vendredi 21 juin 2013
Quatre ans
Je n'ai pas d'amoureux depuis quatre ans. Il y a bien eu le monsieur-aux-jouets mais je ne l'entre pas dans les amoureux. Alors, quatre ans sans amoureux à prendre dans ses bras, à emmener dans son lit, à faire des confidences sur l'oreiller (mais ai-je déjà fait ça même il y a 4 ans? Me rappelle plus.) Quatre ans sans aller au restaurant avec son amoureux (bien que ça aussi, c'était rare avant). Quatre ans sans faire du sport avec son amoureux (bof! j'ai jamais jamais jamais fait aucun sport avec aucun amoureux). Quatre ans sans aller à la bibliothèque avec mon amoureux (jamais fait ça non plus avant). Quatre ans sans faire de grandes marches avec l'amoureux (grandes, non, mais des marches j'en faisais avec Monsieur Relation, à petits pas, il marchait lentement cet homme, et avec Voisin aussi (il a déjà été un amoureux), et avec... non, je ne me rappelle pas d'autre amoureux qui marchait avec moi). Quatre ans sans regarder la télé en pyjama avec un amoureux (jamais fait ça dans ma vie, normal, je ne regarde pas la télé). Quatre ans sans baiser (car baiser, ça, je l'ai fait et beaucoup et longtemps et souvent, pas assez souvent à mon goût mais assez souvent pour avoir emmagasiné du baisage pour plusieurs années, bonne chose de faite!), quatre ans sans lire ensemble (avec R, on lisait la Presse le samedi matin, avec café croissants et nos enfants qui regardaient les Petits bonhommes à la télé à côté de nous, très beau et tendre souvenir). Quatre ans sans faire du camping (quatre ans! Vingt ans plutôt! C'était avec R le camping et c'était fantastique. Je ne faisais rien sauf m'occuper des enfants et lui, il était si heureux. Petit café tout prêt en sortant de la tente et puis faire l'amour le soir dans notre sac de couchage double, discrètement, en surveillant que les petiots dormaient bien dans le leur et jouir sans bruit en sentant l'odeur des pins, quel bonheur!). Quatre ans sans me soucier de séduire (bon, la séduction, c'est la vie, je sais et c'est pas vrai que je ne suis jamais là-dedans, mais ça a moins d'importance, ça ne dicte plus mes comportements et du coup, je suis plus libre). Quatre ans sans Réseau contact (quelle délivrance! Pour le moment, je ne dis pas que je n'y retournerais pas, mais pour le moment, très bien comme ça.) Quatre ans sans voyager avec un homme (mon dernier voyage a été avec Monsieur Relation, un désastre qui s'est soldé par la fin de notre couple. Avec Voisin aussi, notre petit voyage à Québec avec sonné la fin de notre relation amoureuse qui s'était éventuellement transformée en amitié. Les plus beaux voyages ont été avec R, voyages familiaux avec notre marmaille adorée. Avec M, j'ai parcouru l'Amérique du Sud pendant six mois, souvenirs incroyables de jeunesse, de montagnes et de lamas!)
jeudi 20 juin 2013
Mélissa
Elle est à Manille avec toute sa famille pour l'adoption de leur nouvelle petite fille. C'est beau à lire. Très touchant. Bien écrit. On s'y croirait avec elle. Bien partie cette adoption. Aucun signe de trouble de l'attachement. La petite a été bien préparée. Les parents ne s'attendent pas à des miracles et à des sourires perpétuels. Quand ils voient que la petite est désemparée par les sorties, ils les diminuent. Du tourisme, ils en feront une autre fois. La petite cherche le contact physique.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
Ma fille à moi, celle qui a une maladie mentale aujourd'hui (deux, avec le nouveau diagnostic de schyzophrénie), celle qui a des troubles graves de l'attachement, ma fille refusait tout contact physique de ma part. Avec les étrangers, elle était extrêmement affectueuse. Elle avait quatre ans et demi et voyait à tous ses besoins, toilette, habillement et nourriture. Elle m'évitait et s'accrochait à tout le monde sauf moi. En fait, on pouvait croire que je la maltraitais car elle semblait avoir peur de moi (devant les autres, pas en privé). Même mon père, mon père à moi, qu'elle bécotait et auquel elle s'accrochait, a eu des doutes. Quand j'ai insisté pour la toucher, la prendre, la materner, elle a rapidement trouvé la façon de m'éloigner: faire pipi. Après que le divan ait été aspergé, je me suis en effet tenue plus loin.
Aucune régression.
Des colères extraordinaires et extrêmement longues. Épeurantes un peu. Pas des colères d'enfant qui font rire. Non. Une rage profonde et exacerbée. Déclenchées par rien du tout.
Se détacher et se mettre toute nue dans la voiture en hiver en hurlant parce qu'elle veut une orange et que j'ai apporté des pommes. Je m'en vais au travail et je suis en route vers la garderie. Sa jeune soeur (celle qui a un enfant aujourd'hui) est là à côté dans son banc d'auto et assiste à la scène. Elle n'a pas eu une enfance facile elle non plus à cause des graves problèmes de sa soeur. Et ces sessions de je crie et je me mets toute nue étaient fréquentes.
Deux heures à deux heures et demi de cris et de pleurs avant de s'endormir le soir, tous les soirs, toutes lumières allumées (peur panique du noir), pendant au moins six mois. Et aucun moyen de l'approcher, ne l'oublions pas. Je couchais sa soeur qui avait besoin de sommeil dans mon lit et la portais dans son lit une fois la plus grande endormie.
Elle a passé le premier été pieds nus. Impossible de lui faire mettre des sandales ou des souliers, impossible de lui donner la main sous peine de crise majeure. Je le faisais pour traverser les rues malgré les hurlements. J'étais en liste d'attente partout pour avoir de l'aide. Heureusement ou malheureusement, dans ces cas-là, quand on raconte son désarroi, apparaissent tout à coup plein de parents dont on avait jamais entendu parler dans la mer de joies et de fleurs de l'adoption, des parents qui en arrachent comme nous et qui nous conseillent adéquatement. J'appelais une maman adoptante de Québec à mes frais, un docteur qui en avait bavé et en bavait encore avec son garçon adopté. Elle ne veut pas mettre de souliers? Laisse-la faire. Elle ne veut pas donner la main? Laisse-la faire aussi. Elle ne va pas te perdre, c'est une enfant intelligente. C'était vrai. Elle nous suivait de loin dans les centres d'achats, pieds nus, et ne nous a jamais perdus, son frère, sa soeur et moi.
Je pourrais donner des pages d'exemples comme ça, en écrire un livre, Ysengrimus me l'a d'ailleurs demandé.
L'adoption de Phybie présentera des défis, car la vie en présente, mais pour l'instant, ça augure bien. Et comme ses parents sont réalistes et bien préparés, ils feront face aux défis.
J'étais beaucoup moins bien préparée qu'eux. D'abord, il y a avait cette impression généralisée que l'adoption ne peut qu'apporter un immense bonheur. Aucune mise en garde de personne. Un jardin de roses et l'amour et le temps viennent à bout de tout, voilà le message que j'avais reçu. Pas vrai. Et ensuite, ma première adoption en avait été un, jardin de roses! La petite était malade mais la médecine et mes bons soins et mon amour lui avaient fait recouvrer la santé. Valorisant!
Alors je ne m'attendais pas du tout au drame de ma deuxième adoption.
mercredi 19 juin 2013
Pour Mijo!
Je ne savais pas trop comment parler de moi, moi, moi mais Mijo qui mijote me propose une formule simple et concrète soit l'apparence. On est son corps, on est ses vêtements et ses ongles et ses oreilles et ses cheveux et ses chaussures aussi, elle a bien raison Mijo qui s'est mise à la course à pied pour pouvoir se permettre de savourer sans culpabilité les petits pains chauds qu'elle prépare!
Alors, tadam, je révèle tout de mon apparence! Parce que oui, ça a de l'importance même si on a l'impression que ça en a pas, ça en a, c'est ce qui frappe en premier, ce qui séduit ou rebute. Aller au-delà des apparences, me disait ma mère, un conseil qui s'est révélé utile.
D'abord, vêtements. Quand je suis déménagée il y a quatre ans, j'ai élagué en grande. J'ai encore peu de vêtements, normal, j'en ai pas acheté! Je n'en souffre aucunement, bien au contraire, ça me simplifie tellement la vie! J'ai maigri oui, mais de 17 livres, pas de cinquante, alors pas eu besoin d'en acheter de nouveaux. Je suis grandement dans ceux que j'ai et c'est agréable. Je mets maintenant une ceinture à mes pantalons.
Ongles, deuxième item. Courts et pas vernis. Je sens que Mijo est déçue d'avoir demandé et la déception va perdurer dans les items suivants. Pauvre Mijo!
Oreilles. Cachées par mes cheveux. Boucles d'oreilles en permanence sinon je me sens nue. Je les perds souvent alors mes amies m'en donnent d'autres.
Cheveux. Naturels mais je vais les teindre avec une teinture semi-permanente écologique. J'ai peu de cheveux gris en fait, très peu. C'est ma Dix-neuf ans qui les a coupés! Je lui ai dit de faire ça un peu croche pour que ça ait l'air de venir d'un salon et c'est très réussi à ce niveau!
Chaussures. J'en ai quand même pas mal. C'est que j'ai les pieds archi-sensibles et que la plupart des chaussures me blessent les pieds. Je fais de nouveaux essais avec espoir de confort mais souvent. ça ne marche pas.
Au moment où j'écris, j'ai des baskets aux pieds, des pantalons de gym noirs, un tshirt noir et une veste de gym noire, boucles d'oreilles multicolores.
Voilà! Ça te va Mijo?
Alors, tadam, je révèle tout de mon apparence! Parce que oui, ça a de l'importance même si on a l'impression que ça en a pas, ça en a, c'est ce qui frappe en premier, ce qui séduit ou rebute. Aller au-delà des apparences, me disait ma mère, un conseil qui s'est révélé utile.
D'abord, vêtements. Quand je suis déménagée il y a quatre ans, j'ai élagué en grande. J'ai encore peu de vêtements, normal, j'en ai pas acheté! Je n'en souffre aucunement, bien au contraire, ça me simplifie tellement la vie! J'ai maigri oui, mais de 17 livres, pas de cinquante, alors pas eu besoin d'en acheter de nouveaux. Je suis grandement dans ceux que j'ai et c'est agréable. Je mets maintenant une ceinture à mes pantalons.
Ongles, deuxième item. Courts et pas vernis. Je sens que Mijo est déçue d'avoir demandé et la déception va perdurer dans les items suivants. Pauvre Mijo!
Oreilles. Cachées par mes cheveux. Boucles d'oreilles en permanence sinon je me sens nue. Je les perds souvent alors mes amies m'en donnent d'autres.
Cheveux. Naturels mais je vais les teindre avec une teinture semi-permanente écologique. J'ai peu de cheveux gris en fait, très peu. C'est ma Dix-neuf ans qui les a coupés! Je lui ai dit de faire ça un peu croche pour que ça ait l'air de venir d'un salon et c'est très réussi à ce niveau!
Chaussures. J'en ai quand même pas mal. C'est que j'ai les pieds archi-sensibles et que la plupart des chaussures me blessent les pieds. Je fais de nouveaux essais avec espoir de confort mais souvent. ça ne marche pas.
Au moment où j'écris, j'ai des baskets aux pieds, des pantalons de gym noirs, un tshirt noir et une veste de gym noire, boucles d'oreilles multicolores.
Voilà! Ça te va Mijo?
mardi 18 juin 2013
Moi
Je vais essayer d'écrire un billet sans parler une seule fois de mes enfants. Bon exercice parce que je me retrouve avec pas grand chose à dire alors que je pourrais écrire des pages et des pages si je parlais de ma progéniture.
Moi, moi, moi, donc.
Moi, moi, moi, donc.
lundi 17 juin 2013
Adoption, attente et questionnement
L'adoption internationale est vraiment devenue un chemin de croix. Des attentes interminables (mais qui finissent par se terminer, fiou!) et moins d'enfants adoptables qu'avant. Les futurs parents souffrent, calculent, s'inquiètent et se demandent si un jour, ils auront enfin le bonheur de fonder une famille. On compâtit certainement avec cette angoisse et cette souffrance, car ça en devient réellement une, tellement l'attente tue. Certains lâchent prise, d'autres s'accrochent. Il y a ce besoin de réconfort entre parents qui attendent, de support, d'écoute, même s'il n'y a rien à dire finalement sauf répéter encore et encore que c'est dur et qu'il n'y a pas de nouvelles.
Et puis un jour il y en a et l'attente est oubliée?
Je ne sais pas. Ma première adoption a eu lieu il y a vingt ans et il n'y en avait pas d'attente. En fait, les enfants, très nombreux, étaient officieusement proposés avant même que le parent soit évalué! Quand j'ai adopté la première, c'est l'orphelinat qui m'a téléphoné six mois plus tard pour m'informer que sa soeur venait d'arriver à l'orphelinat et qu'ils me la "réservaient" mais que fallait que je me dépêche de me faire réévaluer parce que la petite était prête à partir. Trois mois plus tard, j'allais la chercher. Il s'est avéré que ce n'était pas la soeur de la première, mais là, c'est une autre histoire!
L'idéal, et on le sait tous, c'est évidemment que les enfants ne soient pas abandonnés et qu'ils puissent vivre heureux dans leur pays et leur famille d'origine. C'est le but à atteindre. Abandonner un enfant à cause de la misère est un scandale. Abandonner un enfant parce que c'est une fille et qu'on a droit qu'à un seul enfant qui se doit d'être un garçon en est un autre. Il y a des scandales derrière l'adoption internationale. Le parent adoptant n'en est pas responsable, évidemment. Et quand un enfant est en orphelinat, il faut l'y en sortir et lui donner une famille, absolument. Chaque enfant a droit à une famille. Mais chaque famille a-t-elle droit à un enfant?
Et puis un jour il y en a et l'attente est oubliée?
Je ne sais pas. Ma première adoption a eu lieu il y a vingt ans et il n'y en avait pas d'attente. En fait, les enfants, très nombreux, étaient officieusement proposés avant même que le parent soit évalué! Quand j'ai adopté la première, c'est l'orphelinat qui m'a téléphoné six mois plus tard pour m'informer que sa soeur venait d'arriver à l'orphelinat et qu'ils me la "réservaient" mais que fallait que je me dépêche de me faire réévaluer parce que la petite était prête à partir. Trois mois plus tard, j'allais la chercher. Il s'est avéré que ce n'était pas la soeur de la première, mais là, c'est une autre histoire!
L'idéal, et on le sait tous, c'est évidemment que les enfants ne soient pas abandonnés et qu'ils puissent vivre heureux dans leur pays et leur famille d'origine. C'est le but à atteindre. Abandonner un enfant à cause de la misère est un scandale. Abandonner un enfant parce que c'est une fille et qu'on a droit qu'à un seul enfant qui se doit d'être un garçon en est un autre. Il y a des scandales derrière l'adoption internationale. Le parent adoptant n'en est pas responsable, évidemment. Et quand un enfant est en orphelinat, il faut l'y en sortir et lui donner une famille, absolument. Chaque enfant a droit à une famille. Mais chaque famille a-t-elle droit à un enfant?
dimanche 16 juin 2013
Été
J'ai parfois l'impression que l'été me passe sous le nez. Pas vrai pourtant. L'été, c'est l'ici maintenant. Hier, on y était tout plein. Yoga dehors dans l'herbe, quelle merveilleuse idée de notre prof! Tout est différent quand on a vue sur le ciel et vue on avait, on était sur le toit du gym. J'adore habiter la ville. Tellement de choses à faire tout le temps, trop, impossible de tout faire, avant ça me frustrait, ça m'a pris du temps à apprendre à me plonger dans ce que j'avais choisi au lieu de regretter ce que je manquais! Mais j'ai appris. Appris également l'ouverture à l'imprévu, l'adaptation rapide (mais ça, je savais déjà, j'étais réputée pour essayer les programmes nouveaux et les élèves différents, étranges ou à défis étaient systématiquement placés dans ma classe!) et les yeux grand ouverts pour ne pas rater l'occasion qui se présente.
La mère de Petit-fils m'appelle dès le cours de yoga fini. Elle me dit des niaiseries dans lesquelles je comprends rapidement qu'elle veut se débarrasser de son fils. Pas de problème. Ajustement immédiat. Petit-fils arrive et on s'en va au festival Eurëka. Il ne sort jamais Petit-fils alors il trippe, veut tout voir, toucher, est hyper-excité, pas excité fatigant, rare qu'il me fatigue cet enfant, juste enthousiaste, bien plus enthousiaste que mes enfants à moi qui étaient gavés de culture et d'activités. On y passe la journée, il est fatigué et moi encore plus, mais ne veut pas quitter. On part avec la promesse du restaurant, on meurt de faim tous les deux, moi me refusant toujours à acheter les cochonneries en vente un peu partout et ça il le sait, il va bien demander mais sait que la réponse sera non et ne s'en formalise pas. Il la connaît sa grand-mère granole et économe!
On rejoint Dix-neuf ans qui a fini de travailler au gym et on prend rendez-vous dans notre petit restaurant indien de l'Inde du Nord, avec la famille au turban qui nous sert et nous reconnaît. On mange en vitrine, assis sur des coussins. Petit-fils refuse de toucher à quoi que ce soit, ben coudons, mes enfants à moi étaient tellement pas comme ça, lui, s'il ne connaît pas, il ne goûte pas! Mais il est content de l'atmosphère et j'obtiens assez facilement sa collaboration pour le calme et parler doucement.
Je vois bien que le petit est épuisé et qu'il ne pourra jamais nous accompagner aux Francofolies. Je me souviens qu'il a une mère et je la texte pour qu'elle vienne le chercher. "Maintenant????" avec quatre points d'interrogation est sa réponse. Dans une heure, fût la mienne. Elle est arrivée, pas trop contente, a brassé son lavage (elle le fait chez moi) et pris son fils avec elle, pas patiente. À la course comme d'habitude. "Dépêche-toi!" qu'elle lui a dit. Ben coudons, c'est ça qui est ça.
Soirée francofolienne avec petit verre de porto pour moi et un drink pour ma fille au Monument National. On est avec des amis de mon âge et de l'âge de ma fille. Le fun de sortir en gang. Revu Zaho, très bonne! Parlé, jasé, socialisé.
Une bien belle journée.
Le restaurant indien et le porto ne favorisent absolument pas la perte de poids. Pas de miracle. Je ne perds plus rien, je maintiens et pour l'instant, c'est correct. Plus certaine d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour ma fête cependant. Je vais réévaluer tout ça. Tant que je ne prends pas de poids, ça va. Pour l'instant.
Pas trop de pression. Du plaisir. Il m'en faut. Un jour à la fois. Qui peut mieux prendre soin de moi à part moi? Je dois être ma première priorité et c'est comme ça. Je ne peux régler les problèmes de tout le monde.
Ce matin, on va probablement aller bruncher avec ma mère. Je n'ai pas envie de voir la mère de Petit-fils. Il ira chez son père le petit, c'est la fête des Pères. C'est sa mère qui a l'auto, mon auto. Je commence à ressentir une frustration envers ça aussi. Difficile d'avoir accès à ma voiture. Pas normal.
La mère de Petit-fils m'appelle dès le cours de yoga fini. Elle me dit des niaiseries dans lesquelles je comprends rapidement qu'elle veut se débarrasser de son fils. Pas de problème. Ajustement immédiat. Petit-fils arrive et on s'en va au festival Eurëka. Il ne sort jamais Petit-fils alors il trippe, veut tout voir, toucher, est hyper-excité, pas excité fatigant, rare qu'il me fatigue cet enfant, juste enthousiaste, bien plus enthousiaste que mes enfants à moi qui étaient gavés de culture et d'activités. On y passe la journée, il est fatigué et moi encore plus, mais ne veut pas quitter. On part avec la promesse du restaurant, on meurt de faim tous les deux, moi me refusant toujours à acheter les cochonneries en vente un peu partout et ça il le sait, il va bien demander mais sait que la réponse sera non et ne s'en formalise pas. Il la connaît sa grand-mère granole et économe!
On rejoint Dix-neuf ans qui a fini de travailler au gym et on prend rendez-vous dans notre petit restaurant indien de l'Inde du Nord, avec la famille au turban qui nous sert et nous reconnaît. On mange en vitrine, assis sur des coussins. Petit-fils refuse de toucher à quoi que ce soit, ben coudons, mes enfants à moi étaient tellement pas comme ça, lui, s'il ne connaît pas, il ne goûte pas! Mais il est content de l'atmosphère et j'obtiens assez facilement sa collaboration pour le calme et parler doucement.
Je vois bien que le petit est épuisé et qu'il ne pourra jamais nous accompagner aux Francofolies. Je me souviens qu'il a une mère et je la texte pour qu'elle vienne le chercher. "Maintenant????" avec quatre points d'interrogation est sa réponse. Dans une heure, fût la mienne. Elle est arrivée, pas trop contente, a brassé son lavage (elle le fait chez moi) et pris son fils avec elle, pas patiente. À la course comme d'habitude. "Dépêche-toi!" qu'elle lui a dit. Ben coudons, c'est ça qui est ça.
Soirée francofolienne avec petit verre de porto pour moi et un drink pour ma fille au Monument National. On est avec des amis de mon âge et de l'âge de ma fille. Le fun de sortir en gang. Revu Zaho, très bonne! Parlé, jasé, socialisé.
Une bien belle journée.
Le restaurant indien et le porto ne favorisent absolument pas la perte de poids. Pas de miracle. Je ne perds plus rien, je maintiens et pour l'instant, c'est correct. Plus certaine d'atteindre le plus haut de mon poids santé pour ma fête cependant. Je vais réévaluer tout ça. Tant que je ne prends pas de poids, ça va. Pour l'instant.
Pas trop de pression. Du plaisir. Il m'en faut. Un jour à la fois. Qui peut mieux prendre soin de moi à part moi? Je dois être ma première priorité et c'est comme ça. Je ne peux régler les problèmes de tout le monde.
Ce matin, on va probablement aller bruncher avec ma mère. Je n'ai pas envie de voir la mère de Petit-fils. Il ira chez son père le petit, c'est la fête des Pères. C'est sa mère qui a l'auto, mon auto. Je commence à ressentir une frustration envers ça aussi. Difficile d'avoir accès à ma voiture. Pas normal.
jeudi 13 juin 2013
Paniers bios Équiterre
M'abonne? M'abonne pas? J'étais abonnée il y a trois ans et j'ai été amèrement déçue. Des patates, encore des patates et même des patates de l'année précédente. Peu de variété, pas de brocoli, de tomates, de verdures. Plein de radis noirs dont je ne savais que faire et que je me forçais à manger. Patates, carottes et radis noirs... le tout noyé dans la terre.
Je fais quoi? J'aime beaucoup l'idée, le bio est un incontournable pour moi, je changerais évidemment de ferme, il y a de nouveaux points de chute.
J'ai déjà un jardin sur le balcon, fines herbes, tomates et compagnie...
Mais recevoir des légumes, c'est manger des légumes, je ne suis tellement pas gaspilleuse et plus on en mange, mieux c'est! Un été légumes, c'est bien. Essayer des nouvelles variétés me plaît aussi, pourvu que ce ne soit pas des radis noirs!
Je branle dans le manche. Je déciderai demain.
Je fais quoi? J'aime beaucoup l'idée, le bio est un incontournable pour moi, je changerais évidemment de ferme, il y a de nouveaux points de chute.
J'ai déjà un jardin sur le balcon, fines herbes, tomates et compagnie...
Mais recevoir des légumes, c'est manger des légumes, je ne suis tellement pas gaspilleuse et plus on en mange, mieux c'est! Un été légumes, c'est bien. Essayer des nouvelles variétés me plaît aussi, pourvu que ce ne soit pas des radis noirs!
Je branle dans le manche. Je déciderai demain.
Tôt
L'été, j'ai moins besoin de sommeil et j'adore ça. Je me couche vers minuit mais suis fraîche et dispose à six heures du matin et tout habillée avec mon café à six heures et quart. Du coup, la journée est longue, productive et .... ensoleillée, yé!
Ma fille semble vraiment mieux. Elle a perdu l'ordonnance de ses médicaments. Bon, ne paniquons pas. Sa visite de suivi à l'hôpital est cet après-midi. On lui en fera une autre. Et son médicament principal, celui contre la schyzophrénie et les voix, est injecté une fois par mois, alors elle est correcte pour celui-là.
Elle est venue chercher toutes ses choses, toute seule, et c'est elle qui conduisait. Efficace et rapide, tout s'est retrouvé dans la voiture le temps de le dire. Le chat l'a reconnue et lui a fait des mamours. Ça m'a surprise. Je connais peu les chats. Celui-là est bien sympathique. Je le gardais à reculons et uniquement pour rendre service à ma fille mais je n'ai pas trouvé ça trop pire, et ma plus jeune l'adorait et couchait avec.
Je me sens cependant plus libre sans chat. Comme Dix-neuf ans ne travaille que deux jours, on va s'organiser (elle ne le sait pas encore) des petits voyages où on n'a pas besoin de voiture (je la prête à Vingt-deux ans pour son travail qui est loin), peut-être New-York en train ou bien seulement Québec, j'adore Québec, c'est une ville magnifique!
Ma fille semble vraiment mieux. Elle a perdu l'ordonnance de ses médicaments. Bon, ne paniquons pas. Sa visite de suivi à l'hôpital est cet après-midi. On lui en fera une autre. Et son médicament principal, celui contre la schyzophrénie et les voix, est injecté une fois par mois, alors elle est correcte pour celui-là.
Elle est venue chercher toutes ses choses, toute seule, et c'est elle qui conduisait. Efficace et rapide, tout s'est retrouvé dans la voiture le temps de le dire. Le chat l'a reconnue et lui a fait des mamours. Ça m'a surprise. Je connais peu les chats. Celui-là est bien sympathique. Je le gardais à reculons et uniquement pour rendre service à ma fille mais je n'ai pas trouvé ça trop pire, et ma plus jeune l'adorait et couchait avec.
Je me sens cependant plus libre sans chat. Comme Dix-neuf ans ne travaille que deux jours, on va s'organiser (elle ne le sait pas encore) des petits voyages où on n'a pas besoin de voiture (je la prête à Vingt-deux ans pour son travail qui est loin), peut-être New-York en train ou bien seulement Québec, j'adore Québec, c'est une ville magnifique!
mercredi 12 juin 2013
Sahée
Elle ne veut pas de commentaires. Elle en a assez et l'exprime avec éclat. Moi, je pense qu'elle doit être lue. Je la suis depuis longtemps, alors qu'elle n'avait pas d'enfants encore. Elle en a aujourd'hui trois. Elle a eu un grave accident jeune qui lui a laissé des séquelles. Elle se bat avec ça, avec rage et souvent avec bonheur. Et c'est une mère extraordinaire, flyée, un peu folle, juste assez pour que le quotidien soit intéressant, jamais assez pour qu'il soit insécurisant, ça doit être bien plaisant d'être sa fille!
mardi 11 juin 2013
Mardi
Visité ma fille à l'hôpital hier. Elle était tout habillée et jolie, finie la jaquette! Elle avait l'air d'une fille qui va sortir bientôt. On demande si on peut faire une promenade, il fait si beau. On nous accorde une demi-heure. Elle voit un gars sur le terrain qui fume une cigarette, me dit le connaître et l'appelle. Il arrive, tout content. "Ma mère" dit-elle en me présentant. Elle tend la main et il lui donne... le joint! Misère! Je crie "non" comme dans un film. "Viens-t-en. On rentre. T'es pas prête à sortir. Je vais leur dire que t'es pas prête..." S'ensuit une scène où elle me dit que si je leur dis, elle part à courir tout de suite. "Tu vas te sauver? C'est des menaces?"
Finalement, on se réconcilie. Elle m'assure qu'elle croyait que c'était une cigarette. Elle est en manque de cigarettes. Tellement que quand on rentre au bout de la demi-heure, elle se dirige au fumoir. Pas grave, je lis La Presse et des malades viennent me parler. Tout baigne.
On joue aux cartes et il y a encore une crise majeure, des hurlements horribles, des coups, une intervention, une malade dans sa chambre qui frappe partout et dit qu'elle va se tuer. À chaque fois que j'y vais, il y a au moins un épisode comme ça. Cette fois, la malade se frappe la tête contre les murs alors ils lui donnent une injection. C'est toujours comme ça, me dit ma fille, tu vois bien que je ne peux pas rester ici. Je suis bien d'accord avec elle.
Je ne parle pas du pot au personnel. Je l'aurais peut-être fait mais l'infirmière qui est là et qui est en charge de ma fille ne m'inspire pas confiance. Ma fille m'a parlé d'abus de pouvoir et je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. La plupart du personnel est sensible et s'occupe bien des malades mais il y en a évidemment qui abusent. Et en plus, si c'était vrai que ma fille pensait que le gars lui donnait une cigarette?
Je vais souper avec mon amie d'enfance. Je parle encore pas mal de mes enfants. C'est correct. Actuellement, l'essentiel de ma vie tourne autour de ça. Je ne vais pas me culpabiliser en plus. Je vis ce que j'ai à vivre. Et je m'en tire assez bien je trouve, sans déprime. Je prends les choses comme elles sont. Je mets mes limites. Je suis présente parce que je veux l'être. Bref, on passe une bonne soirée, Amie et moi et on mange grec. Elle cuisine divinement cette amie. Je nous ai apporté un vin grec tout à fait délicieux. On mange très bien mais peu. Ça devrait toujours être comme ça!
Au retour, mon cell sonne. Grande Fille. Elle est totalement paniquée. Grosse chicane avec son chum. Il ne vient plus la chercher le lendemain. Elle veut que moi j'aille la chercher pour l'emmener chez lui. Je lui dis que je serai là et qu'on verra ce qui peut être fait.
Ils ne la laisseront probablement pas sortir si elle n'a pas de place pour aller. Je ne la prends pas chez moi et c'est non-négotiable. Elle ne l'a d'ailleurs pas demandé. Je vais parler d'un placement dans un autre pavillon peut-être ou dans une maison supervisée. Voir ce qui se passe. Alors, c'est ce que je fais ce matin, une autre visite à l'hôpital! Cette fois, toute l'équipe traitante sera là car ça devait être sa sortie et ils voulaient rencontrer le Chum et lui faire signer un contrat.
Finalement, on se réconcilie. Elle m'assure qu'elle croyait que c'était une cigarette. Elle est en manque de cigarettes. Tellement que quand on rentre au bout de la demi-heure, elle se dirige au fumoir. Pas grave, je lis La Presse et des malades viennent me parler. Tout baigne.
On joue aux cartes et il y a encore une crise majeure, des hurlements horribles, des coups, une intervention, une malade dans sa chambre qui frappe partout et dit qu'elle va se tuer. À chaque fois que j'y vais, il y a au moins un épisode comme ça. Cette fois, la malade se frappe la tête contre les murs alors ils lui donnent une injection. C'est toujours comme ça, me dit ma fille, tu vois bien que je ne peux pas rester ici. Je suis bien d'accord avec elle.
Je ne parle pas du pot au personnel. Je l'aurais peut-être fait mais l'infirmière qui est là et qui est en charge de ma fille ne m'inspire pas confiance. Ma fille m'a parlé d'abus de pouvoir et je comprends parfaitement ce qu'elle veut dire. La plupart du personnel est sensible et s'occupe bien des malades mais il y en a évidemment qui abusent. Et en plus, si c'était vrai que ma fille pensait que le gars lui donnait une cigarette?
Je vais souper avec mon amie d'enfance. Je parle encore pas mal de mes enfants. C'est correct. Actuellement, l'essentiel de ma vie tourne autour de ça. Je ne vais pas me culpabiliser en plus. Je vis ce que j'ai à vivre. Et je m'en tire assez bien je trouve, sans déprime. Je prends les choses comme elles sont. Je mets mes limites. Je suis présente parce que je veux l'être. Bref, on passe une bonne soirée, Amie et moi et on mange grec. Elle cuisine divinement cette amie. Je nous ai apporté un vin grec tout à fait délicieux. On mange très bien mais peu. Ça devrait toujours être comme ça!
Au retour, mon cell sonne. Grande Fille. Elle est totalement paniquée. Grosse chicane avec son chum. Il ne vient plus la chercher le lendemain. Elle veut que moi j'aille la chercher pour l'emmener chez lui. Je lui dis que je serai là et qu'on verra ce qui peut être fait.
Ils ne la laisseront probablement pas sortir si elle n'a pas de place pour aller. Je ne la prends pas chez moi et c'est non-négotiable. Elle ne l'a d'ailleurs pas demandé. Je vais parler d'un placement dans un autre pavillon peut-être ou dans une maison supervisée. Voir ce qui se passe. Alors, c'est ce que je fais ce matin, une autre visite à l'hôpital! Cette fois, toute l'équipe traitante sera là car ça devait être sa sortie et ils voulaient rencontrer le Chum et lui faire signer un contrat.
lundi 10 juin 2013
Poids
J'ai repris un peu. Je pèse 164.6 livres ce matin. Mon but est toujours d'atteindre le plus haut de mon poids santé, soit 158 livres. Je ne panique pas à propos des deux livres et demi de plus mais je me ressaisis grande vitesse par exemple. Une heure d'exercice minimum par jour et comptage des calories. Ça va redescendre. Il n'en dépend que de moi.
dimanche 9 juin 2013
Du positif
Ce billet est inspiré par le dernier billet d'Ellora!
Du positif, j'ai décidé d'en trouver moi aussi. Alors, je cherche et ...
mais oui, je trouve, voyons donc!
Je suis plus proche de ma fille depuis qu'elle est hospitalisée. En fait, je lui parle tous les jours et je la vois aux deux jours alors qu'on pouvait passer des semaines sans nouvelles.
Ma plus jeune en est à son quatrième jour comme réceptionniste au gym et elle n'a pas été mise à la porte.
J'ai passé plusieurs jours avec Petit-fils et ça me fait toujours plaisir de le voir.
Il fait beau, magnifiquement beau et hier, même si ce n'était pas le cas, j'ai marché et marché encore.
Je suis allée déjeuner avec ma mère et son chum ce matin, sans mes enfants, et ce fût un grand plaisir que mes enfants ne soient pas là! (ben quoi, ce qui me fait plaisir est positif!).
Ils sont amoureux ma mère et son chum et beaux à voir ensemble.
Je fouine dans les bibliothèques, toutes sortes de bibliothèque, je découvre des trésors et c'est un grand plaisir pour moi.
Je suis allée au yoga hier matin, c'était une nouvelle prof, on a travaillé super fort et j'ai mal partout. J'aime cette sorte de mal qui fait tant de bien.
Je vais souper chez mon amie d'enfance demain, celle que j'ai connue quand nous avions huit ans.
Mon balcon plein de plantes est tout à fait magnifique. Le chat de ma fille s'y prélasse et nous y mangeons tous les soirs sans pluie.
Le soleil se couche un peu plus tard chaque soir. Plus de temps pour sortir, fêter, rêver.
J'ai eu la voiture aujourd'hui et c'est tellement rare que j'en étais tout à fait ravie!
J'en ai même profité pour aller prendre un verre de Perrier-menthe chez Voisin dont je n'avais pas de nouvelles depuis longtemps. On s'est retrouvés comme si on s'était vus hier. Il est plus gros que jamais, pas trop en forme mais de bonne humeur et toujours amoureux de sa chère Dulcinée. J'ai passé un bon moment avec lui et je suis revenue avec des branches fleuries d'un de ses arbres qu'il émondait.
Les branches en fleurs que Voisin m'a données embaument la maison dans mon magnifique vase en cristal.
Je m'en vais faire un petit tour au gym et donner un bisou à la réceptionniste en passant (ben quoi, c'est ma fille!)
Du positif, j'ai décidé d'en trouver moi aussi. Alors, je cherche et ...
mais oui, je trouve, voyons donc!
Je suis plus proche de ma fille depuis qu'elle est hospitalisée. En fait, je lui parle tous les jours et je la vois aux deux jours alors qu'on pouvait passer des semaines sans nouvelles.
Ma plus jeune en est à son quatrième jour comme réceptionniste au gym et elle n'a pas été mise à la porte.
J'ai passé plusieurs jours avec Petit-fils et ça me fait toujours plaisir de le voir.
Il fait beau, magnifiquement beau et hier, même si ce n'était pas le cas, j'ai marché et marché encore.
Je suis allée déjeuner avec ma mère et son chum ce matin, sans mes enfants, et ce fût un grand plaisir que mes enfants ne soient pas là! (ben quoi, ce qui me fait plaisir est positif!).
Ils sont amoureux ma mère et son chum et beaux à voir ensemble.
Je fouine dans les bibliothèques, toutes sortes de bibliothèque, je découvre des trésors et c'est un grand plaisir pour moi.
Je suis allée au yoga hier matin, c'était une nouvelle prof, on a travaillé super fort et j'ai mal partout. J'aime cette sorte de mal qui fait tant de bien.
Je vais souper chez mon amie d'enfance demain, celle que j'ai connue quand nous avions huit ans.
Mon balcon plein de plantes est tout à fait magnifique. Le chat de ma fille s'y prélasse et nous y mangeons tous les soirs sans pluie.
Le soleil se couche un peu plus tard chaque soir. Plus de temps pour sortir, fêter, rêver.
J'ai eu la voiture aujourd'hui et c'est tellement rare que j'en étais tout à fait ravie!
J'en ai même profité pour aller prendre un verre de Perrier-menthe chez Voisin dont je n'avais pas de nouvelles depuis longtemps. On s'est retrouvés comme si on s'était vus hier. Il est plus gros que jamais, pas trop en forme mais de bonne humeur et toujours amoureux de sa chère Dulcinée. J'ai passé un bon moment avec lui et je suis revenue avec des branches fleuries d'un de ses arbres qu'il émondait.
Les branches en fleurs que Voisin m'a données embaument la maison dans mon magnifique vase en cristal.
Je m'en vais faire un petit tour au gym et donner un bisou à la réceptionniste en passant (ben quoi, c'est ma fille!)
samedi 8 juin 2013
L'hôpital
Je trouve admirable de travailler dans un hôpital psychiatrique. Se faire insulter en restant calme, instaurer une routine, mettre des limites, superviser tout en laissant vivre, monitorer les humeurs, les médicaments tout en respectant la liberté du malade, ses décisions parfois mauvaises pour lui mais qui sont les siennes, c'est tout un art. Je pense que j'aimerais ce genre de travail, parce que tu es vraiment utile et tu dois constamment travailler sur toi, sur tes émotions, te contrôler, prendre soin de l'autre. C'est beau, je trouve.
Les malades sont souvent intéressants, leur maladie aussi. Ce cerveau qui déraille, comment le ramener sans briser l'identité de la personne malade? Avant, on rendait les gens zombis, maintenant, c'est quand même bien mieux contrôlé, les médicaments sont plus pointus, leur effet se raffine. Ma fille est très médicamentée actuellement, une injection d'antipsychotique, un stabilisateur de l'humeur et son médicament habituel contre la bipolarité. Elle est au neutre, ne sourit pas facilement mais semble avoir toute sa tête ou presque. Je dis ça parce qu'elle oscille entre son vieux monsieur et le plus jeune chum et ça change d'une minute à l'autre.
Quand j'ai rencontré son infirmier gestionnaire de cas jeudi dernier (première fois que je le voyais), le plan de match était qu'elle s'en aille chez le vieux mardi, avec un contrat signé et par lui et par elle, qui stipulait les modalités de traitement, prise de médicament, pas de drogues etc. sinon, elle revenait à l'hôpital.
Mais là, le jeune qui m'appelle, me dit que c'est avec lui qu'elle veut aller vivre mais là, elle veut partir avec le vieux pour aller chercher ses bottes à 400$, elle couche là et elle repart le lendemain. Ben voyons donc, ça n'a tellement pas d'allure cette histoire-là.
Elle veut ma visite aujourd'hui et l'a demandée. Comme elle n'a droit qu'à une visite par jour, si j'y vais, elle s'évite le vieux monsieur fatigant qui l'assoit sur ses genoux et l'embrasse devant tout le monde. Ils ont même été avertis! (ces informations me viennent du jeune qui lui, les tient de ma fille). Le vieux lui parle de feux d'artifices auxquels il a tellement hâte (traduction:relations sexuelles) alors que ma fille est malade en jaquette d'hôpital!
Pourquoi ma fille s'impose tout ça, un vieux libidineux qui la tripote et ... ?
Pour l'argent. Un char. Un salon de massage.
Faut que je prenne ça légèrement. Je peux lui parler mais c'est elle qui décide.
Les malades sont souvent intéressants, leur maladie aussi. Ce cerveau qui déraille, comment le ramener sans briser l'identité de la personne malade? Avant, on rendait les gens zombis, maintenant, c'est quand même bien mieux contrôlé, les médicaments sont plus pointus, leur effet se raffine. Ma fille est très médicamentée actuellement, une injection d'antipsychotique, un stabilisateur de l'humeur et son médicament habituel contre la bipolarité. Elle est au neutre, ne sourit pas facilement mais semble avoir toute sa tête ou presque. Je dis ça parce qu'elle oscille entre son vieux monsieur et le plus jeune chum et ça change d'une minute à l'autre.
Quand j'ai rencontré son infirmier gestionnaire de cas jeudi dernier (première fois que je le voyais), le plan de match était qu'elle s'en aille chez le vieux mardi, avec un contrat signé et par lui et par elle, qui stipulait les modalités de traitement, prise de médicament, pas de drogues etc. sinon, elle revenait à l'hôpital.
Mais là, le jeune qui m'appelle, me dit que c'est avec lui qu'elle veut aller vivre mais là, elle veut partir avec le vieux pour aller chercher ses bottes à 400$, elle couche là et elle repart le lendemain. Ben voyons donc, ça n'a tellement pas d'allure cette histoire-là.
Elle veut ma visite aujourd'hui et l'a demandée. Comme elle n'a droit qu'à une visite par jour, si j'y vais, elle s'évite le vieux monsieur fatigant qui l'assoit sur ses genoux et l'embrasse devant tout le monde. Ils ont même été avertis! (ces informations me viennent du jeune qui lui, les tient de ma fille). Le vieux lui parle de feux d'artifices auxquels il a tellement hâte (traduction:relations sexuelles) alors que ma fille est malade en jaquette d'hôpital!
Pourquoi ma fille s'impose tout ça, un vieux libidineux qui la tripote et ... ?
Pour l'argent. Un char. Un salon de massage.
Faut que je prenne ça légèrement. Je peux lui parler mais c'est elle qui décide.
vendredi 7 juin 2013
Associations
On est heureux et en vacances? On va s'acheter de la crème glacée. Il s'agit de répéter ce pattern quelques fois seulement avec un enfant et ça s'imprime dans son cerveau. À jamais. Et j'ai failli reproduire ce pattern qui me vient de ma mère avec mon petit-fils à moi. Premier soir chez moi mardi, il faisait beau. On se dirige vers la crèmerie. Beau moment à lécher notre cornet jusqu'au parc tout près où on a joué. Bien.
Mercredi et hier soir, il voulait encore un cornet petit-fils! En fait, ne voulait plus souper, ne parlait que de ça, le fameux cornet. J'avais bien envie de dire ces phrases assassines:" Mange ton souper et on ira acheter un cornet après." C'était moins tentant vu la pluie, mais j'en avais envie moi aussi. Élevée au sucre la grand-mère de Petit-fils. J'ai plutôt dit, "On va aller à la fruiterie. Ils ont de nouveaux melons d'eau." (Petit-fils adore le melon d'eau) A-t-il protesté? Mais pas du tout. Il était tout aussi ravi. C'est moi qui étais déçue, mais je me suis bien gardée de le dire!
Les mamans qui font des gâteaux, des tartes, des biscuits régulièrement peuvent créer une dépendance au sucre chez leurs enfants. Et il y a tant de blogues culinaires de mamans à la maison qui présentent d'abord et avant tout des sucreries. Je lisais la semaine passée sur Cyberpresse un article qui disait qu'en cas de stress, on se tourne vers nos aliments-conforts, si ceux-ci sont des sucreries, on grossira quand on est stressés. Mais l'aliment-confort pourrait tout aussi bien être un aliment-santé, tout dépend de notre éducation.
Malgré tout ce que j'écris ici, de mes quatre enfants, élevés et nourris de la même façon, ma plus jeune adore le sucre et s'en achète! Les trois autres par contre, non et ils sont très minces. Alors, ce n'est pas un succès sur toute la ligne, mon affaire! Complexe, l'alimentation.
Chose certaine, on joue plus gagnant en nourrissant les enfants sainement qu'en les bourrant d'aliments-camelotte sous prétexte de leur faire plaisir. Associer sucre et plaisir sur une base régulìère ou, encore pire, associer sucre et amour est une formule meurtrière à long terme: obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires.
Mercredi et hier soir, il voulait encore un cornet petit-fils! En fait, ne voulait plus souper, ne parlait que de ça, le fameux cornet. J'avais bien envie de dire ces phrases assassines:" Mange ton souper et on ira acheter un cornet après." C'était moins tentant vu la pluie, mais j'en avais envie moi aussi. Élevée au sucre la grand-mère de Petit-fils. J'ai plutôt dit, "On va aller à la fruiterie. Ils ont de nouveaux melons d'eau." (Petit-fils adore le melon d'eau) A-t-il protesté? Mais pas du tout. Il était tout aussi ravi. C'est moi qui étais déçue, mais je me suis bien gardée de le dire!
Les mamans qui font des gâteaux, des tartes, des biscuits régulièrement peuvent créer une dépendance au sucre chez leurs enfants. Et il y a tant de blogues culinaires de mamans à la maison qui présentent d'abord et avant tout des sucreries. Je lisais la semaine passée sur Cyberpresse un article qui disait qu'en cas de stress, on se tourne vers nos aliments-conforts, si ceux-ci sont des sucreries, on grossira quand on est stressés. Mais l'aliment-confort pourrait tout aussi bien être un aliment-santé, tout dépend de notre éducation.
Malgré tout ce que j'écris ici, de mes quatre enfants, élevés et nourris de la même façon, ma plus jeune adore le sucre et s'en achète! Les trois autres par contre, non et ils sont très minces. Alors, ce n'est pas un succès sur toute la ligne, mon affaire! Complexe, l'alimentation.
Chose certaine, on joue plus gagnant en nourrissant les enfants sainement qu'en les bourrant d'aliments-camelotte sous prétexte de leur faire plaisir. Associer sucre et plaisir sur une base régulìère ou, encore pire, associer sucre et amour est une formule meurtrière à long terme: obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires.
lundi 3 juin 2013
Pluie et jardinage de balcon
En terre pleine, j'étais une excellente jardinière et on se retrouvait avec des légumes non seulement pour ma famille de quatre enfants mais également pour les voisins et la famille élargie.
Mais sur le balcon... tout est toujours noyé par la pluie qui ne s'écoule évidemment pas dans le sol. Je n'arrive pas toujours à temps pour vider les pots et quand je les vide, je suis désolée de perdre les éléments nutritifs qu'ils contiennent. Mes radis sont déjà pourris et tout baigne dans un liquide visqueux. Les gros pots, je vais laisser l'eau s'évaporer, les petits, je vide, je vide et le plaisir part avec l'eau.
C'est nouveau pour moi le jardinage de balcon. Je suis partie très enthousiaste. Je persévère évidemment mais pour l'instant, je m'ennuie d'avoir vraiment les mains en pleine terre comme dans mon ex-grand jardin. Faut pas s'ennuyer, faut s'adapter, je sais, je sais!
Mais sur le balcon... tout est toujours noyé par la pluie qui ne s'écoule évidemment pas dans le sol. Je n'arrive pas toujours à temps pour vider les pots et quand je les vide, je suis désolée de perdre les éléments nutritifs qu'ils contiennent. Mes radis sont déjà pourris et tout baigne dans un liquide visqueux. Les gros pots, je vais laisser l'eau s'évaporer, les petits, je vide, je vide et le plaisir part avec l'eau.
C'est nouveau pour moi le jardinage de balcon. Je suis partie très enthousiaste. Je persévère évidemment mais pour l'instant, je m'ennuie d'avoir vraiment les mains en pleine terre comme dans mon ex-grand jardin. Faut pas s'ennuyer, faut s'adapter, je sais, je sais!
samedi 1 juin 2013
Adoption et insécurité
J'ai maintes fois remarqué l'insécurité de certains parents adoptants. Un grand besoin de se faire dire qu'ils font donc bien, qu'ils ont donc de bonnes idées, de bonnes stratégies, qu'ils sont extraordinaires, à l'écoute, que leurs enfants sont donc chanceux d'être tombés sur des parents aussi exceptionnels. Les louanges, la réassurance, les appuis ne sont jamais de trop. Mais il s'agit qu'on mette en cause l'une de leurs décisions, qu'on questionne, même gentiment, pour que leur monde s'écroule. Ils n'en veulent pas de notre idée et si on n'est pas là pour leur dire bravo pour tout ce qu'ils font, et bien, qu'on disparaisse. Celui qui a le malheur de poser des questions doit s'en aller, point. Sauve qui peut!
Les parents bios équilibrés et ceux qui adoptent en ayant déjà des enfants bios sont rarement comme ça. Tiens, ma belle Rosabelle Mélanie l'autre jour qui dit qu'elle fait deux repas chez elle, un végé et un pas végé et moi qui la questionne là-dessus. Bof! Ça ne l'a pas empêchée de dormir! Elle sait ce qu'elle fait Mélanie et n'a pas besoin de se faire dire et redire qu'elle l'a donc la bonne affaire.
Si vous lisez des blogues de parents adoptifs, vous constaterez qu'il n'y a que ça dans les commentaires: des encouragements pendant l'attente, bon, ça, on s'y attend évidemment, c'est dur l'attente. Et puis des louanges une fois l'adoption faite et ce, quoi que les parents adoptifs disent ou fassent. Tout est toujours merveilleux, extraordinaire, fantastique. S'il y a des difficultés, l'amour en viendra à bout.
J'écris ça parce que j'ai eu le malheur de questionner une décision prise par des parents dans un blogue d'adoption. Ben moi, si on me critique, soit je dis que je sais ce que je fais et que je n'ai pas besoin de conseil, soit je considère le conseil, je discute, j'argumente et j'ai du plaisir à le faire. Bon, moi c'est moi, je sais, mais quand même!
Je trouvais pourtant cette famille adoptive charmante et la maman, très proche de ses enfants, avait de fort bonnes interventions.
Et voilà que j'interroge les parents à propos d'une petite décision probablement sans importance mais qui pourrait aussi en avoir, toute décision ayant des conséquences! La maman me répond. C'est une décision parentale commune et elle est tellement proche de son enfant qu'elle sait ce qui est bien pour lui. Je la trouvais excellente sa réponse! Je n'ai pas eu le temps de le lui écrire. Il y avait déjà plein de commentaires sur le billet des parents en question. Je leur avais demandé de m'écrire s'ils voulaient lire mon blogue. Évidemment, les gens que je lis peuvent aussi me lire! La maman a choisi d'effacer le billet en question et tous les commentaires qui venaient avec! Ben coudons...
Son blogue est redevenu lisse, beau, esthétique et sans aucune dissidence. Que des louanges! Aucune remise en question. Que vous êtes beaux et fins et que vous savez donc bien comprendre vos merveilleux enfants!
Les parents bios équilibrés et ceux qui adoptent en ayant déjà des enfants bios sont rarement comme ça. Tiens, ma belle Rosabelle Mélanie l'autre jour qui dit qu'elle fait deux repas chez elle, un végé et un pas végé et moi qui la questionne là-dessus. Bof! Ça ne l'a pas empêchée de dormir! Elle sait ce qu'elle fait Mélanie et n'a pas besoin de se faire dire et redire qu'elle l'a donc la bonne affaire.
Si vous lisez des blogues de parents adoptifs, vous constaterez qu'il n'y a que ça dans les commentaires: des encouragements pendant l'attente, bon, ça, on s'y attend évidemment, c'est dur l'attente. Et puis des louanges une fois l'adoption faite et ce, quoi que les parents adoptifs disent ou fassent. Tout est toujours merveilleux, extraordinaire, fantastique. S'il y a des difficultés, l'amour en viendra à bout.
J'écris ça parce que j'ai eu le malheur de questionner une décision prise par des parents dans un blogue d'adoption. Ben moi, si on me critique, soit je dis que je sais ce que je fais et que je n'ai pas besoin de conseil, soit je considère le conseil, je discute, j'argumente et j'ai du plaisir à le faire. Bon, moi c'est moi, je sais, mais quand même!
Je trouvais pourtant cette famille adoptive charmante et la maman, très proche de ses enfants, avait de fort bonnes interventions.
Et voilà que j'interroge les parents à propos d'une petite décision probablement sans importance mais qui pourrait aussi en avoir, toute décision ayant des conséquences! La maman me répond. C'est une décision parentale commune et elle est tellement proche de son enfant qu'elle sait ce qui est bien pour lui. Je la trouvais excellente sa réponse! Je n'ai pas eu le temps de le lui écrire. Il y avait déjà plein de commentaires sur le billet des parents en question. Je leur avais demandé de m'écrire s'ils voulaient lire mon blogue. Évidemment, les gens que je lis peuvent aussi me lire! La maman a choisi d'effacer le billet en question et tous les commentaires qui venaient avec! Ben coudons...
Son blogue est redevenu lisse, beau, esthétique et sans aucune dissidence. Que des louanges! Aucune remise en question. Que vous êtes beaux et fins et que vous savez donc bien comprendre vos merveilleux enfants!
vendredi 31 mai 2013
Le dalmatien
Comme je l'ai écrit à Cora Chelté (dans mon blogrol), j'ai emprunté le chien du fils de mon amie sur la rue voisine pour marcher hier soir. La montagne, je l'avais déjà montée alors on a fait de la rue. J'avais un sac pour ses besoins et on a marché d'un bon pas. C'est un jeune dalmatien mais déjà gros et il a suivi un cours de maternelle de chien alors il marche bien en laisse sans tirer. Il part toutes les fins de semaine avec son maître chez la blonde de celui-ci mais la semaine, je suis plus que bienvenue pour l'"emprunter". C'est stimulant marcher avec un chien!
La distance et le désir
J'ai failli voler le "Globe and mail" au restaurant à l'instant à cause de cet article intéressant sur le couple. Mais comme je suis l'honnêteté en personne et que je viens juste de le lire (l'article), je vous le transmets alors qu'il est frais à ma mémoire.
Souvent, les femmes perdent le désir après quelque temps de vie commune et cette perte de désir serait bien plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. On disait aux femmes de se rapprocher de leur conjoint, de communiquer davantage, de créer des scénarios romantiques, de fantasmer. Et les hommes étaient encouragés à faire davantage de ménage pour avoir l'espoir de baiser davantage!
Tout faux, tout faux, sauf pour fantasmer peut-être. Ce qui causerait la perte de désir chez la femme, c'est la proximité trop grande. Cet homme, elle le connaît jusqu'à ses bobettes (et parfois, c'est elle qui les lave!) et donc, il perd de l'intérêt. Marier son ami, c'est bien, faire l'amour avec son ami, beaucoup moins bien.
Donc, tout se dire, se parler sans fin, révéler ses pensées les plus secrètes et les moins glorieuses entretiennent l'amitié et l'intimité, oui, mais pas l'intimité sexuelle.
Pour redécouvrir ce conjoint trop familier, il faut le considérer comme un étranger. Dans les débuts d'une relation, il y a de l'excitation mais aussi de l'insécurité. Cette insécurité est un des moteurs du désir. Une relation trop confortable tue le désir.
Comment on fait ça concrètement? Se donner des rendez-vous où on n'arrive pas ensemble, mais un après l'autre. Se garder un jardin secret. Ne pas demander à être rassurée sur l'amour que l'autre nous porte. S'imaginer de temps en temps qu'il pourrait nous tromper. Le regarder avec les yeux d'une étrangère. Ne pas tout lui révéler et surtout ne pas lui demander de tout nous révéler.
Une femme expliquait assister incognito aux conférences données par son mari chercheur. Se cacher dans la foule et le regarder comme les femmes de la salle pouvaient le regarder. S'ensuivait une baise endiablée dès le retour attendu du conjoint à la maison, le désir à son paroxisme.
Souvent, les femmes perdent le désir après quelque temps de vie commune et cette perte de désir serait bien plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. On disait aux femmes de se rapprocher de leur conjoint, de communiquer davantage, de créer des scénarios romantiques, de fantasmer. Et les hommes étaient encouragés à faire davantage de ménage pour avoir l'espoir de baiser davantage!
Tout faux, tout faux, sauf pour fantasmer peut-être. Ce qui causerait la perte de désir chez la femme, c'est la proximité trop grande. Cet homme, elle le connaît jusqu'à ses bobettes (et parfois, c'est elle qui les lave!) et donc, il perd de l'intérêt. Marier son ami, c'est bien, faire l'amour avec son ami, beaucoup moins bien.
Donc, tout se dire, se parler sans fin, révéler ses pensées les plus secrètes et les moins glorieuses entretiennent l'amitié et l'intimité, oui, mais pas l'intimité sexuelle.
Pour redécouvrir ce conjoint trop familier, il faut le considérer comme un étranger. Dans les débuts d'une relation, il y a de l'excitation mais aussi de l'insécurité. Cette insécurité est un des moteurs du désir. Une relation trop confortable tue le désir.
Comment on fait ça concrètement? Se donner des rendez-vous où on n'arrive pas ensemble, mais un après l'autre. Se garder un jardin secret. Ne pas demander à être rassurée sur l'amour que l'autre nous porte. S'imaginer de temps en temps qu'il pourrait nous tromper. Le regarder avec les yeux d'une étrangère. Ne pas tout lui révéler et surtout ne pas lui demander de tout nous révéler.
Une femme expliquait assister incognito aux conférences données par son mari chercheur. Se cacher dans la foule et le regarder comme les femmes de la salle pouvaient le regarder. S'ensuivait une baise endiablée dès le retour attendu du conjoint à la maison, le désir à son paroxisme.
jeudi 30 mai 2013
Psychologue
Je suis psychologue. Il y a cette nouvelle cliente. Une femme de près de 60 ans, en forme. Elle me parle d'ailleurs de la montagne et du gym et du yoga et de sa perte de poids récente. Perte de poids qu'elle doit compléter pour atteindre son poids santé dans moins d'un mois. Elle a l'air certaine de son coup et comme elle n'est qu'à quatre livres de son objectif, je la crois.
Elle me parle d'elle. C'est pour ça qu'elle est venue me voir, pour préciser ses projets de vie. Voulait déménager dans un tout-petit appart neuf pas loin de celui qu'elle habite tout en haut tout en haut et voyager. C'était ça qu'elle avait en vue pour ses 60 ans. Et voilà que sa plus jeune fille de 19 ans est revenue à la maison alors elle va garder son deux chambres à coucher. Pour l'instant. Et puis, la plus vieille est en psychose à l'hôpital psychiatrique et la celle du milieu bon, la celle du milieu ne va pas parfaitement mais elle ne nuit pas vraiment aux projets de petit condo-voyages de la madame.
Elle a un fils aussi. Il ne nuit pas non plus, il fait sa vie.
Bon, le problème, c'est la fille de 24 ans et celle de 19 ans. Bien que celle de 24 ans, quand elle sortira soignée de l'hôpital, on ne pourra pas faire grand chose contre ses choix de vie et si son choix c'est la prostitution et la drogue et les vieux messieurs riches, la madame n'y pourra absolument rien, et si elle s'empêche de voyager pour ça, ce serait du gaspillage d'énergie et d'opportunités. Elle est d'accord avec moi.
Maintenant la petite. Elle a 19 ans mais est comme bien plus jeune. Sa mère (ma cliente) a tenté de la placer chez sa soeur à la fois pour la responsabiliser et pour s'en débarrasser. Elle ne savait pas trop pour la partie pour s'en débarrasser, ce n'était pas clair mais sa culpabilité permanente au moment où la jeune habitait chez sa soeur lui fait penser que c'était le cas. Inconsciemment. Mais là, c'est devenu conscient. Elle a voulu s'en débarrasser. Qu'y-a-t-il de si terrible à ça, lui ai-je demandé? Votre fille était majeure. Les parents aussi ont le droit de vivre leur vie. Un contrat d'élevage d'enfant a une fin et il faut savoir décrocher. C'est ce que vous avez voulu faire, décrocher et lancer votre fille dans la vie et vous n'avez pas à culpabiliser pour ça.
Exact, m'a-t-elle répondu, rassérénée. J'ai fait des essais, j'ai cru que ma plus jeune était prête à être lancée dans la vie et depuis son retour, j'ai décidé d'attendre qu'elle décide elle-même qu'elle est prête au lieu de le faire à sa place.
C'est bien, lui ai-je répondu, mais avez-vous mis vos limites? Absolument! me dit-elle. Ma fille est revenue, elle a pleine jouissance de sa chambre et des repas et de ma compagnie si elle en a envie, mais je n'ai plus envie de rencontrer des jeunes hommes inconnus chez moi, alors ma grande ouverture à ce niveau a fondu. Elle peut inviter une amie à la fois, ou plusieurs, si je les connais et les aime. Je me priorise. Je suis chez moi et elle est chez moi.
Excellent, mettre ses limites, respecter votre fille adulte mais vous respecter également.
Et les voyages qui étaient au départ un élément important de votre avenir, vous faites quoi avec ça?
Elle a hésité. Je venais de toucher un point sensible.
"Je ne veux pas laisser ma fille. Pas pour l'instant. Je pense qu'elle a besoin de moi. Et j'ai besoin d'elle aussi, de savoir ce qui lui arrive. Alors, j'ai pensé à voyager avec elle. Elle adore les voyages et nous nous entendons super bien dans ce contexte. Là, elle a trouvé un emploi, On va voir ce qui arrive avec ça et je vais m'ajuster en conséquence."
Va falloir revoir la dame mais je pense qu'elle a bien analysé la situation et fait des choix adéquats pour le moment.
Elle me parle d'elle. C'est pour ça qu'elle est venue me voir, pour préciser ses projets de vie. Voulait déménager dans un tout-petit appart neuf pas loin de celui qu'elle habite tout en haut tout en haut et voyager. C'était ça qu'elle avait en vue pour ses 60 ans. Et voilà que sa plus jeune fille de 19 ans est revenue à la maison alors elle va garder son deux chambres à coucher. Pour l'instant. Et puis, la plus vieille est en psychose à l'hôpital psychiatrique et la celle du milieu bon, la celle du milieu ne va pas parfaitement mais elle ne nuit pas vraiment aux projets de petit condo-voyages de la madame.
Elle a un fils aussi. Il ne nuit pas non plus, il fait sa vie.
Bon, le problème, c'est la fille de 24 ans et celle de 19 ans. Bien que celle de 24 ans, quand elle sortira soignée de l'hôpital, on ne pourra pas faire grand chose contre ses choix de vie et si son choix c'est la prostitution et la drogue et les vieux messieurs riches, la madame n'y pourra absolument rien, et si elle s'empêche de voyager pour ça, ce serait du gaspillage d'énergie et d'opportunités. Elle est d'accord avec moi.
Maintenant la petite. Elle a 19 ans mais est comme bien plus jeune. Sa mère (ma cliente) a tenté de la placer chez sa soeur à la fois pour la responsabiliser et pour s'en débarrasser. Elle ne savait pas trop pour la partie pour s'en débarrasser, ce n'était pas clair mais sa culpabilité permanente au moment où la jeune habitait chez sa soeur lui fait penser que c'était le cas. Inconsciemment. Mais là, c'est devenu conscient. Elle a voulu s'en débarrasser. Qu'y-a-t-il de si terrible à ça, lui ai-je demandé? Votre fille était majeure. Les parents aussi ont le droit de vivre leur vie. Un contrat d'élevage d'enfant a une fin et il faut savoir décrocher. C'est ce que vous avez voulu faire, décrocher et lancer votre fille dans la vie et vous n'avez pas à culpabiliser pour ça.
Exact, m'a-t-elle répondu, rassérénée. J'ai fait des essais, j'ai cru que ma plus jeune était prête à être lancée dans la vie et depuis son retour, j'ai décidé d'attendre qu'elle décide elle-même qu'elle est prête au lieu de le faire à sa place.
C'est bien, lui ai-je répondu, mais avez-vous mis vos limites? Absolument! me dit-elle. Ma fille est revenue, elle a pleine jouissance de sa chambre et des repas et de ma compagnie si elle en a envie, mais je n'ai plus envie de rencontrer des jeunes hommes inconnus chez moi, alors ma grande ouverture à ce niveau a fondu. Elle peut inviter une amie à la fois, ou plusieurs, si je les connais et les aime. Je me priorise. Je suis chez moi et elle est chez moi.
Excellent, mettre ses limites, respecter votre fille adulte mais vous respecter également.
Et les voyages qui étaient au départ un élément important de votre avenir, vous faites quoi avec ça?
Elle a hésité. Je venais de toucher un point sensible.
"Je ne veux pas laisser ma fille. Pas pour l'instant. Je pense qu'elle a besoin de moi. Et j'ai besoin d'elle aussi, de savoir ce qui lui arrive. Alors, j'ai pensé à voyager avec elle. Elle adore les voyages et nous nous entendons super bien dans ce contexte. Là, elle a trouvé un emploi, On va voir ce qui arrive avec ça et je vais m'ajuster en conséquence."
Va falloir revoir la dame mais je pense qu'elle a bien analysé la situation et fait des choix adéquats pour le moment.
Mater Dolorosa
J'hésite à donner cette nouvelle information car j'ai peur de ressembler de plus en plus à une Mater Dolorosa avec tout ce qui arrive à mes enfants! Autre stress majeur. Ma plus jeune est à l'essai pour un job et misère... je ne suis vraiment pas certaine qu'elle pourra la faire. Aujourd'hui j'essayais avec tact de lui dire que peut-être c'était un peu trop et peut-être elle devrait les appeler pour le leur dire mais c'est elle qui le sait hein.. en fait, c'est donc ça que je voudrais qu'elle fasse, annuler le tout avant de se retrouver toute seule pour la faire la job vendredi. Encore un congédiement en vue sinon. Tant de stress, tant de stress. La corde est tendue au maximum. Alors, je fais comme Sahée (dans mon blogroll) et je m'en vais monter la montagne, ce qui ne me tente pas mais alors pas du tout, un pied devant l'autre, sans réfléchir. Agir.
mercredi 29 mai 2013
Djembé
Un grand gros groupe dans un local plus ou moins éclairé qui a l'air perdu dans un terrain vague de euh... New-York? alors que nous sommes en plein Montréal.
Les chaises et les djembés arrivent de nulle part... du ciel? et on se retrouve tous et toutes assises avec l'objet entre nos jambes. Faut l'incliner un peu et le prof, Martin, nous enseigne la base. Je ne comprends pas trop mais je décide de ne pas trop essayer de comprendre non plus et de me laisser aller au moment présent. Dans la joie et la détente. La concentration également et c'est une bonne chose de se concentrer sur le rythme, de ne plus penser qu'à ça. Je me retrouve à taper en même temps que tout le monde. Une communion musicale, de l'énergie et les doigts qui piquent un peu ce matin.
Merci à Nanou la Terre de m'avoir entraînée dans cette belle aventure.
Ce matin, entraîneur au gym. Je ne lâche pas!
Les chaises et les djembés arrivent de nulle part... du ciel? et on se retrouve tous et toutes assises avec l'objet entre nos jambes. Faut l'incliner un peu et le prof, Martin, nous enseigne la base. Je ne comprends pas trop mais je décide de ne pas trop essayer de comprendre non plus et de me laisser aller au moment présent. Dans la joie et la détente. La concentration également et c'est une bonne chose de se concentrer sur le rythme, de ne plus penser qu'à ça. Je me retrouve à taper en même temps que tout le monde. Une communion musicale, de l'énergie et les doigts qui piquent un peu ce matin.
Merci à Nanou la Terre de m'avoir entraînée dans cette belle aventure.
Ce matin, entraîneur au gym. Je ne lâche pas!
mardi 28 mai 2013
Pour Pierre
Non, je n'ai pas fini de parler de mon poids. Je le maintiens. C'est déjà ça et c'est très bien. C'est beaucoup même. Vais-je atteindre mon poids santé de 158 livres pour mon anniversaire dans un mois? Mais oui, mais oui. Je ferai un sprint le moment venu. Là, je maintiens et c'est beaucoup.
Perturbations
J'étais tellement perturbée hier après la cour que je n'arrivais pas à fonctionner. Toute cette attente, avec ma fille là, dans le corridor, à pitonner sur son cellulaire et moi, qui me promène, et qui a l'air plus folle qu'elle, pas trop tranquille la mère, comparée à la fille qui est supposée être la malade!
Un peu plus de deux heures de corridor.
Dans la salle d'audience, elle a expliqué clairement ses voix, qui la dénigrent et dont elle voulait se débarrasser en brisant tout et finalement en se suicidant. Mais là, elle allait mieux, elle prenait ses médicaments et acceptait un suivi et donc pouvait retourner dans la société. Elle a donné comme adresse celle du vieux monsieur, son chum dit-elle et a spécifié qu'il l'avait visitée la veille. Son avocate a dit qu'elle était "bien entourée", qu'elle connaissait sa maladie et pouvait la gérer.
Je voulais parler, dire que son "chum", c'est un vieux de 65 ans recruté au salon de massage et dont la qualité principale était de lui avoir payé de nouveaux seins et un véhicule et de lui donner de l'argent.
Ça n'a pas été nécessaire. Le dossier était assez fourni, la juge a en plus expliqué qu'une des deux psychiatres qui avaient écrit le rapport était la psychiatre traitante de ma fille et donc son diagnostic avait encore plus de poids car elle la connaissait bien.
Ma fille est partie sans un regard et s'est engouffrée dans un bureau avec son avocate. J'ai donné la main à l'avocat de l'hôpital, l'ai remercié et suis partie.
Incapable de fonctionner ensuite. Moi aussi, cette histoire me cause des problèmes de santé mentale.
Alors, j'ai marché. Il était treize heures et j'ai marché jusqu'à dix-sept heures. Ensuite, j'ai appelé 19 ans et 22 ans aussi. On s'est rejoint dans un parc près de la garderie de Petit-fils. Il était content Petit-fils. On est allés manger de la pizza tous ensemble. En terrasse. J'aime ça les terrasses, comme la majorité des Québécois! J'ai pris une bière, moi qui n'en bois jamais. Fini le drink de 22 ans aussi et bu la moitié de celui de 19 ans! On était tous de bonne humeur et on a marché pour rentrer 19 ans et moi, une autre heure de marche.
Aujourd'hui, ça va quand même mieux. Pilates en après-midi et djembé en soirée. Je m'en vais à la bibliothèque, un autre refuge. La vie continue.
Je suis contente que mon blogue soit privé. Je ne voudrais vraiment pas que les histoires concernant mes enfants soient publiques et en même temps, ça me fait du bien de les écrire.
Un peu plus de deux heures de corridor.
Dans la salle d'audience, elle a expliqué clairement ses voix, qui la dénigrent et dont elle voulait se débarrasser en brisant tout et finalement en se suicidant. Mais là, elle allait mieux, elle prenait ses médicaments et acceptait un suivi et donc pouvait retourner dans la société. Elle a donné comme adresse celle du vieux monsieur, son chum dit-elle et a spécifié qu'il l'avait visitée la veille. Son avocate a dit qu'elle était "bien entourée", qu'elle connaissait sa maladie et pouvait la gérer.
Je voulais parler, dire que son "chum", c'est un vieux de 65 ans recruté au salon de massage et dont la qualité principale était de lui avoir payé de nouveaux seins et un véhicule et de lui donner de l'argent.
Ça n'a pas été nécessaire. Le dossier était assez fourni, la juge a en plus expliqué qu'une des deux psychiatres qui avaient écrit le rapport était la psychiatre traitante de ma fille et donc son diagnostic avait encore plus de poids car elle la connaissait bien.
Ma fille est partie sans un regard et s'est engouffrée dans un bureau avec son avocate. J'ai donné la main à l'avocat de l'hôpital, l'ai remercié et suis partie.
Incapable de fonctionner ensuite. Moi aussi, cette histoire me cause des problèmes de santé mentale.
Alors, j'ai marché. Il était treize heures et j'ai marché jusqu'à dix-sept heures. Ensuite, j'ai appelé 19 ans et 22 ans aussi. On s'est rejoint dans un parc près de la garderie de Petit-fils. Il était content Petit-fils. On est allés manger de la pizza tous ensemble. En terrasse. J'aime ça les terrasses, comme la majorité des Québécois! J'ai pris une bière, moi qui n'en bois jamais. Fini le drink de 22 ans aussi et bu la moitié de celui de 19 ans! On était tous de bonne humeur et on a marché pour rentrer 19 ans et moi, une autre heure de marche.
Aujourd'hui, ça va quand même mieux. Pilates en après-midi et djembé en soirée. Je m'en vais à la bibliothèque, un autre refuge. La vie continue.
Je suis contente que mon blogue soit privé. Je ne voudrais vraiment pas que les histoires concernant mes enfants soient publiques et en même temps, ça me fait du bien de les écrire.
lundi 27 mai 2013
La cour
C'est ce matin que ça se passe. Je ne suis pas trop nerveuse. Je suis déjà allée aux petites créances et j'avais gagné. Je suis également allée en cour de la jeunesse, oui, pour la même fille. Pas souvent par contre car ses placements étaient volontaires, alors pas besoin de cour. Quand elle avait dix-sept ans, elle avait agressé son chum et on était passées en cour. On l'avait remise quelque temps en centre d'accueil et elle avait eu des travaux communautaires à faire, qu'elle n'avait jamais faits. En fait, ce chum, chez qui elle vivait et qui, selon moi, en prenait bien soin, travaillait dans un hôtel mais vivait également des massages érotiques que ma fille pratiquait déjà. Je ne l'ai su que bien plus tard, quand le nouveau chum (l'ex actuel) m'a mise au courant lors d'un épisode psychotique.
Aucune nouvelle de ma fille hier alors qu'on en a eu abondamment samedi. On lui a peut-être enlevé son cell et son Ipad. Suppositions seulement.
Sera-t-elle présente ce matin?
J'ai manqué le yoga de samedi parce que je gardais petit-fils et je manque celui de ce matin. Pas grave, ma prof adorée est en voyage et je n'aime pas la prof remplaçante de ce matin, qui donne surtout des cours de fitness et d'aérobie. Aucune spiritualité dans ses cours de yoga et elle pousse beaucoup les étudiants. Je l'évite alors je ne serais pas allée de toutes façons.
Petit-fils est fragile ces temps-ci. Surexcité avec un fond de tristesse. Il demande beaucoup sa mère. Heureusement, elle semblait contente de le retrouver hier soir, enthousiaste et douce comme elle peut l'être. Lui, il était ravi et s'est blotti dans ses bras en lui racontant qu'il avait eu la diarrhée! Il n'y a qu'une mère pour s'occuper de ces choses-là!
Aucune nouvelle de ma fille hier alors qu'on en a eu abondamment samedi. On lui a peut-être enlevé son cell et son Ipad. Suppositions seulement.
Sera-t-elle présente ce matin?
J'ai manqué le yoga de samedi parce que je gardais petit-fils et je manque celui de ce matin. Pas grave, ma prof adorée est en voyage et je n'aime pas la prof remplaçante de ce matin, qui donne surtout des cours de fitness et d'aérobie. Aucune spiritualité dans ses cours de yoga et elle pousse beaucoup les étudiants. Je l'évite alors je ne serais pas allée de toutes façons.
Petit-fils est fragile ces temps-ci. Surexcité avec un fond de tristesse. Il demande beaucoup sa mère. Heureusement, elle semblait contente de le retrouver hier soir, enthousiaste et douce comme elle peut l'être. Lui, il était ravi et s'est blotti dans ses bras en lui racontant qu'il avait eu la diarrhée! Il n'y a qu'une mère pour s'occuper de ces choses-là!
dimanche 26 mai 2013
Le party
Fille est dans un pavillon pour psychotiques. Avec chambre privée, toilettes privée, bons repas et accès à du pot! C'est que certains pensionnaires peuvent sortir, elle leur donne sa commande et ils reviennent avec le stock commandé. Elle a son Ipad et accès à l'internet donc les sessions nues devant des mecs ont dû recommencer. Elle ne peut plus aller les rejoindre ni conduire une voiture, le danger immédiat est disparu. J'ai parlé à l'infirmière. M'a dit de lui emmener l'essentiel. J'ai fait le tri de ses vêtements pour ne lui apporter que des vêtements non-sexy. Elle voulait ses fuckmeboots (elle en a plusieurs paires), je les ai laissées ici. Comme elle était furieuse que je ne lui apporte pas TOUT son stock, elle m'a laissé des messages d'injures. Quand je suis allée porter les deux sacs avec les vêtements triés et des crèmes pour sa peau, je n'ai pas demandé à la voir car elle m'écrivait qu'elle ne voulait plus jamais me voir. Par la suite, elle a demandé pourquoi je ne l'avais pas visitée? Elle est malade et avait totalement oublié les bêtises qu'elle venait de m'écrire. Ce qui m'a fait réaliser que sa soeur 22 ans est comme ça également. Ça ne me surprendrait pas du tout qu'elle aussi souffre d'une maladie mentale non-diagnostiquée.
On l'a vue sur Skype hier dans sa chambre. Elle était de bonne humeur et a dit que c'était pas grave pour les bottes, elle en avait acheté d'autres sur Ebay et le vieux monsieur s'en venait les lui porter.
Demain, c'est la cour. Elle aime tellement sa nouvelle unité que c'est possible qu'elle ne se présente même pas! Moi, j'y serai!
On l'a vue sur Skype hier dans sa chambre. Elle était de bonne humeur et a dit que c'était pas grave pour les bottes, elle en avait acheté d'autres sur Ebay et le vieux monsieur s'en venait les lui porter.
Demain, c'est la cour. Elle aime tellement sa nouvelle unité que c'est possible qu'elle ne se présente même pas! Moi, j'y serai!
samedi 25 mai 2013
Me sauver
Il y a une amie qui me conseille de me sauver! Me dit que parfois les relations familiales sont tellement toxiques que la seule solution pour sauver sa peau, c'est de couper tout lien, de disparaître, de changer de pays et d'identité! Elle m'a fait sourire parce qu'elle m'imagine sur une plage lointaine, vivant dans une hutte et vendant des trucs aux touristes.
C'est vrai que je pourrais me sauver mais je suis trop prise pour même songer à le faire. Comme là, 22 ans est en charge de son fils pendant six jours car le père de son fils s'est fait opérer. Le premier jour était jeudi. Hier, déjà, elle m'appelle en pleurs et en dépression. Je n'y crois pas aux dépressions de 22 ans. Elle joue à ça quand elle veut se débarrasser de son fils. Attention! Je ne dis pas qu'elle ne l'aime pas son fils et elle le crie sur tous les toits. C'est ce qu'elle lui répétait hier quand elle est venue me le mener pour la fin de semaine. J'ai réclamé l'auto, mon auto. Plus tard, elle avait oublié des choses me dit-elle...
Bon, la voiture est là ce matin, elle n'y était pas hier à minuit quand je me suis couchée. Bien l'impression que "la dépressive" a soigné sa dépression dans les bars et que ses larmes se sont changées en sourire dès qu'elle a casé son fils. La vérité, c'est que je suis contente de ne pas la voir de la fin de semaine et d'avoir petit-fils avec moi. Elle m'énerve. Depuis que Dix-neuf ans est revenue et que 24 ans prend de la place avec sa tentative de suicide, ses crises d'humeur à elle me tombent sur les nerfs plus qu'autre chose. On dirait que mon élan de sympathie est tari. La bonne poire est tannée.
Changement total d'attitude chez 24 ans. Là, elle veut ses choses, toutes ses choses. Ben voyons, Beauté, on va pas apporter tous tes sacs et valises à l'hôpital. Elle a de nouveau accès à son Ipad, cell, internet, alouette. Elle a quitté l'urgence et a une chambre à elle dans un pavillon à plus long terme. L'hôpital est moins rébarbatif tout d'un coup et hier, elle me disait qu'elle accepterait d'y rester quinze jours "en vacances". Mais comme elle change d'idée à chaque minute, on verra. Chose certaine, je vais aller lui porter un sac de vêtements et crèmes. Avec le petit? Ouais... on verra. Ce matin, on va à la biblio pour l'heure du conte. Je l'ai mis à la télé pour écrire ce billet et souffler un peu. Moi qui suis tellement anti-télé surtout pour un enfant, je trouve ça bien pratique en ce moment!
C'est vrai que je pourrais me sauver mais je suis trop prise pour même songer à le faire. Comme là, 22 ans est en charge de son fils pendant six jours car le père de son fils s'est fait opérer. Le premier jour était jeudi. Hier, déjà, elle m'appelle en pleurs et en dépression. Je n'y crois pas aux dépressions de 22 ans. Elle joue à ça quand elle veut se débarrasser de son fils. Attention! Je ne dis pas qu'elle ne l'aime pas son fils et elle le crie sur tous les toits. C'est ce qu'elle lui répétait hier quand elle est venue me le mener pour la fin de semaine. J'ai réclamé l'auto, mon auto. Plus tard, elle avait oublié des choses me dit-elle...
Bon, la voiture est là ce matin, elle n'y était pas hier à minuit quand je me suis couchée. Bien l'impression que "la dépressive" a soigné sa dépression dans les bars et que ses larmes se sont changées en sourire dès qu'elle a casé son fils. La vérité, c'est que je suis contente de ne pas la voir de la fin de semaine et d'avoir petit-fils avec moi. Elle m'énerve. Depuis que Dix-neuf ans est revenue et que 24 ans prend de la place avec sa tentative de suicide, ses crises d'humeur à elle me tombent sur les nerfs plus qu'autre chose. On dirait que mon élan de sympathie est tari. La bonne poire est tannée.
Changement total d'attitude chez 24 ans. Là, elle veut ses choses, toutes ses choses. Ben voyons, Beauté, on va pas apporter tous tes sacs et valises à l'hôpital. Elle a de nouveau accès à son Ipad, cell, internet, alouette. Elle a quitté l'urgence et a une chambre à elle dans un pavillon à plus long terme. L'hôpital est moins rébarbatif tout d'un coup et hier, elle me disait qu'elle accepterait d'y rester quinze jours "en vacances". Mais comme elle change d'idée à chaque minute, on verra. Chose certaine, je vais aller lui porter un sac de vêtements et crèmes. Avec le petit? Ouais... on verra. Ce matin, on va à la biblio pour l'heure du conte. Je l'ai mis à la télé pour écrire ce billet et souffler un peu. Moi qui suis tellement anti-télé surtout pour un enfant, je trouve ça bien pratique en ce moment!
vendredi 24 mai 2013
Ma fille chérie
Je lui parle ce matin. Elle est encore à l'urgence. On m'avait dit hier qu'elle serait déplacée dans un pavillon. Pas fait. Elle n'a que ce qu'elle avait sur le dos, alors je veux aller lui porter des vêtements, une brosse à dents, des trucs quoi. "Non, je ne veux rien du tout." " Si tu ne veux pas me voir, pas de problème, je laisserai le sac au gardien." "Non, garde tout et j'irai chercher toutes mes choses quand je sortirai."
Moi: Mais tu n'as rien d'autre que ce que tu as sur le dos et lundi tu passes en cour.
Elle: Je ne veux rien. La dernière fois, ils ont perdu mon collier en or. Il y a des fous ici, tu sembles l'oublier.
Moi: Tu vas pas garder le même linge sur le dos pendant un mois? Et puis, tu vas mettre quoi pour la cour lundi?
Elle: J'ai tout ce qu'il me faut. Ils ont des jaquettes et puis j'ai tout pour me laver et me brosser les dents. N'apporte rien. Je prendrai mes choses chez vous en sortant. Je peux laver mon linge.
Là, on parle un peu du chat. Plus moi qu'elle, elle me dit seulement qu'il miaule beaucoup. Pour l'instant, chez moi, il est assez invisible et silencieux.
Moi: Tu faisais quoi?
Elle: Je dormais. Il n'y a rien d'autre à faire ici.
Moi: Rien à lire?
Elle: Non.
Moi: Je vais aller te porter des livres.
Elle: J'en veux pas. Si j'ai besoin de quelque chose, je te le dirai.
Moi: Mais tu n'as rien d'autre que ce que tu as sur le dos et lundi tu passes en cour.
Elle: Je ne veux rien. La dernière fois, ils ont perdu mon collier en or. Il y a des fous ici, tu sembles l'oublier.
Moi: Tu vas pas garder le même linge sur le dos pendant un mois? Et puis, tu vas mettre quoi pour la cour lundi?
Elle: J'ai tout ce qu'il me faut. Ils ont des jaquettes et puis j'ai tout pour me laver et me brosser les dents. N'apporte rien. Je prendrai mes choses chez vous en sortant. Je peux laver mon linge.
Là, on parle un peu du chat. Plus moi qu'elle, elle me dit seulement qu'il miaule beaucoup. Pour l'instant, chez moi, il est assez invisible et silencieux.
Moi: Tu faisais quoi?
Elle: Je dormais. Il n'y a rien d'autre à faire ici.
Moi: Rien à lire?
Elle: Non.
Moi: Je vais aller te porter des livres.
Elle: J'en veux pas. Si j'ai besoin de quelque chose, je te le dirai.
jeudi 23 mai 2013
La vie continue
...et je veux encore perdre du poids et atteindre mon poids santé avant mon anniversaire. Semble trivial tout d'un coup mais non, ça ne l'est pas. Petits buts et petites victoires, on a tous besoin de ça.
J'étais donc partie en grand:
10 décembre: 180 livres
10 janvier: 173.2 livres
10 février: 167.8 livres
Une perte de presque 13 livres en deux mois, super!
Mais ensuite, ça ralentit:
10 mars: 164 livres
Et ça remonte!
10 avril: 166.8 livres
Puis ça stagne:
10 mai: 162 livres
17 mai: 162.6 livres
aujourd'hui 23 mai: 162.2 livres
Je mange bien. Je fais de l'exercice. Mais comme la perte de poids, c'est mathématique, faudrait que je mange encore moins. Pas en bas de 1200 calories. Et plus de cardio. Je n'en fais pas beaucoup et pas souvent du cardio. Je m'étais mis comme objectif de monter la montagne au moins trois fois par semaine, mais c'est plus une ou deux fois. Et puis, juste 1200 calories, c'est tellement peu qu'au bout de trois ou quatre jours, je craque. Je suis dans une impasse.
Va falloir donner un grand coup. Je vais y arriver. Commençons par la montagne même si ça ne me tente pas du tout. Une chose à la fois.
J'étais donc partie en grand:
10 décembre: 180 livres
10 janvier: 173.2 livres
10 février: 167.8 livres
Une perte de presque 13 livres en deux mois, super!
Mais ensuite, ça ralentit:
10 mars: 164 livres
Et ça remonte!
10 avril: 166.8 livres
Puis ça stagne:
10 mai: 162 livres
17 mai: 162.6 livres
aujourd'hui 23 mai: 162.2 livres
Je mange bien. Je fais de l'exercice. Mais comme la perte de poids, c'est mathématique, faudrait que je mange encore moins. Pas en bas de 1200 calories. Et plus de cardio. Je n'en fais pas beaucoup et pas souvent du cardio. Je m'étais mis comme objectif de monter la montagne au moins trois fois par semaine, mais c'est plus une ou deux fois. Et puis, juste 1200 calories, c'est tellement peu qu'au bout de trois ou quatre jours, je craque. Je suis dans une impasse.
Va falloir donner un grand coup. Je vais y arriver. Commençons par la montagne même si ça ne me tente pas du tout. Une chose à la fois.
mercredi 22 mai 2013
Le chat
Il est gros, noir, mâle et super gentil. Je ne sais pas son nom n'ayant pas pu encore parler à ma fille. Je l'ai ramené dans mes bras en voiture de chez 22 ans qui a peur des chats et il ne s'est pas débattu et n'a pas dit un mot. Avoir un chat comme ça et ne pas en avoir, c'est pareil. On ne le voit pas et on ne l'entend pas. Caché sous les lits. Pas mangé, pas bu son eau bouillie (faut faire bouillir l'eau à Montréal) pas déféqué (pas dans la litière en tout cas!). C'est ça avoir un chat? Bof, pas de trouble. Mais ça coûte cher par exemple. Nourriture, litière aglomérante et le tout à renouveler (il va bien finir par manger et chier).
Quand je pense que j'ai failli perdre ma fille si le vieux monsieur était revenu cinq minutes plus tard, je capote. Ça me semble irréel.
Quand je pense que j'ai failli perdre ma fille si le vieux monsieur était revenu cinq minutes plus tard, je capote. Ça me semble irréel.
Appel dans la nuit
De l'ex-toujours-là de ma plus vieille. Je l'ai vue dimanche ma fille. Semblait plus ou moins normale, les yeux un peu perdus et habillée en pute, mais quand même....
Et voilà qu'elle est maintenant à l'hôpital psychiatrique. Quand le vieux monsieur qui travaillait lundi est rentré chez lui, l'appartement était saccagé et ma fille avait coupé les fils du téléphone et les avait accrochés au plafond pour se pendre. Il est arrivé à temps.
Je ne sais pas trop la suite de l'histoire de lundi soir à mardi soir mais voilà que le vieux monsieur décide d'appeler l'ex pour lui dire que ma fille est trop lourde pour lui et qu'il l'a mise à la porte. Il lui parle du saccage et de la tentative de suicide.
L'ex ne sait plus trop quoi faire. Quand il appelle l'hôpital ou la police, il passe pour un jaloux qui prend mal d'avoir été quitté et personne ne fait rien. Mais un de ses amis lui dit que wow! il faut faire quelque chose, une personne suicidaire, on ne la laisse pas se promener comme ça. C'est lui qui appelle les flics, il parle de la corde et de la tentative de suicide. Là, tout se met en branle rapidement.
On retrouve ma fille à partir de son téléphone cellulaire et ambulance et policiers l'emmènent à l'hôpital.
Elle est en observation.
Son chat et toutes ses choses sont chez 22 ans (elle s'y était réfugiée) qui déteste les chats et qui a une nouvelle coloc qui entre demain. Je vais probablement récupérer le tout.
Je fais quoi ce matin? Du gym avec mon entraîneur-psychologue.
Cette fois, elle semble vraiment à la rue. Mais on verra en temps et lieu. Aujourd'hui, elle n'est pas à la rue, elle est à l'hôpital ce qui veut dire une journée sans drogue (j'espère du moins! On n'est plus certain de rien, même en prison, ils en ont de la drogue). Elle sera vue par des docteurs. Bien. Un jour à la fois.
Et voilà qu'elle est maintenant à l'hôpital psychiatrique. Quand le vieux monsieur qui travaillait lundi est rentré chez lui, l'appartement était saccagé et ma fille avait coupé les fils du téléphone et les avait accrochés au plafond pour se pendre. Il est arrivé à temps.
Je ne sais pas trop la suite de l'histoire de lundi soir à mardi soir mais voilà que le vieux monsieur décide d'appeler l'ex pour lui dire que ma fille est trop lourde pour lui et qu'il l'a mise à la porte. Il lui parle du saccage et de la tentative de suicide.
L'ex ne sait plus trop quoi faire. Quand il appelle l'hôpital ou la police, il passe pour un jaloux qui prend mal d'avoir été quitté et personne ne fait rien. Mais un de ses amis lui dit que wow! il faut faire quelque chose, une personne suicidaire, on ne la laisse pas se promener comme ça. C'est lui qui appelle les flics, il parle de la corde et de la tentative de suicide. Là, tout se met en branle rapidement.
On retrouve ma fille à partir de son téléphone cellulaire et ambulance et policiers l'emmènent à l'hôpital.
Elle est en observation.
Son chat et toutes ses choses sont chez 22 ans (elle s'y était réfugiée) qui déteste les chats et qui a une nouvelle coloc qui entre demain. Je vais probablement récupérer le tout.
Je fais quoi ce matin? Du gym avec mon entraîneur-psychologue.
Cette fois, elle semble vraiment à la rue. Mais on verra en temps et lieu. Aujourd'hui, elle n'est pas à la rue, elle est à l'hôpital ce qui veut dire une journée sans drogue (j'espère du moins! On n'est plus certain de rien, même en prison, ils en ont de la drogue). Elle sera vue par des docteurs. Bien. Un jour à la fois.
mardi 21 mai 2013
Trivialités
J'ai acheté de la peinture noire pour repeindre le fer forgé de mes balcons mais il pleut. Je songe à m'inscrire avec une amie internet devenue amie réelle à des cours de djembé. C'est quoi le djembé? Du tam tam africain. Le but est le défoulement. Quand on frappe là-dessus, on ne pense pas à grand chose d'autre. Bonne idée.
Je me suis fait un jardin sur balcon cette année. Tomates, fines herbes, fraises, poivrons, concombres et fleurs! Ça me rend heureuse de renouer avec la terre.
Il est presque neuf heures et je n'ai pas encore réveillé Dix-neuf ans. Je ramollis? Non. Je pense à moi et j'apprécie mes petits matins tranquilles et silencieux, toute seule avec mon café. J'en savoure chaque instant. Je m'organise mentalement, je relaxe, je prends soin de moi. Magnifique. Le bonheur est si simple.
Un des plaisirs de vivre avec Dix-neuf ans (car il y en a des plaisirs, évidemment!) est celui de partir marcher le soir ensemble pendant des heures. On ne se parle pas vraiment, mais on marche par exemple! Elle est généralement partante et même que c'est elle qui l'a proposé hier soir. On a bien marché quatre heures. Arrêtées chez un ami à moi en passant, c'était imprévu mais vu qu'on était à sa porte, le monsieur-qui-veut-se-marier, ça vous dit quelque chose? Nous sommes allés dans un bar tous les trois, commode d'avoir une fille majeure qui peut suivre partout et là, il a pris du vin mais elle et moi, des drinks! Le mien dont je ne me rappelle plus le nom était à base de liqueur de poires, un délice! Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas compté les calories du drink dans mon calcul journalier eheh!
Je me suis fait un jardin sur balcon cette année. Tomates, fines herbes, fraises, poivrons, concombres et fleurs! Ça me rend heureuse de renouer avec la terre.
Il est presque neuf heures et je n'ai pas encore réveillé Dix-neuf ans. Je ramollis? Non. Je pense à moi et j'apprécie mes petits matins tranquilles et silencieux, toute seule avec mon café. J'en savoure chaque instant. Je m'organise mentalement, je relaxe, je prends soin de moi. Magnifique. Le bonheur est si simple.
Un des plaisirs de vivre avec Dix-neuf ans (car il y en a des plaisirs, évidemment!) est celui de partir marcher le soir ensemble pendant des heures. On ne se parle pas vraiment, mais on marche par exemple! Elle est généralement partante et même que c'est elle qui l'a proposé hier soir. On a bien marché quatre heures. Arrêtées chez un ami à moi en passant, c'était imprévu mais vu qu'on était à sa porte, le monsieur-qui-veut-se-marier, ça vous dit quelque chose? Nous sommes allés dans un bar tous les trois, commode d'avoir une fille majeure qui peut suivre partout et là, il a pris du vin mais elle et moi, des drinks! Le mien dont je ne me rappelle plus le nom était à base de liqueur de poires, un délice! Tiens, ça me fait penser que je n'ai pas compté les calories du drink dans mon calcul journalier eheh!
lundi 20 mai 2013
Nouvelles de chez nous
Je fais de l'exercice. Dix-neuf sort. Va clubber et revient aux petites heures. Vingt-deux ans sort aussi car elle devait appeler dès son réveil et ne l'a pas encore fait passé onze heures. Vingt-quatre ans? Bon, je l'ai vue hier et je n'en ai que des nouvelles épisodiques. Petit-fils? Pas vu. Il est chez son père. Sa mère doit le récupérer aujourd'hui. Je suis allée lui chercher de très magnifiques nouveaux livres à la bibliothèque. Ils sont dans ma voiture que 22 ans récupérera aujourd'hui avant son fils. C'est pour ça qu'elle devait m'appeler dès son réveil. Pour finir de déménager 19 ans aussi. Mon fils? Il est heureux mon fils et aura 33 ans cette semaine. Je suis bien contente pour lui. Ma mère? Une femme extra, toujours de bonne humeur, avec un sourire rieur, une blagueuse, une épicurienne, une chantonneuse.
dimanche 19 mai 2013
Pute
Ma plus vieille s'habille de plus en plus en pute. En fait, elle se promène vraiment à moitié nue. Il y a plein de changements chez elle, des bons et des mauvais. L'allure pute n'est pas dans les bons, le fait qu'elle vienne dans un restaurant avec nous, un lieu public, l'est. Elle ne pouvait pas sortir dans les lieux publics avant, paranoia oblige. Là, elle est restée pas mal accrochée à son cell, mais elle a aussi mangé, ce qui m'a surpris également, une grosse assiette, je ne suis pas habituée à la voir manger, elle était auparavant à la limite de l'anorexie.
On allait bruncher avec ma mère. Fille a accepté le chandail que je lui ai imposé par-dessus ce qui ressemblait à une guêpière très provocante. Elle a gardé les fuckmeboots, pas négotiable. Bon, ok.
Elle se déplace en taxi car elle a eu un autre accident avec le véhicule du vieux monsieur. Perte pas mal totale. Il y a deux jours. Elle conteste la contravention et la perte des derniers points qui lui restent. Quand on conteste, rien ne s'applique. Elle ne va pas nier qu'elle n'a pas fait son stop et qu'elle est entrée directement dans un autre véhicule une fois en cour, mais d'ici là, car ça peut être long, il y aura de nouveaux points qui vont s'ajouter à son dossier alors, elle calcule qu'elle devrait être correcte....
On allait bruncher avec ma mère. Fille a accepté le chandail que je lui ai imposé par-dessus ce qui ressemblait à une guêpière très provocante. Elle a gardé les fuckmeboots, pas négotiable. Bon, ok.
Elle se déplace en taxi car elle a eu un autre accident avec le véhicule du vieux monsieur. Perte pas mal totale. Il y a deux jours. Elle conteste la contravention et la perte des derniers points qui lui restent. Quand on conteste, rien ne s'applique. Elle ne va pas nier qu'elle n'a pas fait son stop et qu'elle est entrée directement dans un autre véhicule une fois en cour, mais d'ici là, car ça peut être long, il y aura de nouveaux points qui vont s'ajouter à son dossier alors, elle calcule qu'elle devrait être correcte....
samedi 18 mai 2013
Plan de match
Classe de yoga deux fois par semaine. Pilates une fois. Salutations au soleil le matin à la maison les jours où je n'ai pas yoga. Entraîneur une fois semaine pour la musculation. Une autre fois musculation par moi-même au gym (pas une longue session, juste quelques exercices que je maîtrise bien, je me tanne vite quand je suis seule). Monter la montagne plusieurs fois par semaine, au moins trois.
Aujourd'hui, cours de yoga ce matin et montagne en après-midi.
Nourriture: 1200 à 1300 calories par jour. J'écris tout. Plein de légumes et de protéines.
Ces quatre livres et demi vont décoller, je vous en passe un papier!
Aujourd'hui, cours de yoga ce matin et montagne en après-midi.
Nourriture: 1200 à 1300 calories par jour. J'écris tout. Plein de légumes et de protéines.
Ces quatre livres et demi vont décoller, je vous en passe un papier!
vendredi 17 mai 2013
Stagnation
L'entraîneur me l'avait dit, mes lectures ont confirmé, ce sont les dernières livres qui sont les plus dures à perdre. Guy Bourgeois dans son livre Kilo motivé le dit aussi, si le poids ne descend pas alors qu'on fait tout pour, il faut persévérer. Ça va évidemment finir par marcher. C'est mathématique la perte de poids. Alors je continue. Je suis à 162.6 livres ce matin. Mon poids santé est entre 118 et 158 livres pour ma grandeur de 5pi 7 pouces. Je suis si près, si près... mais c'est si difficile! Je ne lâche pas!
Suite du billet d'hier
Comment peut-on se retrouver légèrement ivre à la suite d'un cours sur le vin, pas d'une beuverie, mais bien d'un cours très sérieux à l'université? En buvant tous les échantillons de sa fille en plus des siens, pardi! Non, mais, c'est cher ces cours, c'est bon ces vins, je n'allais tout de même pas gaspiller.
Et pourquoi ne buvait-elle pas? Au début, c'est qu'elle était fâchée (contre moi encore, oui) et ensuite, elle était trop occupée à écrire sur son téléphone et ensuite encore, elle n'aimait pas le vin servi et puis, il y a les deux fois où elle est sortie pour des vingt minutes (le cours dure trois heures) et à la fin, là, elle était malade. Alors, j'ai tout bu.
On s'est chicané avant d'arriver. En fait, elle me boudait. Quand j'ai voulu savoir pourquoi, c'est que la veille, lors de la graduation de Dix-Neuf ans, je lui avais demandé de se calmer. C'était la graduation de son stage d'employabilité de six mois avant-hier et Dix-neuf ans n'en aura tout probablement pas d'autre graduation, à moins d'un miracle, et sa soeur de Vingt-deux ans prenait toute la place. Une extériorisée Vingt-deux ans et une intériorisée Dix-neuf ans. La grande allait vers tous les amis de la petite, parlait fort, sautait, dansait, s'appropriait le trophée de l'une ou de l'autre pour se faire poser avec, bref, oui, je lui ai demandé de se calmer et là, elle m'en veut. Quand elle a l'air bête, je le lui reproche et quand elle est joyeuse, je le lui reproche aussi. Je ne suis jamais contente, qu'elle me dit.
On est à la porte du cours et elle est tellement désagréable que je lui dis que je n'ai plus envie d'aller au cours et que je veux rentrer chez moi. Une soirée de trois heures avec une air bête ne me tente pas du tout. Fais ce que tu veux, est sa réponse et elle s'éloigne.
Je réfléchis. J'ai payé cent trente dollars pour ce cours, je ne vais certainement pas gaspiller ça. Je la retrouve et lui dis exactement ce qui précède. Alors, on y est allées. Combre de malheur, je m'étais trompée dans les heures (là, c'est totalement et entièrement ma faute à moi) et on est donc arrivées une demi-heure en retard.
Une fois installée, cependant, la magie des vins a opéré et j'ai aimé ma soirée. Ça aurait été fou de m'en passer, vraiment!
Et pourquoi ne buvait-elle pas? Au début, c'est qu'elle était fâchée (contre moi encore, oui) et ensuite, elle était trop occupée à écrire sur son téléphone et ensuite encore, elle n'aimait pas le vin servi et puis, il y a les deux fois où elle est sortie pour des vingt minutes (le cours dure trois heures) et à la fin, là, elle était malade. Alors, j'ai tout bu.
On s'est chicané avant d'arriver. En fait, elle me boudait. Quand j'ai voulu savoir pourquoi, c'est que la veille, lors de la graduation de Dix-Neuf ans, je lui avais demandé de se calmer. C'était la graduation de son stage d'employabilité de six mois avant-hier et Dix-neuf ans n'en aura tout probablement pas d'autre graduation, à moins d'un miracle, et sa soeur de Vingt-deux ans prenait toute la place. Une extériorisée Vingt-deux ans et une intériorisée Dix-neuf ans. La grande allait vers tous les amis de la petite, parlait fort, sautait, dansait, s'appropriait le trophée de l'une ou de l'autre pour se faire poser avec, bref, oui, je lui ai demandé de se calmer et là, elle m'en veut. Quand elle a l'air bête, je le lui reproche et quand elle est joyeuse, je le lui reproche aussi. Je ne suis jamais contente, qu'elle me dit.
On est à la porte du cours et elle est tellement désagréable que je lui dis que je n'ai plus envie d'aller au cours et que je veux rentrer chez moi. Une soirée de trois heures avec une air bête ne me tente pas du tout. Fais ce que tu veux, est sa réponse et elle s'éloigne.
Je réfléchis. J'ai payé cent trente dollars pour ce cours, je ne vais certainement pas gaspiller ça. Je la retrouve et lui dis exactement ce qui précède. Alors, on y est allées. Combre de malheur, je m'étais trompée dans les heures (là, c'est totalement et entièrement ma faute à moi) et on est donc arrivées une demi-heure en retard.
Une fois installée, cependant, la magie des vins a opéré et j'ai aimé ma soirée. Ça aurait été fou de m'en passer, vraiment!
jeudi 16 mai 2013
Fille et vin et voyage
Cours sur le vin ce soir avec 22 ans. Elle en profite pour régler les comptes dans le métro. Du vieux stock. J'aime plus ses soeurs qu'elle. La preuve? Je n'ai jamais démenti. Non, mais... si je ne démens pas, c'est qu'elle ne me croit pas de toutes façons... je continue demain, trop saôule pour continuer ce soir.
Hélène
J'aime beaucoup la lire. Parce qu'elle est authentique. Et courageuse. Elle a vécu un cancer et a la bonté de nous mettre des photos de sa métamorphose. Certainement très utile pour ceux et celles qui passent par là. Pas rares du tout les cancers de la peau ni les cancers tout court évidemment! Quand je la lis, je pense à me mettre de la crème et à porter mon chapeau contre le soleil. Elle est dans mes blogues favoris (à droite).
Petit déjeuner au restaurant
Déjeuner au restaurant avec ma Dix-neuf ans. Ce n'est que dans les restaurants qu'on se parle!!! alors, j'avais un but en tête. Elle m'a vu venir et s'est mise à consulter son cell ou la télé du restaurant. Avoir vu qu'il y avait une télé, j'aurais certainement choisi un autre endroit pour nos oeufs! Les oeufs, c'était pour moi hein, parce que Fillette choisit toujours ce qui est le plus cher au menu, alors allo gaufres aux fruits et crème chantilly et smoothie à la mangue. Elle dévore cette fille et détonne de sa mère qui demande du pain sans beurre et pas de patates avec ses oeufs.
Mais quand même, je lui demande comment elle envisage son avenir. Me dit qu'elle n'a ni rêve, ni projet. Ouais, ça commence mal mon affaire! Je parle recherche d'emploi. Elle n'a pas l'intention de chercher, elle a un rendez-vous le 19 juin pour une évaluation dans une école pour adultes dans le but de la mettre en liste d'attente pour éventuellement on ne sait pas quand intégrer une classe pour adultes présentant des troubles d'apprentissage.
Bien! (ce n'est pas du tout ce que je pense, l'imaginant pendant un mois encore et plus et plus à ne rien faire!) Alors quelles sont tes motivations pour retourner aux études?
-M'occuper, avoir quelque chose à faire.
Ça augure très mal son affaire (je ne le lui dis pas, je vous le dis à vous), pour réussir, il va falloir qu'elle mette énormément d'efforts, c'est bien plus que juste "s'occuper". En fait, je n'y crois pas du tout à ce retour aux études. Or, réussir n'est pas dans son plan de match. S'occuper, misère!
Je lui avais proposé d'aller en voyage avec moi en novembre si elle travaillait de mai à novembre. Alors, je vais annuler le voyage et je le lui annonce.
"Mais tu devrais y aller, n'attends pas après moi. Tu seras trop vieille pour voyager si tu attends trop et tu le regretteras."
J'ai envie de rire mais je ne ris pas. Confrontant tout de même cette jeunesse qui ne pense tellement pas comme moi. Un autre monde à ma table. Ce qu'elle me dit finalement, c'est de penser à moi et de lui foutre la paix. Pas dit comme ça mais c'est ce que ça veut dire! Et si elle avait raison?
En attendant, je mets des règles. On se lève le matin, on n'allume pas la télé quand il fait clair, on ne laisse rien traîner dans les espaces communs.
Et l'exercice, tu comptes faire comment? Elle détourne le regard. "Je n'ai pas d'argent." "Tu pourrais monter la montagne ou faire du jogging, c'est gratuit." Elle n'est clairement pas intéressée.
C'est vrai comme le dit Éphémère que je ne peux pas la forcer à faire des choses contre sa volonté. C'est une bataille perdue d'avance. Pendant que je vous écris, elle est dans l'activité passionnante d'essayer du linge, en musique. Elle peut faire ça pendant des heures et se prendre en photos et s'admirer dans le miroir. C'est normal je sais ce comportement narcissique et associé à l'adolescence. Je me demande quand elle va bien en sortir de l'adolescence.
En attendant, le conseil qu'elle m'a elle-même donné de penser à moi maintenant avant d'être trop vieille, je vais le suivre! Montagne, me voici! Je veux quoi, moi, dans la vie, à part que ma fille vole enfin de ses propres ailes, hein, je veux quoi? That's the question! Et je vais m'occuper à trouver la réponse. Pour moi, pas pour les autres.
Mais quand même, je lui demande comment elle envisage son avenir. Me dit qu'elle n'a ni rêve, ni projet. Ouais, ça commence mal mon affaire! Je parle recherche d'emploi. Elle n'a pas l'intention de chercher, elle a un rendez-vous le 19 juin pour une évaluation dans une école pour adultes dans le but de la mettre en liste d'attente pour éventuellement on ne sait pas quand intégrer une classe pour adultes présentant des troubles d'apprentissage.
Bien! (ce n'est pas du tout ce que je pense, l'imaginant pendant un mois encore et plus et plus à ne rien faire!) Alors quelles sont tes motivations pour retourner aux études?
-M'occuper, avoir quelque chose à faire.
Ça augure très mal son affaire (je ne le lui dis pas, je vous le dis à vous), pour réussir, il va falloir qu'elle mette énormément d'efforts, c'est bien plus que juste "s'occuper". En fait, je n'y crois pas du tout à ce retour aux études. Or, réussir n'est pas dans son plan de match. S'occuper, misère!
Je lui avais proposé d'aller en voyage avec moi en novembre si elle travaillait de mai à novembre. Alors, je vais annuler le voyage et je le lui annonce.
"Mais tu devrais y aller, n'attends pas après moi. Tu seras trop vieille pour voyager si tu attends trop et tu le regretteras."
J'ai envie de rire mais je ne ris pas. Confrontant tout de même cette jeunesse qui ne pense tellement pas comme moi. Un autre monde à ma table. Ce qu'elle me dit finalement, c'est de penser à moi et de lui foutre la paix. Pas dit comme ça mais c'est ce que ça veut dire! Et si elle avait raison?
En attendant, je mets des règles. On se lève le matin, on n'allume pas la télé quand il fait clair, on ne laisse rien traîner dans les espaces communs.
Et l'exercice, tu comptes faire comment? Elle détourne le regard. "Je n'ai pas d'argent." "Tu pourrais monter la montagne ou faire du jogging, c'est gratuit." Elle n'est clairement pas intéressée.
C'est vrai comme le dit Éphémère que je ne peux pas la forcer à faire des choses contre sa volonté. C'est une bataille perdue d'avance. Pendant que je vous écris, elle est dans l'activité passionnante d'essayer du linge, en musique. Elle peut faire ça pendant des heures et se prendre en photos et s'admirer dans le miroir. C'est normal je sais ce comportement narcissique et associé à l'adolescence. Je me demande quand elle va bien en sortir de l'adolescence.
En attendant, le conseil qu'elle m'a elle-même donné de penser à moi maintenant avant d'être trop vieille, je vais le suivre! Montagne, me voici! Je veux quoi, moi, dans la vie, à part que ma fille vole enfin de ses propres ailes, hein, je veux quoi? That's the question! Et je vais m'occuper à trouver la réponse. Pour moi, pas pour les autres.
mardi 14 mai 2013
Petits écrits du matin
Je m'active. Pense à repeindre l'appartement, à le rafraîchir. Pour vendre ou être mieux chez moi? Probablement la deuxième option. Je veux continuer à habiter le centre-ville et il y a une infinité de choix. Semblerait qu'il y en a trop de condos en construction et que les prix vont baisser. Ça, j'en doute. Dimanche, je suis allée montrer à mon fils l'emplacement du condo que j'ai en vue. Il ne comprend pas. Plus cher, plus petit, pas de stationnement. Tout ça est vrai. Mais c'est New-York que je vois dans ce condo. Un vieil immeuble recyclé à neuf. Le douzième étage. Vue sur le ciel. Urbanité totale. Du neuf, tout neuf. Un deux chambre évidemment, c'est ce qui monte le coût. Pour ma fille. Non, je ne vais pas la mettre à la porte. Pour aller où? C'est la Mère Michèle qui va être contente, eheh! Ce fameux condo ne sera prêt que dans un an et quelques mois. Si on achète sur plans, c'est moins cher. Je fais quoi? À force de me poser des questions, la décision va se prendre toute seule. Il sera vendu et on n'en parlera plus.
Je m'active donc. Physiquement. Montagne. Cours. Gym. Me fait du bien. Mon fils avait apporté des macarons pour la Fête des Mères. Faits main par son amie pâtissière. Les jeter? Nenni. Les donner? J'en ai donné à ma Vingt-deux ans. Elle n'en a pas pris beaucoup. Fait attention à sa ligne 22 ans. Alors... on les a tous mangés Dix-neuf ans et moi. Ils sont finis. Tant mieux! On reprend où on avait laissé. Pas pris trop de poids quand même mais pas maigri non plus. J'en suis à 163.5 ce matin. Mon but est 158 pour atteindre mon poids santé. Je vais y arriver.
Je m'active donc. Physiquement. Montagne. Cours. Gym. Me fait du bien. Mon fils avait apporté des macarons pour la Fête des Mères. Faits main par son amie pâtissière. Les jeter? Nenni. Les donner? J'en ai donné à ma Vingt-deux ans. Elle n'en a pas pris beaucoup. Fait attention à sa ligne 22 ans. Alors... on les a tous mangés Dix-neuf ans et moi. Ils sont finis. Tant mieux! On reprend où on avait laissé. Pas pris trop de poids quand même mais pas maigri non plus. J'en suis à 163.5 ce matin. Mon but est 158 pour atteindre mon poids santé. Je vais y arriver.
lundi 13 mai 2013
Accepter ce qu'on ne peut changer
Ma fille est toujours ici et je l'accepte. Je suis là-dedans, l'acceptation. Comme dans les AA, accepter ce qu'on ne peut pas changer. Mais pas l'acceptation plate et victime, non, plus que l'acceptation en fait, accepter avec coeur et passion et se lancer dans une acceptation joyeuse, prometteuse. Tourner la situation que je ne peux changer à mon avantage. Personne ne va m'empêcher d'être heureuse et d'avoir une belle vie. Au yoga ce matin, on était concentrées, la prof nous enseignait des respirations plus avancées et nous expliquait leur utilité et là, il y avait ce jeune homme un peu en retrait qui, lui, faisait sa pratique personnelle sans écouter. Je me suis dit qu'il faisait partie des gens à accepter et en fait, c'est bien qu'il y ait des jeunes dans notre cours. J'aime ça quand c'est mélangé, toute sorte de monde, le yoga est pour tous. Il n'écoute pas? Ça lui appartient. Moi, ça m'apprend à rester concentrée malgré les distractions. J'étais fière de moi parce qu'à un moment donné, je ne le voyais plus et ne l'entendait plus tellement j'étais concentrée sur le message de la prof.
Et voilà que, une fois le "discours" fini, une participante déclare qu'elle a été dérangée par ce jeune homme qui fait du bruit, il est arrivé en retard, on est dans un cours de yoga et il devrait participer et écouter ce qui se dit. Il répond alors qu'il est désolé mais ne comprend pas le français. Moi, je dis que c'est une bonne occasion de se concentrer malgré les distractions, une bonne pratique pour nous. Mais elle lui répète en anglais ce qu'elle vient de dire tout en ajoutant "you are not polite". La prof s'exprime enfin: "C'est dit. Allongez-vous pour le shavasana."
Au début, j'ai trouvé les plaintes de cette femme dérangeants. Mais elle avait tout à fait le droit de s'exprimer et ses reproches faisaient également partie de mon travail d'acceptation. Accepter ce qu'on ne peut changer et en tirer le meilleur, voilà ma résolution actuelle. J'y arrive assez bien.
Et voilà que, une fois le "discours" fini, une participante déclare qu'elle a été dérangée par ce jeune homme qui fait du bruit, il est arrivé en retard, on est dans un cours de yoga et il devrait participer et écouter ce qui se dit. Il répond alors qu'il est désolé mais ne comprend pas le français. Moi, je dis que c'est une bonne occasion de se concentrer malgré les distractions, une bonne pratique pour nous. Mais elle lui répète en anglais ce qu'elle vient de dire tout en ajoutant "you are not polite". La prof s'exprime enfin: "C'est dit. Allongez-vous pour le shavasana."
Au début, j'ai trouvé les plaintes de cette femme dérangeants. Mais elle avait tout à fait le droit de s'exprimer et ses reproches faisaient également partie de mon travail d'acceptation. Accepter ce qu'on ne peut changer et en tirer le meilleur, voilà ma résolution actuelle. J'y arrive assez bien.
samedi 11 mai 2013
L'infirmier
Sur son répondeur, on lui donnait comme titre "gestionnaire de cas". C'est le chum (l'ex?) chum de ma fille qui m'avait donné ses coordonnées, en me disant qu'il voulait me parler mais que lui, (l'ex-chum) le trouvait bien peu aidant cet infirmier gestionnaire du cas de ma fille.
J'ai laissé le message très tôt. Il a téléphoné à 11 heures en répondant à ma question à ce sujet qu'il avait tout son temps. On a parlé beaucoup. Plus moi que lui. C'est qu'il ne peut pas parler du dossier de ma fille évidemment, c'est confidentiel un dossier médical. Je reproduis des bribes de la conversation, un peu pour vous, beaucoup pour moi, pour ne pas oublier ce qui s'est dit!
Moi: Super dangereux ce qu'elle fait là, aller avec des inconnus recrutés par internet, plusieurs par jour, c'est une mission, ce sont ses voix qui lui disent de faire ça. Sans condoms. Et des trips masos en plus. Et toute la drogue qu'elle prend,sur une dose quotidienne, en se levant.
Lui: Elle se fait payer pour les relations sexuelles?
Moi: Non, elle se fait payer pour les massages érotiques évidemment mais ça c'est sa job. Mais le trip d'aller à droite à gauche sans dormir chez plein de gars inconnus, non, elle ne se fait pas payer. Sans condoms. Elle va se tuer. En plus, elle est un danger au volant....
Lui: Comment vous savez qu'elle ne met pas de condoms?
Moi: Elle l'a dit à X (son chum). Et puis, je connais ce comportement, elle l'avait déjà adolescente.
Lui: Oui, mais là, dans la situation actuelle, en êtes-vous certaine?
Moi: C'est X qui me l'a dit.
Lui: Toutes vos informations semblent provenir de X.
Moi: Oui, c'est vrai. Il m'appelle souvent, à toute heure. Il est très inquiet et il me transmet cette inquiétude.
Lui: X est en crise. Ne vous laissez pas contaminer. Pensez à vous. C'est à votre fille qu'il faut parler, pas à X.
Moi: Oui, mais X la connaît bien. Ils sont ensemble depuis six ans. Elle ne peut pas prendre soin d'elle, ne sait pas faire à manger, n'a jamais payé son loyer ou fait son rapport d'impôt, c'est X qui s'occupe de tout. Je suis contente qu'il soit là.
Lui: Et si X n'était pas là, elle ferait quoi votre fille? Semblerait qu'elle a épuisé la ressource X, elle fait quoi maintenant?
Moi: Elle a trouvé un vieux monsieur qui lui prête sa voiture en échange de relations sexuelles. C'est une petite fille vulnérable dans le fond.
Lui: Vulnérable? Elle la démontre comment sa vulnérabilité?
Là, j'ai eu de la misère à répondre. À force de questions, il m'a emmenée à conclure que ma fille ne savait ni cuisiner, ni budgeter mais qu'elle se débrouilllait fort bien pour que quelqu'un s'occupe d'elle. Il m'a dit que de demander une évaluation psychiatrique contre sa volonté n'était pas une bonne idée.
Lui: Si je vous dis "Vous êtes malade et anormale, madame, c'est une évidence, faut vraiment vous faire évaluer en psychiatrie. Vous vous sentez comment?"
Ouais, il avait bien raison. Je me sentais agressée et incomprise. Je n'avais qu'envie de fuir la personne qui venait de me dire ça.
Moi: Oui, mais si elle se tue en conduisant avec toutes les drogues qu'elle prend ou bien si un des gars la tue?
Lui. C'est possible. Tout est possible, madame. Mais elle est libre. Libre de ne plus jamais venir nous voir à l'hôpital, libre de partir à Toronto ou ailleurs. Elle est libre madame. Si elle se sent vraiment mal et malade, elle viendra se faire soigner. Là, ce n'est pas le cas.
Moi: C'est vrai. Je la vois ce soir pour son anniversaire. Je vais faire en sorte que ce soit agréable.
Lui: C'est une bonne idée. Je dois vous dire que je ne vous rappellerai pas, vous, vous pouvez me téléphoner.
Moi: Pourquoi vous ne m'appellerez pas?
Lui: Je suis les volontés de votre fille. C'est elle notre patiente. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne peux pas offrir de support personnel à X vu qu'il n'est plus en couple avec votre fille.
Moi: Mais ça ne semble pas tout à fait terminé...
Lui: Il a toujours refusé de nous rencontrer. Vous pourriez venir avec votre fille à son prochain rendez-vous.
Moi: Elle est d'accord?
Lui: Je n'en sais rien. C'est à vous de lui en parler. Vous allez lui dire que l'on s'est parlé?
Moi: Oui, évidemment. Je ne lui cache rien.
J'ai laissé le message très tôt. Il a téléphoné à 11 heures en répondant à ma question à ce sujet qu'il avait tout son temps. On a parlé beaucoup. Plus moi que lui. C'est qu'il ne peut pas parler du dossier de ma fille évidemment, c'est confidentiel un dossier médical. Je reproduis des bribes de la conversation, un peu pour vous, beaucoup pour moi, pour ne pas oublier ce qui s'est dit!
Moi: Super dangereux ce qu'elle fait là, aller avec des inconnus recrutés par internet, plusieurs par jour, c'est une mission, ce sont ses voix qui lui disent de faire ça. Sans condoms. Et des trips masos en plus. Et toute la drogue qu'elle prend,sur une dose quotidienne, en se levant.
Lui: Elle se fait payer pour les relations sexuelles?
Moi: Non, elle se fait payer pour les massages érotiques évidemment mais ça c'est sa job. Mais le trip d'aller à droite à gauche sans dormir chez plein de gars inconnus, non, elle ne se fait pas payer. Sans condoms. Elle va se tuer. En plus, elle est un danger au volant....
Lui: Comment vous savez qu'elle ne met pas de condoms?
Moi: Elle l'a dit à X (son chum). Et puis, je connais ce comportement, elle l'avait déjà adolescente.
Lui: Oui, mais là, dans la situation actuelle, en êtes-vous certaine?
Moi: C'est X qui me l'a dit.
Lui: Toutes vos informations semblent provenir de X.
Moi: Oui, c'est vrai. Il m'appelle souvent, à toute heure. Il est très inquiet et il me transmet cette inquiétude.
Lui: X est en crise. Ne vous laissez pas contaminer. Pensez à vous. C'est à votre fille qu'il faut parler, pas à X.
Moi: Oui, mais X la connaît bien. Ils sont ensemble depuis six ans. Elle ne peut pas prendre soin d'elle, ne sait pas faire à manger, n'a jamais payé son loyer ou fait son rapport d'impôt, c'est X qui s'occupe de tout. Je suis contente qu'il soit là.
Lui: Et si X n'était pas là, elle ferait quoi votre fille? Semblerait qu'elle a épuisé la ressource X, elle fait quoi maintenant?
Moi: Elle a trouvé un vieux monsieur qui lui prête sa voiture en échange de relations sexuelles. C'est une petite fille vulnérable dans le fond.
Lui: Vulnérable? Elle la démontre comment sa vulnérabilité?
Là, j'ai eu de la misère à répondre. À force de questions, il m'a emmenée à conclure que ma fille ne savait ni cuisiner, ni budgeter mais qu'elle se débrouilllait fort bien pour que quelqu'un s'occupe d'elle. Il m'a dit que de demander une évaluation psychiatrique contre sa volonté n'était pas une bonne idée.
Lui: Si je vous dis "Vous êtes malade et anormale, madame, c'est une évidence, faut vraiment vous faire évaluer en psychiatrie. Vous vous sentez comment?"
Ouais, il avait bien raison. Je me sentais agressée et incomprise. Je n'avais qu'envie de fuir la personne qui venait de me dire ça.
Moi: Oui, mais si elle se tue en conduisant avec toutes les drogues qu'elle prend ou bien si un des gars la tue?
Lui. C'est possible. Tout est possible, madame. Mais elle est libre. Libre de ne plus jamais venir nous voir à l'hôpital, libre de partir à Toronto ou ailleurs. Elle est libre madame. Si elle se sent vraiment mal et malade, elle viendra se faire soigner. Là, ce n'est pas le cas.
Moi: C'est vrai. Je la vois ce soir pour son anniversaire. Je vais faire en sorte que ce soit agréable.
Lui: C'est une bonne idée. Je dois vous dire que je ne vous rappellerai pas, vous, vous pouvez me téléphoner.
Moi: Pourquoi vous ne m'appellerez pas?
Lui: Je suis les volontés de votre fille. C'est elle notre patiente. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne peux pas offrir de support personnel à X vu qu'il n'est plus en couple avec votre fille.
Moi: Mais ça ne semble pas tout à fait terminé...
Lui: Il a toujours refusé de nous rencontrer. Vous pourriez venir avec votre fille à son prochain rendez-vous.
Moi: Elle est d'accord?
Lui: Je n'en sais rien. C'est à vous de lui en parler. Vous allez lui dire que l'on s'est parlé?
Moi: Oui, évidemment. Je ne lui cache rien.
vendredi 10 mai 2013
Poids
Je n'en parle plus mais je n'ai pas repris le poids perdu. Je suis à 162 livres ce matin et donc à quatre livres de mon poids santé. Je mange super bien et le fait que ma fille soit revenue joue là-dessus. Alors que dans le passé j'ai déjà cuisiné des repas pas diététiques du tout pour lui faire plaisir, il n'en est absolument plus question depuis que j'ai constaté qu'elle n'était pas dans son poids santé elle non plus! Bon, elle y est revenue en quelques jours, au top de son poids santé qui est de 136 livres pour cinq pieds deux (elle est petite ma poulette, c'est la plus petite de mes enfants en grandeur et en âge), mais quand même, on continue de faire attention. Je n'ai pas de pouvoir sur ce qu'elle mange à l'extérieur de la maison, mais chez moi, l'alimentation est clean et pleine de légumes.
Je prévois atteindre mon objectif de poids santé avant mon anniversaire, comme prévu. Va falloir travailler fort et je vais travailler fort.
Je prévois atteindre mon objectif de poids santé avant mon anniversaire, comme prévu. Va falloir travailler fort et je vais travailler fort.
jeudi 9 mai 2013
Moral
Je me relis et je vois bien que ma vie semble une horreur ces derniers temps. Je ne suis cependant pas déprimée. Pas le temps.
Autonomie
Je cherche un emploi pour ma fille. C'est pas à moi à faire ça? Bien sûr que c'est à moi, il faut bien que quelqu'un le fasse. C'est bien beau de vouloir à tout prix que quelqu'un soit autonome, mais la vraie réalité c'est qu'elle ne l'est pas autonome. Dix-huit ans est devenue Dix-neuf-ans. Je l'ai envoyée en camps de vacances très jeune, coucher chez des amies aussi, et puis en voyage d'un mois en Espagne quand elle a eu seize ans, avec le cegep Maisonneuve. Un désastre. Elle suivait des cours d'espagnol la moitié de la journée et ne comprenait rien. Ses problèmes d'apprentissage la suivent évidemment d'une langue à l'autre. Alors, les autres élèves parlaient déjà l'espagnol au bout d'une semaine (25 heures d'enseignement dans une semaine plus la pension dans une famille espagnole) et elle n'avait aucune idée de ce qu'ils disaient! Elle avait envie de rentrer à la maison mais a toffé son mois. Au niveau social, ça allait bien. Elle se fait aimer partout où elle passe.
Hier, j'avais ma réunion de copropriétaire et je préparais mes papiers. Tout à coup, je la vois se préparer. Il est six heures et quart. "Tu sors?" "Oui, je vais à mon cours d'anglais." Oups! Je l'avais oublié son cours d'anglais. Pas elle heureusement. Mais il commence à six heures et quart et voilà qu'elle n'est pas partie du tout et change de vêtements et se maquille. Je pousse dessus. Vite, vite! À six heures et demi, elle déclare qu'elle ne veut plus y aller. Trop tard. Alors là, l'énergie du désespoir fait que je me fâche, que je prends ses affaires, elle n'a pas de crayons, j'en trouve, elle ne trouve pas ses clés, je lui donne des doubles. L'idée qu'elle puisse manquer son cours m'est totalement intolérable. Je sors avec elle et je cours jusqu'au coin de la rue et si je pouvais, je la prendrais dans mes bras pour que ça aille plus vite. Finalement, elle y est allée. Si elle habitait encore chez sa soeur, clair qu'elle ne se serait pas rendue.
Autonome? Non.
Hier, j'avais ma réunion de copropriétaire et je préparais mes papiers. Tout à coup, je la vois se préparer. Il est six heures et quart. "Tu sors?" "Oui, je vais à mon cours d'anglais." Oups! Je l'avais oublié son cours d'anglais. Pas elle heureusement. Mais il commence à six heures et quart et voilà qu'elle n'est pas partie du tout et change de vêtements et se maquille. Je pousse dessus. Vite, vite! À six heures et demi, elle déclare qu'elle ne veut plus y aller. Trop tard. Alors là, l'énergie du désespoir fait que je me fâche, que je prends ses affaires, elle n'a pas de crayons, j'en trouve, elle ne trouve pas ses clés, je lui donne des doubles. L'idée qu'elle puisse manquer son cours m'est totalement intolérable. Je sors avec elle et je cours jusqu'au coin de la rue et si je pouvais, je la prendrais dans mes bras pour que ça aille plus vite. Finalement, elle y est allée. Si elle habitait encore chez sa soeur, clair qu'elle ne se serait pas rendue.
Autonome? Non.
mercredi 8 mai 2013
Se préserver
En cas de turbulences, on doit d'abord penser à soi. C'est ce que nous explique l'agent de bord au début du vol. Mettez d'abord votre masque à oxygène, ensuite vous le mettrez à votre enfant. Priorités. Avoir le moral à terre n'aide personne.
Hier, poquée, je suis allée voir ... ma mère. Retour aux sources. Je voulais du réconfort et puis j'en ai eu un peu mais sans parler de mes problèmes. J'ai bien vu que j'avais affaire à une super maman de 87 ans et qu'elle avait enfin le droit de ne plus les savoir nos problèmes! Pas parce que moi je suis envahie par ceux de mes filles (et c'est à moi à ne pas me laisser envahir, attitude, attitude!) que je dois lui transmettre mes troubles! D'autant plus qu'elle était très occupée avec des histoires d'échantillons de selle qu'elle devait remettre le lendemain! Ma mère vient de se trouver un médecin de famille, voyez-vous, en fait, c'est mon frère qui lui en a trouvé un et comme elle n'a aucun dossier médical (elle n'a jamais été malade!), le doc a entrepris de lui en constituer un. Alors elle passe des tests. À force d'en passer, ils vont bien finir par lui trouver une maladie eheh! Je voulais faire une promenade avec elle, mais le fameux test la retenait à la maison...
Elle a cependant compris ce qui me chicotait, en partie du moins et m'a donné ce sage conseil:
- Quand tu étais exécrable à l'adolescence, je me disais intérieurement " Elle ne m'aura pas!", dis-toi la même chose. Elles ne t'auront pas!
Ma fille bipolaire est en crise. Se croit toute puissante. Elle entend des voix. Prend tellement de drogues que l'effet de ses médicaments ( si elle les prend?) est annulé. Est dans un trip sexuel intensif et dangereux, sans condoms, avec des inconnus. Ses voix lui disent de faire ça. Une espèce de mission. Elle vient de partir chez son vieux monsieur de 66 ans, celui qui lui paie tout en échange de faveurs sexuelles. Elle veut un appart et une voiture. Il a dit oui. Elle est un danger au volant. Son chum (pas le vieux, l'autre) me dit d'aller en cour pour demander une ordonnance d'évaluation psychiatrique. Quand j'appelle ma fille, elle me répond généralement. Elle a une bonne voix et est pleine d'enthousiasme. Ça fait partie de la maladie en phase maniaque. Le malade est high et se croit invincible.
Je m'en vais au gym. Je déciderai plus tard. Une heure de plus ou de moins, un jour de plus ou de moins, dans une situation aussi pourrie, ça ne peut pas changer grand chose. Malheureusement, oui, ça pourrait changer quelque chose. S'il lui achète un char et si elle a un accident par exemple. Elle prend des drogues fortes tous les jours. Ou bien si un de ces gars rencontrés par internet l'agresse. Sa vie est une vie dangereuse et elle est inconsciente du danger. Ce n'est pas la première fois. Des psychoses. elle en a fait déjà. Mais elle avait vraiment l'air "folle" alors c'était plus facile. Là, même si je demandais une évaluation et qu'on la rencontrait, elle a une bonne voix, va nier la drogue et le sexe à risque et habite avec un vieux monsieur qui va la défendre. Quoi? On discrimine contre nous parce qu'on n'a pas le même âge?
Bon, je vais voir l'entraîneur, je respire, je me calme. Mon masque d'oxygène en premier.
Hier, poquée, je suis allée voir ... ma mère. Retour aux sources. Je voulais du réconfort et puis j'en ai eu un peu mais sans parler de mes problèmes. J'ai bien vu que j'avais affaire à une super maman de 87 ans et qu'elle avait enfin le droit de ne plus les savoir nos problèmes! Pas parce que moi je suis envahie par ceux de mes filles (et c'est à moi à ne pas me laisser envahir, attitude, attitude!) que je dois lui transmettre mes troubles! D'autant plus qu'elle était très occupée avec des histoires d'échantillons de selle qu'elle devait remettre le lendemain! Ma mère vient de se trouver un médecin de famille, voyez-vous, en fait, c'est mon frère qui lui en a trouvé un et comme elle n'a aucun dossier médical (elle n'a jamais été malade!), le doc a entrepris de lui en constituer un. Alors elle passe des tests. À force d'en passer, ils vont bien finir par lui trouver une maladie eheh! Je voulais faire une promenade avec elle, mais le fameux test la retenait à la maison...
Elle a cependant compris ce qui me chicotait, en partie du moins et m'a donné ce sage conseil:
- Quand tu étais exécrable à l'adolescence, je me disais intérieurement " Elle ne m'aura pas!", dis-toi la même chose. Elles ne t'auront pas!
Ma fille bipolaire est en crise. Se croit toute puissante. Elle entend des voix. Prend tellement de drogues que l'effet de ses médicaments ( si elle les prend?) est annulé. Est dans un trip sexuel intensif et dangereux, sans condoms, avec des inconnus. Ses voix lui disent de faire ça. Une espèce de mission. Elle vient de partir chez son vieux monsieur de 66 ans, celui qui lui paie tout en échange de faveurs sexuelles. Elle veut un appart et une voiture. Il a dit oui. Elle est un danger au volant. Son chum (pas le vieux, l'autre) me dit d'aller en cour pour demander une ordonnance d'évaluation psychiatrique. Quand j'appelle ma fille, elle me répond généralement. Elle a une bonne voix et est pleine d'enthousiasme. Ça fait partie de la maladie en phase maniaque. Le malade est high et se croit invincible.
Je m'en vais au gym. Je déciderai plus tard. Une heure de plus ou de moins, un jour de plus ou de moins, dans une situation aussi pourrie, ça ne peut pas changer grand chose. Malheureusement, oui, ça pourrait changer quelque chose. S'il lui achète un char et si elle a un accident par exemple. Elle prend des drogues fortes tous les jours. Ou bien si un de ces gars rencontrés par internet l'agresse. Sa vie est une vie dangereuse et elle est inconsciente du danger. Ce n'est pas la première fois. Des psychoses. elle en a fait déjà. Mais elle avait vraiment l'air "folle" alors c'était plus facile. Là, même si je demandais une évaluation et qu'on la rencontrait, elle a une bonne voix, va nier la drogue et le sexe à risque et habite avec un vieux monsieur qui va la défendre. Quoi? On discrimine contre nous parce qu'on n'a pas le même âge?
Bon, je vais voir l'entraîneur, je respire, je me calme. Mon masque d'oxygène en premier.
mardi 7 mai 2013
Partir
Je partirais avec toi, Fille Revenue, dans d'autres univers qui encenseraient ta candeur, ta lenteur, ta stupeur pour que l'angoisse se transforme en sourire car tu sais si bien être heureuse et ce bonheur intense du coeur inonde, propage, essaime et j'adore les fleurs, les pas coupées, les vraies, les naturelles, les pétales de ton sourire épanoui qui monte dans l'avion de nos découvertes, loin des autres soeurs, la souffrante, l'insconsciente, la jalouse, les soeur grugeuses d'énergie, partons loin dans un univers trancendant, sans églises mais avec des pas multiples et égarés qui se trouvent, partons ensemble pour le plaisir de partir et on ne sait plus qui de nous deux suit l'autre.
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