mardi 24 janvier 2012
Branler dans le manche
Je n'ai pas encore acheté mon billet pour l'opéra ce soir. Ça ne me tente plus du tout. Tout à coup je n'aimerais même pas ça. Personne pour m'encourager, je suis désespérément seule dans ce projet. Et puis, j'ai envie d'aller au cinéma. Habitudes, confort. Ou bien de regarder "Le sexe autour du monde" une émission découverte à cause d'Étolane. Ben coudons, je ne vais quand même pas rester à la maison pour regarder la télévision. Allez, Femme Libre, tu ne vas pas te décevoir toi-même. Go!
samedi 21 janvier 2012
Deuxième conférence culturelle de l'année
Avec Madame Culture en personne, pas pédante pour deux sous, mais super connaissante, avec un humour fin, une voix hypnotique et douce et la faculté de rendre un sujet aride intéressant. Intéressant pour la première heure du moins, car après j'ai un peu décroché, elle nous a expliqué la composition de la fugue avec son écriture contrapuntique et là je ne comprenais plus rien. Il est certain qu'un musicien aurait bien davantage apprécié la conférence, c'est Nanou la Terre que j'aurais dû emmener. Alors, cette charmante conférencière est Gujke Smoje et les conférences gratuites ont lieu au Musée des Beaux-Arts. Très bien, vraiment! L'ambitieux sujet: La présence de la musique dans la peinture de Feininger.
jeudi 19 janvier 2012
Et la lecture?
Je lis toujours. Sur l'Inde principalement, et aussi le dernier roman de Michel Tremblay et le livre sur le ménage et un autre sur la sexualité masculine. Tout en même temps, oui. Je ferai une liste peut-être, ou peut-être pas. Le gros succès du défi lecture, c'est qu'il m'aura permis de retrouver le plaisir de lire des livres,de les ouvrir, les feuilleter, les sentir, m'en imprégner. J'aime le côté palpable et textile. Je n'en suis pas encore au texte numérique. Mais ça viendra. Paraît que c'est bien le fun et puis il faut suivre le progrès, avancer, oser, vivre.
mercredi 18 janvier 2012
Inde et misère
Je lis beaucoup sur l'Inde. En fait, j'ai abordé ce pays par l'angle de sa cuisine que j'adore et comme je dois cuisiner indien pour onze personnes ce samedi, je m'y suis mise intensivement. Le couple d'amis avec lequel j'ai fait deux voyages en Chine et un au Vietnam et au Cambodge part justement pour l'Inde du Nord dans deux semaines. Leur premier voyage asiatique sans moi. J'ai un petit pincement mais en même temps, du soulagement. Je ne me sens pas prête à me confronter à la misère extrême que l'on retrouve en Inde. Les enfants qui quêtent et qui font partie d'un système organisé. Pas pour eux qu'ils mendient, des adultes les y ont entraînés et leur soutirent les oboles. Des enfants et adultes qui ont été estropiés volontairement pour faire davantage pitié et rapporter plus. Je ne suis pas certaine que je veux voir tout ça de mes yeux. Sans pouvoir rien faire. Donner directement n'est pas la solution, au contraire, ça peut ajouter au problème. Et pourtant, il y a des gens très riches en Inde. C'est justement cette injustice de palais somptueux dont certains sont encore habités avec des miséreux à leur porte qui est la plus dérangeante.
lundi 16 janvier 2012
Trop vite
Pas le temps. Je voulais faire un compte rendu en bonne et due forme du défi lecture de l'année passée, le temps a passé trop vite. Il me semble que 2012 avance à grande vitesse, ou bien est-ce moi qui me disperse? Retour au calme nécessaire.
Rien hier soir, rien ce soir non plus. Rien. Comme c'est agréable. Je me sens comme le jeune Philippe Noiret jouant Alexandre le Bienheureux auquel on demande ce qu'il fera maintenant que sa femme est morte. "Rien", répond-il avec un grand bonheur. C'est ce qu'on a fait après le souper d'anniversaire de Voisin, regarder Alexandre le Bienheureux sur grand écran. Il a toujours des idées originales Voisin et puis Philippe Noiret lui ressemble tellement ou bien c'est l'inverse? De grands bonhommes solides et carrés.
Alors, je fais quoi ce soir? Rien.
Rien hier soir, rien ce soir non plus. Rien. Comme c'est agréable. Je me sens comme le jeune Philippe Noiret jouant Alexandre le Bienheureux auquel on demande ce qu'il fera maintenant que sa femme est morte. "Rien", répond-il avec un grand bonheur. C'est ce qu'on a fait après le souper d'anniversaire de Voisin, regarder Alexandre le Bienheureux sur grand écran. Il a toujours des idées originales Voisin et puis Philippe Noiret lui ressemble tellement ou bien c'est l'inverse? De grands bonhommes solides et carrés.
Alors, je fais quoi ce soir? Rien.
dimanche 15 janvier 2012
Premier spectacle de chansonnier de l'année
Luc de la Rochellière au théâtre Outremont hier soir.
Je le connaissais peu. Une amie fanatique et amoureuse de lui qui nous y a emmenées. Bon, il fallait être par mal amoureuse en effet pour apprécier ce spectacle. Rien à redire. On aime ou on n'aime pas. Guitare et voix. Simplissime. Il a fait au complet son album Un toi dans ma tête. Joli. Il a aussi le sens de l'humour. Présente gentiment et longuement certaines des chansons, surtout en deuxième partie du spectacle quand il fait un medley. J'ai failli plusieurs fois m'endormir. Coudons, ça m'arrive souvent ces temps-ci, dans la noirceur des salles de spectacle! Spectacle intime donc. Lui et nous, comme dans notre salon. La petite salle du théâtre Outremont se prête bien à ce style ancien, sans flafla. Un peu désuète cette salle et les éclairages maladroits n'aidaient en rien sa cause. Je me suis sentie transportée à la fin des années 80. Si vous aimez ce chanteur, vous aimerez le spectacle, car c'est tout lui, sans artifices.
Je le connaissais peu. Une amie fanatique et amoureuse de lui qui nous y a emmenées. Bon, il fallait être par mal amoureuse en effet pour apprécier ce spectacle. Rien à redire. On aime ou on n'aime pas. Guitare et voix. Simplissime. Il a fait au complet son album Un toi dans ma tête. Joli. Il a aussi le sens de l'humour. Présente gentiment et longuement certaines des chansons, surtout en deuxième partie du spectacle quand il fait un medley. J'ai failli plusieurs fois m'endormir. Coudons, ça m'arrive souvent ces temps-ci, dans la noirceur des salles de spectacle! Spectacle intime donc. Lui et nous, comme dans notre salon. La petite salle du théâtre Outremont se prête bien à ce style ancien, sans flafla. Un peu désuète cette salle et les éclairages maladroits n'aidaient en rien sa cause. Je me suis sentie transportée à la fin des années 80. Si vous aimez ce chanteur, vous aimerez le spectacle, car c'est tout lui, sans artifices.
vendredi 13 janvier 2012
Morte gelée sur son balcon
C'est ce qui a failli arriver à ma voisine. Nous sommes au troisième étage. Elle pelletait son balcon quand sa porte-patio s'est malencontreusement verrouillée. Elle a eu beau crier et frapper de toutes ses forces dans la porte, son mari sourd ne l'a pas entendue. Heureusement que j'étais là, tadam! Son balcon étant séparé du mien par un mur de briques, je ne pouvais la faire entrer chez moi, alors je suis allée à mon tour frapper chez son mari par l'autre porte, sans plus de succès. Finalement, j'ai passé mon téléphone à la voisine et le mari a fini par la faire entrer. Elle était frigorifiée, semble-t-il qu'elle grelottait depuis une demi-heure. Tout est bien qui finit bien et je quitte pour une soirée d'anniversaire surprise. C'est la super-blonde de Voisin qui lui organise ça. Heureux homme!
Le mythe de la pénétration comme instrument de jouissance chez la femme
J'ai pendant de nombreuses années tenté de jouir pendant le coït, persuadée que c'était comme ça que ça devait se passer, convaincue que je passais à côté d'une expérience grandiose. Il m'aura fallu le dernier rapport Hite (plus si dernier que ça, il date de dix ans) et les confidences intimes de mes nombreuses amies qui jouissaient facilement par la masturbation et le cunnilingus mais pas par la pénétration (pas toutes, pas toutes, je sais, Valéry!) pour savoir que je suis totalement et merveilleusement normale et elles aussi! Clin d'oeil à Tony.
Dans tous les sens
Cette année, je me garoche dans tous les sens. C'est comme ça que j'ai commencé l'année, dans le garochage effréné. Culture, culture, oui, c'est le chemin emprunté. Bon, je me rends compte assez rapidement que c'est bien trop gros. Culture physique aussi, je me suis remise au yoga en plus de la musculation. J'avais oublié comme c'est difficile. J'ai mal partout.
La Culture, c'est immense, alors je vais cibler un peu. Je veux m'initier à l'opéra cette année. Hier, première conférence de l'année, à la Grande Bibliothèque. C'est fou ce qu'ils sont bien organisés. On réserve et imprime son billet gratuit par internet et bingo! Avec la neige folle, je pensais bien que le billet ne serait pas vraiment nécessaire et que le grand auditorium serait presque vide. Grave erreur! Les citoyens s'intéressent à l'opéra car la salle était pleine.
Intéressante conférence animée par Pierre Vachon avec les spécialistes Richard Turp (quel homme charmant et désirable) et Javier Rubiera (plus austère mais bien compétent). On a expliqué sommairement Il Trovatore de Verdi (sommairement parce que c'est une oeuvre extrêmement complexe) et on a eu le plaisir d'en voir et entendre des extraits commentés chantés par le célèbre Pavarotti.
Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'acheter un billet pour ce célèbre opéra qui sera chanté dans une semaine à la Place-des-Arts. Un billet, je dis bien, car cette fois, je n'ai réussi à convaincre personne de mon entourage de s'essayer à comprendre et aimer l'opéra. Personne. C'est rare ça. Je suis plutôt convainquante d'habitude. Même ma Dix-sept ans, qui est tout de même venue à la conférence d'hier soir, me dit que c'est long et endormant. Bon, bon, bon... Assumons-nous. J'achèterai donc un billet et j'irai le voir en personne cet opéra. Si je commence à ne plus faire ce que j'ai envie de faire parce que je en suis pas accompagnée, je vais me priver moi-même de plaisirs potentiels. Pas question.
Toujours dans la culture, culinaire cette fois, j'ai invité sept personnes dans un élan décontracté à manger un repas indien préparé de mes belles mains. Et elles ont accepté! Misère. Maintenant, faut que je m'exécute. Pas simple pour moi de recevoir, pas simple non plus de cuisiner pour plusieurs personnes. Là aussi, il y a un apprentissage à faire. Relaxer, s'y prendre d'avance, faire le menu, acheter les épices, se faire confiance. Voilà. Je vais faire ça. Je suis capable. Très.
La Culture, c'est immense, alors je vais cibler un peu. Je veux m'initier à l'opéra cette année. Hier, première conférence de l'année, à la Grande Bibliothèque. C'est fou ce qu'ils sont bien organisés. On réserve et imprime son billet gratuit par internet et bingo! Avec la neige folle, je pensais bien que le billet ne serait pas vraiment nécessaire et que le grand auditorium serait presque vide. Grave erreur! Les citoyens s'intéressent à l'opéra car la salle était pleine.
Intéressante conférence animée par Pierre Vachon avec les spécialistes Richard Turp (quel homme charmant et désirable) et Javier Rubiera (plus austère mais bien compétent). On a expliqué sommairement Il Trovatore de Verdi (sommairement parce que c'est une oeuvre extrêmement complexe) et on a eu le plaisir d'en voir et entendre des extraits commentés chantés par le célèbre Pavarotti.
Maintenant, il ne me reste plus qu'à m'acheter un billet pour ce célèbre opéra qui sera chanté dans une semaine à la Place-des-Arts. Un billet, je dis bien, car cette fois, je n'ai réussi à convaincre personne de mon entourage de s'essayer à comprendre et aimer l'opéra. Personne. C'est rare ça. Je suis plutôt convainquante d'habitude. Même ma Dix-sept ans, qui est tout de même venue à la conférence d'hier soir, me dit que c'est long et endormant. Bon, bon, bon... Assumons-nous. J'achèterai donc un billet et j'irai le voir en personne cet opéra. Si je commence à ne plus faire ce que j'ai envie de faire parce que je en suis pas accompagnée, je vais me priver moi-même de plaisirs potentiels. Pas question.
Toujours dans la culture, culinaire cette fois, j'ai invité sept personnes dans un élan décontracté à manger un repas indien préparé de mes belles mains. Et elles ont accepté! Misère. Maintenant, faut que je m'exécute. Pas simple pour moi de recevoir, pas simple non plus de cuisiner pour plusieurs personnes. Là aussi, il y a un apprentissage à faire. Relaxer, s'y prendre d'avance, faire le menu, acheter les épices, se faire confiance. Voilà. Je vais faire ça. Je suis capable. Très.
mercredi 11 janvier 2012
Une paire de souliers
Stéphane écrit en commentaire d'un billet dans le blogue de l'Impulsive montréalaise qu'il trouve dommage que l'on en soit rendu à chercher l'amour comme si c'était une paire de souliers. Il fait évidemment allusion aux fameux sites de rencontres, qui sont devenus des incontournables, ou presque, pour se trouver un conjoint quand on a plus de trente ans. Avant cet âge, on dirait que c'est plus facile. Le cegep et l'université sont un réservoir presque inépuisable de candidats potentiels. Si on en trouve un à ce moment, yé!
Par la suite, le monde du travail serait la première source pour former un couple. Logique, on voit le futur partenaire tous les jours, on a donc l'occasion de tomber en amour tranquillement ou d'avoir un coup de foudre. Mais les milieux de travail unisexes ou presque, comme les écoles primaires ou les bureaux d'ingénieurs,désavantagent leurs employés à la recherche de l'amour.
Alors, dans tous ces cas, les agences de rencontre sont des moyens pratiques et accessibles de rencontrer. Je les ai moi-même utilisés, à un moment où je voulais davantage explorer que me fixer, et ils peuvent servir à ça aussi.
Quand on est une jeune femme dans la trentaine comme notre Impulsive Montréalaise, là, vraiment, c'est la manne qui nous tombe dessus. Et pourtant, elle prétend ne trouver personne d'intéressant pour le moment. Alors, j'y vais de mes conseils non-sollicités. Je vais en reprendre quelques-uns qu'elle a déjà reçus, ça ne servira qu'à la convaincre davantage qu'ils étaient bons! Premièrement, une bonne photo réaliste. Elle dit que c'est ce que les hommes regardent surtout, parfois sans lire le texte. C'est vrai. Les hommes sont visuels. Mais la photo doit vraiment ressembler au sujet car il n'y a rien de pire que de lire la déception dans les yeux du prétendant à la première rencontre!
Alors, bonne photo réaliste et puis devenir membre payant. Pourquoi payer? Pour avoir la possibilité de choisir. Ensuite, on contacte soi-même les candidats potentiels et on donne rapidement un rendez-vous. Par rapidement, je veux dire dans la même semaine. Plus ça traîne, ces choses-là, plus l'intérêt s'émousse ou bien plus il s'exacerbe en vain, car s'il y a déception lors de la rencontre réelle, tous ces écrits n'auront servi à rien.
On rencontre donc rapidement et une fois par semaine. Choisir un lieu neutre, un café ordinaire, pas Tim Hortons quand même! mais quelque chose de simple tout près de chez nous. Souvent, on va savoir tout de suite qu'on ne veut pas revoir la personne. Le plus honnête, c'est de le dire à la fin de la rencontre, gentiment. Cet homme nous a vue une heure dans un café, ça ne lui déchirera pas le coeur. Si par contre, le gars nous plaît, là, il faut savoir si lui est intéressé. Plus difficile. Je pense que de manifester clairement notre intérêt à nous suffit. "J'aimerais qu'on se revoit. La balle est dans ton camp." Et puis là, on attend un peu, mais pas trop. Pas de nouvelles après une semaine? On contacte le candidait suivant et on le rencontre.
Bref, on agit avec sa tête. Le coeur n'y est pas encore. Oui, c'est une démarche logique, oui, ça s'apparente à trouver la bonne paire de souliers, Stéphane, mais quel mal y-a-t-il là-dedans? À partir du moment où l'on sait qu'on a envie de former un couple, c'est prendre sa vie en mains que de chercher activement un partenaire. Pleurer sur son sort ou bien chercher à atteindre un but qui nous tente: la vie à deux?
Et si on a trente ans et l'envie de fonder une famille, misère! il faut l'écrire dans sa fiche. "Je veux des enfants!" C'est clair, précis et ça va éliminer d'emblée tous ceux et celles qui n'en veulent pas et attirer les autres. Oui, oui, croyez-moi, il y en a des hommes qui désirent des enfants et qui recherchent une femme dans le but de l'aimer et d'en faire avec elle.
Je donne toujours l'exemple de ma cousine qui, à trente-huit ans, sentait son horloge biologique cliquer fortement. Elle a rencontré 22 candidats, un par semaine, c'était le jeudi soir! Héhé! C'était clairement écrit dans sa fiche qu'elle voulait des enfants alors les hommes rencontrés étaient des amoureux mais aussi des papas potentiels. Le 22e a été le bon et ils n'ont pas niaisé avec le puck parce qu'elle était enceinte trois mois après leur rencontre! Ils n'avaient même pas emménagé ensemble encore. Elle a eu deux enfants avec lui et tout semblait aller très bien sauf que j'ai entendu dire dans le temps des Fêtes qu'ils se séparaient. Bon ben coudons, les rencontres internet, pas plus que les rencontres au dépanneur ou dans un bar, ne garantissent pas la longévité des couples. Un couple sur deux finit par se séparer, c'est la réalité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas s'engager. Un sur deux perdure, voilà ce qu'il faut surtout retenir.
Par la suite, le monde du travail serait la première source pour former un couple. Logique, on voit le futur partenaire tous les jours, on a donc l'occasion de tomber en amour tranquillement ou d'avoir un coup de foudre. Mais les milieux de travail unisexes ou presque, comme les écoles primaires ou les bureaux d'ingénieurs,désavantagent leurs employés à la recherche de l'amour.
Alors, dans tous ces cas, les agences de rencontre sont des moyens pratiques et accessibles de rencontrer. Je les ai moi-même utilisés, à un moment où je voulais davantage explorer que me fixer, et ils peuvent servir à ça aussi.
Quand on est une jeune femme dans la trentaine comme notre Impulsive Montréalaise, là, vraiment, c'est la manne qui nous tombe dessus. Et pourtant, elle prétend ne trouver personne d'intéressant pour le moment. Alors, j'y vais de mes conseils non-sollicités. Je vais en reprendre quelques-uns qu'elle a déjà reçus, ça ne servira qu'à la convaincre davantage qu'ils étaient bons! Premièrement, une bonne photo réaliste. Elle dit que c'est ce que les hommes regardent surtout, parfois sans lire le texte. C'est vrai. Les hommes sont visuels. Mais la photo doit vraiment ressembler au sujet car il n'y a rien de pire que de lire la déception dans les yeux du prétendant à la première rencontre!
Alors, bonne photo réaliste et puis devenir membre payant. Pourquoi payer? Pour avoir la possibilité de choisir. Ensuite, on contacte soi-même les candidats potentiels et on donne rapidement un rendez-vous. Par rapidement, je veux dire dans la même semaine. Plus ça traîne, ces choses-là, plus l'intérêt s'émousse ou bien plus il s'exacerbe en vain, car s'il y a déception lors de la rencontre réelle, tous ces écrits n'auront servi à rien.
On rencontre donc rapidement et une fois par semaine. Choisir un lieu neutre, un café ordinaire, pas Tim Hortons quand même! mais quelque chose de simple tout près de chez nous. Souvent, on va savoir tout de suite qu'on ne veut pas revoir la personne. Le plus honnête, c'est de le dire à la fin de la rencontre, gentiment. Cet homme nous a vue une heure dans un café, ça ne lui déchirera pas le coeur. Si par contre, le gars nous plaît, là, il faut savoir si lui est intéressé. Plus difficile. Je pense que de manifester clairement notre intérêt à nous suffit. "J'aimerais qu'on se revoit. La balle est dans ton camp." Et puis là, on attend un peu, mais pas trop. Pas de nouvelles après une semaine? On contacte le candidait suivant et on le rencontre.
Bref, on agit avec sa tête. Le coeur n'y est pas encore. Oui, c'est une démarche logique, oui, ça s'apparente à trouver la bonne paire de souliers, Stéphane, mais quel mal y-a-t-il là-dedans? À partir du moment où l'on sait qu'on a envie de former un couple, c'est prendre sa vie en mains que de chercher activement un partenaire. Pleurer sur son sort ou bien chercher à atteindre un but qui nous tente: la vie à deux?
Et si on a trente ans et l'envie de fonder une famille, misère! il faut l'écrire dans sa fiche. "Je veux des enfants!" C'est clair, précis et ça va éliminer d'emblée tous ceux et celles qui n'en veulent pas et attirer les autres. Oui, oui, croyez-moi, il y en a des hommes qui désirent des enfants et qui recherchent une femme dans le but de l'aimer et d'en faire avec elle.
Je donne toujours l'exemple de ma cousine qui, à trente-huit ans, sentait son horloge biologique cliquer fortement. Elle a rencontré 22 candidats, un par semaine, c'était le jeudi soir! Héhé! C'était clairement écrit dans sa fiche qu'elle voulait des enfants alors les hommes rencontrés étaient des amoureux mais aussi des papas potentiels. Le 22e a été le bon et ils n'ont pas niaisé avec le puck parce qu'elle était enceinte trois mois après leur rencontre! Ils n'avaient même pas emménagé ensemble encore. Elle a eu deux enfants avec lui et tout semblait aller très bien sauf que j'ai entendu dire dans le temps des Fêtes qu'ils se séparaient. Bon ben coudons, les rencontres internet, pas plus que les rencontres au dépanneur ou dans un bar, ne garantissent pas la longévité des couples. Un couple sur deux finit par se séparer, c'est la réalité. Ce qui ne veut pas dire pour autant qu'il ne faille pas s'engager. Un sur deux perdure, voilà ce qu'il faut surtout retenir.
Mon oeil
J'ai la chance d'avoir des amis virtuels qui ont la gentillesse de s'informer de mon oeil amoché. Tout va bien, très bien madame la marquise! Je lis, je conduis, je vais voir des films (je m'assois plus en avant et ça va) et je n'y pense plus, lalalalère. Les choses sont restées telles quelles, donc l'Avastin fonctionne. Je revois le spécialiste dans quinze jours. La vie est belle!
mardi 10 janvier 2012
Troisième film de l'année
The Descendants par Alexander Payne.
J'aime George Clooney. J'aime les paysages d'Hawaï et ceux de Tahiti et leur musique m'enchante. La petite fille de dix ans qui joue la plus jeune fille de George a des talents formidables de comédienne, on ne croirait pas que c'est un rôle et l'autre fille aussi joue bien et le chum un peu débile mais pas si débile que ça de la dix-sept ans du film est drôle de vérité. Il recevra une baffe du beau-père de George, méritée, mais quand même...
Alors, ce George si charmant et parfait, on a peine à croire que sa femme ait pu le tromper et même vouloir le laisser pour l'autre bellâtre qui a les dents avancées et qui rougit comme une fillette.
Alors, j'ai eu de la misère un peu à entrer dans l'histoire et à y croire. Elle m'a attrappée vers la fin, cette histoire de femme dans le coma qui se meurt et de ce père qui doit s'occuper de tout en apprenant à la fois que sa femme va mourir et qu'elle avait un amant.
Un bon film somme toute. Pas assez pour se déplacer pour le voir, mais quand il passera à la télévision, regardez-le.
J'aime George Clooney. J'aime les paysages d'Hawaï et ceux de Tahiti et leur musique m'enchante. La petite fille de dix ans qui joue la plus jeune fille de George a des talents formidables de comédienne, on ne croirait pas que c'est un rôle et l'autre fille aussi joue bien et le chum un peu débile mais pas si débile que ça de la dix-sept ans du film est drôle de vérité. Il recevra une baffe du beau-père de George, méritée, mais quand même...
Alors, ce George si charmant et parfait, on a peine à croire que sa femme ait pu le tromper et même vouloir le laisser pour l'autre bellâtre qui a les dents avancées et qui rougit comme une fillette.
Alors, j'ai eu de la misère un peu à entrer dans l'histoire et à y croire. Elle m'a attrappée vers la fin, cette histoire de femme dans le coma qui se meurt et de ce père qui doit s'occuper de tout en apprenant à la fois que sa femme va mourir et qu'elle avait un amant.
Un bon film somme toute. Pas assez pour se déplacer pour le voir, mais quand il passera à la télévision, regardez-le.
dimanche 8 janvier 2012
Deuxième film de l'année
Tinker tailor soldier spy de Tomas Alfredson
Une histoire d'espionnage grise, tarabiscotée, incompréhensible. Pas d'action. Plein de personnages sans lien évident entre eux, des hommes d'un certain âge, laids. J'ai failli m'endormir plusieurs fois, mes deux compagnes de ciné aussi. Et en plus, je comptais sur elles pour m'expliquer le dénouement. Pourquoi ils tuent ce gars et pas un autre? Elles n'y ont rien compris elles non plus. Bon, on lira le livre (c'est tiré du roman de John Le Carré). Next!
Une histoire d'espionnage grise, tarabiscotée, incompréhensible. Pas d'action. Plein de personnages sans lien évident entre eux, des hommes d'un certain âge, laids. J'ai failli m'endormir plusieurs fois, mes deux compagnes de ciné aussi. Et en plus, je comptais sur elles pour m'expliquer le dénouement. Pourquoi ils tuent ce gars et pas un autre? Elles n'y ont rien compris elles non plus. Bon, on lira le livre (c'est tiré du roman de John Le Carré). Next!
samedi 7 janvier 2012
Enragée
Je commence l'année enragée. Je n'ai jamais été particulièrement gentille, mais là, je bats tous mes records de franchise exacerbée, de désir de perfection, d'agacement devant toute lâcheté, faiblesse, nullité, que ça vienne de moi ou des autres. Plus de patience. Je dis ce que je pense. Vlan! Faut pas me chercher cette année. Je deviens une mauvaise fille. Enragée.
Nous sommes une société d'enfants gâtés, critiqueux, chialeux, dédaigneux, mais qui ne font rien pour améliorer quoi que ce soit. J'en ai marre de mon petit nombril, j'en ai encore plus marre du vôtre. Grouillons-nous bordel!
Nous sommes une société d'enfants gâtés, critiqueux, chialeux, dédaigneux, mais qui ne font rien pour améliorer quoi que ce soit. J'en ai marre de mon petit nombril, j'en ai encore plus marre du vôtre. Grouillons-nous bordel!
Notes culturelles avant d'oublier
Premier film de l'année Shame de Michael Fassbender. Puissant et profondément déprimant. Trop réaliste pour laisser indifférent. Histoire d'une addiction destructrice. Comme la soeur de notre triste héros est tout aussi fuckée que lui, on soupçonne une enfance coupable. Bon, pas l'enfance qui est coupable mais les parents de ces enfants. Tout passe par là, trop souvent. Aimons nos enfants et soyons présents pour eux, amen.
Première pièce de théâtre de l'année au théâtre Jean-Duceppe (nous sommes abonnées) Pourquoi pas? de Norm Foster. J'ai pas mal la même opinion que celle du critique de la Presse, excepté pour les décors peut-être. J'aime les décors épurés, moi et je pense que le public doit faire preuve d'imagination. La fameuse scène où la veuve écoute parler sa bru et son fils ne m'a pas dérangée une miette. Mais je ne recommande pas, trop sirupeux en effet. Et puis, totalement irréaliste. Une femme de 65 ans qui se fait pourchasser par un homme du même âge qu'elle trouve de son goût mais rejette au point d'appeler la police et finit par se laisser séduire à la toute fin en allant à un spectacle de cirque qui lui rappelle son enfance et ses rêves de jeunesse, c'est un conte de fée. Évidemment, le théâtre n'a pas besoin d'être réaliste et on peut toujours rêver. En plus, les deux sont millionnaires. Bon...
Première comédie musicale de l'année à la Place-des-Arts Mamma Mia. C'était le cadeau de Noël de mes enfants. Ça a mal vieilli. Trop cher pour ce qu'on a vu. Je deviens difficile, je pense. Ça a fait son temps et ils devraient le retirer de l'affiche. Mais faut croire que c'est une opinion bien personnelle car la salle (pleine) a ovationné longuement. Gentil et sympathique, oui, je voulais du grandiose, je crois, de la féerie, de l'excitation. C'était pas là.
Premier restaurant de l'année Asahi sur St-Laurent. Un délice. J'adore les sushis et leur secret est dans la fraîcheur. Garantie dans ce restaurant sympathique, serveurs attentifs et raffinement. Je recommande. On a pris le buffet à volonté et c'est un peu cher la fin de semaine, mais la qualité est là, plein de poisson frais, ce n'est pas donné. On remplit la commande, on nous prépare les sushis sur mesure et on remplit une nouvelle liste de sushis si on a encore faim. Avec trois ados, ça a été le cas!
Première pièce de théâtre de l'année au théâtre Jean-Duceppe (nous sommes abonnées) Pourquoi pas? de Norm Foster. J'ai pas mal la même opinion que celle du critique de la Presse, excepté pour les décors peut-être. J'aime les décors épurés, moi et je pense que le public doit faire preuve d'imagination. La fameuse scène où la veuve écoute parler sa bru et son fils ne m'a pas dérangée une miette. Mais je ne recommande pas, trop sirupeux en effet. Et puis, totalement irréaliste. Une femme de 65 ans qui se fait pourchasser par un homme du même âge qu'elle trouve de son goût mais rejette au point d'appeler la police et finit par se laisser séduire à la toute fin en allant à un spectacle de cirque qui lui rappelle son enfance et ses rêves de jeunesse, c'est un conte de fée. Évidemment, le théâtre n'a pas besoin d'être réaliste et on peut toujours rêver. En plus, les deux sont millionnaires. Bon...
Première comédie musicale de l'année à la Place-des-Arts Mamma Mia. C'était le cadeau de Noël de mes enfants. Ça a mal vieilli. Trop cher pour ce qu'on a vu. Je deviens difficile, je pense. Ça a fait son temps et ils devraient le retirer de l'affiche. Mais faut croire que c'est une opinion bien personnelle car la salle (pleine) a ovationné longuement. Gentil et sympathique, oui, je voulais du grandiose, je crois, de la féerie, de l'excitation. C'était pas là.
Premier restaurant de l'année Asahi sur St-Laurent. Un délice. J'adore les sushis et leur secret est dans la fraîcheur. Garantie dans ce restaurant sympathique, serveurs attentifs et raffinement. Je recommande. On a pris le buffet à volonté et c'est un peu cher la fin de semaine, mais la qualité est là, plein de poisson frais, ce n'est pas donné. On remplit la commande, on nous prépare les sushis sur mesure et on remplit une nouvelle liste de sushis si on a encore faim. Avec trois ados, ça a été le cas!
jeudi 5 janvier 2012
Ça mijote
J'ai plein d'idées pour 2012. Qui vont dans tous les sens. Stimulant. Dès que je mets de l'ordre là-dedans et que j'ai une minute (pas fini encore chez nous le Temps des Fêtes), je vous en ferai part avec plaisir. Plus on est de fous, plus on rit et j'ai bien l'intention de rire cette année. C'est déjà commencé.
samedi 31 décembre 2011
Cinquantedeuxième livre du défi
Laurendeau, Paul
Femmes fantastiques Éditions Jets d'Encre, France, 2008, 190 pages
Défi lecture terminé à l'instant. Yé! Je suis heureuse. Bon livre pour finir en plus. Critique suivra. Là, c'est un départ pour le Réveillon en famille. Bonheur, santé et tout ce qui va avec, chers lecteurs!
Elles ont beau venir de la République Domaniale, s'habiller en gris comme les bonnes Grisettes qu'elles sont et voyager en naviplane, les Femmes fantastiques de Paul Laurendeau nous ressemblent beaucoup. Vivantes, amoureuses, travailleuses, de tous les âges, de l'ado en fugue à la femme âgée, elles vont, dignes, belles, fières, toutes pareilles et différentes.
Peu d'hommes donc, mais un remarquable, dans une légende que j'ai adorée. Digne de Fred Pellerin devenu mythologique grec. Ne vous méprenez pas, c'est un compliment, j'adore Fred Pellerin, je l'ai tout lu et j'ai assisté avec un immense plaisir à ses spectacles. Gilmesh, donc, l'insouciant palefrenier, celui dont on tombe amoureuse si facilement, celui pour lequel la Rouge reine Nisir est prête à toutes les bassesses et scélératesses pour arriver à le séduire. Le conte finit bien, rassurez-vous et est à mettre entre toutes les mains.
Il y a bien aussi les musiciens parmi lesquels la quarantenaire Marjolaine doit se choisir protocolairement un compagnon de nuit. Elle en jouira en effet mais pas de la façon dont on l'imagine...
On trouve d'autres histoires amoureuses dans ce livre, entre femmes qui se retrouvent après une longue absence et entre une femme-qui-sent-si-bon et sa guérisseuse de ... l'incontinence! Héhé! Monsieur Laurendeau n'est pas à court d'idées.
On retrouve la langue châtiée, recherchée, claire et lumineuse de l'auteur à chaque page. Un plaisir de lecture.
Femmes fantastiques Éditions Jets d'Encre, France, 2008, 190 pages
Défi lecture terminé à l'instant. Yé! Je suis heureuse. Bon livre pour finir en plus. Critique suivra. Là, c'est un départ pour le Réveillon en famille. Bonheur, santé et tout ce qui va avec, chers lecteurs!
Elles ont beau venir de la République Domaniale, s'habiller en gris comme les bonnes Grisettes qu'elles sont et voyager en naviplane, les Femmes fantastiques de Paul Laurendeau nous ressemblent beaucoup. Vivantes, amoureuses, travailleuses, de tous les âges, de l'ado en fugue à la femme âgée, elles vont, dignes, belles, fières, toutes pareilles et différentes.
Peu d'hommes donc, mais un remarquable, dans une légende que j'ai adorée. Digne de Fred Pellerin devenu mythologique grec. Ne vous méprenez pas, c'est un compliment, j'adore Fred Pellerin, je l'ai tout lu et j'ai assisté avec un immense plaisir à ses spectacles. Gilmesh, donc, l'insouciant palefrenier, celui dont on tombe amoureuse si facilement, celui pour lequel la Rouge reine Nisir est prête à toutes les bassesses et scélératesses pour arriver à le séduire. Le conte finit bien, rassurez-vous et est à mettre entre toutes les mains.
Il y a bien aussi les musiciens parmi lesquels la quarantenaire Marjolaine doit se choisir protocolairement un compagnon de nuit. Elle en jouira en effet mais pas de la façon dont on l'imagine...
On trouve d'autres histoires amoureuses dans ce livre, entre femmes qui se retrouvent après une longue absence et entre une femme-qui-sent-si-bon et sa guérisseuse de ... l'incontinence! Héhé! Monsieur Laurendeau n'est pas à court d'idées.
On retrouve la langue châtiée, recherchée, claire et lumineuse de l'auteur à chaque page. Un plaisir de lecture.
mardi 27 décembre 2011
Cinquantéunième livre du défi lecture
Lantagne, Suzanne
Dans un geste Les éditions de L'instant même, Québec, 2011, 127 pages
Un recueil de nouvelles avec quelques nouvelles trop brèves et dont on ne comprend pas le sens qui y ont été mises on ne sait pas trop pourquoi, mais oui, on le sait: pour engraisser ce livre un peu maigre. Mais si on les soustrait de notre lecture, les nouvelles principales sont vraiment intéressantes et bien écrites. Son amour pour son Hollandais, amour auquel elle s'accroche quelques années plus tard. Elle le recherche à l'aide de son jeune homonyme, à qui elle présente une jeune femme dont il tombera épouvantablement amoureux. Il y a trop de détails pour que ces histoires ne soient pas de vraies histoires. C'est sa vie que Suzanne Lantagne écrit dans ses nouvelles de rencontres, de sexe internet, d'amour et de voyage.
Son non-amour pour Antoine, qu'elle décrit physiquement sans pitié, comme les hommes peuvent le faire pour les femmes, comme les femmes se le permettent si rarement. Elle le décortique, cet Antoine et le rejette abruptement comme la tarentule de la nouvelle précédente. Elle a raison cependant. Trop d'indices dangereux. Elle a eu du flair.
C'est un oeuvre intéressante que j'ai lue (à part les petites nouvelles de deux pages et demi qui ont peu d'intérêt) avec plaisir. La nouvelle qui m'a le plus touchée est son aventure avec l'Anglais handicapé, rencontré par internet et auquel elle donne rendez-vous d'emblée dans une chambre d'hôtel. Il se révélera un homme charmant, disgracié par la nature, mais qu'elle finira par apprécier malgré tout. Mais toute bonne chose a une fin et les amours de notre auteure finissent toujours froidement, sans qu'elle n'en manifeste la moindre émotion. Elle décrit ainsi le dernier courriel de son monsieur infirme "Le ton était poli, peut-être un peu froid. Et c'est tout." (p.123)
Même chose pour la rupture avec Antoine. "J'ai raccroché. Je n'ai plus jamais entendu parler d'Antoine. Et j'ai pris l'avion pour Amsterdam." (p.22)
Seul Arnout Baker, son grand amour de jeunesse qu'elle tentera de recontacter des années plus tard mais qui refusera de la revoir, semble trouver grâce à ses yeux. "Comment donc les choses ont-elles pu finir? Elles ne sont pas finies, elles ne le seront jamais. Même s'il devait mourir." (p.81)
Dans un geste Les éditions de L'instant même, Québec, 2011, 127 pages
Un recueil de nouvelles avec quelques nouvelles trop brèves et dont on ne comprend pas le sens qui y ont été mises on ne sait pas trop pourquoi, mais oui, on le sait: pour engraisser ce livre un peu maigre. Mais si on les soustrait de notre lecture, les nouvelles principales sont vraiment intéressantes et bien écrites. Son amour pour son Hollandais, amour auquel elle s'accroche quelques années plus tard. Elle le recherche à l'aide de son jeune homonyme, à qui elle présente une jeune femme dont il tombera épouvantablement amoureux. Il y a trop de détails pour que ces histoires ne soient pas de vraies histoires. C'est sa vie que Suzanne Lantagne écrit dans ses nouvelles de rencontres, de sexe internet, d'amour et de voyage.
Son non-amour pour Antoine, qu'elle décrit physiquement sans pitié, comme les hommes peuvent le faire pour les femmes, comme les femmes se le permettent si rarement. Elle le décortique, cet Antoine et le rejette abruptement comme la tarentule de la nouvelle précédente. Elle a raison cependant. Trop d'indices dangereux. Elle a eu du flair.
C'est un oeuvre intéressante que j'ai lue (à part les petites nouvelles de deux pages et demi qui ont peu d'intérêt) avec plaisir. La nouvelle qui m'a le plus touchée est son aventure avec l'Anglais handicapé, rencontré par internet et auquel elle donne rendez-vous d'emblée dans une chambre d'hôtel. Il se révélera un homme charmant, disgracié par la nature, mais qu'elle finira par apprécier malgré tout. Mais toute bonne chose a une fin et les amours de notre auteure finissent toujours froidement, sans qu'elle n'en manifeste la moindre émotion. Elle décrit ainsi le dernier courriel de son monsieur infirme "Le ton était poli, peut-être un peu froid. Et c'est tout." (p.123)
Même chose pour la rupture avec Antoine. "J'ai raccroché. Je n'ai plus jamais entendu parler d'Antoine. Et j'ai pris l'avion pour Amsterdam." (p.22)
Seul Arnout Baker, son grand amour de jeunesse qu'elle tentera de recontacter des années plus tard mais qui refusera de la revoir, semble trouver grâce à ses yeux. "Comment donc les choses ont-elles pu finir? Elles ne sont pas finies, elles ne le seront jamais. Même s'il devait mourir." (p.81)
dimanche 25 décembre 2011
Noël et dons et famille et parrainage et Haïti
Un café. De la neige. Un repas haïtien qui mijote avec l'odeur délicieuse et exotique qui va avec. Le pyjama encore (oui, je dors en pyjama!). La télé ouverte sur ce qui doit bien être un autre Cinécadeau. Je m'étais promis de voir plein de films au cinéma mais la programmation régulière des Fêtes est assez bonne que je les regarde ici. J'ai bien aimé Odette Toutlemonde et même des films plus cuculs et sexistes comme celui où le mari et la femme échangent leurs rôles m'a amusée. Et puis, The sound of Music hier, c'est le premier film que notre papa nous avait emmenés voir au cinéma quand j'étais petite. Ça marque! Je savais toutes les chansons par coeur.
Plus tard, mes enfants arriveront, mon petit-fils prendra toute la place, le seul jeune enfant de notre groupe! Cette année, je relaxe, pas de stress. Je me le suis promis. J'ai pas mal réussi. Il y a bien le ménage à faire encore, mais j'ai le temps. Tout n'est pas parfait? J'allais dire que ça n'a pas d'importance mais ça en a encore. Je ne peux pas me changer en un jour! Mais ça a moins d'importance.
Je pense évidemment à ceux qui sont seuls. Pas avec culpabilité. Cette année, je ferai quelque chose pour eux. Là, je vais envoyer un chèque à ma filleule en Haïti. C'est par l'entremise de Soleil des Nations. Un parrainage artisanal. J'ai confiance. Mis sur pieds par des mamans adoptantes. Bénévolement. Savez-vous que les jeunes si charmants qui vous sollicitent sur la rue pour donner à des organismes de charité reconnus ne le font pas bénévolement? Non, ils ont un vrai job qui débute à douze dollars l'heure et peut monter rapidement à 18$ l'heure si le jeune est performant et réussit à recruter de nombreux généreux donateurs. La charité est un business. Ça ne devrait pas me fâcher car ça donne un travail au jeune recruteur de dons. Mais oui, ça me choque parce que ce n'est pas su, parce que j'ai l'impression d'être trompée par omission.
Les dons au parrainage de Soleil des Nations sont déductibles d'impôts. Alors, c'est le temps maintenant si on veut déclarer notre don en 2011. Ils ne font aucun recrutement, eux. Faut aller voir.
Malgré ce qu'on en pense, la situation s'améliore en Haïti. L'espérance de vie était de 41 ans en 1960. Elle est maintenant de 61 ans. Notre espérance de vie à nous tous sexes confondus est de 81.7 ans, l'une des plus élevées au monde.
Plus tard, mes enfants arriveront, mon petit-fils prendra toute la place, le seul jeune enfant de notre groupe! Cette année, je relaxe, pas de stress. Je me le suis promis. J'ai pas mal réussi. Il y a bien le ménage à faire encore, mais j'ai le temps. Tout n'est pas parfait? J'allais dire que ça n'a pas d'importance mais ça en a encore. Je ne peux pas me changer en un jour! Mais ça a moins d'importance.
Je pense évidemment à ceux qui sont seuls. Pas avec culpabilité. Cette année, je ferai quelque chose pour eux. Là, je vais envoyer un chèque à ma filleule en Haïti. C'est par l'entremise de Soleil des Nations. Un parrainage artisanal. J'ai confiance. Mis sur pieds par des mamans adoptantes. Bénévolement. Savez-vous que les jeunes si charmants qui vous sollicitent sur la rue pour donner à des organismes de charité reconnus ne le font pas bénévolement? Non, ils ont un vrai job qui débute à douze dollars l'heure et peut monter rapidement à 18$ l'heure si le jeune est performant et réussit à recruter de nombreux généreux donateurs. La charité est un business. Ça ne devrait pas me fâcher car ça donne un travail au jeune recruteur de dons. Mais oui, ça me choque parce que ce n'est pas su, parce que j'ai l'impression d'être trompée par omission.
Les dons au parrainage de Soleil des Nations sont déductibles d'impôts. Alors, c'est le temps maintenant si on veut déclarer notre don en 2011. Ils ne font aucun recrutement, eux. Faut aller voir.
Malgré ce qu'on en pense, la situation s'améliore en Haïti. L'espérance de vie était de 41 ans en 1960. Elle est maintenant de 61 ans. Notre espérance de vie à nous tous sexes confondus est de 81.7 ans, l'une des plus élevées au monde.
samedi 24 décembre 2011
Urgence
Je me suis présentée à l'urgence de mon hôpital de quartier dès mon retour de voyage. Je ne suis pas souvent allée à l'urgence dans ma vie. En fait, je n'arrive pas à me rappeler y être allée une seule fois. Si, si, une fois, avec mon petit garçon qui faisait une otite et hurlait de douleur. C'était le soir, vers vingt-trois heures, il ne pouvait évidemment pas dormir, se tenait l'oreille en pleurant et les tylénols n'avaient pas fait effet. Je craignais des dommages permanents à son oreille, il n'y avait aucune clinique d'ouverte. Je considérais donc sa situation comme une urgence. Pas eux! On a attendu toute la nuit. Il a fini par s'endormir sur mes genoux. J'avais compris.... plus jamais je ne suis allée à l'hôpital la nuit. La grande majorité des maux peuvent attendre l'ouverture de la clinique du quartier.
Je me servais beaucoup du système d'infirmières d'info santé au 8-1-1, très utile. En fait, l'autre fois où je me suis rendue aux urgences pédiatriques, en Cadillac cette fois, c'est à cause d'une telle consultation téléphonique. Ma fille qui avait alors cinq ans, s'amusait dans son lit (à mon insu) à jouer avec l'argent de sa tirelire. Et puis, elle se met un cinq sous dans la bouche et l'avale accidentellement. Je ne l'aurais jamais su si sa soeur ainée n'était venue me le dire. Il y a du bon des fois à ce que les enfants partagent leur chambre! La chose ne m'énervait pas du tout, c'était déjà arrivé dans ma propre enfance d'avaler un sou et à un autre enfant aussi, bref, ça passe dans le caca et on n'en parle plus. J'appelle Info-santé pour valider ma position. Oups! L'infirmière ne partage pas du tout ma désinvolture. Un cinq sous, c'est gros. Allez à l'urgence, madame, ils vous attendent.
Et pour nous attendre, ils nous attendaient! On n'avait pas plutôt dit le nom de l'enfant que nous étions pris en charge, avant même l'inscription. L'infirmière d'Info-santé avait pavé le chemin pour nous. Princesses nous étions. Radiographies, examens, tout fût expédié en moins d'une heure et comme je le pensais, la petite nous fît un beau caca argenté le lendemain.
Et puis, tiens, autre souvenir... bon, j'y suis allée à l'urgence finalement, pas pour moi, mais pour les enfants, oui. Fils de deux ans s'amuse à sauter sur mon lit. Il fait ça tous les soirs. On rit, on s'amuse. Il n'y a que lui et moi, mère monoparentale heureuse que je suis. Et puis, un faux mouvement, tout se passe si vite, il atterrit le front sur le coin de ma commode, qui est pourtant plus loin. Du sang, du sang. Calme et efficace je suis. Je ne peux compter que sur moi. J'éponge la blessure avec une ferme pression pour arrêter le sang. Et comme je vois que ça n'arrête rien du tout et que ça dépasse mes connaissances de premiers soins, j'habille chaudement le petit, en chantant, pour le rassurer. C'est une froide soirée d'hiver. On va aller montrer ça au docteur, que je lui dis, comme si c'était la chose la plus intéressante et joyeuse au monde. Le sang gicle. Je laisse gigler. L'important, c'est de conduire rapidement mais sécuritairement à l'hôpital. On chante, je lui raconte des histoires, je lui pose des questions, il faut le tenir éveillé, ça je le sais. Ne pas abîmer son super cerveau. Dès notre arrivée, on nous prend en charge. Normal, on fait des traces de sang partout. Son habit de neige en est imbibé, mon manteau aussi et le plancher de l'hôpital également! Six points de suture. Il a encore une petite cicatrice qui ajoute à son charme. C'est un beau bonhomme, mon fils.
Je me servais beaucoup du système d'infirmières d'info santé au 8-1-1, très utile. En fait, l'autre fois où je me suis rendue aux urgences pédiatriques, en Cadillac cette fois, c'est à cause d'une telle consultation téléphonique. Ma fille qui avait alors cinq ans, s'amusait dans son lit (à mon insu) à jouer avec l'argent de sa tirelire. Et puis, elle se met un cinq sous dans la bouche et l'avale accidentellement. Je ne l'aurais jamais su si sa soeur ainée n'était venue me le dire. Il y a du bon des fois à ce que les enfants partagent leur chambre! La chose ne m'énervait pas du tout, c'était déjà arrivé dans ma propre enfance d'avaler un sou et à un autre enfant aussi, bref, ça passe dans le caca et on n'en parle plus. J'appelle Info-santé pour valider ma position. Oups! L'infirmière ne partage pas du tout ma désinvolture. Un cinq sous, c'est gros. Allez à l'urgence, madame, ils vous attendent.
Et pour nous attendre, ils nous attendaient! On n'avait pas plutôt dit le nom de l'enfant que nous étions pris en charge, avant même l'inscription. L'infirmière d'Info-santé avait pavé le chemin pour nous. Princesses nous étions. Radiographies, examens, tout fût expédié en moins d'une heure et comme je le pensais, la petite nous fît un beau caca argenté le lendemain.
Et puis, tiens, autre souvenir... bon, j'y suis allée à l'urgence finalement, pas pour moi, mais pour les enfants, oui. Fils de deux ans s'amuse à sauter sur mon lit. Il fait ça tous les soirs. On rit, on s'amuse. Il n'y a que lui et moi, mère monoparentale heureuse que je suis. Et puis, un faux mouvement, tout se passe si vite, il atterrit le front sur le coin de ma commode, qui est pourtant plus loin. Du sang, du sang. Calme et efficace je suis. Je ne peux compter que sur moi. J'éponge la blessure avec une ferme pression pour arrêter le sang. Et comme je vois que ça n'arrête rien du tout et que ça dépasse mes connaissances de premiers soins, j'habille chaudement le petit, en chantant, pour le rassurer. C'est une froide soirée d'hiver. On va aller montrer ça au docteur, que je lui dis, comme si c'était la chose la plus intéressante et joyeuse au monde. Le sang gicle. Je laisse gigler. L'important, c'est de conduire rapidement mais sécuritairement à l'hôpital. On chante, je lui raconte des histoires, je lui pose des questions, il faut le tenir éveillé, ça je le sais. Ne pas abîmer son super cerveau. Dès notre arrivée, on nous prend en charge. Normal, on fait des traces de sang partout. Son habit de neige en est imbibé, mon manteau aussi et le plancher de l'hôpital également! Six points de suture. Il a encore une petite cicatrice qui ajoute à son charme. C'est un beau bonhomme, mon fils.
vendredi 23 décembre 2011
Le silence des médecins spécialistes
Le chum de ma mère a des enfants médecins. Une grande chance. Il passe devant tout le monde plus souvent qu'à son tour et ma mère aussi, du même coup. Un des garçons est même un grand spécialiste. Le chum de ma mère fait tout pour ne pas aller chez eux. Même que là, il a réussi à éviter le réveillon en prétextant qu'à 81 ans, deux partys de suite, c'était trop. Et vu qu'il était déjà reçu dans la famille de sa blonde le jour de Noël, hein....
Mais pourquoi ne veut-il pas voir son propre fils?, que je demande à ma mère. Parce qu'il s'ennuie chez lui, me dit maman. Le repas est excellent, recherché et c'est son fils qui le cuisine. Mais son fils ne dit pas un mot de la soirée et ils mangent donc tous en silence. Si le chum de maman se met à parler, il n'y a que maman qui répond ou rit de ses blagues. Le fils n'est pas méchant, précise maman, non, pas du tout, mais il a toujours été comme ça. Un grand brillant silencieux.
J'ai failli rire. Quand j'ai vu mon grand spécialiste de la vue, le rétinologue, les gens de la salle d'attente m'avaient déjà avertie "Surtout, pas de questions, il déteste. Il est très compétent, il va bien vous traiter, mais il n'aime pas parler. Vraiment pas." C'était vrai. Bon, je n'ai pas essayé de tester très longtemps la chose, mais c'était assez évident. Est-ce une caractéristique des médecins spécialistes?
Mais pourquoi ne veut-il pas voir son propre fils?, que je demande à ma mère. Parce qu'il s'ennuie chez lui, me dit maman. Le repas est excellent, recherché et c'est son fils qui le cuisine. Mais son fils ne dit pas un mot de la soirée et ils mangent donc tous en silence. Si le chum de maman se met à parler, il n'y a que maman qui répond ou rit de ses blagues. Le fils n'est pas méchant, précise maman, non, pas du tout, mais il a toujours été comme ça. Un grand brillant silencieux.
J'ai failli rire. Quand j'ai vu mon grand spécialiste de la vue, le rétinologue, les gens de la salle d'attente m'avaient déjà avertie "Surtout, pas de questions, il déteste. Il est très compétent, il va bien vous traiter, mais il n'aime pas parler. Vraiment pas." C'était vrai. Bon, je n'ai pas essayé de tester très longtemps la chose, mais c'était assez évident. Est-ce une caractéristique des médecins spécialistes?
Cinquantième livre du défi
Bienvenu, Sophie
Et au pire, on se mariera éditions La mèche, Montréal, 2011, 152 pages
Vous rappelez-vous du blogue "Lucie le chien"? Celui qui est devenu un livre avec les blogues de Mère indigne et d'Un taxi la nuit? C'est la même auteure qui signe ici son premier roman, sur l'histoire d'amour d'une petite fille de treize ans avec un homme plus âgé.
Les critiques ont incensé ce livre, même celle du Devoir, ce qui m'a convaincue de l'acheter. Bon, c'est bien et bon, mais pas à se jeter par terre. Je ne vais pas en raconter grand chose parce que c'est tout petit et que je risquerais de donner trop d'indices et même si ce n'est pas un polar, ce serait trop bête d'en connaître trop pour vivre la moindre surprise. Disons simplement qu'avoir treize ans ou de vivre avec une treize ans, c'est potentiellement dangereux. Les ados nous en font voir de toutes les couleurs, pas toujours, mais si souvent...
Et au pire, on se mariera éditions La mèche, Montréal, 2011, 152 pages
Vous rappelez-vous du blogue "Lucie le chien"? Celui qui est devenu un livre avec les blogues de Mère indigne et d'Un taxi la nuit? C'est la même auteure qui signe ici son premier roman, sur l'histoire d'amour d'une petite fille de treize ans avec un homme plus âgé.
Les critiques ont incensé ce livre, même celle du Devoir, ce qui m'a convaincue de l'acheter. Bon, c'est bien et bon, mais pas à se jeter par terre. Je ne vais pas en raconter grand chose parce que c'est tout petit et que je risquerais de donner trop d'indices et même si ce n'est pas un polar, ce serait trop bête d'en connaître trop pour vivre la moindre surprise. Disons simplement qu'avoir treize ans ou de vivre avec une treize ans, c'est potentiellement dangereux. Les ados nous en font voir de toutes les couleurs, pas toujours, mais si souvent...
jeudi 22 décembre 2011
Quarante-neuvième livre du défi
Long, Thi
Anecdotes des concubines et reines de la dynastie des Nguyen, Éditions Danang, Hue, 2010, 150 pages
Anecdotes des concubines et reines de la dynastie des Nguyen, Éditions Danang, Hue, 2010, 150 pages
mercredi 21 décembre 2011
Quarante-huitième livre du défi lecture
Jacques, Claude et Freeman, Michael
Angkor, cité khmère Amarin Printing and Publishing Public Co. Ltd., River Books, Bangkok, 232 pages
Les ruines d'Angkor sont un joyau précieux du patrimoine mondial de l'humanité et reconnues comme telles par l'Unesco depuis 1992. Elles sont perdues dans la jungle mais plus si perdues que ça vu que le tourisme a fait exploser le nombre de visiteurs qui vont les admirer. Un chef-d'oeuvre. À couper le souffle. À voir absolument dans sa vie. On y a passé trois jours. C'était peu. On se levait à quatre heures du matin pour y arriver à six heures et profiter et des heures plus fraîches (lire moins cuisantes) et de l'absence de foule. C'était une excellente idée car dès dix heures le site est envahi et lunettes de soleil, chapeau et vêtements à manches longues ne suffisent pas à protéger de ce soleil qui fait suer et souffler. Magnifique? Encore plus, encore plus. J'y retournerais. Le livre explique, rappelle, émeut encore. Moi, j'étais là. Bonheur.
Angkor, cité khmère Amarin Printing and Publishing Public Co. Ltd., River Books, Bangkok, 232 pages
Les ruines d'Angkor sont un joyau précieux du patrimoine mondial de l'humanité et reconnues comme telles par l'Unesco depuis 1992. Elles sont perdues dans la jungle mais plus si perdues que ça vu que le tourisme a fait exploser le nombre de visiteurs qui vont les admirer. Un chef-d'oeuvre. À couper le souffle. À voir absolument dans sa vie. On y a passé trois jours. C'était peu. On se levait à quatre heures du matin pour y arriver à six heures et profiter et des heures plus fraîches (lire moins cuisantes) et de l'absence de foule. C'était une excellente idée car dès dix heures le site est envahi et lunettes de soleil, chapeau et vêtements à manches longues ne suffisent pas à protéger de ce soleil qui fait suer et souffler. Magnifique? Encore plus, encore plus. J'y retournerais. Le livre explique, rappelle, émeut encore. Moi, j'étais là. Bonheur.
Quarante-septième livre du défi lecture
Vannak, Hui
Bou Meng, a survivor from khmer rouge prison S-21 Documentation center of Cambodgia, 2010, Phnom Penh, Cambodia, 80 pages
On l'a visitée cette prison, on a vu les salles de tortures, le petit pot en fer qui servait de latrine pipi-caca aux prisonniers enchaînés pendant des mois, douchés une fois par semaine au boyau d'arrosage, couchés à même le sol ou dans des lits en fer pour les haut-gradés (qui étaient davantage torturés et "interrogés"), dans le noir et le froid, seuls. On a même vu leur photo, car Pol Pot tenait des registres précis des prisonniers, avec photo et numéro. On les photographiait même des mois après leur enfermement, alors qu'ils ressemblaient à des bêtes, les yeux ahuris de souffrance, la barbe longue, le corps squelettique plein de plaies et de pus. Les tortionnaires, des adolescents pour la plupart, pouvaient laisser aller leur sadisme, on les y encourageait. Le prisonnier était un ennemi à détruire, on devait savoir des renseignements. La majorité ont avoué "leurs crimes", ont inculpé des innocents à leur tour, tout pour que la souffrance arrête. On les surveillait étroitement pour ne pas qu'ils se suicident. L'enfer.
Dans cette prison, il y a eu sept survivants! Et voilà qu'à la porte, il y avait ce vieil homme frêle qui vendait ses livres. Un des survivants, Bou Meng, qui continue à se battre pour que justice soit rendue. Car ce n'est pas le cas, non, on leur a pardonné à ces tortionnaires, certains sont même encore au sein du gouvernement. J'ai été émue de le voir là, encore vaillant, encore capable de sourire, un tout petit sourire timide. Il m'a dédicacé son livre et j'en suis fort honorée. Le récit de ses souffrances est intolérable. On aimerait que ce soit de la fiction, mais c'est arrivé pour vrai.
Durant le régime de Pol Pot, deux millions de personnes innocentes ont été tuées, soit le tiers de la population du Cambodge.
Bou Meng, a survivor from khmer rouge prison S-21 Documentation center of Cambodgia, 2010, Phnom Penh, Cambodia, 80 pages
On l'a visitée cette prison, on a vu les salles de tortures, le petit pot en fer qui servait de latrine pipi-caca aux prisonniers enchaînés pendant des mois, douchés une fois par semaine au boyau d'arrosage, couchés à même le sol ou dans des lits en fer pour les haut-gradés (qui étaient davantage torturés et "interrogés"), dans le noir et le froid, seuls. On a même vu leur photo, car Pol Pot tenait des registres précis des prisonniers, avec photo et numéro. On les photographiait même des mois après leur enfermement, alors qu'ils ressemblaient à des bêtes, les yeux ahuris de souffrance, la barbe longue, le corps squelettique plein de plaies et de pus. Les tortionnaires, des adolescents pour la plupart, pouvaient laisser aller leur sadisme, on les y encourageait. Le prisonnier était un ennemi à détruire, on devait savoir des renseignements. La majorité ont avoué "leurs crimes", ont inculpé des innocents à leur tour, tout pour que la souffrance arrête. On les surveillait étroitement pour ne pas qu'ils se suicident. L'enfer.
Dans cette prison, il y a eu sept survivants! Et voilà qu'à la porte, il y avait ce vieil homme frêle qui vendait ses livres. Un des survivants, Bou Meng, qui continue à se battre pour que justice soit rendue. Car ce n'est pas le cas, non, on leur a pardonné à ces tortionnaires, certains sont même encore au sein du gouvernement. J'ai été émue de le voir là, encore vaillant, encore capable de sourire, un tout petit sourire timide. Il m'a dédicacé son livre et j'en suis fort honorée. Le récit de ses souffrances est intolérable. On aimerait que ce soit de la fiction, mais c'est arrivé pour vrai.
Durant le régime de Pol Pot, deux millions de personnes innocentes ont été tuées, soit le tiers de la population du Cambodge.
Quarante-sixième livre du défi lecture
Musso, Guillaume
Et après... XO éditions, Paris, 2004, 357 pages
Ai-je aimé? J'avais envie de descendre l'oeuvre, si peu intellectuelle, si bassement racoleuse, si dégoulinante de bons sentiments, amour filial et matrimonial, irréaliste aussi, avec un bébé d'un an qui parle! Un autre voyageur m'avait prêté le bouquin dans l'avion et avec plus de vingt heures de vol et du temps d'attente entre les vols, j'ai eu plus de temps qu'il n'en faut pour passer à travers. Et j'avoue que je me suis prise au jeu. L'art de cet écrivain populaire est de nous tenir en haleine. Le personnage va-t-il reconquérir sa femme avant de mourir? Qui est ce docteur qui surgit dans sa vie comme ça? Un peu de mystère donc, d'imprévu (je n'avais pas vu venir la fin du tout), une écriture simple, pas recherchée mais coulante. Facile à lire, le Musso, on ne se casse pas la tête. Et des fois, c'est exactement ce qu'il nous faut.
Et après... XO éditions, Paris, 2004, 357 pages
Ai-je aimé? J'avais envie de descendre l'oeuvre, si peu intellectuelle, si bassement racoleuse, si dégoulinante de bons sentiments, amour filial et matrimonial, irréaliste aussi, avec un bébé d'un an qui parle! Un autre voyageur m'avait prêté le bouquin dans l'avion et avec plus de vingt heures de vol et du temps d'attente entre les vols, j'ai eu plus de temps qu'il n'en faut pour passer à travers. Et j'avoue que je me suis prise au jeu. L'art de cet écrivain populaire est de nous tenir en haleine. Le personnage va-t-il reconquérir sa femme avant de mourir? Qui est ce docteur qui surgit dans sa vie comme ça? Un peu de mystère donc, d'imprévu (je n'avais pas vu venir la fin du tout), une écriture simple, pas recherchée mais coulante. Facile à lire, le Musso, on ne se casse pas la tête. Et des fois, c'est exactement ce qu'il nous faut.
lundi 19 décembre 2011
Dégénérescence maculaire myopique
Cinq jours avant le retour de voyage, à Phnom Penh, je constate que je ne peux plus lire avec l'oeil droit. Je vois les visages amputés d'une partie de leurs nez, leurs yeux, leurs bouches. Épeurant! Temporaire, que je me dis. Ou bien décollement de rétine. Réparable. Me faire soigner au Cambodge? Non!
J'en parle tout de même à notre guide en lui disant de demeurer discret. Il me conseille d'en parler à un médecin qui fait partie du voyage. Gênant un peu! Il est en vacances ce doc. Il me fera regarder son doigt en haut, à gauche, à droite, en bas pour conclure que ce n'est probablement pas un décollement de rétine et que ça peut attendre notre retour à Montréal. Je passerai donc les jours suivants l'oeil droit fermé à me servir uniquement de mon gauche, en clin d'oeil perpétuel! Comme nous sommes dans les merveilles d'Angkor, j'en ai plein la vue, c'est le cas de le dire, héhé! et mon oeil gauche et mon émerveillement font la job, je ne pense pas trop à ma perte visuelle. Et puis, je suis persuadée qu'on me réglera facilement mon petit problème au laser au retour. Les docs font des miracles de nos jours.
Miracle? Non. On m'a injecté de l'Avastin et là, je lis que c'est contesté, que le Lucentis serait meilleur. Et puis ce qui a été perdu ne reviendra pas. L'Avastin pourrait contrôler le saignement mais pas rendre la vision perdue.
Découragée? Non. En fait, je cherche encore une solution. Je lis pendant que je le puis encore. Je veux tout voir pendant que je le peux encore. Un jour à la fois.
J'en parle tout de même à notre guide en lui disant de demeurer discret. Il me conseille d'en parler à un médecin qui fait partie du voyage. Gênant un peu! Il est en vacances ce doc. Il me fera regarder son doigt en haut, à gauche, à droite, en bas pour conclure que ce n'est probablement pas un décollement de rétine et que ça peut attendre notre retour à Montréal. Je passerai donc les jours suivants l'oeil droit fermé à me servir uniquement de mon gauche, en clin d'oeil perpétuel! Comme nous sommes dans les merveilles d'Angkor, j'en ai plein la vue, c'est le cas de le dire, héhé! et mon oeil gauche et mon émerveillement font la job, je ne pense pas trop à ma perte visuelle. Et puis, je suis persuadée qu'on me réglera facilement mon petit problème au laser au retour. Les docs font des miracles de nos jours.
Miracle? Non. On m'a injecté de l'Avastin et là, je lis que c'est contesté, que le Lucentis serait meilleur. Et puis ce qui a été perdu ne reviendra pas. L'Avastin pourrait contrôler le saignement mais pas rendre la vision perdue.
Découragée? Non. En fait, je cherche encore une solution. Je lis pendant que je le puis encore. Je veux tout voir pendant que je le peux encore. Un jour à la fois.
samedi 19 novembre 2011
Malade
Je ne suis pas une voyageuse relax, heureuse, béate. Pas vrai. Je suis absolument tout ça une fois l'avion décollé. Mais avant.... misère! Anxiété avec un grand A. Ce qui me rend malade. Oui, pour vrai. Grosse grippe, moi qui ne suis jamais malade, j'attrappe tout ce qui passe.
Vous savez mes faiblesses, amis lecteurs. Aujourd'hui, je suis tellement malade, fiévreuse, courbaturée que je m'en sens mieux. L'angoisse s'est logée dans mon corps douloureux et s'y est fixée. Du coup, j'en suis libérée et j'ai bien dormi.
Ma fille est légère, elle. Je suis tellement contente quand je constate que je ne transmets pas mes bibittes. Fière de les garder pour moi.
La solution, c'est de voyager encore et encore. Je vais bien finir par apprivoiser les départs, par en prendre l'habitude.
Vous savez mes faiblesses, amis lecteurs. Aujourd'hui, je suis tellement malade, fiévreuse, courbaturée que je m'en sens mieux. L'angoisse s'est logée dans mon corps douloureux et s'y est fixée. Du coup, j'en suis libérée et j'ai bien dormi.
Ma fille est légère, elle. Je suis tellement contente quand je constate que je ne transmets pas mes bibittes. Fière de les garder pour moi.
La solution, c'est de voyager encore et encore. Je vais bien finir par apprivoiser les départs, par en prendre l'habitude.
vendredi 18 novembre 2011
Quarante-cinquième livre du défi lecture
Exit de Michel Surya, Éditions Garamont-Archimbaud, Paris, 1988, 41 pages
De la poésie érotique vraiment cochonne, suintante, luisante, lourde de désir et jamais assouvie. Vraiment mais vraiment bien écrit. Excellent. Une postface qui n'aurait pas dû être là, comme si l'auteur s'excusait de ce qu'il avait écrit. En voulant nous expliquer qu'il ne sait pas qui est la femme du récit, en nous livrant une partie de sa vraie vie érotique à l'extérieur de sa poésie, il dénature un peu la beauté de son oeuvre. Il nous révèle qu'il pensait à la mort quand il a écrit son long poème érotique et qu'il lui serait actuellement impossible d'écrire encore un tel texte. L'explication est de trop. Dommage. En sachant qu'il pensait à la mort en écrivant, j'ai relu la poésie d'un autre oeil et je n'y ai plus trouvé le même plaisir. Ce qui me semblait beau et passionné m'est apparu malade et violent.
De la poésie érotique vraiment cochonne, suintante, luisante, lourde de désir et jamais assouvie. Vraiment mais vraiment bien écrit. Excellent. Une postface qui n'aurait pas dû être là, comme si l'auteur s'excusait de ce qu'il avait écrit. En voulant nous expliquer qu'il ne sait pas qui est la femme du récit, en nous livrant une partie de sa vraie vie érotique à l'extérieur de sa poésie, il dénature un peu la beauté de son oeuvre. Il nous révèle qu'il pensait à la mort quand il a écrit son long poème érotique et qu'il lui serait actuellement impossible d'écrire encore un tel texte. L'explication est de trop. Dommage. En sachant qu'il pensait à la mort en écrivant, j'ai relu la poésie d'un autre oeil et je n'y ai plus trouvé le même plaisir. Ce qui me semblait beau et passionné m'est apparu malade et violent.
Quarante-quatrième livre du défi lecture
The summer without men de Siri Hustvedt, Picador paperback original, New-York, 2011, 182 pages
C'est une femme mariée depuis 30 ans, professeure de poésie, heureuse en ménage, elle a une fille qu'elle adore et une belle vie à New-York. Son mari lui annonce qu'il veut prendre une pause. La Pause se révélera avoir vingt ans de moins que lui et il déménage chez elle. La femme de notre histoire en devient folle, littéralement. Internement. Psychose circonstantielle. Elle s'en remettra et puis décide de partir passer l'été près de sa mère. C'est de cet été sans hommes dont le livre parle.
Elle sous-loue l'appartement de profs en vacances et passera son temps entre sa mère et ses intéressantes amies, sa voisine avec jeunes enfants qui vit un cauchemar avec son mari rageur et une petite classe de jeunes filles de 13 ans auxquelles elle enseigne la poésie. Des jours tranquilles mais occupés. De l'intimidation de ses élèves envers l'une d'entre elle. Elle réagira. Sa jeune voisine et ses bébés qui se réfugient chez elle. L'amie de sa mère qui souffre et meurt. Son enfance dont elle se rappelle. Sa fille qui donne des nouvelles.
Et puis son mari lui écrit. Sa Pause a foutu le camp. Reviendra-t-elle avec lui? Vous le saurez si vous lisez le livre. Ou bien si vous me le demandez, héhé! j'adore révéler la fin des livres et des films. Je me retiens mais si on me le demande, là, hein... comment refuser!
C'est une femme mariée depuis 30 ans, professeure de poésie, heureuse en ménage, elle a une fille qu'elle adore et une belle vie à New-York. Son mari lui annonce qu'il veut prendre une pause. La Pause se révélera avoir vingt ans de moins que lui et il déménage chez elle. La femme de notre histoire en devient folle, littéralement. Internement. Psychose circonstantielle. Elle s'en remettra et puis décide de partir passer l'été près de sa mère. C'est de cet été sans hommes dont le livre parle.
Elle sous-loue l'appartement de profs en vacances et passera son temps entre sa mère et ses intéressantes amies, sa voisine avec jeunes enfants qui vit un cauchemar avec son mari rageur et une petite classe de jeunes filles de 13 ans auxquelles elle enseigne la poésie. Des jours tranquilles mais occupés. De l'intimidation de ses élèves envers l'une d'entre elle. Elle réagira. Sa jeune voisine et ses bébés qui se réfugient chez elle. L'amie de sa mère qui souffre et meurt. Son enfance dont elle se rappelle. Sa fille qui donne des nouvelles.
Et puis son mari lui écrit. Sa Pause a foutu le camp. Reviendra-t-elle avec lui? Vous le saurez si vous lisez le livre. Ou bien si vous me le demandez, héhé! j'adore révéler la fin des livres et des films. Je me retiens mais si on me le demande, là, hein... comment refuser!
jeudi 17 novembre 2011
N'importe quoi
Non, je ne suis pas encore partie. Ça ne me tentait pas d'écrire et ça me me tente même pas de faire le compte-rendu de mes lectures. Grise la vie. Je suis tellement déprimée que même le voyage ne me tente plus. Je vais partir pareil, ne vous inquiétez pas. Et je le sais que j'ai des préoccupations de femme privilégiée, pas besoin de me le dire ça non plus. Je vais aller au Salon du livre, tiens. Mon refuge, les livres et le cinéma. Pas perdu une livre, je n'essaie même plus. Et je vais également cesser d'en parler. Finito. Depuis des années que je m'y essaie sans résultats. Je vais faire autre chose dans la vie à part obséder sur les calories. Vivre, tiens. Vivre. Lire, manger des gâteaux, boire du vin et baiser. Baiser, là, j'avoue, c'est plus compliqué qu'avant. Bon, je coupe de la liste. Lire, manger des gâteaux et boire du vin. Je me sens coupable juste d'y penser. Pour les gâteaux, je veux dire. Faut-il que ma relation avec la nourriture soit devenue totalement tordue! Une de nos amies voit une psy. On veut toutes y aller, moi la première. Elle va s'informer lors de sa prochaine rencontre à savoir si ça cause problème que des gens qui se connaissent si bien thérapeutisent avec la même psychologue. Si c'est pas le cas, la psy va se retrouver avec une grosse clientèle de femmes déprimées dans la cinquantaine! Allez, je sors. C'est le mieux. Ma valise attendra. Mon linge ne me fait plus. Je le mets pareil. Pas question que j'en achète d'autre. No way! Je vais saluer mes itinérants en passant. Sont quand même plus mal pris, fait froid. Bien que, bien saoul, on ne sent pas le froid. Je viens de constater que je n'ai pas dit un mot sur mes enfants dans ce billet. C'est une victoire.
vendredi 11 novembre 2011
Nuançons
J'ai lu des articles dans d'autres journaux et ça modifie ma vision du problème de Occupons Montréal avec les itinérants. En fait, ça me fait voir que le problème est plus complexe. Des gens de tout style entassés sans trop d'ordre, des repas miraculeusement préparés mais sans hygiène selon la Ville, des révolutionnaires qui croient à une cause mais également des sans-abris qui ont trouvé l'Eldorado, vêtements, nourriture et liberté de boire et consommer tant qu'ils veulent sans horaire à respecter. Un mélange prêt à exploser à tout moment. Et l'hiver qui s'en vient, avec le froid et la neige. Un camp de réfugiés en pleine ville, écrit Michèle Ouimet de La Presse. Alors, je simplifie pas mal quand je prétends que les indignés ne veulent pas intégrer les itinérants à leur groupe. Ils n'ont pas de chef les indignés, c'est du cas par cas. Et le groupe lui-même est loin d'être homogène. La situation se corse de jour en jour et si ça ressemblait un peu à Woodstock au début, ça s'éloigne de plus en plus du peace and love.
jeudi 10 novembre 2011
Rejet
Je croyais que les protestataires d'Occupons Montréal étaient pour la justice sociale, pour le respect et l'aide aux démunis, pour l'inclusion des 99% des habitants de la terre qui se partagent la plus petite part du gâteau. Je me trompais. Ce n'est pas un mouvement inclusif ni généreux non plus. Non, des représentants du groupe de Montréal qui occupe le Square Victoria sont allés rencontrer officiellement le service de police, celui des incendies et des membres du cabinet du maire Tremblay.
On dirait des jeunes qui quittent leur banlieue cossue pour aller protester contre les banques dans des campements de fortune tout en ignorant qu'au centre-ville, il y a des sans-abris qui étaient là bien avant eux. Ces gens les dérangent et ils voudraient qu'on les aide à s'en débarrasser? On croirait rêver...
(La Presse, mercredi 9 novembre 2011, page A5)...les occupants ont profité de la rencontre pour demander l'aide de la ville afin de gérer la présence de plus en plus importante de sans-abri, toxicomanes et gens atteints de troubles mentaux attirés par la nourriture gratuite et les vêtements chauds distribués.
On dirait des jeunes qui quittent leur banlieue cossue pour aller protester contre les banques dans des campements de fortune tout en ignorant qu'au centre-ville, il y a des sans-abris qui étaient là bien avant eux. Ces gens les dérangent et ils voudraient qu'on les aide à s'en débarrasser? On croirait rêver...
mercredi 9 novembre 2011
Nanou la Terre
Nanou la Terre, qui a un enfant adulte qui a des problèmes, est un exemple pour moi. Elle arrive à être heureuse pleinement, elle s'en donne le droit, elle le revendique, malgré les difficultés de son fils. J'ai également une fille qui souffre de maladie mentale. Son chum la quitte. Elle n'est pas en psychose, non, elle est en fuite. Drogues, amants, mensonges. S'il part, c'est toute la gestion de sa maladie qui part avec lui. C'est lui qui voit à ce qu'elle prenne ses médicaments, lui qui la conduit à l'hôpital, lui qui lui fait à manger.
Alors, je vais au cinéma intensivement. Et je partirai bientôt en voyage, loin des problèmes.
Je ne peux absolument rien faire de plus. Elle ne m'écoutera pas, elle n'écoute personne. Elle est sur le party. Je sais que tôt ou tard, j'aurai un appel, elle sera en psychose, arrêtée par les policiers ou bien maltraitée par un des bonhommes louches qu'elle fréquente, ou prostituée ou tout ça ensemble, tiens. Ou trouvée morte dans un fond de ruelle. Ces pensées m'accablent parfois en plein milieu d'un film.
Mais il m'arrive aussi de me surprendre à ne pas y penser, et à rire de bon coeur de la blague d'une amie, attablées dans un petit café sympathique après un bon film qui nous a fait du bien. Parfois, j'en ressens même de la culpabilité. Alors je pense à Nanou, à son gros bon sens, à sa soif de vivre et la culpabilité s'envole aussitôt. Merci d'être là.
Alors, je vais au cinéma intensivement. Et je partirai bientôt en voyage, loin des problèmes.
Je ne peux absolument rien faire de plus. Elle ne m'écoutera pas, elle n'écoute personne. Elle est sur le party. Je sais que tôt ou tard, j'aurai un appel, elle sera en psychose, arrêtée par les policiers ou bien maltraitée par un des bonhommes louches qu'elle fréquente, ou prostituée ou tout ça ensemble, tiens. Ou trouvée morte dans un fond de ruelle. Ces pensées m'accablent parfois en plein milieu d'un film.
Mais il m'arrive aussi de me surprendre à ne pas y penser, et à rire de bon coeur de la blague d'une amie, attablées dans un petit café sympathique après un bon film qui nous a fait du bien. Parfois, j'en ressens même de la culpabilité. Alors je pense à Nanou, à son gros bon sens, à sa soif de vivre et la culpabilité s'envole aussitôt. Merci d'être là.
dimanche 6 novembre 2011
Le lièvre et la tortue
J'ai lu cette fable à mon petit garçon du bénévolat. Sa mère, qui assiste souvent aux lectures, a adoré. Elle a vu tout de suite le parallèle entre petit garçon qui apprend si lentement mais ne lâche pas et ses camarades qui apprennent sans efforts. Le gagnant pourrait bien être le persévérant, lui a-t-elle dit. En fait, je ne sais pas ce qu'elle lui dit en bengali, je devine, héhé! C'était peut-être tout autre chose. Quand il se redresse, je sais qu'elle lui a demandé de s'assoir comme il faut. Quand il essaie de lire alors qu'il le refusait totalement un moment plus tôt, je me doute bien qu'elle lui a promis une récompense. Menacé d'une punition? Ça me surprendrait énormément. Il est de plus en plus gros, le petit. Un gros problème, c'est le cas de le dire. Mais moi, je m'occupe de la lecture et de leur traduire les papiers en français qui viennent de l'école. Je ne prends pas sur mon dos ce qui ne m'appartient pas.
J'en ai bien assez sur le dos en fait. Le chum de Vingt-deux ans qui menace de la quitter (il m'a téléphoné), elle fume du pot ce qui est absolument contre-indiqué avec ses médicaments et elle court la galipette. Aurait abandonné ses études également. Je ne savais rien de tout ça, elle est venue jeudi de bonne humeur en me disant que ses études allaient très bien. Coudons...
Vingt ans, je préfère ne pas en parler. En chicane avec elle encore. Ça devient redondant.
Le festival Cinémania est commencé. Vu "La proie", très violent, mais en se fermant les yeux dans les pires passages, c'est quand même un excellent film que je recommande.
Alors, je disais donc que dans "Le lièvre et la tortue", le lièvre, c'est moi. Je me sentais tellement en avance, tellement déjà gagnante dans mon défi lecture, que j'en ai presque arrêté de lire. Hon! Nous en sommes déjà à la 45e semaine demain alors on devrait en être à peu près au 45e livre et pour bien faire, je dois m'avancer avant mon départ en voyage qui s'en vient. Allez, le lièvre, lève-toi et marche!
J'en ai bien assez sur le dos en fait. Le chum de Vingt-deux ans qui menace de la quitter (il m'a téléphoné), elle fume du pot ce qui est absolument contre-indiqué avec ses médicaments et elle court la galipette. Aurait abandonné ses études également. Je ne savais rien de tout ça, elle est venue jeudi de bonne humeur en me disant que ses études allaient très bien. Coudons...
Vingt ans, je préfère ne pas en parler. En chicane avec elle encore. Ça devient redondant.
Le festival Cinémania est commencé. Vu "La proie", très violent, mais en se fermant les yeux dans les pires passages, c'est quand même un excellent film que je recommande.
Alors, je disais donc que dans "Le lièvre et la tortue", le lièvre, c'est moi. Je me sentais tellement en avance, tellement déjà gagnante dans mon défi lecture, que j'en ai presque arrêté de lire. Hon! Nous en sommes déjà à la 45e semaine demain alors on devrait en être à peu près au 45e livre et pour bien faire, je dois m'avancer avant mon départ en voyage qui s'en vient. Allez, le lièvre, lève-toi et marche!
dimanche 30 octobre 2011
Dimanche, doux dimanche
Une vieille amie virtuelle (vieille parce qu'on se lit depuis longtemps mais bien jeune en âge) me demande si je vais mieux. Mieux? Je vais bien, extrêmement bien même et de me rappeler tout d'un coup que dans un précédent billet sans pudeur, je livrais que je me cache dans les cabinets pour pleurer. Heureusement et bien heureusement, mes larmes ont une fin rapide et aujourd'hui me voilà pleine d'enthousiasme. Pour plusieurs raisons et puis pas besoin de raisons tant que ça, c'était une merveilleuse journée d'automne, j'étais avec ma famille, ma complexe famille, pas toujours facile, la famille, mais je les aime, à la folie et même en colère avec eux, je les aime toujours. Petit-fils frétillant lors de notre brunch au restaurant, j'offre d'aller prendre une marche avec lui pour laisser le reste des convives manger tranquilles. Et puis pour en profiter aussi du petit coeur, je ne me sacrifiais pas du tout. Enthousiaste, il me prend la main. On va un peu dehors et puis on entre dans le petit centre d'achats. Petit cheval et petite auto à un dollar qui vont bouger si on les paie, petit-fils qui hésite. La grand-mère monte sur la bête et prend petit-fils à califourchons avec elle, il rit tout d'abord petit-fils, et puis la grand-mère sort une pièce et la met dans la fente. Le faux cheval s'agite en tous sens, petit -fils n'apprécie pas du tout, loin de rire il crie "arrête" totalement paniqué. Ça ne s'arrête pas comme on veut, ces bêtes sauvages, petit-fils, si grand-maman essaie de descendre de l'animal en marche, elle risque fort de t'échapper. Alors, on reste là, il crie, je chante et on se retrouve avec des admirateurs qui ne savent plus trop s'ils doivent rire ou nous secourir! Et en plus, ces petits tours à un dollar qui durent trop peu longtemps dans mon souvenir, ben, celui-là n'en finit plus. Bonne humeur, jolicoeur. Petit-fils en pleurs et sa grand-mêre souriante mais un peu sidérée par l'expérience imprévue descendent dignement de leur baudrier de centre d'achats. On ne m'y reprendra plus, pense la grand-mère qui console son petit coeur, la prunelle de ses yeux. L'enfant sait très bien comment se consoler lui-même et se dirige vers les distributrices à bonbons. "Sous, sous" dit-il très clairement à la mère-grand, lui qui a si peu de langage intelligible. "Noon, onh! Grand-maman n'en a pas de sous, petit-coeur, viens, on va aller voir les fleurs." Et petit-fils se met à courir, courir et courir encore. Bientôt, la mère-grand ne le voit plus. Elle panique la mère-grand et se rappelant subitement qu'elle n'a que cinquante-huit ans, elle se précipite! Heureusement, une autre dame utile avait déjà arrêté petit garçon dans sa course folle. Il pleurait, surpris. Merci, madame, que je lui dis. Et toi, petit-fils, non, non, non, il ne faut pas partir comme ça. C'est dangereux. Tu dois attendre grand-maman. Petit-fils n'aime pas les non, il ne les supporte pas, il me fait alors un regard assassin et se jette sur le sol en hurlant comme un damné. Des cris stridents. Hum! Je le prends par la main, le redresse sur ses pattes et lui dis "Ça ne marche pas les crises avec grand-maman, tu arrêtes tout de suite." On dirait que le l'ai pétrifié. il se tait instantanément, en état de choc. Je le traîne par la main, il suit. Et puis, il semble revenir à lui et se met à sangloter en appelant "Maman, maman, maman...." et voilà que la maman en question, ma fille, apparaît au même moment, comme une ange salvatrice. Non, ne le console surtout pas. Mais il s'est passé quoi? s'exclame-t-elle, l'instinc maternel axacerbé. Je lui explique et là, je la vois, partagée, mais comme elle est à bout de ses crises nombreuses et sans fin, elle se rallie pas mal à ma position, lui donne la main mais sans prendre sa part. Il finit pas arrêter de pleurer, on conduit ma chère maman chez elle, le petit retrouve sa bonne humeur, il peut être si charmant, le petit bonjour qui nous fait fondre. Elle nous laisse chez nous, Dix-sept ans et moi, on lui laisse le char et elle ira conduire petite merveille chez son papa, elle travaille ce dimanche, dit-elle. Est-ce que je la crois? Non, mais aucune importance. On fait des folies Dix-sept ans et moi et on se fignole un bon souper et la vie est belle. Fille me parle de sa future boutique de fleurs et on trippe. Si je vais bien? Oui!
Cinéma
Vu deux films hier, Monsieur Lazhar et Planète yoga.
Excellents tous les deux.
Monsieur Lazhar, magnifiquement joué, m'a fait pleurer. Ce n'est pas du tout un mélo, mais un film sensible, vrai, qui touche là où ça fait mal. Il mérite amplement les prix qu'il a gagnés. Et vous savez quoi? Chanceuse comme je suis, le réalisateur était présent au cinéma Parallèle, venu faire une visite surprise, un beau jeune homme menu et chaleureux, le Falardeau. Il nous a lu un poème tiré de la pièce d'Évelyne de la Chenelière dont il s'est inspiré pour faire son film.
Pour Planète yoga, au cinéma du Parc, le réalisateur y était aussi, mais ce n'était pas une surprise, c'était inscrit dans le programme. J'adore rencontrer les artisans d'un film. Un homme attirant, cultivé, polyglotte, qui a répondu patiemment et longuement sans jamais devenir ennuyeux, aux nombreuses questions suscitées par son film intelligent. Adoré l'homme et l'oeuvre.
Excellents tous les deux.
Monsieur Lazhar, magnifiquement joué, m'a fait pleurer. Ce n'est pas du tout un mélo, mais un film sensible, vrai, qui touche là où ça fait mal. Il mérite amplement les prix qu'il a gagnés. Et vous savez quoi? Chanceuse comme je suis, le réalisateur était présent au cinéma Parallèle, venu faire une visite surprise, un beau jeune homme menu et chaleureux, le Falardeau. Il nous a lu un poème tiré de la pièce d'Évelyne de la Chenelière dont il s'est inspiré pour faire son film.
Pour Planète yoga, au cinéma du Parc, le réalisateur y était aussi, mais ce n'était pas une surprise, c'était inscrit dans le programme. J'adore rencontrer les artisans d'un film. Un homme attirant, cultivé, polyglotte, qui a répondu patiemment et longuement sans jamais devenir ennuyeux, aux nombreuses questions suscitées par son film intelligent. Adoré l'homme et l'oeuvre.
samedi 29 octobre 2011
Action-réaction
La saga mère-fille-petit-fils s'est poursuivie aujourd'hui. Je ne m'en suis pas trop mal sortie. Elle est venue avec Fiston pour... faire son lavage! Comme elle était perpétuellement à jaser à tue-tête sur son cel, sans s'occuper de nous ni du petit évidemment, comme chaque fois qu'elle vient ici, j'en ai eu comme assez et je l'ai interrompue (bien obligée, elle ne le lâchait pas son foutu cellulaire!) pour lui dire que c'était impoli de parler constamment au téléphone quand elle nous rendait visite. "Hey, faut que je te laisse, ma mère m'empêche de parler au téléphone.", dit-elle à son interlocuteur d'un ton que je qualifierais de baveux, mais je suis peut-être subjective. Pendant ce temps, Dix-sept ans fait des légos avec Petit-fils et je tente de faire le dîner.
Je lui demande ce qui en est de sa carte d'assurance-maladie. Elle devait s'en occuper aujourd'hui, les clsc sont ouverts le samedi. Pas fait. Je proteste, j'en ai comme assez d'être gentille et tolérante. J'emploie les mots irresponsable et désorganisée et elle éclate évidemment. C'était prévu. Pas moyen de lui faire la moindre remarque négative sans qu'elle ne prenne le feu aux poudres. La chicane devant petit-fils, je n'aime pas cependant. Elle décide de partir avec lui. Or, il s'amusait bien, était heureux d'être là et je lui faisais à dîner, à lui et à Dix-sept ans (Vingt ans ne mange jamais ma nourriture, c'est systématique). Elle tente de l'habiller, il pleure et crie et ça me fend le coeur. J'appelle Vingt ans pour tenter de lui parler sans que le petit n'entende. Elle refuse. continue de l'habiller de force et finalement je lui lâche un "Heureusement que je n'ai jamais songé une minute à te priver de ta grand-mère quand tu étais petite, même si moi je pouvais être fâchée contre elle." Et là, je m'enferme dans la salle de bains. Je ne veux pas que Petit-fils me voit pleurer. Je pleure sur lui, qui a une mère si fragile et égoïste. Je pleure sur moi qui dois lâcher prise, que ça me plaise ou pas. Je pleure parce que... je pleure. Toute la déprime du monde m'envahit.
Et puis, Petit-fils entre. Misère! Je ravale mes larmes et lui dit au revoir dans un sourire instantané. Non, pas moi, qu'il me dit. Il n'a plus de manteau. J'entends la porte extérieure se refermer. Elle nous l'a laissé. Je suis contente. On passe un bon moment tous les trois.
En après-midi, un spectacle de sorcières d'Halloween était prévu à la bibliothèque. Bon , c'était mon idée, pas nécessairement celle de la mère. Je trouve qu'ils ne le sortent pas. Mes enfants à moi ont eu une enfance pleine de théâtre, de musique,de plein-air et de bibliothèque. On sortait tous les week-ends. Que ma fille, qui a bénéficié de tout ça, trouve que c'est trop de trouble de sortir son fils, ça me met en rogne. Ça aussi, je lui en ai parlé aujourd'hui. Je lui ai dit ce que je refoulais depuis longtemps.
C'est l'heure de partir pour le spectacle. Ma fille appelle. Elle n'ira pas. Doit chercher ses papiers pour la carte d'assurance-maladie. Ouais. Tu chercheras après. Elle proteste, priorités, ne peut pas tout faire, tu n'es jamais contente. On raccroche.
Je décide de partir en autobus avec Petit-fils. C'est ma fille qui a l'auto!! On fait ça. On se rend à bon port. Il adore voir les chantiers de construction et les pelles mécaniques. Voir à travers les yeux d'un petit enfant, quel plaisir!
On s'installe pour le spectacle, tout heureux. Et puis, surprise, ma fille arrive. Sa soeur lui a dit qu'on était partis à la maison de la culture. Son fils regardera tout le spectacle calé dans ses bras. Et me voilà de retour à la maison, seule. Je vais aller voir Monsieur Lazhar, devrait me faire du bien.
Je lui demande ce qui en est de sa carte d'assurance-maladie. Elle devait s'en occuper aujourd'hui, les clsc sont ouverts le samedi. Pas fait. Je proteste, j'en ai comme assez d'être gentille et tolérante. J'emploie les mots irresponsable et désorganisée et elle éclate évidemment. C'était prévu. Pas moyen de lui faire la moindre remarque négative sans qu'elle ne prenne le feu aux poudres. La chicane devant petit-fils, je n'aime pas cependant. Elle décide de partir avec lui. Or, il s'amusait bien, était heureux d'être là et je lui faisais à dîner, à lui et à Dix-sept ans (Vingt ans ne mange jamais ma nourriture, c'est systématique). Elle tente de l'habiller, il pleure et crie et ça me fend le coeur. J'appelle Vingt ans pour tenter de lui parler sans que le petit n'entende. Elle refuse. continue de l'habiller de force et finalement je lui lâche un "Heureusement que je n'ai jamais songé une minute à te priver de ta grand-mère quand tu étais petite, même si moi je pouvais être fâchée contre elle." Et là, je m'enferme dans la salle de bains. Je ne veux pas que Petit-fils me voit pleurer. Je pleure sur lui, qui a une mère si fragile et égoïste. Je pleure sur moi qui dois lâcher prise, que ça me plaise ou pas. Je pleure parce que... je pleure. Toute la déprime du monde m'envahit.
Et puis, Petit-fils entre. Misère! Je ravale mes larmes et lui dit au revoir dans un sourire instantané. Non, pas moi, qu'il me dit. Il n'a plus de manteau. J'entends la porte extérieure se refermer. Elle nous l'a laissé. Je suis contente. On passe un bon moment tous les trois.
En après-midi, un spectacle de sorcières d'Halloween était prévu à la bibliothèque. Bon , c'était mon idée, pas nécessairement celle de la mère. Je trouve qu'ils ne le sortent pas. Mes enfants à moi ont eu une enfance pleine de théâtre, de musique,de plein-air et de bibliothèque. On sortait tous les week-ends. Que ma fille, qui a bénéficié de tout ça, trouve que c'est trop de trouble de sortir son fils, ça me met en rogne. Ça aussi, je lui en ai parlé aujourd'hui. Je lui ai dit ce que je refoulais depuis longtemps.
C'est l'heure de partir pour le spectacle. Ma fille appelle. Elle n'ira pas. Doit chercher ses papiers pour la carte d'assurance-maladie. Ouais. Tu chercheras après. Elle proteste, priorités, ne peut pas tout faire, tu n'es jamais contente. On raccroche.
Je décide de partir en autobus avec Petit-fils. C'est ma fille qui a l'auto!! On fait ça. On se rend à bon port. Il adore voir les chantiers de construction et les pelles mécaniques. Voir à travers les yeux d'un petit enfant, quel plaisir!
On s'installe pour le spectacle, tout heureux. Et puis, surprise, ma fille arrive. Sa soeur lui a dit qu'on était partis à la maison de la culture. Son fils regardera tout le spectacle calé dans ses bras. Et me voilà de retour à la maison, seule. Je vais aller voir Monsieur Lazhar, devrait me faire du bien.
jeudi 27 octobre 2011
Une chance
Une chance que je pars en voyage dans un mois et une chance que le festival Cinémania commence la semaine prochaine. Une chance, oui. Parce que sinon, hein, je n'en mènerais pas large. Et une chance que Dix-sept ans aime toujours son stage. Et une chance que j'ai pris de si beaux livres à la bibliothèque, petit garçon du bénévolat capotait. Une chance qu'il est là, petit garçon et ses parents aussi. On s'aime. Il commence à lire, un petit peu. Toujours aussi chou, il aura huit ans lundi. Je me sens vaguement coupable pour petit-fils. Mauvaise grand-mère. J'ai hâte de le voir, histoire de vérifier que je m'en fais pour rien.
mercredi 26 octobre 2011
Enfant, famille et cie
Problèmes domestiques qui reviennent. Fille qui appelle en pleurs hier soir. Ne sait plus s'occuper de son fils, fait des crises son fils, elle en a assez, personne ne comprend donc qu'elle en a assez? Elle n'est pas une bonne mère, tout le monde sait s'en occuper mieux qu'elle, elle n'aime pas ça les petits enfants de cet âge-là, ne sait pas quoi faire avec. Oups! C'est son soir, je vérifie si l'enfant est là. Oui. Elle continue à pleurer, crier, déblatérer. Je lui dis: "Viens me le conduire!" c'est elle qui a mon auto. Non, non, elle va se débrouiller, toute seule comme d'habitude. Et puis elle raccroche. Comme je n'entendais pas du tout l'enfant tout en le sachant là, je m'inquiète d'aplomb. Je rappelle. Elle ne répond pas. Et puis, je me convaincs que c'est de la manipulation. On respire, on se calme. Je fais appeler sa soeur. Demande à parler à ton neveu, Dix-sept ans, s'il-te-plaît. Ça répond. Le petit n'est pas en état de lui parler, lui dit Vingt ans et elle raccroche.
Cette fois, elle a réussi à me faire pas mal paniquer. Me pointer chez elle? Ce n'est pas à côté, le temps que j'arrive, la crise risque d'être résorbée et puis, la connaissant, elle ne m'ouvrira pas la porte. On se calme, on respire. Je lui ai offert de m'en occuper, je ne peux pas faire plus. Il ne pleurait pas, mais traumatisant une mère qui pleure comme ça et il comprend bien plus qu'on ne le pense.
Elle finit par rappeler. Pas calmée. Vociférante encore. Je demande:"Il est où le petit? Il fait quoi? Il est couché?"
"Je m'en fous. Qu'il fasse ce qu'il veut", répond-elle. Là, je capote. Et puis, j'entends une voix masculine. Le père est là, ouf! Il s'en occupe, reouf! Elle l'a appelé, c'est tout de même bien. Mais il ne veut pas l'emmener chez lui, me dit-elle. Je le comprends, le pauvre. S'il commence ça, elle va encore l'abandonner son enfant.
Il fait des crises, il a 28 mois. Elle fait des crises aussi, elle a vingt ans. Deux enfants.
Moi, je m'en vais au Vietnam.
Il n'a pas la petite enfance que je lui aurais souhaitée, mon petit-fils.
Je vais essayer de parler à ma fille aujourd'hui. Difficile. Elle travaille. Et pour lui dire quoi? Tout ce que je peux dire semblera moralisateur. Lui offrir de le prendre pour la fin de semaine qui est sa fin de semaine à elle? Je ne sais pas. Je ne suis pas certaine que ce soit la solution. J'envisage mais je réfléchis. Ne rien faire de précipité qui peut envenimer la situation. En pensant aider, on peut nuire.
Et puis, je suis loin d'être parfaite. Bien loin. Je ne suis pas si bonne que ça pour gérer ses crises. Non. L'élevage d'enfants, je l'ai fait quand c'était le temps. Je l'avais choisi et j'y ai mis beaucoup de coeur et d'énergie. On dirait qu'il ne m'en reste plus d'énergie pour un enfant en crises qui durent et durent et se déclenchent pour un oui mais surtout pour un non. Ils devraient consulter. Oui, je leur ai dit. Ils savent.
Elle ne m'a toujours pas remboursé le trois mille dollars de garderie que j'avais payé. Évidemment, je ne lui en parle plus.
Addendum: Je lui ai parlé. La crise du petit serait dûe au fait que le père était là, ce qui dérangeait sa routine. Elle ne l'avait pas appelé à la rescousse, il était déjà chez elle pour discuter au sujet de l'enfant. Et le petit a fait une crise interminable et elle a perdu le contrôle. Je pense cependant qu'elle ne se serait pas laissé aller à ce point si elle avait été seule avec l'enfant. Elle l'aime son enfant et j'aime croire qu'elle s'en occupe correctement la plupart du temps.
Cette fois, elle a réussi à me faire pas mal paniquer. Me pointer chez elle? Ce n'est pas à côté, le temps que j'arrive, la crise risque d'être résorbée et puis, la connaissant, elle ne m'ouvrira pas la porte. On se calme, on respire. Je lui ai offert de m'en occuper, je ne peux pas faire plus. Il ne pleurait pas, mais traumatisant une mère qui pleure comme ça et il comprend bien plus qu'on ne le pense.
Elle finit par rappeler. Pas calmée. Vociférante encore. Je demande:"Il est où le petit? Il fait quoi? Il est couché?"
"Je m'en fous. Qu'il fasse ce qu'il veut", répond-elle. Là, je capote. Et puis, j'entends une voix masculine. Le père est là, ouf! Il s'en occupe, reouf! Elle l'a appelé, c'est tout de même bien. Mais il ne veut pas l'emmener chez lui, me dit-elle. Je le comprends, le pauvre. S'il commence ça, elle va encore l'abandonner son enfant.
Il fait des crises, il a 28 mois. Elle fait des crises aussi, elle a vingt ans. Deux enfants.
Moi, je m'en vais au Vietnam.
Il n'a pas la petite enfance que je lui aurais souhaitée, mon petit-fils.
Je vais essayer de parler à ma fille aujourd'hui. Difficile. Elle travaille. Et pour lui dire quoi? Tout ce que je peux dire semblera moralisateur. Lui offrir de le prendre pour la fin de semaine qui est sa fin de semaine à elle? Je ne sais pas. Je ne suis pas certaine que ce soit la solution. J'envisage mais je réfléchis. Ne rien faire de précipité qui peut envenimer la situation. En pensant aider, on peut nuire.
Et puis, je suis loin d'être parfaite. Bien loin. Je ne suis pas si bonne que ça pour gérer ses crises. Non. L'élevage d'enfants, je l'ai fait quand c'était le temps. Je l'avais choisi et j'y ai mis beaucoup de coeur et d'énergie. On dirait qu'il ne m'en reste plus d'énergie pour un enfant en crises qui durent et durent et se déclenchent pour un oui mais surtout pour un non. Ils devraient consulter. Oui, je leur ai dit. Ils savent.
Elle ne m'a toujours pas remboursé le trois mille dollars de garderie que j'avais payé. Évidemment, je ne lui en parle plus.
Addendum: Je lui ai parlé. La crise du petit serait dûe au fait que le père était là, ce qui dérangeait sa routine. Elle ne l'avait pas appelé à la rescousse, il était déjà chez elle pour discuter au sujet de l'enfant. Et le petit a fait une crise interminable et elle a perdu le contrôle. Je pense cependant qu'elle ne se serait pas laissé aller à ce point si elle avait été seule avec l'enfant. Elle l'aime son enfant et j'aime croire qu'elle s'en occupe correctement la plupart du temps.
lundi 24 octobre 2011
Lumière
Chimie du cerveau. Lampe de luminothérapie qui fait effet. Pourquoi se casser la tête? Parfois, ce sont des gestes si simples, futiles, qui sont utiles! Vivre le moment présent. Loreau a écrit un nouveau livre sur le ménage, la zénitude du ménage, sa joie, son utilité, sa transcendance. Je l'ai feuilleté au Renaud-Bray vendredi soir après un vernissage. Pas mis en pratique encore, mais ça s'en vient. Hier, l'étrange, très étrange film turc"Once upon a time in Anatolia". On était en gang et chacun y allait de ses interprétations...
J'aime de plus en plus la zumba danse. J'en fais ce midi. Ce soir, réunion pré-départ pour notre voyage. Bonheur. Je vais me chercher un homme, j'ai décidé ça. Je passe à l'action au retour du voyage, dans le temps des Fêtes. Tout est possible et plus encore.
J'aime de plus en plus la zumba danse. J'en fais ce midi. Ce soir, réunion pré-départ pour notre voyage. Bonheur. Je vais me chercher un homme, j'ai décidé ça. Je passe à l'action au retour du voyage, dans le temps des Fêtes. Tout est possible et plus encore.
samedi 22 octobre 2011
Quarante-troisième livre du défi lecture
Slowing down to the speed of life How to create a more peaceful, simpler life from the inside out, Richard Carlson and Joseph Bailey, Harpercollins, New-York, 1997, 211 pages
Le stress, c'est dans la tête. Si on ne le veut pas, il n'y en aura pas de stress, peu importent les événements. Rien ne peut vraiment nous atteindre et nous stresser si on ne le veut pas. Il ne faut pas augmenter notre degré de tolérance au stress, mais bien le diminuer. Comme ça, à la première attaque, on pourra intervenir, se calmer, ne pas se laisser atteindre. Le stress n'existe pas vraiment, nous répètent les auteurs à toutes les sauces, il est dans notre tête et on n'a qu'à ne pas le laisser y pénétrer. Il n'en dépend que de nous, pas des événements.
Une erreur fréquente qui cause notre stress, c'est de vouloir affronter les problèmes et les régler rapidement. Par exemple, notre couple va mal, notre conjoint (e) ne nous écoute plus, nous ne savons plus trop si nous l'aimons. Insatisfaction conjugale. On fait quoi? On y pense tout le temps, on affronte, on discute, on va voir un thérapeute conjugal, on boit de l'alcool, on rumine. Résultat: on devient super stressé.
Pas bon ça. Bon, là, pas trop clair ce que les auteurs proposent. Ne pas y penser? Le stress est dans la tête. Je relis cette partie-là, chers lecteurs et je vous reviens.
Bon, j'ai trouvé. En devenant conscient que le stress origine de nous et non des autres, nous ne nous sentons plus menacés par les autres car nous savons qu'ils ne peuvent pas nous faire de mal. Notre conjoint(e) sent notre compassion et se met à relaxer en notre présence. Il s'ouvre.
C'est simple, non?
Avant de réaliser tout ça, les deux auteurs étaient un vrai paquet de nerfs, ils dormaient mal et s'en faisaient pour tout. Maintenant, ils font des conférences dans le monde entier, prennent l'avion tous les jours et s'en tirent pour le mieux. Ils vivent le moment présent, font ce qu'ils ont à faire quand ils ont à le faire et affrontent les situations une à la fois. Du coup, leur santé, leur travail et leurs relations vont bien et c'est ce message de paix et d'harmonie qu'ils désirent nous transmettre.
Ils ne croient pas trop à la fameuse communication qui aiderait les couples à se comprendre. Non. Les discussions tournent en rond et ne mènent à rien.
On ne devrait discuter que lorsqu'on se sent amoureux. Si les partenaires se sentent amoureux, la solution jaillira d'elle-même, sans efforts de leur part. Si ce moment amoureux ne se présente pas, il vaut mieux attendre. Se parler avec le coeur, pas avec la tête, c'est la clé du succès amoureux. Écouter l'autre profondément, sans penser à ce qu'on va dire ensuite. C'est la clé. Quand on se sent respectueux, chaleureux, réceptif, alors on peut discuter à coeur ouvert. Dès qu'on se sent irrité ou sur la défensive, on le dit et on remet la discussion à un autre moment.
Quand on pense que notre couple va mal, il faut alors retomber en amour avec son partenaire. Il n'en dépend que de nous. 1) Y croire 2) Diriger ses pensées 3) Se convaincre de l'innocence des deux partenaires 4)Pardonner et oublier
Quand une personne est insécure, elle peut interpréter le comportement de son partenaire comme de la manipulation. La confiance en soi et la croyance en la sincérité de l'autre changent notre point de vue.
Dans notre rôle de parent, nous avons la fâcheuse tendance à avoir hâte à l'étape suivante. Quand il fera ses nuits. Quand il marchera. Quand il commencera l'école. Cette hâte à l'étape suivante empêche de profiter à plein de ce moment précieux actuel du développement de notre enfant. Une étape qui ne reviendra pas.
Les auteurs parlent de deux couples qui arrivent à la plage à côté d'eux avec leurs cinq jeunes enfants. Les quatre adultes sortent des cartes et planifient leurs vacances pendant tout l'après-midi. Quand un enfant vient les voir, ils le renvoient distraitement à ses jeux. Les 4 adultes planifient où ils iront manger ce soir et parlent même de revenir à la plage pour voir le coucher du soleil. Pendant ce temps, les enfants ont fait un château de sable fantastique, merveilleux, ils ont eu un plaisir fou et les auteurs ont eu autant de plaisir à les regarder qu'à regarder leurs propres enfants. Mais les quatre parents à côté d'eux ont tout manqué!
Même chose pour les parents maniaques de photos qui préfèrent photographier un événement au lieu d'en profiter.
Le même principe du "le stress est dans la tête pas dans les événements" s'applique au travail. On annonce à Jean qu'à cause de compressions budgétaires, son compagnon de travail est licencié et que c'est lui qui fera dorénavant sa job en plus de la sienne. Si Jean n'a pas lu ce livre, il panique, trouve que c'est impossible, il n'arrive déjà pas à faire sa propre job, comment ferait-il celle de son collègue en plus? Il se sent oppressé et insécure, a peur de se faire mettre à la porte lui aussi. Panique et stress!
Mais non, Jean, voyons donc, tout est dans ta tête. Ne reste pas au niveau de l'analyse rationnelle qui entretient la peur. Regarde ton travail d'une façon nouvelle et créative. Si tu ne trouves pas de solution à ce moment-ci, pas grave, il en viendra une ou plusieurs au moment opportun. Fais-toi confiance, Jean. Ta priorité actuelle, c'est de garder ta santé mentale. Relaxe. Demain sera un autre jour.
Les auteurs nous font remarquer que le stress poursuit les gens même en vacances. Être stressé, c'est ne pas pouvoir jouir de la vie, nier la notion de plaisir, ignorer l'amusement pour l'amusement. Jouer au golf, oui, mais pour gagner. Faire un voyage avec tant d'activités dans chaque journée que les voyageurs en reviennent plus épuisés qu'avant leur départ. Courir tout le temps. Arrêtez-vous est le message de ce livre. Le stress, c'est dans la tête. Calmez votre tête, le corps suivra et vous aurez une plus belle vie.
Le stress, c'est dans la tête. Si on ne le veut pas, il n'y en aura pas de stress, peu importent les événements. Rien ne peut vraiment nous atteindre et nous stresser si on ne le veut pas. Il ne faut pas augmenter notre degré de tolérance au stress, mais bien le diminuer. Comme ça, à la première attaque, on pourra intervenir, se calmer, ne pas se laisser atteindre. Le stress n'existe pas vraiment, nous répètent les auteurs à toutes les sauces, il est dans notre tête et on n'a qu'à ne pas le laisser y pénétrer. Il n'en dépend que de nous, pas des événements.
Une erreur fréquente qui cause notre stress, c'est de vouloir affronter les problèmes et les régler rapidement. Par exemple, notre couple va mal, notre conjoint (e) ne nous écoute plus, nous ne savons plus trop si nous l'aimons. Insatisfaction conjugale. On fait quoi? On y pense tout le temps, on affronte, on discute, on va voir un thérapeute conjugal, on boit de l'alcool, on rumine. Résultat: on devient super stressé.
Pas bon ça. Bon, là, pas trop clair ce que les auteurs proposent. Ne pas y penser? Le stress est dans la tête. Je relis cette partie-là, chers lecteurs et je vous reviens.
Bon, j'ai trouvé. En devenant conscient que le stress origine de nous et non des autres, nous ne nous sentons plus menacés par les autres car nous savons qu'ils ne peuvent pas nous faire de mal. Notre conjoint(e) sent notre compassion et se met à relaxer en notre présence. Il s'ouvre.
C'est simple, non?
Avant de réaliser tout ça, les deux auteurs étaient un vrai paquet de nerfs, ils dormaient mal et s'en faisaient pour tout. Maintenant, ils font des conférences dans le monde entier, prennent l'avion tous les jours et s'en tirent pour le mieux. Ils vivent le moment présent, font ce qu'ils ont à faire quand ils ont à le faire et affrontent les situations une à la fois. Du coup, leur santé, leur travail et leurs relations vont bien et c'est ce message de paix et d'harmonie qu'ils désirent nous transmettre.
Ils ne croient pas trop à la fameuse communication qui aiderait les couples à se comprendre. Non. Les discussions tournent en rond et ne mènent à rien.
On ne devrait discuter que lorsqu'on se sent amoureux. Si les partenaires se sentent amoureux, la solution jaillira d'elle-même, sans efforts de leur part. Si ce moment amoureux ne se présente pas, il vaut mieux attendre. Se parler avec le coeur, pas avec la tête, c'est la clé du succès amoureux. Écouter l'autre profondément, sans penser à ce qu'on va dire ensuite. C'est la clé. Quand on se sent respectueux, chaleureux, réceptif, alors on peut discuter à coeur ouvert. Dès qu'on se sent irrité ou sur la défensive, on le dit et on remet la discussion à un autre moment.
Quand on pense que notre couple va mal, il faut alors retomber en amour avec son partenaire. Il n'en dépend que de nous. 1) Y croire 2) Diriger ses pensées 3) Se convaincre de l'innocence des deux partenaires 4)Pardonner et oublier
Quand une personne est insécure, elle peut interpréter le comportement de son partenaire comme de la manipulation. La confiance en soi et la croyance en la sincérité de l'autre changent notre point de vue.
Dans notre rôle de parent, nous avons la fâcheuse tendance à avoir hâte à l'étape suivante. Quand il fera ses nuits. Quand il marchera. Quand il commencera l'école. Cette hâte à l'étape suivante empêche de profiter à plein de ce moment précieux actuel du développement de notre enfant. Une étape qui ne reviendra pas.
Les auteurs parlent de deux couples qui arrivent à la plage à côté d'eux avec leurs cinq jeunes enfants. Les quatre adultes sortent des cartes et planifient leurs vacances pendant tout l'après-midi. Quand un enfant vient les voir, ils le renvoient distraitement à ses jeux. Les 4 adultes planifient où ils iront manger ce soir et parlent même de revenir à la plage pour voir le coucher du soleil. Pendant ce temps, les enfants ont fait un château de sable fantastique, merveilleux, ils ont eu un plaisir fou et les auteurs ont eu autant de plaisir à les regarder qu'à regarder leurs propres enfants. Mais les quatre parents à côté d'eux ont tout manqué!
Même chose pour les parents maniaques de photos qui préfèrent photographier un événement au lieu d'en profiter.
Le même principe du "le stress est dans la tête pas dans les événements" s'applique au travail. On annonce à Jean qu'à cause de compressions budgétaires, son compagnon de travail est licencié et que c'est lui qui fera dorénavant sa job en plus de la sienne. Si Jean n'a pas lu ce livre, il panique, trouve que c'est impossible, il n'arrive déjà pas à faire sa propre job, comment ferait-il celle de son collègue en plus? Il se sent oppressé et insécure, a peur de se faire mettre à la porte lui aussi. Panique et stress!
Mais non, Jean, voyons donc, tout est dans ta tête. Ne reste pas au niveau de l'analyse rationnelle qui entretient la peur. Regarde ton travail d'une façon nouvelle et créative. Si tu ne trouves pas de solution à ce moment-ci, pas grave, il en viendra une ou plusieurs au moment opportun. Fais-toi confiance, Jean. Ta priorité actuelle, c'est de garder ta santé mentale. Relaxe. Demain sera un autre jour.
Les auteurs nous font remarquer que le stress poursuit les gens même en vacances. Être stressé, c'est ne pas pouvoir jouir de la vie, nier la notion de plaisir, ignorer l'amusement pour l'amusement. Jouer au golf, oui, mais pour gagner. Faire un voyage avec tant d'activités dans chaque journée que les voyageurs en reviennent plus épuisés qu'avant leur départ. Courir tout le temps. Arrêtez-vous est le message de ce livre. Le stress, c'est dans la tête. Calmez votre tête, le corps suivra et vous aurez une plus belle vie.
vendredi 21 octobre 2011
jeudi 20 octobre 2011
Défi lecture
Je lis un livre archi plate. Comme j'en suis déjà à plus de la moitié, je ne vais pas l'abandonner. Je m'étais défait de la plupart de mes livres il y a deux ans mais j'avais tout de même déménagé les non-lus. Là, je veux les lire pour faire de la place!
Mon défi lecture va très bien et je suis certaine d'arriver à la fin avec succès, soit 52 livres lus dans mon année. En fait, je devrais m'avancer parce que je ne suis pas certaine de lire tant que ça pendant mon voyage au Vietnam et au Cambodge.
Le goût de la lecture (de livres, de livres, précisons, je n'ai jamais arrêté de lire tout à fait, au contraire) m'est revenu. Il s'agissait d'y mettre du temps tout simplement. Dans mon cas, je lis au lit et j'adore. Quand c'est intéressant évidemment. Là, mon livre sur prendre le temps de vivre sans stress, c'est vraiment du domaine du défi, il me semble qu'ils répètent la même chose d'une façon à peine différente de pages en pages. Que je m'en débarrasse vitement! Il y a tant d'oeuvres fantastiques à lire, tant de choix merveilleux. Je suis aux anges dans une bibliothèque. Le paradis.
Alors, nous en sommes à la semaine 42 du défi, amis lecteurs et on ne lâche pas!
Mon défi lecture va très bien et je suis certaine d'arriver à la fin avec succès, soit 52 livres lus dans mon année. En fait, je devrais m'avancer parce que je ne suis pas certaine de lire tant que ça pendant mon voyage au Vietnam et au Cambodge.
Le goût de la lecture (de livres, de livres, précisons, je n'ai jamais arrêté de lire tout à fait, au contraire) m'est revenu. Il s'agissait d'y mettre du temps tout simplement. Dans mon cas, je lis au lit et j'adore. Quand c'est intéressant évidemment. Là, mon livre sur prendre le temps de vivre sans stress, c'est vraiment du domaine du défi, il me semble qu'ils répètent la même chose d'une façon à peine différente de pages en pages. Que je m'en débarrasse vitement! Il y a tant d'oeuvres fantastiques à lire, tant de choix merveilleux. Je suis aux anges dans une bibliothèque. Le paradis.
Alors, nous en sommes à la semaine 42 du défi, amis lecteurs et on ne lâche pas!
mardi 18 octobre 2011
News
Sport intensif, bien manger, amitiés à entretenir, fille qui a un stage de fleuriste ce qui nous rend tous très heureux, entraîneur ce matin, voyage au Vietnam-Cambodge menacé par les inondations, on ne s'énerve pas de ça, préoccupations triviales, de riches diraient certains et ils ont probablement raison, fille bipolaire qui est venue nous visiter hier, on a mangé des sushis, elle va bien, je me croise les doigts quand j'écris ça, tellement fragile, la vie est si fragile, tiens, c'est qui qui chante ça? Autre fille qui me doit de l'argent qui fait sa dépressive le 15 du mois exactement, la date à laquelle le gouvernement lui envoie un chèque, curieux quand même. Fils? pas de nouvelles. Mère? a vu sa grande soeur de 90 ans qui est pas mal mélangée ces temps-ci, refuse toute évaluation, il faut respecter ça, dit le clsc. Vit seule. Comme je ne l'ai jamais visitée, j'hésite à le faire pour le moment. Je voudrais un mandat précis. En fait, je ne m'y connais pas vraiment en Alzeimer, je ne saurais pas comment intervenir. Je vis un peu de culpabilité face à ça. Elle n'a pas d'enfants, ce sont dont ses neveux, dont je suis, qui devraient s'en occuper. J'ai appelé un des autres neveux, médecin, il dit d'attendre, on ne peut pas s'imposer contre sa volonté. Vu La Galère hier, j'adore cette émission.
dimanche 16 octobre 2011
Quarante-deuxième livre du défi lecture
Un garçon singulier, Philippe Grimbert, Grasset, Paris, 2011, 207 pages
Un livre qui me rend heureuse de fréquenter les bibliothèques. Je l'aurais bien payé trente dollars en librairie et il a été si facile à lire. Si court. Parce que j'étais intéressée. Ne vous méprenez pas cependant, surtout les auteurs comme Gen et compagnie, il m'arrive bel et bien d'en acheter des livres et je les revends ensuite à l'Échange. Je ne garde plus une imposante bibliothèque comme avant. Les livres sont faits pour être lus, pas pour trôner bêtement comme des trophées, bien que je trouve toujours et encore que rien ne décore mieux une maison, rien ne la réchauffe, ne l'habite, ne la rend vivante et charmante et historique également, rien comme des murs pleins de livres. Magnifique décor que j'ai déjà eu. Mais les temps changent, les maisons rapetissent, on s'inspire de Loreau et du zen et du dépouillement et nos livres se promènent maintenant dans d'autres mains une fois lus.
Le garçon singulier, c'est à la fois le jeune homme héros du livre et le jeune garçon de 16 ans autiste dont il s'occupe. Le jeune héros voit une annonce pour travailler chez des gens qui sont au bord de la mer, à Horville, là même où il passait lui aussi ses étés d'enfance, en terrain connu donc. Et le voilà qui s'occupe de Iannis, un jeune garçon dont il perçoit l'étrange beauté et prend plaisir à en prendre soin, à se promener avec lui, à assurer ses soins quotidiens. Le père n'est pas là et ne vient qu'épisodiquement voir sa famille, mais la mère, elle, mystérieuse, mince, bien que pas jolie, selon l'auteur, s'offre au jeune homme. Qui refuse. Presque jusqu'à la fin du roman.
Elle écrit des histoires érotiques, la mère. Lointaine avec son fils, elle ne peut cependant s'en passer.
En finale, les parents ont trouvé une place dans un centre spécialisé pour leur enfant autiste. C'est un départ en train et c'est notre héros qui accompagne le jeune. Il en profitera pour se sauver du train avec son protégé à un arrêt accidentel provoqué par le jeune autiste lui-même. Pour quelques jours, précise-t-il. Cette finale n'a aucun sens et ne va pas du tout avec le texte antérieur qui était tout de même bien réaliste, mêlant soins au jeune autiste à des souvenirs du narrateur de son amitié avec un autre garçon pendant ses étés à Horville.
À part la finale, c'est un bon roman, riche et qui sent le bord de la mer.
Un livre qui me rend heureuse de fréquenter les bibliothèques. Je l'aurais bien payé trente dollars en librairie et il a été si facile à lire. Si court. Parce que j'étais intéressée. Ne vous méprenez pas cependant, surtout les auteurs comme Gen et compagnie, il m'arrive bel et bien d'en acheter des livres et je les revends ensuite à l'Échange. Je ne garde plus une imposante bibliothèque comme avant. Les livres sont faits pour être lus, pas pour trôner bêtement comme des trophées, bien que je trouve toujours et encore que rien ne décore mieux une maison, rien ne la réchauffe, ne l'habite, ne la rend vivante et charmante et historique également, rien comme des murs pleins de livres. Magnifique décor que j'ai déjà eu. Mais les temps changent, les maisons rapetissent, on s'inspire de Loreau et du zen et du dépouillement et nos livres se promènent maintenant dans d'autres mains une fois lus.
Le garçon singulier, c'est à la fois le jeune homme héros du livre et le jeune garçon de 16 ans autiste dont il s'occupe. Le jeune héros voit une annonce pour travailler chez des gens qui sont au bord de la mer, à Horville, là même où il passait lui aussi ses étés d'enfance, en terrain connu donc. Et le voilà qui s'occupe de Iannis, un jeune garçon dont il perçoit l'étrange beauté et prend plaisir à en prendre soin, à se promener avec lui, à assurer ses soins quotidiens. Le père n'est pas là et ne vient qu'épisodiquement voir sa famille, mais la mère, elle, mystérieuse, mince, bien que pas jolie, selon l'auteur, s'offre au jeune homme. Qui refuse. Presque jusqu'à la fin du roman.
Elle écrit des histoires érotiques, la mère. Lointaine avec son fils, elle ne peut cependant s'en passer.
En finale, les parents ont trouvé une place dans un centre spécialisé pour leur enfant autiste. C'est un départ en train et c'est notre héros qui accompagne le jeune. Il en profitera pour se sauver du train avec son protégé à un arrêt accidentel provoqué par le jeune autiste lui-même. Pour quelques jours, précise-t-il. Cette finale n'a aucun sens et ne va pas du tout avec le texte antérieur qui était tout de même bien réaliste, mêlant soins au jeune autiste à des souvenirs du narrateur de son amitié avec un autre garçon pendant ses étés à Horville.
À part la finale, c'est un bon roman, riche et qui sent le bord de la mer.
vendredi 14 octobre 2011
Blogues de cuisine
J'aime les livres de cuisine. Je ne cuisine pas tant que ça, pour dire vrai, mais j'aime regarder, feuilleter, saliver, imaginer. J'ai toujours l'impression que je vais la faire cette recette extraordinaire que je lis avec intérèt. Comme c'est rarement le cas, un défi cuisine serait peut-être approprié pour l'année 2012! Mais il y a tant d'autres défis en liste...
Ces temps-ci, je lis des blogues de cuisine et je suis absolument charmée par leur variété et leur qualité et leur abondance aussi! De l'un à l'autre, on peut y passer des heures! Je n'ose en nommer de peur d'en oublier, ils sont si nombreux! Tous ont leur charme, certains exposent des photos magnifiques, d'autres sonnent plus vrais que vrai, avec les avis de toute la famille sur les plats servis, la petite histoire de ce souper exposé pour le plus grand bonheur des lecteurs ravis. Si les auteures (très majoritairement des femmes!) se soucient de l'aspect santé de leurs créations, les desserts sont sur-représentés et bien riches et crémeux. Je pensais qu'on n'en faisait plus des desserts, ou pour les fêtes seulement, mais ça ne paraît pas à lire certains des blogues-cuisine, qui présentent souvent deux desserts pour un plat non-sucré! À moins que ces gâteries ne soient que des fantasmes destinés à faire rêver leur auteure...
Ces temps-ci, je lis des blogues de cuisine et je suis absolument charmée par leur variété et leur qualité et leur abondance aussi! De l'un à l'autre, on peut y passer des heures! Je n'ose en nommer de peur d'en oublier, ils sont si nombreux! Tous ont leur charme, certains exposent des photos magnifiques, d'autres sonnent plus vrais que vrai, avec les avis de toute la famille sur les plats servis, la petite histoire de ce souper exposé pour le plus grand bonheur des lecteurs ravis. Si les auteures (très majoritairement des femmes!) se soucient de l'aspect santé de leurs créations, les desserts sont sur-représentés et bien riches et crémeux. Je pensais qu'on n'en faisait plus des desserts, ou pour les fêtes seulement, mais ça ne paraît pas à lire certains des blogues-cuisine, qui présentent souvent deux desserts pour un plat non-sucré! À moins que ces gâteries ne soient que des fantasmes destinés à faire rêver leur auteure...
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