pour la femme de chambre. Mais là, avec le petit Miguel dont on avait vu la photo, on savait à qui les donner, bingo!

Le dernier jour, au dernier souper, on donne donc le sac de vêtements au papa de Miguel, en lui expliquant que ce sont des vêtements trop petits de Petit-fils (je parle espagnol). J'ai immédiatement regretté. Il avait l'air horriblement gêné, humilié même. Il a pris le sac, est parti le cacher et est revenu rapidement remercier Petit-fils. Mais pas avec gaité de coeur. J'aurais aimé reculer dans le temps et ne jamais l'avoir donné le foutu sac de vêtements!

samedi 1 février 2014

Force

J'ai un grand sourire dans la face malgré moi!

 Le samedi, je prends un cours de vinyasa yoga ashtanga super dur avec une jeune prof très compétente et de jeunes étudiants très performants. Je pourrais être la mère de tout ce monde. Il y a beaucoup d'élèves et plusieurs garçons, presque la moitié de la classe, ce qui est souvent le cas dans les classes plus ardues physiquement. 

Dans mes autres classes de yoga, quand on arrive, on s'assoit sur un bloc et on médite ou bien on s'allonge en savasana. Dans cette classe, je suis la seule à faire ça, tout le monde s'active déjà avant l'arrivée de la prof. Bien. 

Je ne me sens aucunement en compétition avec qui que ce soit, heureusement et quand c'est trop pour moi, je me mets dans la position de l'enfant et je relaxe. La prof sympa l'encourage d'ailleurs. Si c'est trop, prenez la position de l'enfant, dit-elle et je suis toujours la seule à le faire! Elle dit probablement ça pour moi, j'imagine. 

Mais voilà qu'elle introduit une nouveauté aujourd'hui, on va travailler à deux! Misère. Le pauvre jeune homme en face de moi, le tout musclé qui a bien du faire une vingtaine de vinyasa à toute vitesse avant même que la prof ne se pointe, lance des regards éplorés autour de lui. Je lui fais un grand sourire. Mais oui, petit, tu vas être avec la vieille, tous les autres sont casés. 

Il me traite comme s'il allait me casser et me tient du bout des doigts. Mais voilà que la situation s'inverse. C'est moi qui dois ouvrir ses jambes maintenant et lui qui doit tenter de les tenir fermées, dans les airs. Et c'est là qu'il réalise que la mémé est forte. Il ne peut résister à mes bras qui ouvrent de toutes mes forces et il a pourtant les jambes bien développées. Un cycliste. C'est la prof qui le lui a demandé en voyant la forme de ses muscles. Elle trouve d'ailleurs ça bien drôle que je réussisse à le maintenir si facilement. C'est qu'elle fait de la musculation la madame! 

Au deuxième round, mettons que là, il a mis toute sa force ou presque pour interragir avec moi et a cessé d'un coup de me ménager. On a fini par rire et avoir bien du plaisir dans l'effort intense. 

Beau cours. Endorphines en masse. Cette fois, je n'ai pas fait la position de l'enfant et j'ai donné mon 150%. Bonheur. 

Curiosité et musique

J'écrivais à Nanou la Terre que je me servais de mon blogue-journal entre autres pour voir où j'en étais dans ma vie, en pouvant avoir accès à mes billets de l'année d'avant ou d'il y a cinq ans. Alors, ce matin, je vais voir mes billets de février 2013 et j'y parle... de perte de poids et de ma fille! Pas de changements. Je stagne? C'est bon à savoir. Je ne veux pas stagner dans ma vie, je veux avancer. Mais une fois que je réalise que je stagne, je m'y prends comment pour ne plus stagner, pour que ça bouge? Car ça bouge rarement tout seul la vie, faut la diriger.

L'année passée, ma fille était en stage et j'en étais fière. Cette année, elle ne fout rien mais j'ai décidé de la laisser faire. C'est une décision, pas un coup du destin. Je me suis arrangée pour qu'elle ait de l'assurance -emploi et c'est bien pour moi aussi. Elle y a droit de toutes façons. Hier, je l'ai forcée à venir remplir son relevé et j'ai bien vu que sans aide, elle n'y serait jamais arrivée. Mais, tranquillement pas vite, elle y arrivera. Patience. Je cherche à l'autonomiser mais pas à tout prix, comme avant. Je suis de plus en plus consciente de ses handicaps. Je les accepte? Plus ou moins. Du travail à faire de ce côté. 

Le poids, ben coudons, l'année passée avait été une grosse année. J'avais perdu pas mal, je me sentais sur le point (à quatre livres de...) d'atteindre mon poids santé et puis, le poids à remonté. Me taper sur la tête ne donne rien. Mais cette année, je n'ai plus l'attitude triomphante que j'avais l'an passé. Je ne suis pas défaitiste, mais certainement plus réaliste. 

L'année passée a été une année musique. Sans m'en faire un défi, c'est venu tout seul. D'abord, une amie à moi m'a apporté plein de CD classiques sans pochettes, en vrac. "Je sais que tu aimes ça et comme on n'a plus les pochettes, j'allais les jeter. Voilà. Tu les jetteras si tu ne les veux pas" Mais je ne jette rien du tout moi, championne de la récupération et du recyclage. Alors, je me suis mise à les écouter, ces grands de la musique classique et à force de, j'arrive un peu à identifier ce qui joue et qui le joue. Mon préféré entre tous. Beethoven! 

Ensuite, ma belle Nanou la Terre me demande si je veux aller avec elle à des cours de djembé qu'elle va prendre près de chez moi. J'accepte et j'ai du plaisir pendant les premiers cours et puis, rapidement,comme je ne pratique pas à la maison, je perds pied et intérêt en même temps. Pendant ce temps, la vaillante Nanou pratique ( et c'est ce qu'il faut faire quand on prend un cours de musique, je l'ai compris!!), termine son cours et en commence un plus avancé. Mais j'ai beaucoup aimé l'expérience. Positive tout à fait. Les gens tellement différents, en âge, sexe, personnalité, apparence et expérience, le prof, motivé et motivant et surtout passionné, le cours donné dans une espèce de repère-garage caché, tout cela m'a enchantée et intriguée. Et puis voir Nanou toutes les semaines, elle que je fréquente surtout virtuellement. a été un autre plaisir. Finalement, ce qui m'a le moins plu a été ... de jouer du djembé, eheh! Trop fort. Je mettais des bouchons d'oreille. 

Et puis, à ma grande surprise, mon fils chéri a accepté de s'inscrire à l'opéra avec moi. Finalement, on a eu trois opéras à la place-des-arts et il n'a pu assister qu'à un seul mais je me suis trouvé une amie, qui n'y connaissait rien et a accepté de m'accompagner la première fois un peu pour me dépanner mais qui y a pris goût, car c'est avec enthousiasme qu'elle est venue  voir Pergy and Bess avec moi jeudi soir. Tout un opéra en passant, mon préféré jusqu'ici. 

Je vais également voir des opéras au cinéma et je suis de plus en plus passionnée par cet art complet. Belle, magnifique et riche découverte. 

Et il y a le jazz! Je suis régulièrement allée à des spectacles de jazz en 2013 et ça continue avec bonheur. J'y étais hier soir.

Mon moral est en hausse depuis que j'ai recommencé à sortir beaucoup. Je ne suis tellement pas une femme de maison et j'ai tort de me laisser encabaner l'hiver. C'est clair. Sortons!

jeudi 30 janvier 2014

Avancer ou rester là

Il n'y a qu'une façon de me sentir mieux et bien: agir. Pour moi. Des solutions pour ma fille endormie (et endormie dans tous les sens du mot), je n'en trouverai pas dans l'immédiat. Mettre le tout sur la glace. Je suis moi, elle est elle, on est séparées et différentes. Elle est adulte. Adulte et dépendante, mais adulte tout de même. 

Va falloir que je demande de l'aide mais laissons le temps au temps. Pas éternellement mais pour le moment. 

Alors, pas une raison pour que moi je dépérisse. On ne va pas couler toutes les deux. D'autant plus qu'elle ne coule pas, c'est ma vision à moi qui fait que je la crois malheureuse. 

Elle dort,mange, danse, écoute la télé, se maquille, se change, prend des douches, voit des amis, parle à des jeunes hommes au téléphone ou bien sur internet (bon, là, je deviens plus intrusive et pose des questions, c'est qui? tu l'as rencontré où? Il a quel âge? chat échaudé craint l'eau froide), dort (ah? je l'ai déjà dit, c'est qu'elle dort beaucoup, vraiment beaucoup), écoute des clips, s'occupe de ses cheveux (ce qui est une job à temps plein pour une jeune femme noire), parle peu (avec moi, je suppose que c'est différent avec ses amies). Voilà. Elle ne pleure pas et ne se dit pas dépressive. 

Je dois m'éloigner physiquement et psychologiquement. Difficile vu que je vis avec elle. Difficile mais pas impossible. Rien n'est impossible. 

Alors, yoga ce matin, opéra ce soir (Porgy and Bess, j'ai super hâte!) et quelque chose hors de la maison entre les deux.  

mercredi 29 janvier 2014

Accomplir

La lettre est composée et remise aux parents. Ma fille, la mère de Petit-fils m'a téléphoné ce matin. Malade. Alors, je suis allée chercher Petit-fils en voiture pour l'emmener à l'école et j'ai remis la lettre à sa mère en même temps. Je n'aime pas le service de garde de son école. Une éducatrice criait après un petit de quatre ans, bien grouillant le petit, mais aucune raison de crier comme ça pour qu'il s'habille pour aller dehors. Pas la première fois que ça arrive, selon ma fille. Et la directrice était tout à côté et n'est pas intervenue comme si ce ton agressif était normal pour s'adresser à un enfant. Je n'arrivais pas à imaginer cette éducatrice en train de consoler ou donner de l'affection à un enfant. Bref, je suis contente que les parents de Petit-fils essaient de l'inscrire ailleurs. Sa professeure est cependant très bien et il adore l'école mais la maternelle quatre ans est de neuf heures à 11h 30 seulement. Le reste du temps, c'est le service de garde.

Les enfants sont admis à l'autre école à la suite d'un tirage au sort, donc on ne sait pas si Petit-fils sera pigé. Si ce n'est pas le cas, il y a probablement et certainement même moyen de s'impliquer en faisant partie du Conseil d'établissement qui a de réels pouvoirs et là, on peut faire changer les choses. Le service de garde relève de l'école donc on peut voir à ce qu'il engage des gens calmes et compétents.

Je suis dans un sprint d'exercice et ça commence aujourd'hui. Je reviens de voir l'entraîneur et je retourne au gym à midi pour essayer un nouveau cours de Pilates. On m'en a dit le plus grand bien.

Dix-neuf ans est chez une amie.

Il y a un magnifique soleil.

Action.

Je vais bien.

C'est aujourd'hui que je commence à maigrir. Il était temps parce que j'ai pris du poids. Normal. Je fonctionne comme ça. Quand je pense sérieusement à maigrir, je prends d'abord du poids, rapidement. C'est que je me garroche dans tout ce que je vais éviter à l'avenir. Pas très sain, pas correct, pas normal? Je m'en fous. L'important, c'est ce qui marche pour moi. C'est certain que j'en ai un problème alimentaire, sinon je serais naturellement mince.

Bouger, bien manger, peu manger, je me sens déjà mieux.

mardi 28 janvier 2014

Dossiers prioritaires

Je me sens bloquée. Encore par ma fille, celle qui dort encore au moment où j'écris, sur le divan du salon à côté de mon ordi en plus. Difficile d'oublier qu'elle est là! Quand je vais me coucher le soir, elle continue à regarder la télévision et s'y endort. Je me réveille le plus souvent au milieu de la nuit pour aller éteindre la télé. Voilà pour notre quotidien nocturne.

Quelques constats et évidences dont j'ai besoin de me rappeler: je ne suis pas une victime, on fait son bonheur, il y a toujours des solutions et des fois pas celles qui nous apparaissent évidentes au premier abord, faut faire preuve de patience mais aussi d'initiative, je suis la maîtresse de ma vie, on ne fait pas d'omelettes sans cassser des oeufs, mais on peut les casser délicatement et gentiment les oeufs, on n'a qu'une vie à vivre, si je veux voyager, mais faut que je voyage! au lieu de me plaindre que je ne peux pas.

Alors... cette fille a définitivement et clairement besoin de mon aide et je vais la lui offrir. Plus que lui offrir, je vais la lui imposer. On va aller ensemble au centre d'emploi cet après-midi. Va falloir qu'elle se réveille avant. Douceur et fermeté. Tiens, je vais passer l'aspirateur dans le salon tout près d'elle. Message subliminal.

Pourquoi le centre d'emploi? Parce que si son agent à l'emploi accepte, elle pourrait étudier tout en était payée par l'assurance-emploi. Actuellement, elle en reçoit de l'assurance-emploi, par mes bonnes oeuvres, car je me suis occupé de tout, mais ça fonctionne. Elle avait tout pour en recevoir, soit avoir travaillé le nombre de semaines requis et même plus et avoir été mise à la porte. Bon d'être mise à la porte pour l'assurance-emploi! Son amie qui a aussi des troubles d'apprentissage a travaillé trois ans à temps plein à laver la vaisselle dans un grand restaurant mais n'a pas un sou actuellement. Elle a quitté son emploi pour retourner aux études. Départ volontaire= pas de prestations d'assurance-emploi.

Alors, il faut que ma fille voit un agent, en faisant valoir que c'est difficile de trouver du travail quand on est peu scolarisé, pour lui demander de l'autoriser à s'inscrire à une formation dans un centre pour adultes.

Voilà le genre de chose plate qui se passe dans ma vie.

Faut aussi que je compose une lettre de motivation pour les parents de Petit-fils qui veulent l'inscrire dans une École Internationale.

Il faut que je me débarrasse de ces irritants pour passer à du plus intéressant.

vendredi 24 janvier 2014

Exercice

Mon but atteint: une heure d'exercice par jour, six jours sur sept.

Lundi: yoga
Mardi: yoga
Mercredi: musculation avec entraîneur
Jeudi: yoga
vendredi: natation
samedi: yoga
dimanche: natation ou musculation ou... rien? On verra.

Je prends les cours au gym compris avec mon abonnement et j'ai accès à pas mal de yoga de qualité, donc j'en profite.

Je suis toujours fidèle à mon entraîneur et on essaie de nouveaux exercices et défis. Il était temps car je commençais légèrement à m'ennuyer. Il me pousse et c'est bien.

Pas beaucoup de cardio dans mon programme, je le constate. Pas l'intention d'y remédier à court terme mais je garde en tête.

Je ne maigris pas, normal, je ne me prive pas non plus. Ça viendra ça aussi. Je me maintiens en bas de 170 livres.

mardi 21 janvier 2014

Petit mardi

C'est bien beau les théories mais il faut passer à la pratique! Je suis toujours en bas du 170 et et je maintiens assez facilement mais pour maigrir, il va falloir des mesures un peu plus musclées. J'y viendrai. Là, je m'occupe de Dix-neuf ans sans m'enrager, avec patience et bonhommie. Bon coeur. Mais mausus que c'est pas facile. Comme ... la télé. Elle y serait 24 heures sur 24 quand elle est à la maison. C'est son premier réflexe en se levant et la faire lever, c'est déjà difficile. Là, je vous écris et elle tente de me convaincre de la laisser l'ouvrir. Non, pas de télé le jour dans ma maison. Je suis chez moi. Je suis aussi chez moi, qu'elle me dit. Oui, mais je suis plus chez moi car je paie le loyer. On discutera d'égale à égale quand toi aussi, tu paieras ta part. Mais je reste calme et zen, ferme mais zen, douce mais zen. Ma mère m'a dit dimanche que je ne l'étais pas douce, il n'y a que les mères pour nous dire nos quatre vérités. Douce, je le savais bien que je ne l'étais pas mais elle m'a dit que mon ton affirmé pouvait être confondu avec de l'agressivité. Ça par contre, si c'est le cas, je ne m'en rends vraiment pas compte. Alors, j'essaie de radoucir la voix et le ton. Elle vient de me demander quand je vais au yoga. Elle aime que je parte, elle peut alors ouvrir la télé. Et laisser traîner. Je ne me chicane même plus pour ça. Je ramasse après elle. C'est ce que j'ai décidé de faire. Pas bon pour mon coeur de passer mon temps à réclamer qu'elle ramasse. Me fatigue beaucoup plus que de le faire moi-même. Elle est déprimée et se traîne. Ne pas me laisser atteindre. Sa déprime lui appartient. Elle a cependant besoin d'aide pour vrai. Ne sait exposer ses problèmes, dysphasie oblige. Je lui ai écrit quoi dire à son intervenante du Centre d'Emploi. Elle lui a lu le papier sur sa boîte vocale. C'est mieux pour elle de procéder comme ça sinon, si son interlocutrice lui pose des questions, elle ne comprend pas et perd le fil de ce qu'elle veut dire.

Est-ce que je serai pognée avec elle toute ma vie? Il n'en dépend que de moi. Je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie, je suis la maîtresse de ma vie...

En attendant, un jour à la fois. Et du yoga.

Addendum: Et ça n'a rien à voir avec l'amour que je lui porte. Le but de l'éducation réussie, c'est d'amener l'enfant vers l'indépendance. Normal que les enfants partent et volent de leurs propres ailes. Normal que les parents retrouvent leur liberté.

samedi 18 janvier 2014

Peur

De voir des grosses toutounes en bikini à Cuba m'a coupé l'appétit. L'étalage indécent du gras de la civilisation décadente et des tout-inclus où on a vu des gros se gaver de hamburgers/frites au snack bar de la plage avant d'aller manger leur repas et je devrais dire leurs repas au pluriel au nombre d'assiettes qu'ils s'enfilaient au buffet m'a levé le coeur. Je ne veux pas faire partie de la masse dégoulinante de graisse. Je vaux mieux que ça. 

Je pense que j'ai peur de l'atteindre mon poids santé. Peur de ne plus avoir cet objectif de perdre du poids qui me donne un but et me sécurise. Épeurant de devenir mince. C'est ce que m'a fait réaliser ma réponse à un  billet de "Une femme en santé". J'ai peur d'être mince mais la peur, ça se vainc. 

mercredi 15 janvier 2014

Réponses aux commentaires

Ma belle Éphémère qui me demande si on a eu du beau temps et si je me suis amusée. Oui à la première question. Une seule journée de pluie sur sept jours de beau soleil. Et la mer qui est magnifique à Cayo Guillermo et la plage de sable blanc, longue et douce. Magnifique climat. Me suis-je amusée? Non. Ceci dit sans amertume. L'amusement maternel n'était pas le but du voyage alors pas de déception. J'ai fait plein d'exercices, nagé et nagé encore et en plus, il y avait un gym. Bu un peu trop, pas pour me saôuler, loin de là, mais juste pour un peu de goût et de feeling, oui. À volonté les drinks dans un tout-inclus. Fou un peu. Le moment le plus fort a été la promenade à cheval quand on se sentait dans un film, le cheval traversant des étangs avec de l'eau jusqu'au poitrail et nous qui devions lever les pieds pour ne pas les mouiller. Petit-fils qui souriait de toutes ses dents assis sur la selle devant sa mère. Belles images. 

Ça s'est assez bien passé, me dit Pierre. Absolument. Oui, ma fille du milieu a peut-être une maladie mentale non-diagnostiquée. Mon entraîneur qui connaît tout de ma vie et qui avait une femme malade mentalement, me dit que son fils a développé des forces qui lui servent encore aujourd'hui en devant composer avec les brusques changements d'humeur de sa mère. Elle a des qualités maternelles évidentes ma Vingt-trois ans. Assure les soins physiques, a un enfant toujours bien mis. Discute beaucoup, explique, convainc. Chicane aussi, des fois pour ce que moi je considère des niaiseries, mais qui est important pour elle. Il doit être bien assis à table, ne pas jouer avec ses ustensiles. Elle le reprend aussi pour les bouderies, elle qui est une si grande boudeuse! Nos propres défauts énervent particulièrement quand on les retrouve chez nos enfants, je peux comprendre. 

Mais surtout, elle s'amuse avec lui, a un côté enfant elle-même, elle est si jeune! Fait des folies, danse, rit, court, se lance dans les vagues avec lui, l'emmène partout. Il était le seul petit garçon dans le cours d'aqua-forme et dans celui de salsa aussi et il s'en tire très bien, le petit mausus! Il la connaît sa mère, il sait que ses crises sont un mauvais moment à passer et qu'elle reviendra comme avant quand c'est fini. Il serait préférable qu'il n'y en ait pas de crises, on s'entend, mais il y en a et il fait avec. Et puis, il a un père et plein de tantes des deux bords et des mamys à profusion, même des arrière-arrière-grands-parents! Il est bien entouré. 

Pur Bonheur, je ne voulais surtout pas que ces vacances deviennent un règlement de comptes. Je ne regrette pas d'avoir cédé sur toute la ligne, pour qu'on ait la paix le plus possible. Lundi, quand elle a téléphoné pour dire qu'elle s'ennuyait déjà de nous, je n'ai pas répondu que c'était le cas pour moi aussi, hon! Elle a souvent des accès de louanges à mon égard sur Facebook.  Comme je ne suis  pas sur Facebook, je ne suis pas toujours au courant quand ça arrive! 

Passionnarts, oui, j'ai fait le plein de soleil et de vitamine D. On aura beau dire, ça coupe l'hiver de s'en éloigner ne serait-ce que pour une semaine. Ça donne de l'énergie aussi. Je me sens en forme. Vu mon doc spécialiste hier. Taux de glycémie plus bas que jamais. Problème de cholestérol mais je vais faire avec, je refuse les statines. M'a félicitée pour la natation. Je ne lâche pas. 

Oui, un voyage pas parfait, mais plutôt bon que mauvais, Mélissa. Contente d'être partie et contente d'être revenue, que demander de mieux? 

Petit-fils était très colérique, Solange. Des crises qui duraient et duraient quand il avait deux ou trois ans. Mais ça semble résorbé. Depuis qu'il parle et peut s'expliquer, tout va mieux. 

lundi 13 janvier 2014

De retour

Beaucoup d'émotions. Des larmes. De l'émerveillement partagé avec Petit-fils qui est un voyageur extraordinaire, une personne extraordinaire. Il faut l'être pour composer avec sa mère avec laquelle on ne sait jamais sur quel pied danser. C'est moi qui ai un problème avec elle. Ma plus jeune l'ignore. Ma plus vieille est trop médicamentée pour se chicaner avec elle même lors de ses crises. Elle la fuit alors. Mais le petit reste, lui, il n'a pas le choix. Et moi, je tente de tempérer, je cède pour tout, j'essaie l'apaisement, même quand le comportement n'a aucune allure. Sa plus forte colère a eu lieu parce que Vingt-quatre ans lui annonce que le cordon de son tampon dépasse, elle vient de le voir. Crise de nerfs et beuglements de Vingt-trois ans, sa soeur est une folle de l'avoir laissé se promener comme ça. La plus jeune prend la défense de la plus vieille, confirme à la soeur-au-tampon qu'on a rien vu avant. Ma fille hurle, l'engueule à son tour, lui dit de se mêler de ses affaires,traîne son fils par la main. Je ne suis pas là quand la situation arrive. Les deux soeurs viennent me voir dans ma chambre pour me raconter le tout et se sauver de la colérique. 

Ça aurait pu en rester là. Mais semblerait que le petit a protesté cette fois et qu'il a réclamé ses tantes. Et là...  la mère nous l'amène, enragée, avec... sa valise! Il ne veut pas rester avec elle, elle n'en veut plus non plus, qu'on s'en occupe si on est tellement meilleures qu'elle! Et de revenir avec  un toutou, sa brosse à dents et tous ses objets! "Je ne veux plus jamais vous voir", s'exclame-t-elle. L'enfant ne pleure pas et ne semble pas particulièrement perturbé. Il adore ses tantes. Mais le temps passe et c'est presque l'heure du souper et il faut que cette situation troublante et ridicule se termine. Je vais donc frapper à la porte de ma fille colérique. Lui parle doucement. Surtout ne pas l'accuser, elle se fâcherait davantage. Ne pas lui dire qu'elle fait du mal à son fils, elle ne l'accepterait pas et se remettrait à crier. Plier. Je m'en fous, je veux juste qu'elle vienne souper avec nous et qu'elle reprenne son enfant. Lui demande de venir, personne ne va lui parler, allez, on est en vacances. Et je te rapporte les choses du petit. Elle finit par accepter. Fin de l'épisode. 

Jusqu'à l'épisode suivant. 

La plus malade des trois, des fois, me semble que c'est elle. 

L'enfant? Pas vraiment perturbé ou traumatisé. Habitué depuis bébé d'avoir cette mère qu'il adore et qui peut être si trippante, qui l'emmène aux spectacles le soir et à toutes les activités. Joyeuse, valorisante, présente, affectueuse. Mais également exigeante et imprévisible. 

Le plus surprenant, c'est qu'il s'en tire si bien! C'est vraiment un petit garçon super, joyeux, intéressé par tout et de plus en plus autonome. 

jeudi 2 janvier 2014

Théories et pratique

J'ai enseigné pas mal toute ma vie. Aux immigrants adultes surtout, cours de francisation et initiation à la vie québécoise, alphabétisation aussi. C'est ce que je préférais, l'alphabétisation. Été conseillère pédagogique aussi. Moins aimé, les profs sont exécrables, surtout les moins compétents qui auraient le plus besoin de conseils mais qui y sont réfractaires. Par définition, un prof sait tout ou pense qu'il sait tout. Heureusement, avec le temps, certains se rendent compte qu'ils ne savent rien et c'est alors qu'ils enseignent le mieux.

Bon, alors je prends ma retraite tôt parce que je veux devenir famille d'accueil à temps plein. Au même moment, ma plus vieille entre en centre d'accueil. Je renonce au projet de famille d'accueil.

Heureusement, j'avais fait un certificat en petite enfance et famille à l'université de Montréal. Je décide de travailler à temps partiel dans un centre de la petite enfance. Entrevue. La directrice et son assistante sont impressionnées. C'est que je sais tout, tout, tout et que j'ai réponse à tout. Le sujet me passionne et m'a toujours passionnée. Engagée sur le champ pour compléter le vendredi l'horaire d'une éducatrice qui travaille quatre jours. Je viens bénévolement le lendemain pour rencontrer les enfants et l'éducatrice et le vendredi matin, à huit heures, je suis au poste!

Horrible journée! Les enfants ne me suivent pas, je les perds partout. Une fois dans le local, ils tentent de se sauver. La sieste? Personne ne dort et je n'ai même pas pensé à fermer les rideaux. La directrice doit venir m'aider. Je suis au bord des larmes et quand la journée finit, je donne ma démission! Entre la théorie et la pratique, il y a deux mondes!

mercredi 1 janvier 2014

Poids des cinq dernières années

Voici mon poids le premier janvier:

2009:   186 livres  

2010:   175.9 livres

2011:    173.5 livres

2012:    173.6 livres

2013:     174.8 livres

2014:     168.8 livres

Ce qui est intéressant c'est que je pèse moins qu'il y a cinq ans et moins que l'année passée aussi. Je m'étais mis comme objectif d'atteindre mon poids santé en 2013 et je n'ai pas réussi. Comme je deviens plus modeste, je ne vais pas essayer encore cette année. Si je descends en bas de 165 et que je me maintiens toute l'année, si je continue à manger des aliments anti-cholestérol et à faire de l'exercice régulièrement, ce sera très bien et je serai satisfaite de mon année 2014. Petits pas mais constance, voilà ce que je prévois.

Psychose

Nous (je?) prenons des risques en partant sept jours avec Vingt-quatre ans. Il y a des services médicaux à Cuba et de bons à part ça, mais en cas de maladie mentale, rien ne valent le doc et l'hôpital qui traitent déjà le patient et connaissent bien son dossier.

Le stress est certainement, avec la drogue, un des déclencheurs majeurs de psychose. Même si la personne est médicamentée. Or, un changement de routine aussi important qu'un voyage à l'étranger, particulièrement chez une personne qui a peu voyagé, est un stress énorme. Être loin  de son chum également. Il la connaît par coeur, ils se disent tout, il la nourrit, contrôle sa médication, passe vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle. Quand ça ne va pas, il est le premier à s'en rendre compte.

Elle semble bien aller en ce moment. Depuis la dernière psychose quand elle a été hospitalisée contre sa volonté (l'hôpital était passé en cour et j'étais là pour appuyer l'hôpital) en mai-juin, elle a des injections mensuelles d'anti-psychotique plus un médicament le matin et un autre le soir. Plus un médicament pour contre les effets d'un des médicaments qui lui fait révulser les yeux. Tout semble stable.

Il ne sert absolument à rien de s'énerver et de prévoir d'avance des catastrophes qui ne vont probablement pas arriver. C'est ça l'anxiété, ma définition du moins, prévoir le pire au lieu de vivre le présent. Si ça arrive, on y verra. Là, on s'en va à Cuba, au soleil, ensemble et c'est un événement heureux que j'ai créé.

lundi 30 décembre 2013

Le jour après hier

Les jours se suivent et se ressemblent un peu. Mais pas trop. Fille est revenue de sa nuit chez le nouveau jeune homme. On ne se parle pas. Bon, moi, je lui parle mais elle n'entend pas bien car elle n'enlève pas ses écouteurs. C'est comme ça. Rien de dramatique. Je suis ma liste de choses à faire aujourd'hui et ça avance et je me sens bien. Je suis allée passer mes tests de sang, j'avais tellement fait maniaquement attention que je m'attends à ce que mon cholestérol ait baissé. Mais là, je suis comme un bébé, envie de manger tout ce dont je me suis privée pendant des mois!

On va peut-être aller au restaurant ce soir fille et moi. Bien que... je pense à moi en premier, c'est ma nouvelle résolution et est-ce que ça me tente vraiment de manger un beau repas avec une personne qui ne va pas me dire un mot de la soirée? Bof! Pas vraiment. Je vais changer mes plans.

Un bon repas maison et du cinéma tout à côté. On gèle. Je pense que ce sera ça. J'ai aussi le gym sur ma liste. Pas certaine de cocher cet item. J'ai envie de m'écouter et de me faire plaisir.

C'est vrai que je me fais en quelque part plaisir dans l'effort aussi, en étant fière de moi et du résultat.

Mais là... non.

dimanche 29 décembre 2013

Exécrable

Dix-neuf ans. Avec moi. Choc post-traumatique? Agressive. Me prend mes vêtements. Je n'ose écrire vole parce que je ne veux pas dramatiser mais je l'ai surprise avec un petit manteau tout neuf que j'avais acheté pour ma croisière et que je n'avais pas mis encore. Elle s'en allait avec sur le dos, ni vu ni connu. Et comme il y a plein d'items qui disparaissent de ma garde-robe et que ce petit manteau réversible et qui se plie dans une petite poche minuscule j'y tenais, j'ai couru après elle! Elle a descendu les escaliers à la hâte mais j'ai été plus vite qu'elle et je me suis mise devant la porte de sortie.

-Donne-moi mon manteau!

-Laisse-moi passer! Je suis en retard.

S'ensuivit un genre de bataille physique, elle me poussait, j'essayais de lui enlever mon manteau. Ridicule? Au max! Heureusement que mes copropriétaires ne sont pas là dans le temps de Noël. J'aurais eu honte à mort d'être découverte en train de me batailler avec ma fille dans les espaces communs!

-Je m'en fous que tu sois en retard. Moi, je ne bougerai pas de cette porte tant que je n'aurai pas mon manteau.

-Eheh! Tu peux pas, Petit-fils est tout seul en haut!

-Petit-fils, descends mon beau chéri. Viens avec grand-maman en bas. On doit attendre que Dix-neuf ans me rende mon manteau.

Quand elle a vu que je ne céderais pas, elle a fini par l'enlever et est partie sans manteau. J'ai pris mon butin sans un mot, un peu décontenancée par ce qui venait de se passer.

Elle est remontée un peu plus tard en catimini et a pris son manteau à elle.

On doit rapporter toutes ses affaires ici aujourd'hui ou demain. Le mois achève et je ne lui paie pas un autre mois de loyer à Longueuil.

On va vivre ça un jour à la fois. Elle a couché ici de toutes façons. N'a pas dormi de la nuit, placotant et chantant sur l'ordi ou sur son cel. Elle s'est couchée au petit matin.

Restons calme.

samedi 28 décembre 2013

Le lait

Je suis pro allaitement. Plus que pro, fanatique sur les bords. On découvre chaque jour de nouvelles propriétés au lait maternel. Et puis, personnellement, j'ai adoré allaiter. Le lait coulait à flots, on se collait, on s'aimait au rythme de cette abondance. Il y a plus de trente ans de ça, alors, je ne me cassais pas la tête et je buvais ma bière brune en allaitant, les yeux dans les yeux de mon poupon adoré. Ma fille, celle qui a accouché à dix-huit ans, n'a pas aimé allaiter autant que moi. Elle avait trop de lait, le bébé s'étouffait et elle pleurait. Quand elle a cessé, il avait quatre mois et c'était bon débarras. On avait des bébés gros-gras, et elle et moi. Et moi, je n'ai rien donné d'autre que mon lait à mon costaud de fils avant ses six mois.

Mais là, je lis des blogues de mères allaitantes avec des enfants maigres à faire peur. Et elles persistent. Et je me demande pourquoi elles persistent. Je suis pourtant totalement pro-allaitement, je vous l'ai déjà dit. Mais je suis également pro-enfant en premier. Si le lait ne coule pas, il y en a un problème. C'est bien beau de vouloir tout réussir dans sa vie, son allaitement itou, mais tout ne coule pas de source ou de sein et des fois, par amour pour le petiot, faut s'avouer vaincue et se jeter sur la formule.

L'important, c'est que le petit soit heureux et rassassié. Un enfant qui a faim ne dort pas, ne sourit pas non plus, pas souvent en tout cas, il attend sa ration ou la réclame, il tète sans fin ce lait qui lui est donné au compte-goutte, bref, il est rachitique, malheureux la plupart du temps et il a de grands yeux perdus qui crient au secours.

C'est quoi l'idée de perdurer dans ces conditions misérables? Pour clamer qu'on a allaité trois mois, ou six ou douze?

Pour Un autre prof

Il se passe quoi?

J'allais écrire pas grand chose. Mais pas vraiment vrai à bien y penser.

D'abord, j'ai mon fantastique Petit-fils de quatre ans et demi ici, ce qui est en soi un bel événement. Ensuite, on va aller voir un spectacle à la Maison Théâtre, ce qui est super!

Ensuite, on part en voyage à Cuba la semaine prochaine, mes trois filles, mon petit-fils et moi. Sept jours. Aucun problème à réserver et à bon prix en pleine période des Fêtes.

Il se passe plein de choses finalement!

Le poids? Je maintiens de peine et misère, je pesais même 170 ce matin.  J'y vois, j'y vois!

Le moral? Bon quand Petit-fils est là.

mardi 24 décembre 2013

Piscine

Je prends le tour. Plus efficace. Dès que je rentre, je prépare un nouveau sac "piscine", je peux donc partir rapidement. Et aujourd'hui, avec la neige tout autour et la buée au-dessus de l'eau chaude qui donnait l'impression d'être dans un nuage, l'air froid vivifiant et le soleil qui plombait, c'était magique. J'ai été seule presque tout le long. Je m'y fais, je m'y fais et j'aime de plus en plus.

lundi 23 décembre 2013

Poids

169 livres ce matin. Je voulais rester sous la barre des 170, je le fais alors je suis satisfaite de ça. Et je ne m'impose rien de plus jusqu'à la fin des Fêtes. Rester là. Bon, si ça allait plus bas, ce serait bien aussi évidemment! Dernier cours de yoga au gym ce matin, ensuite les cours vont reprendre le 6 janvier. Je vais donc y aller par moi-même m'entraîner au gym. Le genre de choses très difficile pour moi. Au moins, j'ai pris l'habitude de la piscine une fois par semaine, je vais y aller deux fois et puis musculation au moins une fois. Je préfère ne pas me faire un programme trop ambitieux auquel je vais déroger pour me sentir mal dans ma peau ensuite. Donc, ce sera ça,  piscine deux fois, musculation une fois. Si j'en fais plus, c'est bien, sinon, tout est parfait. No stress. En surveillant étroitement le poids pour ne pas grossir.

vendredi 20 décembre 2013

Ça va pas bin bin

Alors les remèdes:

1) L'exercice intensif

Je viens de me forcer à faire quinze longueurs de piscine plus une dizaine d'exercices d'aquajogging et j'en ai remis un peu encore pour être certaine de m'épuiser comme il faut.

2) Voir du monde

Mon fils voulait venir me voir mais je ne voulais pas 1) qu'il me voit dépressive 2) qu'il traverse le pont avec la neige et tout juste pour moi

Alors je lui ai dit que j'étais occupée et je me suis mise à pleurer en raccrochant la ligne.

3) Cinéma

Ce sera Américan Hustle à 16h15. Ça et un bon petit souper de poisson omega3 ça devrait faire la job.

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Il le faut parce que Petit-fils débarque demain matin pour la fin de semaine. Faut que je sois en forme.

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Le psy dont ma fille ne veut pas, c'est moi qui devrais aller le voir.

Violence conjugale

Voici un texte qui explique clairement le phénomène: 

http://memoiretraumatique.org/memoire-traumatique-et-violences/violences-conjugales.html

Psychologue

"J'en veux pas de psychologue. Je veux juste oublier. Je veux pas en parler à personne. Et arrête de m'en parler. Je veux passser à autre chose. Pas question de psychologue, tu as compris? Laisse-moi tranquille avec ça. Non, j'irai pas à  la police non plus. C'est assez. Je veux être tranquille et oublier, tu pourrais comprendre ça?"

Abandon d'enfant

Mon entraîneur a deux fils. Le premier était supposément en garde partagée dans ses jeunes années, mais la mère ne respectait pas vraiment l'arrangement. Le père se frappait souvent à une porte close quand il allait chercher le petit. Et puis, elle s'accrochait, lui faisait des crises de jalousie, l'espionnait, voulait qu'ils reviennent ensemble. L'enfant semblait troublé et pleurait quand son père devait le ramener chez maman. Le père était inquiet.

Et puis, il y a eu un appel de la dpj qui avait été alertée par l'école. Les choses se précisaient. Oui, la mère était inadéquate. On vous conseille de demander la garde complète monsieur et on va témoigner pour vous, de dire la travailleuse sociale. Ce qu'il fît. La mère s'accrocha, ses crises devinrent plus nombreuses, elle menaça, se pointa à l'école pour tenter d'enlever l'enfant. Mon entraîneur dût demander un ordre de cour pour l'empêcher de venir près de son domicile et près de l'école de l'enfant et faire cesser le harcèlement téléphonique.

Elle avait droit à deux fins de semaine par mois de visite. Dès que l'ordre de cour fût envoyé, elle ne répondit pas le vendredi soir quand il vînt lui conduire l'enfant. Et ne répondit plus jamais. Coupa tout contact avec son fils de six ans. À jamais. Il a quatorze ans aujourd'hui le fils et n'a plus jamais eu de nouvelles de sa mère.

Et il a un ami de son âge dans la même situation. Dans cet autre cas, la mère est Française, le père Québécois et le couple est ensemble. Quand l'enfant a sept ans, la mère va en voyage dans sa famille en France. De là, elle envoie une lettre au père:

"Je ne rentrerai pas. J'ai décidé de faire ma vie chez moi, en France. Je te laisse Frédéric et je pense qu'il serait préférable de ne plus se donner de nouvelles. Bonne chance!"

Et des nouvelles, il n'y en eût pas, pas du tout, même pas aux anniversaires du petit, à Noël, rien du tout! L'enfant avait sept ans quand sa mère, jusque là tout à fait adéquate, est disparue pour toujours.

Pas des histoires de romans, du vrai monde!

Il y a aussi ce couple qui a confié son enfant adopté à la protection de la jeunesse. Ils ont signé des papiers. N'importe qui peut abandonner son enfant, on a le droit. C'est un des actes qui est le plus réprouvé par la société. Dans leur cas, c'était leur vie, leur santé mentale et la vie de leurs autres enfants qui étaient en jeu. Ils avaient trois enfants, tous adoptés. Cet enfant avait tué leur chien par étranglement. Ils craignaient tout le temps qu'il tue un des plus jeunes enfants de la famille. Il était suivi en psychiatrie et compagnie, faisait des tours dans des centres d'accueil, à l'hôpital psychiatrique et tout et tout. Toutes leurs finances passaient en thérapies diverses. Personne ne voulait le garder et la famille ne l'aurait pas fait garder de toutes façons, de peur qu'il ne blesse ou tue ceux qui le gardent. Ils en avaient peur. Ne dormaient plus que d'un oeil pour protéger le reste de la famille des agressions possible de l'enfant. Ne pouvaient plus sortir nulle part.

Ils ont décidé de signer des papiers d'abandon, aidés par une psychologue dans cette démarche. Ils sont toujours persuadés aujourd'hui, plusieurs années plus tard, que c'était la chose à faire. Je les connais eux aussi. Ils vont bien, très bien même et les deux enfants qui leur restent aussi.

jeudi 19 décembre 2013

Coloscopie

C'est rien du tout. Vieil hôpital décrépit. On s'en fout (du mieux qu'on peut) ce ne sont que des murs. Infirmières gentilles. Quel beau métier. Docteur gentil et efficace. Médicaments qui endorment à moitié. Rien senti. Ça m'a paru rapide. Récupération dans une salle de .... récupération! Et ma fille qui est venue avec moi, efficace et dynamique. Ma Vingt-trois ans, qui est venue me chercher après avoir conduit son fils tôt à l'école ce matin. Je n'ai rien. J'avais des inquiétudes. Parties. Je suis encore KO et j'ai signé un papier assurant que je ne vais pas conduire pendant vingt-quatre heures.

Dix-neuf ans? Elle s'est fait voler son porte-feuille chez l'amie où je l'avais envoyée "en sécurité". Fuck la sécurité factice, je vais la récupérer chez moi. Si elle veut.. Là, je tente de la pousser, je tente pas, je la pousse fort, pour qu'elle fasse les démarches pour récupérer de nouvelles cartes et je suis en maudit. Erreur de jugement de l'avoir envoyée là? Je l'ai fait de bonne foi.

Elle est catatonique Dix-neuf ans, sauf pour ce qui est des gars de sa vie. Je la comprends. Choc post-traumatique. Son agresseur avait décidé de la rendre "normale". Si elle ne "communiquait" pas, il découpait, déchirait ou ciselait au couteau ses objets essentiels ou préférés. Et puis, aussi, il avait trouvé une technique d'arrosage. Il lui garrochait de l'eau froide. Un jour, il lui a demandé d'ouvrir son Facebook et il a lu qu'elle avait donné rendez-vous à un de ses amis, un gars. Furieux, il l'a d'abord mise à la porte. Je le sais, elle est arrivée chez nous en pleurant. Il a ensuite communiqué avec elle et ils se sont réconciliés. Elle était contente. Repartie illico chez lui. Mais ce qu'elle ignorait, c'est qu'il avait décidé de la punir. Il l'a arrosée copieusement, en chandail,. Et l'a mise dehors. Il faisait froid. Elle est restée là longtemps. Quand il l'a rentrée, il a dû lui enlever lui-même le chandail gelé qu'elle avait sur la peau, elle ne pouvait plus bouger. Ensuite, il a considéré que la punition n'était pas suffisante et il l'a remise dehors, en soutien-gorge. Elle dit y être restée des heures.

Tu n'es pas allée chez les voisins? Demandé d'appeler la police?

Non, je suis restée là, j'étais en soutien-gorge, j'avais honte.

Et ensuite, tu ne l'as pas quitté?

Non, ensuite, tout est revenu correct. Je voulais juste que ça revienne correct. Il était gentil. Il prenait soin de moi. Il me faisait mes soupers, me portait dans mon lit, me faisait mes lunchs, me conduisait à l'école. Quand il n'était pas fâché, tout allait bien.

mercredi 18 décembre 2013

Avoir su

Je vais écrire ici ce qu'on ne dit jamais parce que ce n'est vraiment pas politically correct.

Avoir su que ce serait tant de trouble et que ça ne finirait jamais les troubles avec mes enfants adoptées, aurais-je adopté quand même?

Réponse: Certainement pas.

Sexualité de mes enfants

J'ai toujours été une mère ouverte. On pouvait et peut parler de tout chez nous et on le faisait et fait. Bon, tout ce qu'on veut bien partager avec sa mère, on s'entend! Recevoir ses amis de gars privément dans sa chambre fait partie de cette ouverture.

Mais là, j'en ai marre. Finie la sexualité ouverte de ma dernière fille. J'ai donné. Je lui paie un appart alors qu'elle s'exprime sexuellement dans ces lieux privés.

Le gars qui a sonné à huit heures ce matin m'a premièrement fait peur. On n'oublie pas que ma fille a été victime d'un homme violent et la peur qu'il resurgisse est encore là. Ensuite, j'ai été insultée. De ne pas avoir été avertie ni consultée. Alors, avant même d'ouvrir la porte au jeune homme, j'ai dit clairement à ma fille que je ne voulais pas le voir dans sa chambre et j'ai fermé fermement la porte de ladite chambre.

Finie l'ouverture. Je ferme la boutique de la tolérance. J'ouvre celle du respect de moi-même, de ma quiétude, de mon intimité à moi, de mon bien-être à moi.

En plus, je passe une coloscopie demain matin et la veille, soit aujourd'hui, est consacrée à des opérations de vidage de l'intestin que j'aurais préféré subir toute seule ou du moins pas avec de la testostérone inconnue dans la maison! On n'oublie pas que nous habitons un petit quatre et demi, pas une grande maison avec des recoins et cachettes.

Alors, ma fille regarde des émissions stupides de catastrophes et de meurtres à Canal D, collée sur le gars en question. Il a mangé mon déjeuner le gars et il a trouvé ça bon. Bons points pour lui. Rare que les amis de Dix-neuf ans aiment ma cuisine végé et bio et sans sucre. Et il a desservi la table ensuite. Bon, pas si pire. Mais non, il n'ira pas dans sa chambre. La mère watche eheh!

J'ai même suggéré qu'elle lui fasse visiter son logement de l'autre bord du pont. Pas de réaction.

Je suis fâchée un peu parce qu'hier, elle m'a demandé de l'argent car elle n'avait plus un sou. Or, non seulement j'ai payé la moitié d'un appart et tout ce qui vient avec, chauffage et cable, ensuite une carte de transport à 120$ pour qu'elle puisse se déplacer facilement de Longueuil à Montréal, payé son cel aussi et puis acheté plein mais vraiment plein de gugusses au Costco, y compris pour le chat de l'amie qui a de la nourriture pour un an et de la litière pour des mois! Je lui ai ensuite donné de l'argent pour l'épicerie. Cet argent d'épicerie, j'apprends qu'elle l'a utilisé pour .... des taxis! À force de questionner évidemment. Elle a une passe à 120$ et elle se paie des taxis!!

Suis-je fâchée? Oui. Vais-je rester fâchée? Bien sûr que non. Mauvais pour le coeur.

Mais je ne lui donne plus un sou. Rien.

On (on étant moi et Vingt-trois ans car Dix-neuf ans ne démontre aucun intérêt) a fait une demande d'assurance-chômage pour elle.  Elle vivra là-dessus si elle en reçoit. La demande est à l'étude. Je ne lui paie évidemment pas d'appart en janvier.

En plus, elle est allée dans des rencontres pour une espèce d'arnaque pyramidale où on lui promet  de faire plein d'argent. Des filles naïves comme elle sont de partaites victimes. J'ai beau lui dire que c'est de la foutaise et qu'elle se fait avoir, elle va tout probablement investir le 500$ que ma mère va lui donner à Noël dans ces niaiseries.

J'espère que non. À force de lui montrer des sites internet qui dénoncent la chose.

Lâcher prise? Ouin.

lundi 16 décembre 2013

Pas fort

Ça va pas fort. Même le yoga de ce matin me tombait sur les nerfs. Trop granole à mon goût. Elle a parlé pendant quarante-cinq minutes. Trop long. Et puis, si je voulais une psychothérapie, j'irais me la chercher. Pas ça que je cherche au yoga. De l'introspection, une certaine spiritualité, oui, de la méditation, absolument. Mais pas un discours sur les misères de l'enfance et comment se sortir de ce marasme. Clair que cette prof a eu une enfance difficile, qu'elle a souffert et qu'elle s'en est sortie grâce au yoga, à la philosophie du yoga. Grand bien lui fasse. Certains principes sont universels, d'autres viennent directement de ses propres blessures, qui ne le sont pas universelles. Je me demandais si je devais lui dire? J'ai décidé de ne pas tenter le coup. Exposer ses blessures comme ça et se faire dire que c'est trop long et ennuyant pour l'auditoire, je ne me sentais pas capable de faire ça. Cruel un peu. Et puis, le problème ne se posera plus en janvier, le gym ayant décidé que tous les cours dureraient une heure (les cours actuels de cette prof sont d'une heure et demie), elle n'aura plus le temps de parler quarante-cinq minutes avant que ça ne commence enfin! Patience.

Je procrastine, je tourne en rond, je ne fais rien parce que je n'ai envie de rien. Je viens d'appeler Dix-neuf ans qui semble correcte chez son amie l'autre bord du pont. Rassurée je suis.

Je voulais aller aux Métiers d'art. Voulais est un bien grand mot. Faire quoi que ce soit me pèse. Ne rien faire me pèse également. J'irais dormir. Mauvais dormir le jour, je sais. Je me retiens. J'attends que Vingt-trois ans vienne chercher ma voiture et je vais me forcer pour y aller au Salon des Métiers d'art. Ou pas.

J'ai de la peinture à faire aussi. Remplir les trous et sabler pour commencer. Je pourrais bien faire ça.

Ma nouvelle philosophie, c'est entre autres, d'admettre que ça ne va pas quand ça ne va pas au lieu de combattre.

Il y a pourtant un magnifique soleil. De la magnifique neige. Ça va passer. Mon mal-être va passer. Demain.