C’est en train de nous rendre fous… | L'école de rang de Katherine
Katherine analyse très bien la situation, je trouve.
jeudi 19 novembre 2015
Mes dadas
Mes dadas, mes doudounes, mes obsessions, mes radotages.
Je suis la défenseure de la veuve et de l'orphelin. La misère de l'autre me touche toujours intensément, je travaille là-dessus. Car je ne serai jamais heureuse si je prends la misère du monde sur mon dos. Et en même temps, ça me rend bien heureuse de contribuer à la soulager ne serait-ce qu'infinitésimalement cette misère humaine.
Les gens viennent avant les animaux. Pour moi, pour moi. Je deviens plus tolérante là-dessus, plus acceptante. Je m'adoucis. Ma grande amie qui ne vit que pour son chat et paie actuellement 500$ par mois de médicaments en plus de la nourriture spécialisée et des visites nombreuses chez le vet pour maintenir en vie sa matoune de 18 ans, je trouve ça moins ridicule qu'avant. Et je la laisse m'en parler, sans systématiquement changer de sujet pour ne pas dire ce que j'en pense, comme je l'aurais fait avant. Plus encore! Je lui demande des nouvelles de sa chatte. Je me surprends moi-même. Et je sais qu'on va la ramasser à la petite cuillère lors du décès de celle qu'elle appelle sa "compagne". Elle dit qu'elle n'aura plus alors aucune raison de vivre. On parle ici d'une femme cultivée et intelligente, une professionnelle qui sortait beaucoup avant mais maintenant rentre en courant après le travail pour aller retrouver sa chatte.
La lutte au sucre est un autre de mes dadas anciens. Je suis persuadée que c'est du poison et qu'il faut l'éliminer.
La bonne gestion des finances et la lutte au gaspillage est une priorité pour moi. Je ne dépense pas pour rien. Actuellement, je me nourris dans une épicerie avec les prix les plus bas en ville, du désordre, des trucs en vrac, de gros sacs de légumes qui seraient jetés ailleurs parce que défraîchis ou juste pas beaux et qu'on vend un dollar le sac. J'adore aller là! Je marche partout et parfois fort loin pour éviter de prendre le métro. Je n'achète pas de vêtements ni de produits de beauté.
Je me bats depuis toujours contre l'excès de poids mais je suis plus nuancée qu'avant là-dessus. Ainsi, en plein mois de novembre, mon but actuel n'est pas de maigrir mais bien de maintenir mon poids qui est de quelques livres au-dessus de mon poids santé. Ne pas toucher au sucre évidemment mais ne pas me restreindre trop en cette période de vulnérabilité. Je ne compte donc pas les calories mais je me pèse et "je fais attention" pour ne pas engraisser.
Le sport est toujours aussi important et je ne lâche pas là-dessus. J'y trouve du plaisir et de la satisfaction et c'est comme ça depuis plusieurs années.
Mes filles sont une autre de mes obsessions mais ce n'est pas d'elles dont je voulais parler dans ce billet. Mon fils devrait davantage faire partie de ma vie. Ça tombe bien, il m'a appelée pour me voir et je manque mon cours de méditation pour lui ce soir. Je pense que mon fils est prioritaire car il est peu disponible.
Ce qui m'emmène à la méditation qui n'est pas une vieille affaire mais bien une neuve, comme le japonais. Dans les deux cas, ça ne marche pas si bien que ça mais on en reparlera!
Je suis la défenseure de la veuve et de l'orphelin. La misère de l'autre me touche toujours intensément, je travaille là-dessus. Car je ne serai jamais heureuse si je prends la misère du monde sur mon dos. Et en même temps, ça me rend bien heureuse de contribuer à la soulager ne serait-ce qu'infinitésimalement cette misère humaine.
Les gens viennent avant les animaux. Pour moi, pour moi. Je deviens plus tolérante là-dessus, plus acceptante. Je m'adoucis. Ma grande amie qui ne vit que pour son chat et paie actuellement 500$ par mois de médicaments en plus de la nourriture spécialisée et des visites nombreuses chez le vet pour maintenir en vie sa matoune de 18 ans, je trouve ça moins ridicule qu'avant. Et je la laisse m'en parler, sans systématiquement changer de sujet pour ne pas dire ce que j'en pense, comme je l'aurais fait avant. Plus encore! Je lui demande des nouvelles de sa chatte. Je me surprends moi-même. Et je sais qu'on va la ramasser à la petite cuillère lors du décès de celle qu'elle appelle sa "compagne". Elle dit qu'elle n'aura plus alors aucune raison de vivre. On parle ici d'une femme cultivée et intelligente, une professionnelle qui sortait beaucoup avant mais maintenant rentre en courant après le travail pour aller retrouver sa chatte.
La lutte au sucre est un autre de mes dadas anciens. Je suis persuadée que c'est du poison et qu'il faut l'éliminer.
La bonne gestion des finances et la lutte au gaspillage est une priorité pour moi. Je ne dépense pas pour rien. Actuellement, je me nourris dans une épicerie avec les prix les plus bas en ville, du désordre, des trucs en vrac, de gros sacs de légumes qui seraient jetés ailleurs parce que défraîchis ou juste pas beaux et qu'on vend un dollar le sac. J'adore aller là! Je marche partout et parfois fort loin pour éviter de prendre le métro. Je n'achète pas de vêtements ni de produits de beauté.
Je me bats depuis toujours contre l'excès de poids mais je suis plus nuancée qu'avant là-dessus. Ainsi, en plein mois de novembre, mon but actuel n'est pas de maigrir mais bien de maintenir mon poids qui est de quelques livres au-dessus de mon poids santé. Ne pas toucher au sucre évidemment mais ne pas me restreindre trop en cette période de vulnérabilité. Je ne compte donc pas les calories mais je me pèse et "je fais attention" pour ne pas engraisser.
Le sport est toujours aussi important et je ne lâche pas là-dessus. J'y trouve du plaisir et de la satisfaction et c'est comme ça depuis plusieurs années.
Mes filles sont une autre de mes obsessions mais ce n'est pas d'elles dont je voulais parler dans ce billet. Mon fils devrait davantage faire partie de ma vie. Ça tombe bien, il m'a appelée pour me voir et je manque mon cours de méditation pour lui ce soir. Je pense que mon fils est prioritaire car il est peu disponible.
Ce qui m'emmène à la méditation qui n'est pas une vieille affaire mais bien une neuve, comme le japonais. Dans les deux cas, ça ne marche pas si bien que ça mais on en reparlera!
lundi 16 novembre 2015
Nouvelle semaine
Belle énergie. Il fait soleil. C'est lié. Je dépends beaucoup de la lumière. C'est pour ça que la lampe de luminothérapie me réussissait si bien. Je ne veux plus l'utiliser à cause de mes problèmes aux yeux. Pas certaine que ça nuirait à mes yeux mais je ne prends aucune chance.
Alors profiter du soleil quand il est là est la solution et sortir tous les jours, soleil ou pas. Et l'exercice. Et bien manger.
J'ai pris deux livres pendant mon festival Cinémania. Et je suis contente! Ça aurait pu être tellement pire avec mon croissant tous les matins et les muffins en plus et même deux fois des carrés aux dattes. Collation rapide entre les films au petit café du cinéma. J'avais décidé de ne pas ressentir de culpabilité et je n'en ai pas senti non plus!
Je reprends ce matin mon régime strictement sans sucre. Avec un certain plaisir. Je le sais tellement que c'est bon pour moi.
Le nouveau film de Lelouch est à la hauteur de ses précédents. Il garde le même style, sans jamais devenir ennuyant. Ça se passe en Inde cette fois et c'est tiré d'une expérience personnelle récente qu'il y a vécue. À voir!
Aujourd'hui, aquajogging suivi du bénévolat-jumeaux. Et je verrai ma fille ainée. On mangera des sushis après la piscine et on méditera un peu dans sa voiture. La vie est belle! Parce que je le veux.
Alors profiter du soleil quand il est là est la solution et sortir tous les jours, soleil ou pas. Et l'exercice. Et bien manger.
J'ai pris deux livres pendant mon festival Cinémania. Et je suis contente! Ça aurait pu être tellement pire avec mon croissant tous les matins et les muffins en plus et même deux fois des carrés aux dattes. Collation rapide entre les films au petit café du cinéma. J'avais décidé de ne pas ressentir de culpabilité et je n'en ai pas senti non plus!
Je reprends ce matin mon régime strictement sans sucre. Avec un certain plaisir. Je le sais tellement que c'est bon pour moi.
Le nouveau film de Lelouch est à la hauteur de ses précédents. Il garde le même style, sans jamais devenir ennuyant. Ça se passe en Inde cette fois et c'est tiré d'une expérience personnelle récente qu'il y a vécue. À voir!
Aujourd'hui, aquajogging suivi du bénévolat-jumeaux. Et je verrai ma fille ainée. On mangera des sushis après la piscine et on méditera un peu dans sa voiture. La vie est belle! Parce que je le veux.
jeudi 12 novembre 2015
Dépression saisonnière
Je ne suis pas en dépression saisonnière. Je ne pète pas tant le feu non plus. Entre les deux. Au neutre.
Le manque de projets joue. Les problèmes de mes filles jouent aussi.
Ma vie est un peu entre parenthèses pendant Cinémania. J'aurai vu tous les films sauf un que je ne veux pas voir car on m'a dit et redit qu'il allait me déprimer à coup sûr. Alors, j'attends qu'il fasse beau et chaud pour le voir!
Un peu entre parenthèses seulement parce que je me suis fait un programme quand même assez équilibré. J'ai déjà vu six ou sept films par jour pendant le festival des films du monde. Là, j'en vois 4 maximum et même qu'aujourd'hui, ça sera 2. Je pourrai donc aller au yoga ce matin et à la méditation ce soir.
Le manque de projets joue. Les problèmes de mes filles jouent aussi.
Ma vie est un peu entre parenthèses pendant Cinémania. J'aurai vu tous les films sauf un que je ne veux pas voir car on m'a dit et redit qu'il allait me déprimer à coup sûr. Alors, j'attends qu'il fasse beau et chaud pour le voir!
Un peu entre parenthèses seulement parce que je me suis fait un programme quand même assez équilibré. J'ai déjà vu six ou sept films par jour pendant le festival des films du monde. Là, j'en vois 4 maximum et même qu'aujourd'hui, ça sera 2. Je pourrai donc aller au yoga ce matin et à la méditation ce soir.
mercredi 11 novembre 2015
Cérémonie
Du café! à l'éthiopienne! C'était en cours quand je suis arrivée à mon bénévolat bébés lundi. Avec la préparation de nourriture traditionnelle. La maman recevait deux amies. Elles parlaient amharique. C'est une jolie langue. Alors pas d'allaitement, la mère n'avait pas le temps, on a donné des biberons. Que je ne prépare pas. Je n'ai pas changé de couches non plus. Personne n'en a changé. Pas très grave. Les bébés qui ont le ventre plein et qui sont dans les bras se plaignent rarement des couches sales. Et ils ont vraiment le ventre plein ces bébés! J'ai été là trois heures et ils ont eu un biberon et puis vers la fin de mes trois heures, quand les amies ont quitté (et qu'une voisine est arrivée! Ça bouge dans cette maison!) elles les a allaités l'un après l'autre. Il y en a un qui est vraiment mais vraiment plus léger que l'autre et ça commence à chicoter les parents. Ils voient le pédiatre cette semaine pour les vaccins de deux mois et ils ont hâte de lui en parler.
Le père était présent cette fois, à l'ordinateur. ll s'est levé une seule fois parce qu'un des bébés, le plus fragile, s'est étouffé en buvant le biberon donné par la grand-mère. Il est venu le prendre, lui parler et vérifier que tout était correct. C'est là qu'il a dit qu'il avait bien hâte d'être rassuré par le pédiatre jeudi. Je l'ai trouvé sympathique.
À part ça, j'ai eu un appel du chum de ma fille ainée. Toujours troublant. On ne le voit pas, on le l'entend pas et quand il téléphone, c'est que ma fille va mal. Elle allait mal. J'écoute, j'essaie d'être zen mais je suis bouleversée à chaque fois. Elle va changer de médication. Il a parlé à la psy. Il est tanné. Quand il m'appelle, c'est qu'il est tanné. Ma fille fait son gros possible. Je suis un peu tannée moi aussi. Pas de me fille, de leurs histoires. Des fois, je me dis, qu'il la laisse et qu'on en finisse. S'il est avec elle, c'est pas par charité tout de même. Et en même temps, je sais que ce n'est pas facile de vivre avec une personne malade.
Ma plus jeune? Des hauts et des bas. Je ne suis pas toujours patiente et quand je ne le suis pas, je m'excuse. Elle n'a pas besoin d'une mère enragée en plus de tous ses autres problèmes.
Moi? Cinéma. C'est bien mais ça ne me fait pas totalement décrocher de la réalité. Moins que les autres années on dirait.
J'ai médité dix minutes avec ma fille ainée, lundi midi dans sa voiture. Dans le bruit et la lumière. J'ai eu beaucoup de difficulté à en faire abstraction. Ma fille, elle, a adoré. Elle a dit qu'elle se sentait très détendue. Les bruits ambiants ne la dérangent pas car elle n'est jamais dans le silence de toutes façons, avec les voix qu'elle entend en permanence dans sa tête.
On va recommencer. Je me suis arrangée pour ne pas programmer de films à l'heure de mon cours de méditation. Important pour moi de ne pas le manquer.
Je manque pas mal de yoga par contre et ça paraît. Pas trop bon pour la santé de rester si longtemps assise au cinéma. Temporaire que je me dis et ce l'est.
Oh! Et "mes" bébés font maintenant de grands sourires épanouis. Un plaisir de voir ça!
Le père était présent cette fois, à l'ordinateur. ll s'est levé une seule fois parce qu'un des bébés, le plus fragile, s'est étouffé en buvant le biberon donné par la grand-mère. Il est venu le prendre, lui parler et vérifier que tout était correct. C'est là qu'il a dit qu'il avait bien hâte d'être rassuré par le pédiatre jeudi. Je l'ai trouvé sympathique.
À part ça, j'ai eu un appel du chum de ma fille ainée. Toujours troublant. On ne le voit pas, on le l'entend pas et quand il téléphone, c'est que ma fille va mal. Elle allait mal. J'écoute, j'essaie d'être zen mais je suis bouleversée à chaque fois. Elle va changer de médication. Il a parlé à la psy. Il est tanné. Quand il m'appelle, c'est qu'il est tanné. Ma fille fait son gros possible. Je suis un peu tannée moi aussi. Pas de me fille, de leurs histoires. Des fois, je me dis, qu'il la laisse et qu'on en finisse. S'il est avec elle, c'est pas par charité tout de même. Et en même temps, je sais que ce n'est pas facile de vivre avec une personne malade.
Ma plus jeune? Des hauts et des bas. Je ne suis pas toujours patiente et quand je ne le suis pas, je m'excuse. Elle n'a pas besoin d'une mère enragée en plus de tous ses autres problèmes.
Moi? Cinéma. C'est bien mais ça ne me fait pas totalement décrocher de la réalité. Moins que les autres années on dirait.
J'ai médité dix minutes avec ma fille ainée, lundi midi dans sa voiture. Dans le bruit et la lumière. J'ai eu beaucoup de difficulté à en faire abstraction. Ma fille, elle, a adoré. Elle a dit qu'elle se sentait très détendue. Les bruits ambiants ne la dérangent pas car elle n'est jamais dans le silence de toutes façons, avec les voix qu'elle entend en permanence dans sa tête.
On va recommencer. Je me suis arrangée pour ne pas programmer de films à l'heure de mon cours de méditation. Important pour moi de ne pas le manquer.
Je manque pas mal de yoga par contre et ça paraît. Pas trop bon pour la santé de rester si longtemps assise au cinéma. Temporaire que je me dis et ce l'est.
Oh! Et "mes" bébés font maintenant de grands sourires épanouis. Un plaisir de voir ça!
mercredi 4 novembre 2015
Chiffres
71.8 kilos soit 158.2 livres ce matin.
Mon poids santé révisé est de 155 livres soit 70.3 kilos.
Je vise 70 kilos parce que c'est joli et tout rond comme chiffre. Et je vais y arriver.
Je ne compte pas vraiment les calories mais je fais attention à ce que je mange. Ça me convient. Rassurée par mes choix alimentaires sains depuis que la viande est officiellement déclarée potentiellement cancérigène.
Yoga, yoga, yoga tous les jours sauf les deux journées aquajogging ou bien club de montagne. Me sent bien. Aucun signe de dépression saisonnière. Le yoga est de jour dans une salle bien ensoleillée. Je marche pour y aller, je marche pour aller partout.
Travail de lâcher prise intense avec ma plus jeune qui habite avec moi. Difficile ce matin. Elle a rendez-vous à 9 heures chez sa psychologue. On s'entend qu'une psychologue spécialiste des problématiques de ma fille et qui charge 95$ de l'heure maintenant remboursés par l'IVAC (merci!), son temps et ses services sont vraiment précieux.
C'est bien beau de ne pas s'en mêler mais ma fille n'était pas levée. J'ai finalement frappé à sa porte pour lui demander si son réveil marchait. Oui. Elle l'avait mis à quelle heure? 7h50. Oups! C'est pas un peu juste? Ça te prend du temps te préparer d'habitude. Non, je suis correcte, laisse-moi tranquille.
Bon, bon. Laissons-la tranquille calvaire (j'aime ça sacrer sur mon blogue, non, je ne sacre pas dans la vraie vie). Mais voilà que rien ne bouge. Et la gratuité de la psy et la longueur de la thérapie dépendent du rapport que la psy fait à l'IVAC. Si j'étais une psy et que j'avais une cliente qui arrivait en retard, je me dirais qu'elle n'a pas si tant besoin de mes services. Je ne suis pas psy évidemment et peut-être qu'elle va conclure autre chose des retards, mais pourquoi prendre des chances? Ma fille a vraiment beaucoup besoin de thérapie, faut pas la lâcher lousse sans soutien!
Alors, je finis par lui demander doucement à quelle heure elle prévoit partir. Pas de mes affaires. Oui, je sais que ce n'est pas de mes affaires mais soyons réaliste, tu ne sais pas compter (je suis tannée de mettre des gants blancs et la vraie réalité, c'est ça, elle ne sait pas compter et c'est un handicap au quotidien). Je lui rappelle qu'elle ne peut pas partir à neuf heures pour arriver à neuf heures. Ne riez pas, elle a souvent fait ça, partir à son heure d'arrivée!
Mais non, je le sais! me répond-elle fâchée. Je vais partir à 8 heures 50.
Ça non plus ça ne marchera pas, Vingt et un an. Tu dois être partie au plus tard à 8 heures trente si tu veux arriver à l'heure. Et en marchant vite. Le bureau de ta psy est à une demi-heure de marche rapide d'ici. Impossible d'arriver à neuf heures si tu pars à 8 heures 50. Huit heures cinquante, c'est dix minutes avant neuf heures, c'est pas assez de temps.
Est-ce qu'elle a compris? Est-ce qu'elle partira à temps? Je ne le sais pas. Je le saurai car je suis présente à la maison avec elle mais là, faut me la fermer. Je ne peux pas faire plus. Le lâcher prise, il commence ici. Ne pas l'avoir mise en garde, c'était trop de lâcher prise, étant donné ses problèmes d'apprentissage, mais maintenant, faut me taire et .... aller étudier mon japonais! Me semble que j'ai déjà plus de mémoire. Étudier me stimule le cerveau. Positif.
Mon poids santé révisé est de 155 livres soit 70.3 kilos.
Je vise 70 kilos parce que c'est joli et tout rond comme chiffre. Et je vais y arriver.
Je ne compte pas vraiment les calories mais je fais attention à ce que je mange. Ça me convient. Rassurée par mes choix alimentaires sains depuis que la viande est officiellement déclarée potentiellement cancérigène.
Yoga, yoga, yoga tous les jours sauf les deux journées aquajogging ou bien club de montagne. Me sent bien. Aucun signe de dépression saisonnière. Le yoga est de jour dans une salle bien ensoleillée. Je marche pour y aller, je marche pour aller partout.
Travail de lâcher prise intense avec ma plus jeune qui habite avec moi. Difficile ce matin. Elle a rendez-vous à 9 heures chez sa psychologue. On s'entend qu'une psychologue spécialiste des problématiques de ma fille et qui charge 95$ de l'heure maintenant remboursés par l'IVAC (merci!), son temps et ses services sont vraiment précieux.
C'est bien beau de ne pas s'en mêler mais ma fille n'était pas levée. J'ai finalement frappé à sa porte pour lui demander si son réveil marchait. Oui. Elle l'avait mis à quelle heure? 7h50. Oups! C'est pas un peu juste? Ça te prend du temps te préparer d'habitude. Non, je suis correcte, laisse-moi tranquille.
Bon, bon. Laissons-la tranquille calvaire (j'aime ça sacrer sur mon blogue, non, je ne sacre pas dans la vraie vie). Mais voilà que rien ne bouge. Et la gratuité de la psy et la longueur de la thérapie dépendent du rapport que la psy fait à l'IVAC. Si j'étais une psy et que j'avais une cliente qui arrivait en retard, je me dirais qu'elle n'a pas si tant besoin de mes services. Je ne suis pas psy évidemment et peut-être qu'elle va conclure autre chose des retards, mais pourquoi prendre des chances? Ma fille a vraiment beaucoup besoin de thérapie, faut pas la lâcher lousse sans soutien!
Alors, je finis par lui demander doucement à quelle heure elle prévoit partir. Pas de mes affaires. Oui, je sais que ce n'est pas de mes affaires mais soyons réaliste, tu ne sais pas compter (je suis tannée de mettre des gants blancs et la vraie réalité, c'est ça, elle ne sait pas compter et c'est un handicap au quotidien). Je lui rappelle qu'elle ne peut pas partir à neuf heures pour arriver à neuf heures. Ne riez pas, elle a souvent fait ça, partir à son heure d'arrivée!
Mais non, je le sais! me répond-elle fâchée. Je vais partir à 8 heures 50.
Ça non plus ça ne marchera pas, Vingt et un an. Tu dois être partie au plus tard à 8 heures trente si tu veux arriver à l'heure. Et en marchant vite. Le bureau de ta psy est à une demi-heure de marche rapide d'ici. Impossible d'arriver à neuf heures si tu pars à 8 heures 50. Huit heures cinquante, c'est dix minutes avant neuf heures, c'est pas assez de temps.
Est-ce qu'elle a compris? Est-ce qu'elle partira à temps? Je ne le sais pas. Je le saurai car je suis présente à la maison avec elle mais là, faut me la fermer. Je ne peux pas faire plus. Le lâcher prise, il commence ici. Ne pas l'avoir mise en garde, c'était trop de lâcher prise, étant donné ses problèmes d'apprentissage, mais maintenant, faut me taire et .... aller étudier mon japonais! Me semble que j'ai déjà plus de mémoire. Étudier me stimule le cerveau. Positif.
mardi 3 novembre 2015
Se définir et se redéfinir
Je suis bonne pour donner des conseils aux autres. C'est si facile. Des fois, je me les retourne à moi-même. Moins facile! ;o)
Vu une amie hier. Plongée dans l'amour, possible ou impossible, elle ne le sait pas encore. Elle me demandait si ça me manquait, le corps d'un homme. On a calculé que ça faisait sept ans que je n'avais pas fait l'amour avec un homme. Avec une femme non plus d'ailleurs. Je n'ai jamais été intéressée sexuellement par les femmes.
Ça ne me manque pas parce que je ne me demande pas si ça me manque justement. Je veux être heureuse et comblée, moi, pas en manque de quelqu'un ou quelque chose. Et je le suis, heureuse et comblée, sans attentes, sans vide non plus. Pleine.
De plus en plus dans le moment présent. Dans la lumière. Dans l'action, oui, mais également dans la contemplation. La méditation est devenue une partie de ma vie. Je suis fière de ça. Parce que ça demande de la discipline et de la constance que je n'avais pas avant et que j'ai maintenant.
Je suis en période de changement. En fait, on est toujours en période de changement selon le bouddhisme. L'impermanence. Le mouvement constant des choses. Rien n'est jamais acquis, rien n'est jamais stable. Et c'est très bien comme ça.
Vu une amie hier. Plongée dans l'amour, possible ou impossible, elle ne le sait pas encore. Elle me demandait si ça me manquait, le corps d'un homme. On a calculé que ça faisait sept ans que je n'avais pas fait l'amour avec un homme. Avec une femme non plus d'ailleurs. Je n'ai jamais été intéressée sexuellement par les femmes.
Ça ne me manque pas parce que je ne me demande pas si ça me manque justement. Je veux être heureuse et comblée, moi, pas en manque de quelqu'un ou quelque chose. Et je le suis, heureuse et comblée, sans attentes, sans vide non plus. Pleine.
De plus en plus dans le moment présent. Dans la lumière. Dans l'action, oui, mais également dans la contemplation. La méditation est devenue une partie de ma vie. Je suis fière de ça. Parce que ça demande de la discipline et de la constance que je n'avais pas avant et que j'ai maintenant.
Je suis en période de changement. En fait, on est toujours en période de changement selon le bouddhisme. L'impermanence. Le mouvement constant des choses. Rien n'est jamais acquis, rien n'est jamais stable. Et c'est très bien comme ça.
lundi 2 novembre 2015
Mon bénévolat
Je trouve ça vraiment intéressant ce truc de grand-mère caresses que je fais. L'autre fois, je disais que la mère préférait nettement un des jumeaux. Et bien, c'est mon cas à moi aussi! "Mon" jumeau à moi dormait et l'autre était éveillé, alors c'est "l'autre" qu'on m'a mis dans les bras. Et j'étais totalement inadéquate. Le bébé avait l'air mal dans sa peau, chignait, j'ai essayé plein de choses qui marchaient avec "mon" bébé pour le consoler mais rien ne fonctionnait. Finalement, quand "mon" jumeau s'est réveillé, j'ai refilé avec joie l'autre à la belle-mère pour retrouver le mien. Je sais exactement quoi faire pour que mon Jason soit bien, détendu et l'air gaga. Et en plus, à sept semaines, il commence à me faire des sourires. Le bonheur. C'est fascinant de n'y aller qu'une fois par semaine car ces petits se développent rapidement et moi, je peux voir les changements. Jason tenait nettement mieux sa tête que la semaine dernière et il a été éveillé un gros deux heures, intéressé par son environnement. Un plaisir tout ça.
Tatouage
Brunch familial, il y a ma mère, ma plus vieille, ma plus jeune et moi.
Ma plus jeune: Je vais me faire faire un tatouage.
Ma plus vieille: Avec quel argent?
Ma plus jeune: Quand j'aurai de l'argent.
Ma plus vieille: Tu vas te faire tatouer quoi?
Ma plus jeune: Le nom de ma mère.
Je les regarde alors,intéressée.
Ma plus vieille: Oh! Maman, c'est cute, 21 ans va se faire tatouer ton nom.
Je n'ai aucunement été surprise de la réponse de la plus jeune car pas un instant (bon, un tout bref peut-être!) je n'ai pensé que c'était mon nom que ma fille voulait se faire tatouer et si ça avait été le cas, j'aurais tout fait pour la dissuader.
Ma plus jeune: Mais non! Je vais me faire tatouer le nom de ma vraie mère et une rose aussi.
La vraie mère, c'est celle qui l'a mise au monde en Haïti. La plus grande a bien essayé de dire que la mère, c'était peut-être aussi un brin celle qui l'avait élevée, ça n'a pas passé!
Rassurez-vous, je n'ai absolument aucune peine de cette histoire. Ça m'a juste fait sourire.
Ma plus jeune: Je vais me faire faire un tatouage.
Ma plus vieille: Avec quel argent?
Ma plus jeune: Quand j'aurai de l'argent.
Ma plus vieille: Tu vas te faire tatouer quoi?
Ma plus jeune: Le nom de ma mère.
Je les regarde alors,intéressée.
Ma plus vieille: Oh! Maman, c'est cute, 21 ans va se faire tatouer ton nom.
Je n'ai aucunement été surprise de la réponse de la plus jeune car pas un instant (bon, un tout bref peut-être!) je n'ai pensé que c'était mon nom que ma fille voulait se faire tatouer et si ça avait été le cas, j'aurais tout fait pour la dissuader.
Ma plus jeune: Mais non! Je vais me faire tatouer le nom de ma vraie mère et une rose aussi.
La vraie mère, c'est celle qui l'a mise au monde en Haïti. La plus grande a bien essayé de dire que la mère, c'était peut-être aussi un brin celle qui l'avait élevée, ça n'a pas passé!
Rassurez-vous, je n'ai absolument aucune peine de cette histoire. Ça m'a juste fait sourire.
dimanche 1 novembre 2015
Forte et fière
Je résiste en douceur à l'envahissement. Être présente, à l'écoute, mais ne pas me laisser entraîner sur la pente descendante. Mes filles souffrent, je dois (et je veux!) écouter leur souffrance, compâtir, mais je n'ai pas à souffrir avec elles. Ce n'est pas aussi simple qu'il y paraît.
Je suis habituée au drame, je connais. Il a déjà pris toute la place, jusqu'à couper le souffle, s'inscrire dans mes pensées, mes gènes, mon sommeil. L'angoisse qui pogne aux tripes, le coeur qui bat la chamade quand le téléphone sonne, l'inquiétude encore plus grande quand je me laisse un peu aller à ma vigilance, car je sais que je serai punie et que pire encore arrivera.
J'ai décidé que c'était assez et c'est assez.
Mes filles ont encore des problèmes, les trois cette fois. Je n'ai même pas envie d'en parler. Leurs problèmes leur appartiennent. Oui, je suis là pour les entendre, consoler et soigner. Mais je ne me laisserai pas entraîner dans le tourbillon de l'angoisse.
J'ai le droit d'être heureuse et d'aller à Cinémania qui commence jeudi et d'y aller de neuf heures du matin à minuit. On me contactera entre deux films. Voilà. J'écris ça et je me sens à la fois libérée et vaguement coupable. Comme si quelque chose de terrible, encore plus terrible que ce qui est déjà là, allait arriver juste parce que je ne suis pas là.
J'ai donc encore du chemin à faire et c'est bien comme ça. La vie est un long apprentissage.
J'ai des amies, de bonnes amies à qui je peux me confier. Je suis libre si tel est mon désir de l'être. Pas facile. La vie est difficile mais elle vaut tellement la peine d'être vécue.
Je suis habituée au drame, je connais. Il a déjà pris toute la place, jusqu'à couper le souffle, s'inscrire dans mes pensées, mes gènes, mon sommeil. L'angoisse qui pogne aux tripes, le coeur qui bat la chamade quand le téléphone sonne, l'inquiétude encore plus grande quand je me laisse un peu aller à ma vigilance, car je sais que je serai punie et que pire encore arrivera.
J'ai décidé que c'était assez et c'est assez.
Mes filles ont encore des problèmes, les trois cette fois. Je n'ai même pas envie d'en parler. Leurs problèmes leur appartiennent. Oui, je suis là pour les entendre, consoler et soigner. Mais je ne me laisserai pas entraîner dans le tourbillon de l'angoisse.
J'ai le droit d'être heureuse et d'aller à Cinémania qui commence jeudi et d'y aller de neuf heures du matin à minuit. On me contactera entre deux films. Voilà. J'écris ça et je me sens à la fois libérée et vaguement coupable. Comme si quelque chose de terrible, encore plus terrible que ce qui est déjà là, allait arriver juste parce que je ne suis pas là.
J'ai donc encore du chemin à faire et c'est bien comme ça. La vie est un long apprentissage.
J'ai des amies, de bonnes amies à qui je peux me confier. Je suis libre si tel est mon désir de l'être. Pas facile. La vie est difficile mais elle vaut tellement la peine d'être vécue.
mercredi 28 octobre 2015
Retour en arrière
Pour mieux avancer évidemment! C'est mon journal ici et ça m'aide de voir où j'en étais avant et si la situation a évolué pour le mieux ou stagne. Bon, commençons par le moins bon, l'année dernière, j'avais trois livres de moins. Pas une catastrophe tout de même. Et je vais remédier. Je me plaignais que je ne faisais pas assez d'exercice et là, j'en fais, j'en fais beaucoup, tous les jours! Et je me sens en forme. Vraiment.
Je suis aussi heureuse. Oui. C'est dit. Je serai contente de lire ça l'année prochaine, je pense!! Et je suis contente ici maintenant, car c'est ce que je travaille beaucoup au yoga et à la méditation, vivre le moment présent. Le passé est disparu et le futur n'est pas là encore, ce qui compte, c'est le présent.
Ne pas vivre dans l'attente. "L'attente tue", me disait à peu près une amie chère.
Je n'attends rien. C'est tout à fait merveilleux et magique. Je n'attends rien. Je ne vais nulle part. Je suis ici maintenant. Quelle richesse! Il m'aura fallu la maturité (et la méditation!) pour en arriver là.
Je considère comme un privilège d'être témoin de l'évolution de ma plus jeune qui habite avec moi. Une chance et un privilège, oui. Nous sommes allées à la cour hier et elle est passée devant son ex violent sans pleurer, sans faiblir. "Il faut que je me pratique pour le procès". Wow! Je pense que sa thérapie l'aide beaucoup. Elle ne m'en parle pas ou peu et je lâche prise là-dessus aussi. Ça lui appartient.
Ses cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie semblent bien aller aussi. Une autre chose dont je ne me mêle plus. Elle s'autonomise, ma fille.
Mes jumeaux me comblent de joie. Je devrais dire "mon jumeau", car c'est toujours du même dont je m'occupe. Je n'ai même jamais pris l'autre dans les bras. La maman a une préférence marquée pour l'autre, le plus calme, le plus sage, le plus gros. Moi, je suis enchantée avec mon Jason! J'ai déjà hâte à lundi prochain! La maman ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, je l'avais senti à la première visite et là, je l'ai su et resu car la belle-maman est partie une heure et la maman a été trop heureuse de se plaindre de sa belle-mère envahissante mais oh! elle ne se laissait pas faire donc il y a avait beaucoup de chicane et elle avait donc hâte qu'elle retourne dans son pays! Moi, je les aime toutes les deux, la mère et la belle-mère. Elles sont attachantes toutes les deux à leur façon.
Je suis aussi heureuse. Oui. C'est dit. Je serai contente de lire ça l'année prochaine, je pense!! Et je suis contente ici maintenant, car c'est ce que je travaille beaucoup au yoga et à la méditation, vivre le moment présent. Le passé est disparu et le futur n'est pas là encore, ce qui compte, c'est le présent.
Ne pas vivre dans l'attente. "L'attente tue", me disait à peu près une amie chère.
Je n'attends rien. C'est tout à fait merveilleux et magique. Je n'attends rien. Je ne vais nulle part. Je suis ici maintenant. Quelle richesse! Il m'aura fallu la maturité (et la méditation!) pour en arriver là.
Je considère comme un privilège d'être témoin de l'évolution de ma plus jeune qui habite avec moi. Une chance et un privilège, oui. Nous sommes allées à la cour hier et elle est passée devant son ex violent sans pleurer, sans faiblir. "Il faut que je me pratique pour le procès". Wow! Je pense que sa thérapie l'aide beaucoup. Elle ne m'en parle pas ou peu et je lâche prise là-dessus aussi. Ça lui appartient.
Ses cours de préposée aux personnes en perte d'autonomie semblent bien aller aussi. Une autre chose dont je ne me mêle plus. Elle s'autonomise, ma fille.
Mes jumeaux me comblent de joie. Je devrais dire "mon jumeau", car c'est toujours du même dont je m'occupe. Je n'ai même jamais pris l'autre dans les bras. La maman a une préférence marquée pour l'autre, le plus calme, le plus sage, le plus gros. Moi, je suis enchantée avec mon Jason! J'ai déjà hâte à lundi prochain! La maman ne s'entend pas du tout avec sa belle-mère, je l'avais senti à la première visite et là, je l'ai su et resu car la belle-maman est partie une heure et la maman a été trop heureuse de se plaindre de sa belle-mère envahissante mais oh! elle ne se laissait pas faire donc il y a avait beaucoup de chicane et elle avait donc hâte qu'elle retourne dans son pays! Moi, je les aime toutes les deux, la mère et la belle-mère. Elles sont attachantes toutes les deux à leur façon.
dimanche 25 octobre 2015
Famille
Il y a des membres de la famille que je n'avais pas vus depuis des années. Les funérailles servent aussi à ça, se réunir et se donner des nouvelles. Tous mes enfants étaient là, même mon petit-fils, Ça m'a fait bien plaisir. Le chum de ma mère était gentil et attentionné. C'est comme ça que je l'aime!
Bon, avant-hier, j'étais partie dans l'émotivité et je me disais que j'allais emprunter une voiture pour aller faire la tournée des vieilles tantes. C'est pas réaliste du tout. Bien beau de rêver mais il vaut mieux se fixer un but auquel on peut se tenir.
Je n'ai pas senti le besoin de louer une voiture depuis que je n'en ai plus, soit depuis 16 mois. Je vois mal, ça ne me donne pas du tout confiance en moi pour conduire. Quand c'est ma voiture, que je connais, déjà c'est plus facile. Plus j'y repense, plus ça relève de la corvée pure cette idée de me trouver une voiture pour aller chercher mes vieilles tantes. Et des corvées, on en fait une fois et ça finit là! Surtout que personne ne me demande rien, c'est moi qui veux aider. Alors aidons d'une façon qui me convient à moi, c'est plus productif et ça risque davantage de perdurer.
La personne dont on devrait le plus s'occuper, c'est la vieille tante de 93 ans qui est dans un centre d'accueil. Elle n'était pas là hier. Personne ne la sort plus jamais. Mais elle ne demande pas à sortir non plus. Ce qu'elle aime, c'est avoir de la visite. Alors, visitons! Elle n'a pas d'enfants et ce sont deux de ses soeurs âgées elles aussi qui la visitent car elles habitent dans son coin. Ma fille qui fait son cours pour travailler auprès des personnes en perte d'autonomie a manifesté le désir de voir cette tante. Je devrais profiter de cette offre et programmer une visite pour samedi prochain. C'est sur la rive-sud mais il y a un autobus qui se rend là. Organisons! Ma fille pourrait apporter son matériel pour lui faire les ongles. Je lui avais payé un cours pas cher dans une commission scolaire pour les ongles. Elle n'a pas vraiment aimé mais elle a la technique. Et je vais appeler la soeur qui la visite le plus souvent pour qu'elle sache qu'on sera là. C'est un projet concret. Me reste à en parler à ma fille!
Il y a aussi la nouvelle veuve. Je vais essayer de voir quels sont ses besoins.
Ma mère? C'est fou ce que je la trouvais belle hier. Droite et debout. Quatre-vingt-dix ans dans quatre mois. Les vieilles personnes s'assoyaient, mais elle est restée debout tout le long. Elle n'a pas un cheveu blanc, ça aide à avoir l'air plus jeune. Bien que je sois ambivalente par rapport à ça et que je n'ai pas teint les miens depuis un bout. Je n'ai pas encore les cheveux blancs mais de plus en plus de cheveux gris, ce que mes filles m'ont fait remarquer. J'ai acheté de la teinture (rousse! je n'ai jamais été rousse) depuis un bout et j'attends (quoi?) avant de me la faire.
Je la vois aujourd'hui encore ma mère. Brunch hebdomadaire. Mais avant, j'étudie mon japonais. Je ne lâche pas.
Bon, avant-hier, j'étais partie dans l'émotivité et je me disais que j'allais emprunter une voiture pour aller faire la tournée des vieilles tantes. C'est pas réaliste du tout. Bien beau de rêver mais il vaut mieux se fixer un but auquel on peut se tenir.
Je n'ai pas senti le besoin de louer une voiture depuis que je n'en ai plus, soit depuis 16 mois. Je vois mal, ça ne me donne pas du tout confiance en moi pour conduire. Quand c'est ma voiture, que je connais, déjà c'est plus facile. Plus j'y repense, plus ça relève de la corvée pure cette idée de me trouver une voiture pour aller chercher mes vieilles tantes. Et des corvées, on en fait une fois et ça finit là! Surtout que personne ne me demande rien, c'est moi qui veux aider. Alors aidons d'une façon qui me convient à moi, c'est plus productif et ça risque davantage de perdurer.
La personne dont on devrait le plus s'occuper, c'est la vieille tante de 93 ans qui est dans un centre d'accueil. Elle n'était pas là hier. Personne ne la sort plus jamais. Mais elle ne demande pas à sortir non plus. Ce qu'elle aime, c'est avoir de la visite. Alors, visitons! Elle n'a pas d'enfants et ce sont deux de ses soeurs âgées elles aussi qui la visitent car elles habitent dans son coin. Ma fille qui fait son cours pour travailler auprès des personnes en perte d'autonomie a manifesté le désir de voir cette tante. Je devrais profiter de cette offre et programmer une visite pour samedi prochain. C'est sur la rive-sud mais il y a un autobus qui se rend là. Organisons! Ma fille pourrait apporter son matériel pour lui faire les ongles. Je lui avais payé un cours pas cher dans une commission scolaire pour les ongles. Elle n'a pas vraiment aimé mais elle a la technique. Et je vais appeler la soeur qui la visite le plus souvent pour qu'elle sache qu'on sera là. C'est un projet concret. Me reste à en parler à ma fille!
Il y a aussi la nouvelle veuve. Je vais essayer de voir quels sont ses besoins.
Ma mère? C'est fou ce que je la trouvais belle hier. Droite et debout. Quatre-vingt-dix ans dans quatre mois. Les vieilles personnes s'assoyaient, mais elle est restée debout tout le long. Elle n'a pas un cheveu blanc, ça aide à avoir l'air plus jeune. Bien que je sois ambivalente par rapport à ça et que je n'ai pas teint les miens depuis un bout. Je n'ai pas encore les cheveux blancs mais de plus en plus de cheveux gris, ce que mes filles m'ont fait remarquer. J'ai acheté de la teinture (rousse! je n'ai jamais été rousse) depuis un bout et j'attends (quoi?) avant de me la faire.
Je la vois aujourd'hui encore ma mère. Brunch hebdomadaire. Mais avant, j'étudie mon japonais. Je ne lâche pas.
vendredi 23 octobre 2015
Salon mortuaire
Le mari d'une des soeurs de ma mère. Que j'aimais beaucoup. C'est lui que j'allais visiter, c'est pour lui que j'allais chercher des livres à la biblio (avant que sa femme me dise d'arrêter car il ne les lisait pas alors que lui n'osait pas me le dire!!!), c'est lui qui s'intéressait le plus à mes voyages (je lui imprimais l'itinéraire et il regardait ça en détail). Un homme intelligent qui aurait adoré voyagé et ne l'a jamais fait parce que sa femme ne voulait pas.
Sa femme, c'est ma tante et elle est adorable. Et controlante. Mais on lui en pardonne beaucoup parce qu'elle exulte la chaleur humaine et qu'elle est naturellement vite dans sa tête et drôle à mort!
Ces deux-là se chicanaient beaucoup. Énormément beaucoup.
Quatre-vingt-dix ans tous les deux.
Il est mort et c'est drôle mais non, je ne m'y attendais pas. Je pense les gens que j'aime éternels.
Sa femme, c'est ma tante et elle est adorable. Et controlante. Mais on lui en pardonne beaucoup parce qu'elle exulte la chaleur humaine et qu'elle est naturellement vite dans sa tête et drôle à mort!
Ces deux-là se chicanaient beaucoup. Énormément beaucoup.
Quatre-vingt-dix ans tous les deux.
Il est mort et c'est drôle mais non, je ne m'y attendais pas. Je pense les gens que j'aime éternels.
jeudi 22 octobre 2015
Et le japonais?
Je me suis précipitée au bureau de la professeure dès mon arrivée dans la classe lundi soir. Pour lui dire que non, je ne les savais pas tous les 48 hiraganas et que même que j'en savais fort peu pour la quantité d'étude qu j'y avais mise. Et qu'elle me connaîtrait très bien au fil du temps car je referais son niveau un pendant plusieurs sessions! Elle a souri et même ri un peu. Bon, bon... Je me suis sentie soulagée d'avoir confié mon malaise et du coup il s'est presque dissipé.
Ensuite, on a fait un espèce de jeu compétitif avec les hiraganas, deux par deux. Évidemment, l'autre participante a gagné! Et ça n'avait absolument aucune importance.
J'apprends ce que je peux apprendre à mon rythme, quand je ne suis plus, je demande de l'aide. C'est comme ça. Et je vais certainement rester dans ce cours. Les hiraganas, je continue à les étudier et je compte bien les savoir très bien lors du dernier cours, dans six semaines! La professeure, elle, ne reculant devant rien, nous enseigne les katakanas au prochain cours! Ben coudons, elle a le droit.
Je me sens mieux. Ce qui est dit libère.
Et je continue à étudier tous les jours.
Ensuite, on a fait un espèce de jeu compétitif avec les hiraganas, deux par deux. Évidemment, l'autre participante a gagné! Et ça n'avait absolument aucune importance.
J'apprends ce que je peux apprendre à mon rythme, quand je ne suis plus, je demande de l'aide. C'est comme ça. Et je vais certainement rester dans ce cours. Les hiraganas, je continue à les étudier et je compte bien les savoir très bien lors du dernier cours, dans six semaines! La professeure, elle, ne reculant devant rien, nous enseigne les katakanas au prochain cours! Ben coudons, elle a le droit.
Je me sens mieux. Ce qui est dit libère.
Et je continue à étudier tous les jours.
mercredi 21 octobre 2015
Les bébés
Un tout petit appartement bien caché mais que j'ai trouvé tout de suite. "C'est rare, me dira la maman, d'habitude les gens m'appellent de la rue pour savoir comment trouver la porte." C'est qu'il n'y a pas d'entrée sur la rue, il faut passer par la cour, monter au troisième et tout au fond de la longue galerie, on trouve leur petit nid. Petit, ai-je dit? Minuscule, très minuscule. Mon petit condo est immense en comparaison. Tout est petit chez eux. Il y a trois places à la table de cuisine et la table de cuisine remplit la petite cuisine. La salle de bain est si exigüe qu'on ne peut pas y entrer à deux. Pas de baignoire. Une toute petite douche.
Dans ce tout petit appartement chaleureux vivent sept personnes. La maman du père est venue de France pour aider et elle repart en décembre. Plus la visite. Car visite il y a. J'y ai passé trois heures, Jason sur les genoux, et il y a eu deux visiteuses (des voisines) et quand je partais une autre arrivait. Comme il n'y a pas assez de place pour asseoir tout ce monde sur le divan du petit salon, la maman! était assise par terre et nous, on était bien bien tassées sur le divan! Et ça papotait mes amis! Rires et papotage et confidences. Plein de vie et d'énergie et de joie.
La dame de l'organisme était mélangée. Les jumeaux sont les 3e et 4e enfants. Il y a déjà deux petites de quatre et deux ans dans la famille. Je ne les ai pas vues, elles étaient à la garderie.
Les bébés ont cinq semaines. Ils sont potelés et très détendus et passent de bras en bras. Sauf Jason, que j'ai gardé pour moi! ;o) La nuit, ils dorment ensemble car il n'y a qu'un petit lit de bébé dans la chambre des parents. En parfaite santé, ils sont nés par césarienne l'un à six livres et l'autre à six livres trois onces, ce qui est un poids rare pour des jumeaux, dira la fière maman. Elle m'a montré des photos de son ventre de grossesse et j'ai été très impressionnée! Immense, vraiment immense!
Elle est très volubile, ricaneuse et en train d'organiser une grande fête pour l'anniversaire de sa plus vieille qui aura cinq ans dimanche. Pas chez elle évidemment, elle n'a vraiment pas de place. Chez une amie qui le lui a offert.
J'ai adoré mon bénévolat. Bercer un bébé heureux, ça détend et ça passe vite. J'y retourne avec joie lundi prochain.
Dans ce tout petit appartement chaleureux vivent sept personnes. La maman du père est venue de France pour aider et elle repart en décembre. Plus la visite. Car visite il y a. J'y ai passé trois heures, Jason sur les genoux, et il y a eu deux visiteuses (des voisines) et quand je partais une autre arrivait. Comme il n'y a pas assez de place pour asseoir tout ce monde sur le divan du petit salon, la maman! était assise par terre et nous, on était bien bien tassées sur le divan! Et ça papotait mes amis! Rires et papotage et confidences. Plein de vie et d'énergie et de joie.
La dame de l'organisme était mélangée. Les jumeaux sont les 3e et 4e enfants. Il y a déjà deux petites de quatre et deux ans dans la famille. Je ne les ai pas vues, elles étaient à la garderie.
Les bébés ont cinq semaines. Ils sont potelés et très détendus et passent de bras en bras. Sauf Jason, que j'ai gardé pour moi! ;o) La nuit, ils dorment ensemble car il n'y a qu'un petit lit de bébé dans la chambre des parents. En parfaite santé, ils sont nés par césarienne l'un à six livres et l'autre à six livres trois onces, ce qui est un poids rare pour des jumeaux, dira la fière maman. Elle m'a montré des photos de son ventre de grossesse et j'ai été très impressionnée! Immense, vraiment immense!
Elle est très volubile, ricaneuse et en train d'organiser une grande fête pour l'anniversaire de sa plus vieille qui aura cinq ans dimanche. Pas chez elle évidemment, elle n'a vraiment pas de place. Chez une amie qui le lui a offert.
J'ai adoré mon bénévolat. Bercer un bébé heureux, ça détend et ça passe vite. J'y retourne avec joie lundi prochain.
lundi 19 octobre 2015
Poids
Ça baisse doucement. Normal, je fais attention "doucement" aussi. Des jours oui, d'autres plus ou moins. Je suis en bas de 160 ce matin, il me reste donc moins de cinq livres pour atteindre mon poids santé. On va y arriver!
Le truc des légumes crus dans mon mélangeur blendtec est vraiment bien. Je peux mettre même les betteraves crues et il y en a des vitamines dans les betteraves! Je rajoute un kiwi (avec sa peau) et une banane (épluchée eheh!) Ma fille trouvait que mes mélanges goûtaient la terre et c'était vrai. Je lavais les betteraves mais je les mettais sans les éplucher. Pas la meilleure idée, mettons! ;o)
Le truc des légumes crus dans mon mélangeur blendtec est vraiment bien. Je peux mettre même les betteraves crues et il y en a des vitamines dans les betteraves! Je rajoute un kiwi (avec sa peau) et une banane (épluchée eheh!) Ma fille trouvait que mes mélanges goûtaient la terre et c'était vrai. Je lavais les betteraves mais je les mettais sans les éplucher. Pas la meilleure idée, mettons! ;o)
dimanche 18 octobre 2015
Billet supprimé
J'ai effacé mon dernier billet. Il concernait des choses très personnelles qui sont arrivées à ma fille. Je n'avais pas son autorisation pour en parler. En fait, j'ai eu son autorisation pour en parler à une de mes amies, que ma fille connaît et aime, et ça m'a fait un bien fou d'en parler avec elle.
Ça ne me gêne pas de parler de ses problèmes d'apprentissage ni même de son histoire de violence conjugale. C'est rendu public, elle va en cour!
Mais là, ça me gêne oui. Si ça m'était arrivé à moi, ce serait différent. Mais c'est quelque chose qu'elle m'a confié à moi et ça doit rester entre nous à moins qu'elle n'en décide autrement. Je n'étais pas bien avec ce billet et je l'ai donc effacé.
Ça ne me gêne pas de parler de ses problèmes d'apprentissage ni même de son histoire de violence conjugale. C'est rendu public, elle va en cour!
Mais là, ça me gêne oui. Si ça m'était arrivé à moi, ce serait différent. Mais c'est quelque chose qu'elle m'a confié à moi et ça doit rester entre nous à moins qu'elle n'en décide autrement. Je n'étais pas bien avec ce billet et je l'ai donc effacé.
vendredi 16 octobre 2015
Des jumeaux!
David et Jason! Deux mois! Je les vois lundi. Je suis super excitée. Lundi, c'est aussi mon cours de japonais et le matin, mon cours d'aquajogging. Occupée la fille? Mets-en!!!
Les hiraganas
Je n'y arrive pas. Même ceux que je fais depuis le début, les équivalents de a e i o u, je les mélangeais ce matin. J'en ai juste trop dans la tête. La méthode préconisée, c'est de les écrire, j'en ai des pages et des pages. Je suis obsédée. Je me réveille tôt pour en écrire. Je ne vais plus au cinéma, ma vie, c'est yoga et hiraganas. Je suis frustrée car je sais que mes jeunes collègues-étudiants vont tous les savoir lundi et à partir de lundi, la prof ne va plus écrire qu'en hiraganas au tableau. Je vais être encore plus perdue si je ne peux pas les lire! Je ne lâche pas (pas encore!), j'avais juste besoin de venir me plaindre. C'est fait! J'y retourne.
jeudi 15 octobre 2015
Dire non
Ma fille du milieu vient de m'appeler pour garder son fils ce soir. "Je viendrai le chercher tard. Couche-le et je le porterai endormi dans la voiture." J'ai dit non. J'ai mon cours de méditation. Elle a reculé tout de suite et a dit qu'elle s'arrangerait autrement. Je sais que je devais refuser. S'il s'était agi d'une urgence, ça aurait évidemment été différent. Mais malgré tout, je me sens vaguement inquiète.
Je rêve
... aux hiraganas japonais! Je suis obsédée par le japonais et ça prend plus de place que ma maladie des yeux. Heureusement, la vie est bien faite. Je ne devrais pas devenir aveugle demain. Le pire qui puisse arriver, ce serait une hémorragie dans mon oeil valide. Myope, opéré, fragilisé mais valide. L'autre oeil, qui a eu déjà une grosse hémorragie, a des cicatrices qui empêchent de voir parfaitement. Il y a comme des morceaux d'image qui sont absents et ça a empiré au fil des années, ce n'était pas mon imagination. Ce grand spécialiste, que je vois depuis quatre ans (c'est arrivé il y a 4 ans, cette hémorragie, pendant que j'étais au Cambodge), ne dit rien d'habitude. Mais là, il a parlé un peu. Tant mieux. J'aime mieux savoir ce qui se passe. Et je vais arrêter de prendre toutes ces vitamines spéciales pour la santé des yeux qui coûtent la peau des fesses. Dans mon cas, il a dit que c'était totalement inutile.
Je parlais de tout ça avec ma fille qui habite avec moi, tard hier soir (elle rentre vers 22h30 après son cours) et elle me disait de me pratiquer tout de suite à fonctionner comme si j'étais aveugle, pour être prête! Chère enfant! Vous ai-je dit que je l'adore? Elle me fait tellement cheminer. Ils vont manger au St-Hubert aujourd'hui avec le prof et elle n'avait plus d'argent. Normal, sa façon de fonctionner est de se servir de sa carte de guichet jusqu'à ce que la carte soit vide! Je lui donne 100$ par mois pour ses petites dépenses, je paie son téléphone, sa carte de métro et tout ce qui concerne l'école. Elle n'a plus un rond. Je lui ai avancé une partie de l'argent de novembre. Son autre problème, c'est le pourboire. Elle paie avec sa carte, elle est capable. Mais elle ne laisse pas de pourboire parce qu'elle ne comprend pas comment. Il faut laisser un pourboire, que je lui dis. Oh! La vie est compliquée pour elle.
Elle s'inquiète aussi de devoir donner des médicaments. Ne saura pas calculer ni comprendre les quantités. Ne veut pas risquer de tuer quelqu'un. C'est bien qu'elle pense à ça d'elle-même. C'est être responsable. Elle n'est pas en stage encore. On verra.
C'est vraiment un gros handicap de ne pas savoir compter.
À part ça, je fais beaucoup énormément de yoga tous les jours. Hier soir, vraiment, c'était comme trop. J'avais hâte que ça finisse. Peut-être l'émotion de ma journée à l'hôpital (avant de voir le doc, je fais plein d'examens et de photos des yeux), peut-être que le yin yoga ne convenait pas à mon état d'esprit, je ne sais pas. Mais j'y retourne aujourd'hui, tadam! Avec ma classe 50+ que j'aime et connais et la super prof de 60 ans, une ancienne danseuse mince comme un fil, fière et forte mais simple et accessible, que j'aime beaucoup aussi. Va me faire du bien.
Ce soir. méditation. Je ne manque pas ça. Me semble que je progresse sans vouloir progresser et c'est la bonne attitude, ne rien vouloir, juste être là dans le silence, ne rien espérer, être.
Mon poids descend. J'ai finalement repris Myfitnesspal et je me fais des "jus" de légumes qui n'en sont pas vraiment vu que je ne filtre pas. Ça devient donc comme une espèce de pâte. J'ai pris la recette d'un livre sur l'alimentation vivante et karmique et cette recette varie tous les jours. Je mets, tenez-vous bien, six grosses branches de céleri en plus des autres légumes. La grosse jarre de mon super mélangeur Blendec est pleine au ras bord. Ça en fait de la pâte de jus! Hier, il y avait concombre, betterave, brocoli, kiwi et banane en plus du céleri. Est-ce bon? Euh... pas tellement! Mais je me sens vraiment super énergique après ça!
Et c'est très compatible avec la perte de poids, dix tasses de céleri (c'est énormément beaucoup de céleri, dix tasses!) c'est seulement 160 calories. J'avais peur que tous ces légumes crus donnent la diarrhée, mais non, tout va bien. Au contraire même. C'est la forme. La grande forme.
La responsable des Grand-mères Caresses ne m'a pas encore appelée. Ils en veulent des bénévoles ou pas? Je la trouve vraiment mal organisée. C'est cet organisme que j'ai essayé de rejoindre pendant trois semaines. Leur téléphone ne marchait pas!!! Hein, ils fonctionnent uniquement avec ce foutu téléphone, me semble que c'est la première chose à régler.
Je parlais de tout ça avec ma fille qui habite avec moi, tard hier soir (elle rentre vers 22h30 après son cours) et elle me disait de me pratiquer tout de suite à fonctionner comme si j'étais aveugle, pour être prête! Chère enfant! Vous ai-je dit que je l'adore? Elle me fait tellement cheminer. Ils vont manger au St-Hubert aujourd'hui avec le prof et elle n'avait plus d'argent. Normal, sa façon de fonctionner est de se servir de sa carte de guichet jusqu'à ce que la carte soit vide! Je lui donne 100$ par mois pour ses petites dépenses, je paie son téléphone, sa carte de métro et tout ce qui concerne l'école. Elle n'a plus un rond. Je lui ai avancé une partie de l'argent de novembre. Son autre problème, c'est le pourboire. Elle paie avec sa carte, elle est capable. Mais elle ne laisse pas de pourboire parce qu'elle ne comprend pas comment. Il faut laisser un pourboire, que je lui dis. Oh! La vie est compliquée pour elle.
Elle s'inquiète aussi de devoir donner des médicaments. Ne saura pas calculer ni comprendre les quantités. Ne veut pas risquer de tuer quelqu'un. C'est bien qu'elle pense à ça d'elle-même. C'est être responsable. Elle n'est pas en stage encore. On verra.
C'est vraiment un gros handicap de ne pas savoir compter.
À part ça, je fais beaucoup énormément de yoga tous les jours. Hier soir, vraiment, c'était comme trop. J'avais hâte que ça finisse. Peut-être l'émotion de ma journée à l'hôpital (avant de voir le doc, je fais plein d'examens et de photos des yeux), peut-être que le yin yoga ne convenait pas à mon état d'esprit, je ne sais pas. Mais j'y retourne aujourd'hui, tadam! Avec ma classe 50+ que j'aime et connais et la super prof de 60 ans, une ancienne danseuse mince comme un fil, fière et forte mais simple et accessible, que j'aime beaucoup aussi. Va me faire du bien.
Ce soir. méditation. Je ne manque pas ça. Me semble que je progresse sans vouloir progresser et c'est la bonne attitude, ne rien vouloir, juste être là dans le silence, ne rien espérer, être.
Mon poids descend. J'ai finalement repris Myfitnesspal et je me fais des "jus" de légumes qui n'en sont pas vraiment vu que je ne filtre pas. Ça devient donc comme une espèce de pâte. J'ai pris la recette d'un livre sur l'alimentation vivante et karmique et cette recette varie tous les jours. Je mets, tenez-vous bien, six grosses branches de céleri en plus des autres légumes. La grosse jarre de mon super mélangeur Blendec est pleine au ras bord. Ça en fait de la pâte de jus! Hier, il y avait concombre, betterave, brocoli, kiwi et banane en plus du céleri. Est-ce bon? Euh... pas tellement! Mais je me sens vraiment super énergique après ça!
Et c'est très compatible avec la perte de poids, dix tasses de céleri (c'est énormément beaucoup de céleri, dix tasses!) c'est seulement 160 calories. J'avais peur que tous ces légumes crus donnent la diarrhée, mais non, tout va bien. Au contraire même. C'est la forme. La grande forme.
La responsable des Grand-mères Caresses ne m'a pas encore appelée. Ils en veulent des bénévoles ou pas? Je la trouve vraiment mal organisée. C'est cet organisme que j'ai essayé de rejoindre pendant trois semaines. Leur téléphone ne marchait pas!!! Hein, ils fonctionnent uniquement avec ce foutu téléphone, me semble que c'est la première chose à régler.
mercredi 14 octobre 2015
Dégénérescence maculaire liée à la myopie
Je souffre de ça. Vu le grand spécialiste aujourd'hui. Un rétinologue. Me semblait que je voyais encore moins bien. Il a confirmé. Y-a-t-il quelque chose à faire? Rien du tout. Pas d'alimentation spéciale ou d'exercices des yeux. Pas de prévention connue. Ben coudons. C'est ça qui est ça. Méditons et profitons de la vision que j'ai encore. Zen je suis, zen je veux être. M'en vais au yin yoga. Va me faire du bien.
mardi 13 octobre 2015
L'humilité
Michèle m'écrit que si on apprend une seule chose lors d'une formation, celle-ci en aura valu la peine. J'apprends l'humilité. Moi qui ai toujours été première de classe, dans ma jeunesse mais aussi lors des cours que j'ai suivis plus tard, je vis toute une claque. Pierre m'avait écrit qu'on revient toujours à nos vieux patterns et que j'essaierais encore de performer. Il avait raison comme toujours. Or, cette fois, c'est impossible. Je me bute à un mur et aux limites de ma mémoire qui en a pris un coup. La première raison de ce cours de japonais, c'est justement d'exercer cette mémoire qui me joue des tours. Or, c'est bien évident que le fait que je manque de mémoire rend l'apprentissage bien plus ardu! C'est bien beau de vouloir travailler une mémoire défaillante, mais ça ne se fait pas automatiquement. Je suis confrontée à mes limites et c'est dur.
J'apprends aussi l'acceptation. Gen m'écrit que les profs de japonais sont poches. Faut m'adapter à ça aussi. Adaptation, acceptation, humilité, choc culturel, amitié, persévérance. Même si je n'apprends pas le japonais en tant que tel (et je vais bien finir par en apprendre un peu!) les à-côtés auront certainement valu la peine.
C'est difficile? La vie est difficile, comme disait l'autre et il avait raison. Elle vaut cependant tout à fait la peine d'être vécue. Je vis, je souffre et je m'en vais méditer là-dessus au yoga!
J'apprends aussi l'acceptation. Gen m'écrit que les profs de japonais sont poches. Faut m'adapter à ça aussi. Adaptation, acceptation, humilité, choc culturel, amitié, persévérance. Même si je n'apprends pas le japonais en tant que tel (et je vais bien finir par en apprendre un peu!) les à-côtés auront certainement valu la peine.
C'est difficile? La vie est difficile, comme disait l'autre et il avait raison. Elle vaut cependant tout à fait la peine d'être vécue. Je vis, je souffre et je m'en vais méditer là-dessus au yoga!
lundi 12 octobre 2015
Découragement
Trop dur le cours de japonais. Je travaille fort mais les autres aussi et ils ne partent pas de rien du tout, eux. Ce soir, ils faisaient des conversations! Que moi, je n'arrivais pas du tout à comprendre sans aucun support écrit. On n'est vraiment pas au même niveau. Quand c'était mon tour de poser des questions, je ne pouvais le faire et je passais mon tour. La classe a été longue et pénible. Malgré tous mes efforts, je ne savais plus ce qui se passait. La prof aurait pu aider un peu, me semble. Je m'y connais en pédagogie, j'ai fait ça pendant toute ma carrière, enseigner le français à des adultes allophones. Je voyais à ce que personne ne perde pied. Je suis la plus vieille et maintenant la seule débutante car les deux jeunes qui n'avaient aucune base comme moi ont abandonné. Et c'est ce que je voulais faire, abandonner moi aussi, à la fin de cette terrible classe. J'en ai parlé à mon voisin, un jeune homme charmant qui fait vraiment tout pour m'aider. J'ai alors appris qu'il étudiait trois langues en même temps! Et spontané comme il est (un adorable gars!) il m'a lancé, "Dans ma classe du vendredi en portugais, je suis le seul qui n'a aucune base, je vous comprends très bien, en portugais, je suis le "femme libre" du groupe!" Et puis, il m'a fait remarquer que ce n'est pas important du tout que je ratrappe le groupe (je vois bien que c'est impossible!), ce que j'apprends me servira à moi quand j'irai au Japon. Il a parfaitement raison. J'ai payé, ce n'est pas remboursable. Je vais faire mes dix cours de deux heures, un à la fois, j'en serai au cours 4 lundi prochain. Non, je ne lâche pas. Pas tout de suite en tout cas! Un peu de courage.
On a un examen d'hiraganas (une des écritures japonaises) la semaine prochaine, je vais me concentrer là-dessus. J'aime ça tracer les signes.
On a un examen d'hiraganas (une des écritures japonaises) la semaine prochaine, je vais me concentrer là-dessus. J'aime ça tracer les signes.
Étudier
Le japonais me demande beaucoup de travail. Mais j'aime ça. J'y mets du temps et de l'énergie. Beaucoup de temps et d'énergie. Ça fait longtemps que je n'ai pas étudié et mémorisé et ça paraît. Mais le cerveau est malléable et on peut apprendre à tout âge. Il y a un plaisir là-dedans, certainement. Je rends grâce pour la chance que j'ai d'apprendre à mon rythme et de travailler mon corps mais aussi mon esprit.
dimanche 11 octobre 2015
Poids
D'habitude, quand on n'en parle plus, c'est mauvais signe. Mais là, plus ou moins. Il faut nuancer. Aucune attaque boulimique, zéro. Bonne alimentation santé. Vin en quantité raisonnable aussi, une bouteille par semaine. Saké avec mon plat de nouilles au Tampopo hier, mais en petite quantité. Tout semble beau dit comme ça et ce l'est.
Mais... je ne maigris pas. Comment le pourrais-je? Je mange à ma faim, je n'écris pas les calories sur myfitnesspal, je suis raisonnable mais sans me priver vraiment. Je fais donc un programme de maintien. Bien.
J'ai cependant sept ou huit livres (dépendant des jours) à perdre pour atteindre mon poids santé. Je ne fais plus une obsession avec ça. Alors je pèse 162 ou 163 livres pour un peu plus de 5pi,6po. (73.6 kilos, Mijo!). Le haut de mon poids santé est de 155 livres.
Je vais me remettre à un contrôle plus serré pour les perdre. Je ne sais pas quand. Peut-être pas cette semaine.
J'ai plein d'autres choses dans la tête. Bon moral cependant. Je suis super contente de mon cours de méditation. J'ai même hâte d'y aller.
Pour mes filles, je lâche prise tout en étant présente et à l'écoute (toute une gymnastique, mais j'en suis capable!)
Aujourd'hui, brunch avec ma mère.
Hier, marché six heures avec Héritage Montréal. J'ai mal au jambes aujourd'hui et j'en suis surprise. Pas pareil monter la montagne en une heure et marcher six heures, je viens de le réaliser. Je vais aller au yoga ce soir pour étirer tout ça.
La vie est belle parce que je le veux. J'ai du pouvoir.
Mais... je ne maigris pas. Comment le pourrais-je? Je mange à ma faim, je n'écris pas les calories sur myfitnesspal, je suis raisonnable mais sans me priver vraiment. Je fais donc un programme de maintien. Bien.
J'ai cependant sept ou huit livres (dépendant des jours) à perdre pour atteindre mon poids santé. Je ne fais plus une obsession avec ça. Alors je pèse 162 ou 163 livres pour un peu plus de 5pi,6po. (73.6 kilos, Mijo!). Le haut de mon poids santé est de 155 livres.
Je vais me remettre à un contrôle plus serré pour les perdre. Je ne sais pas quand. Peut-être pas cette semaine.
J'ai plein d'autres choses dans la tête. Bon moral cependant. Je suis super contente de mon cours de méditation. J'ai même hâte d'y aller.
Pour mes filles, je lâche prise tout en étant présente et à l'écoute (toute une gymnastique, mais j'en suis capable!)
Aujourd'hui, brunch avec ma mère.
Hier, marché six heures avec Héritage Montréal. J'ai mal au jambes aujourd'hui et j'en suis surprise. Pas pareil monter la montagne en une heure et marcher six heures, je viens de le réaliser. Je vais aller au yoga ce soir pour étirer tout ça.
La vie est belle parce que je le veux. J'ai du pouvoir.
vendredi 9 octobre 2015
Il pleut
J'annule le club de marche. Ça m'embête. Je pourrais aller au yoga mais non. Tiens, le Costco, ma grande va être bien contente, elle veut y aller depuis deux semaines.
jeudi 8 octobre 2015
Occupée
Yoga, Aquajogging, Méditation. Montagne. Ma fille. Mes filles en fait mais celle qui m'occupe le plus, c'est clairement la plus jeune qui habite avec moi et me parle beaucoup énormément beaucoup tout le temps de Joblo. J'ai décidé que c'était normal et qu'elle en avait besoin. Alors, j'écoute et je dis Oh! Ah! Oui! Tellement! et des fois j'y vais de quelques informations sur les agresseurs, mais je parle peu. Je lui lis aussi des parties d'un livre trouvé à la bibliothèque sur les pervers narcissiques, seulement les parties qui correspondent à son cas à elle avec Joblo et des fois ça colle totalement à ce qu'elle a connu et vécu. Ça l'intéresse vraiment.
Elle a eu un premier examen qu'elle a .... Tadam!... réussi! Je ne crie pas victoire. Il y en aura tout plein d'autres examens et elle ne veut plus que je l'aide ni que sa soeur l'aide non plus, alors on verra.
On est allées pour sa radiographie pulmonaire hier, il fallait qu'elle se lève super tôt, ce qu'elle a réussi à faire! Bravo! Encourageant. Elle s'est même trouvé un médecin de famille. Elle en avait déjà un depuis peu mais le jeune homme est parti travailler dans le grand Nord. Alors, la voilà avec une autre jeune médecin, avec une facilité déconcertante. Je la trouve bien chanceuse quand je lis que notre amie de Gatineau se cherche un médecin depuis neuf ans!
Ah! Je suis une Grand-mère caresses maintenant, c'est fait. La dame m'a parlé une heure, m'a demandé deux références et c'est tout. Encore moins de vérifications chez les parents, ils n'ont même pas à se présenter, eux. Tout se fait par téléphone. Ils demandent et on leur envoie une bénévole. Il y a aussi des "grand-pères" si on veut. J'attends donc mon jumelage. Si, en arrivant dans la maison, je vois des coquerelles ou des punaises de lit ou des rats ou des souris, je ne suis pas obligée de rester, m'a dit la coordonnatrice. Elle m'a demandé aussi si j'avais peur des chiens ou des chats ou si je leur étais allergique. Si je vais dans une maison et que je n'aime pas ça, je n'ai pas à y retourner, je dois juste l'appeler pour l'avertir.
J'attends mon jumelage. J'ai hâte.
Je suis allée à une rencontre sur des voyages d'opéra. Fantastique mais super cher. Je réfléchis. L'année prochaine, en tout cas, je parle de l'automne 2016 ou du printemps 2017, je veux aller au Japon. J'étudie fort pour apprendre la langue. Là, j'apprends à compter. Je commence à aimer ça beaucoup! Mon cerveau travaille à plein régime et je me rends compte qu'il était rouillé. Me semble que j'effectue un grand nettoyage. ;o)
Elle a eu un premier examen qu'elle a .... Tadam!... réussi! Je ne crie pas victoire. Il y en aura tout plein d'autres examens et elle ne veut plus que je l'aide ni que sa soeur l'aide non plus, alors on verra.
On est allées pour sa radiographie pulmonaire hier, il fallait qu'elle se lève super tôt, ce qu'elle a réussi à faire! Bravo! Encourageant. Elle s'est même trouvé un médecin de famille. Elle en avait déjà un depuis peu mais le jeune homme est parti travailler dans le grand Nord. Alors, la voilà avec une autre jeune médecin, avec une facilité déconcertante. Je la trouve bien chanceuse quand je lis que notre amie de Gatineau se cherche un médecin depuis neuf ans!
Ah! Je suis une Grand-mère caresses maintenant, c'est fait. La dame m'a parlé une heure, m'a demandé deux références et c'est tout. Encore moins de vérifications chez les parents, ils n'ont même pas à se présenter, eux. Tout se fait par téléphone. Ils demandent et on leur envoie une bénévole. Il y a aussi des "grand-pères" si on veut. J'attends donc mon jumelage. Si, en arrivant dans la maison, je vois des coquerelles ou des punaises de lit ou des rats ou des souris, je ne suis pas obligée de rester, m'a dit la coordonnatrice. Elle m'a demandé aussi si j'avais peur des chiens ou des chats ou si je leur étais allergique. Si je vais dans une maison et que je n'aime pas ça, je n'ai pas à y retourner, je dois juste l'appeler pour l'avertir.
J'attends mon jumelage. J'ai hâte.
Je suis allée à une rencontre sur des voyages d'opéra. Fantastique mais super cher. Je réfléchis. L'année prochaine, en tout cas, je parle de l'automne 2016 ou du printemps 2017, je veux aller au Japon. J'étudie fort pour apprendre la langue. Là, j'apprends à compter. Je commence à aimer ça beaucoup! Mon cerveau travaille à plein régime et je me rends compte qu'il était rouillé. Me semble que j'effectue un grand nettoyage. ;o)
samedi 3 octobre 2015
Les surprises
Bonne surprise dans ce cas-ci. Ma fille de maintenant 26 ans a été adoptée alors qu'elle avait quatre ans et trois mois. Troubles graves de l'attachement. Ça n'a jamais marché entre nous. Thérapies. Pas de progrès.
Quand elle a eu neuf ans, elle est allée au pensionnat. Amélioration immédiate. Elle adorait ça et nous, on respirait. On allait la chercher le vendredi soir et jusqu'au dimanche matin, ça allait bien. Mais la dernière journée était difficile et j'avais super hâte d'aller la reconduire au pensionnat. Je lui passais tout ce jour-là, comptant les heures. Elle aussi était contente de partir.
Son pensionnat ne prenant que les enfants du primaire, à douze ans, elle revient chez nous. J'ai pensé que les problèmes étaient finis. Je lui avais payé une tutrice privée au pensionnat pour qu'elle réussisse les tests des écoles privées. On avait choisi le Collège Notre-Dame, parce qu'il y avait beaucoup de sports, ce qui était excellent pour elle.
L'été avant de commencer le collège, elle est donc de retour chez nous. Un terrible été. Mon père se meurt et je suis souvent à l'hôpital. Elle a douze ans et ne veut pas suivre. Je la laisse parfois avec sa soeur de dix ans, avec des consignes claires, et j'emmène la plus jeune avec moi. Un soir, je reviens de l'hôpital et elles ne sont pas là. Elles rentreront à minuit. Première fugue.
Au collège, tout va mal dès le début. Elle refuse d'étudier, ne porte pas l'uniforme de façon réglementaire, se couche sur son bureau pendant les cours. J'ai des papiers de plaintes à signer, des rencontres. Le collège lui assigne gratuitement un tuteur. Il dira qu'il "se fait niaiser". Je supplie, je crie, je pleure, je menace, je tente de punir. Bon, les punitions ne marchent pas du tout pour ces enfants. Ils ne les respectent pas et donc augmentent leur pouvoir et leur mépris pour le parent faible qui ne se fait pas respecter. Ils tentent par tous les moyens de faire sortir le parent de ses gonds et si et quand ça arrive, on peut déceler le sourire de satisfaction qui se glisse sur leur visage.
Le directeur me rencontre avec ma fille en novembre. Ultimatum. Si la situation ne se redresse pas rapidement, ce sera le renvoi. Peu importe ce que je peux faire ou ne pas faire, le comportement de ma fille ne se modifie pas, il empire. Elle fait des fugues maintenant. Je lui refuse d'aller à une fête un soir à Villa-Maria. Elle sortira quand elle aura décidé d'étudier, pas avant. Elle ne dit rien, ne proteste pas. C'est louche. On regarde la télé au salon et elle va à la salle de bain. C'est long avant qu'elle ne revienne. Elle est sortie en douce et on ne l'a pas entendue. Sans manteau! Ce soir-là, j'ai dû demander l'aide de son frère adulte pour aller la récupérer. Elle se débat et il l'emmène de force dans la voiture.
On la met réellement à la porte du collège et elle tombe des nues! Elle adorait cette école. La voilà à la polyvalente. Tout déboule. Elle ne rentre plus, je ne sais plus où elle est, ce qu'elle fait ni avec qui. L'école appelle pour ses nombreuses absences mais elle efface les messages du répondeur avant que je ne rentre du travail. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte, c'est un livreur de pizza et elle en offre à ses soeurs qui sont ravies de partager son festin. Elle a plein d'argent, s'achète de nouveaux vêtements et gâte ses soeurs. Je vous rappelle qu'elle a douze ans!
DPJ. Après de longues tribulations où on prend sa part au lieu de la mienne, elle fait quelque chose d'assez grave qui va enfin la faire entrer dans un centre d'accueil. Elle y restera jusqu'à l'appartement supervisé à l'aube de ses dix-sept ans, se fera mettre à la porte de cette ressource aussi. Je ne veux pas la reprendre et je l'autorise à aller vivre avec son chum. J'en suis cependant toujours responsable jusqu'à ses dix-huit ans. Il y aura de brefs retours en centre jeunesse cette année-là pour des délits judiciarisés, mais finalement, c'est avec un grand soulagement que je vois arriver son anniversaire de dix-huit ans. Délivrance.
Pendant ses années d'adolescence, je consulte une psychologue spécialisée en adoption. Elle ne verra pas ma fille, elle me soutient, moi et j'ai un grand besoin de son soutien. Elle me déculpabilise totalement, m'aide à gérer les rencontres avec les services sociaux et à tenir mon bout, m'encourage dans mes décisions. Le placement est la seule solution possible à retenir dans le cas de ma fille et c'est par amour pour elle et par amour pour nous que je dois m'affirmer dans ce choix. Je la remercie énormément de l'aide apportée.
Elle me prépare au pire. Ma fille trouvée morte dans une ruelle par exemple. Je la remercie de ça aussi.
Dans les faits, le temps passant, ma fille adulte développe (ou a depuis longtemps?) une maladie mentale. On parle longtemps de troubles bipolaires. Elle entrera régulièrement à l'hôpital en psychose. Je suis là. Pas question qu'elle revienne chez nous, c'est clair, mais je suis sa mère à vie et présente pour l'aider quand je peux.
Et puis, il y a à peu près deux ans, on parle de schizophrénie. Bien qu'il soit possible d'avoir une schizophrénie et aussi de la bipolarité. Mais bref, sa maladie est plutôt bien contrôlée. elle a un chum, on a une excellente relation et on se voit souvent! Elle fait du sport avec moi et vient à nos brunchs du dimanche, pas tout le temps mais souvent. Je n'aurais jamais pensé qu'on se rapprocherait autant. C'est une belle surprise certainement.
Quand elle a eu neuf ans, elle est allée au pensionnat. Amélioration immédiate. Elle adorait ça et nous, on respirait. On allait la chercher le vendredi soir et jusqu'au dimanche matin, ça allait bien. Mais la dernière journée était difficile et j'avais super hâte d'aller la reconduire au pensionnat. Je lui passais tout ce jour-là, comptant les heures. Elle aussi était contente de partir.
Son pensionnat ne prenant que les enfants du primaire, à douze ans, elle revient chez nous. J'ai pensé que les problèmes étaient finis. Je lui avais payé une tutrice privée au pensionnat pour qu'elle réussisse les tests des écoles privées. On avait choisi le Collège Notre-Dame, parce qu'il y avait beaucoup de sports, ce qui était excellent pour elle.
L'été avant de commencer le collège, elle est donc de retour chez nous. Un terrible été. Mon père se meurt et je suis souvent à l'hôpital. Elle a douze ans et ne veut pas suivre. Je la laisse parfois avec sa soeur de dix ans, avec des consignes claires, et j'emmène la plus jeune avec moi. Un soir, je reviens de l'hôpital et elles ne sont pas là. Elles rentreront à minuit. Première fugue.
Au collège, tout va mal dès le début. Elle refuse d'étudier, ne porte pas l'uniforme de façon réglementaire, se couche sur son bureau pendant les cours. J'ai des papiers de plaintes à signer, des rencontres. Le collège lui assigne gratuitement un tuteur. Il dira qu'il "se fait niaiser". Je supplie, je crie, je pleure, je menace, je tente de punir. Bon, les punitions ne marchent pas du tout pour ces enfants. Ils ne les respectent pas et donc augmentent leur pouvoir et leur mépris pour le parent faible qui ne se fait pas respecter. Ils tentent par tous les moyens de faire sortir le parent de ses gonds et si et quand ça arrive, on peut déceler le sourire de satisfaction qui se glisse sur leur visage.
Le directeur me rencontre avec ma fille en novembre. Ultimatum. Si la situation ne se redresse pas rapidement, ce sera le renvoi. Peu importe ce que je peux faire ou ne pas faire, le comportement de ma fille ne se modifie pas, il empire. Elle fait des fugues maintenant. Je lui refuse d'aller à une fête un soir à Villa-Maria. Elle sortira quand elle aura décidé d'étudier, pas avant. Elle ne dit rien, ne proteste pas. C'est louche. On regarde la télé au salon et elle va à la salle de bain. C'est long avant qu'elle ne revienne. Elle est sortie en douce et on ne l'a pas entendue. Sans manteau! Ce soir-là, j'ai dû demander l'aide de son frère adulte pour aller la récupérer. Elle se débat et il l'emmène de force dans la voiture.
On la met réellement à la porte du collège et elle tombe des nues! Elle adorait cette école. La voilà à la polyvalente. Tout déboule. Elle ne rentre plus, je ne sais plus où elle est, ce qu'elle fait ni avec qui. L'école appelle pour ses nombreuses absences mais elle efface les messages du répondeur avant que je ne rentre du travail. Elle ne mange plus avec nous. Ça sonne à la porte, c'est un livreur de pizza et elle en offre à ses soeurs qui sont ravies de partager son festin. Elle a plein d'argent, s'achète de nouveaux vêtements et gâte ses soeurs. Je vous rappelle qu'elle a douze ans!
DPJ. Après de longues tribulations où on prend sa part au lieu de la mienne, elle fait quelque chose d'assez grave qui va enfin la faire entrer dans un centre d'accueil. Elle y restera jusqu'à l'appartement supervisé à l'aube de ses dix-sept ans, se fera mettre à la porte de cette ressource aussi. Je ne veux pas la reprendre et je l'autorise à aller vivre avec son chum. J'en suis cependant toujours responsable jusqu'à ses dix-huit ans. Il y aura de brefs retours en centre jeunesse cette année-là pour des délits judiciarisés, mais finalement, c'est avec un grand soulagement que je vois arriver son anniversaire de dix-huit ans. Délivrance.
Pendant ses années d'adolescence, je consulte une psychologue spécialisée en adoption. Elle ne verra pas ma fille, elle me soutient, moi et j'ai un grand besoin de son soutien. Elle me déculpabilise totalement, m'aide à gérer les rencontres avec les services sociaux et à tenir mon bout, m'encourage dans mes décisions. Le placement est la seule solution possible à retenir dans le cas de ma fille et c'est par amour pour elle et par amour pour nous que je dois m'affirmer dans ce choix. Je la remercie énormément de l'aide apportée.
Elle me prépare au pire. Ma fille trouvée morte dans une ruelle par exemple. Je la remercie de ça aussi.
Dans les faits, le temps passant, ma fille adulte développe (ou a depuis longtemps?) une maladie mentale. On parle longtemps de troubles bipolaires. Elle entrera régulièrement à l'hôpital en psychose. Je suis là. Pas question qu'elle revienne chez nous, c'est clair, mais je suis sa mère à vie et présente pour l'aider quand je peux.
Et puis, il y a à peu près deux ans, on parle de schizophrénie. Bien qu'il soit possible d'avoir une schizophrénie et aussi de la bipolarité. Mais bref, sa maladie est plutôt bien contrôlée. elle a un chum, on a une excellente relation et on se voit souvent! Elle fait du sport avec moi et vient à nos brunchs du dimanche, pas tout le temps mais souvent. Je n'aurais jamais pensé qu'on se rapprocherait autant. C'est une belle surprise certainement.
vendredi 2 octobre 2015
L'enfer
Je viens de savoir qu'il faut les apprendre pour vrai, les hiraganas japonais. Il faut les reconnaître et être éventuellement capable de les lire, éventuellement étant très rapidement car bientôt, très bientôt, il n'y aura pas de traduction que je pourrai lire si je ne les sais pas. C'est mon collègue voisin qui doit venir à mon club de marche mais n'a rien confirmé, qui m'a courriélé cette terrible information. Du coup, j'ai couru à la grande bibliothèque après mon cours de yoga hier et "Le japonais pour les nuls" a confirmé la chose. C'est tout minuscule petit ces caractères japonais qui correspondent à des sons et c'est pas mal tout pareil pour moi. L'horreur. L'enfer? Mon titre est grandement exagéré. Pas l'enfer, juste un travail ardu, de moine. Mettre du temps. Avoir de la patience. Je n'avais pas réalisé du tout que ce serait tant de travail ce petit cours de japonais de deux heures par semaine. C'est bien que je ne l'aie pas su, sinon, je ne me serais pas inscrite! Des défis, j'en voulais, j'en ai tout un ici. En plus, le vocabulaire, je n'arrive pas à le retenir. Jusqu'ici, je sais m'excuser "Sumimasen" et idéalement faudrait que je puisse écrire le truc en hiraganas. Ça m'a pris quatre jours à retenir sumimasen! Aujourd'hui, après le club de marche, je m'attaque aux fameux hiraganas, tranquillement (pas le choix, j'ai de la misère! ça ne peut vraiment pas aller vite), un à la fois.
jeudi 1 octobre 2015
Grand-mères caresses
Bon, j'ai passé l'entrevue téléphonique pour faire partie de cet organisme au nom douteux et lundi, je rencontre en vrai la coordonnatrice. J'irai par la suite rencontrer la famille avec laquelle je serai jumelée et je les verrai trois heures par semaine chaque semaine. Parents et bébé ou bébés, il y a pas mal de parents de jumeaux qui ont besoin de bras supplémentaires, m'a dit la coordonnatrice. Ouf! Ça se comprend!
On ne fait pas de ménage, m'a précisé la dame mais on se plie aux demandes de la famille qui peuvent varier énormément: s'occuper du ou des enfants plus vieux, permettre à la mère de dormir ou de faire ce qu'elle veut pendant qu'on s'occupe de son bébé, aller se promener avec elle et l'enfant, jaser, bref, on s'adapte aux besoins. Ça me convient tout à fait!
Je suis donc archi super occupée. Je vous mettrais bien un exemple de mon horaire, mais je n'ai pas le temps, je dois me préparer pour le cours de yoga! ;o)
On ne fait pas de ménage, m'a précisé la dame mais on se plie aux demandes de la famille qui peuvent varier énormément: s'occuper du ou des enfants plus vieux, permettre à la mère de dormir ou de faire ce qu'elle veut pendant qu'on s'occupe de son bébé, aller se promener avec elle et l'enfant, jaser, bref, on s'adapte aux besoins. Ça me convient tout à fait!
Je suis donc archi super occupée. Je vous mettrais bien un exemple de mon horaire, mais je n'ai pas le temps, je dois me préparer pour le cours de yoga! ;o)
mardi 29 septembre 2015
Le japonais
Je fonctionne en saisissant les occasions et souvent, les initiatives de dernière minute sont celles qui me rapportent le plus. En éducation, j'étais comme ça et ma mère aussi. "Catch them being good" disent les Anglais. C'est simple comme tout. Ce qui t'énerve chez l'enfant ou l'adulte, tu ne le vois pas volontairement, aucune remarque, rien. Le doigt dans le nez, l'assiette sale qui traîne, le retard, tout est passé sous silence. Et puis voilà que le petit ne s'est PAS mis le doigt dans le nez pendant une heure, Wow! Tu es tellement beau/belle quand on voit ton joli nez! et l'ado a ramassé une fois son assiette! Wow! Tellement agréable de rentrer quand aucune vaisselle ne traîne! Et l'amie est à l'heure une fois en dix ans, Wow! J'aime tellement ça quand tu es là et je n'ai pas à t'attendre, c'est super!
Ça marche bien mieux que des reproches et des remontrances.
Ou bien pour le "non", ma mère et moi on fonctionnait pareil aussi. Quand un enfant demandait quelque chose, on se demandait pourquoi bien on dirait non. Parce que c'était farfelu? Parce que c'était dérangeant? On disait oui. On a aussi des enfants pour nous sortir de notre zone de confort. Parce que c'était dangereux? On disait non. Parce que l'enfant n'avait pas mérité ce qu'il demandait? Si ça ne coûtait rien, qui étions-nous nous vraiment pour décider des mérites de quelqu'un d'autre. On disait oui en général. Il y a eu beaucoup plus de oui que de non dans l'éducation que j'ai reçue et donnée.
Ce long préambule nous mène à mon cours de japonais. Oui, oui, un cours de japonais! J'en ai entendu parler vendredi, par un de nos futurs grimpeurs de mon club de marche qui habite dans le coin. Je me suis inscrite à quatre heures hier et le cours commençait à six heures et quart. Pourquoi? Premièrement pour pratiquer ma mémoire. Rien de mieux qu'une langue vraiment étrangère pour ça! Ensuite, oui, éventuellement je voudrais bien visiter le Japon. Aucune idée quand mais j'aimerais y aller un jour.
Ce cours est un vrai de vrai défi. Considérable même. Premièrement, on est trois personnes seulement à n'être jamais allées au Japon et une d'entre nous y va en décembre! Ensuite, sept des neuf élèves sont des faux débutants et ont déjà de bonnes bases. Tertio, ils sont jeunes et vont à McGill, misère! Alors, je suis pas mal perdue ce qui est normal, les autres le seraient aussi s'ils ne savaient rien de rien de la langue pour vrai.
Je vais devoir galérer. Ou m'amuser! Ils sont pas mal sérieux sauf un et on s'est rapidement spottés. Un jeune Noir drôle et intelligent qui ne sait rien de la langue non plus mais un petit vite! Elle nous a demandé nos loisirs, tout le monde a été sérieux et moi aussi avec mon yoga, mais lui il a répondu boire du saké! Bref, on est assis ensemble et on trichait ensemble avec son dictionnaire pour trouver les réponses aux exercices écrits.
Enseignement très traditionnel. Elle parle et on répète. Faut faire avec. Je ne sais pas si c'est la culture ou bien si elle est tout simplement une mauvaise enseignante. Pas envie de juger. Tolérance. Tolérance envers moi aussi. Je suis très performante moi et j'ai toujours été première de classe. Ça ne sera pas le cas cette fois. Bien que je veuille déjà aller en bibliothèque pour me chercher une méthode d'apprentissage du japonais pour progresser entre les cours. Un petit misérable cours de deux heures par semaine avec vitesse d'apprentissage grand V, il vaudrait mieux que je pratique entre les cours! Et ça donnera un bon exemple à ma plus jeune, à qui je conseille d'étudier un peu chaque jour.
Ça marche bien mieux que des reproches et des remontrances.
Ou bien pour le "non", ma mère et moi on fonctionnait pareil aussi. Quand un enfant demandait quelque chose, on se demandait pourquoi bien on dirait non. Parce que c'était farfelu? Parce que c'était dérangeant? On disait oui. On a aussi des enfants pour nous sortir de notre zone de confort. Parce que c'était dangereux? On disait non. Parce que l'enfant n'avait pas mérité ce qu'il demandait? Si ça ne coûtait rien, qui étions-nous nous vraiment pour décider des mérites de quelqu'un d'autre. On disait oui en général. Il y a eu beaucoup plus de oui que de non dans l'éducation que j'ai reçue et donnée.
Ce long préambule nous mène à mon cours de japonais. Oui, oui, un cours de japonais! J'en ai entendu parler vendredi, par un de nos futurs grimpeurs de mon club de marche qui habite dans le coin. Je me suis inscrite à quatre heures hier et le cours commençait à six heures et quart. Pourquoi? Premièrement pour pratiquer ma mémoire. Rien de mieux qu'une langue vraiment étrangère pour ça! Ensuite, oui, éventuellement je voudrais bien visiter le Japon. Aucune idée quand mais j'aimerais y aller un jour.
Ce cours est un vrai de vrai défi. Considérable même. Premièrement, on est trois personnes seulement à n'être jamais allées au Japon et une d'entre nous y va en décembre! Ensuite, sept des neuf élèves sont des faux débutants et ont déjà de bonnes bases. Tertio, ils sont jeunes et vont à McGill, misère! Alors, je suis pas mal perdue ce qui est normal, les autres le seraient aussi s'ils ne savaient rien de rien de la langue pour vrai.
Je vais devoir galérer. Ou m'amuser! Ils sont pas mal sérieux sauf un et on s'est rapidement spottés. Un jeune Noir drôle et intelligent qui ne sait rien de la langue non plus mais un petit vite! Elle nous a demandé nos loisirs, tout le monde a été sérieux et moi aussi avec mon yoga, mais lui il a répondu boire du saké! Bref, on est assis ensemble et on trichait ensemble avec son dictionnaire pour trouver les réponses aux exercices écrits.
Enseignement très traditionnel. Elle parle et on répète. Faut faire avec. Je ne sais pas si c'est la culture ou bien si elle est tout simplement une mauvaise enseignante. Pas envie de juger. Tolérance. Tolérance envers moi aussi. Je suis très performante moi et j'ai toujours été première de classe. Ça ne sera pas le cas cette fois. Bien que je veuille déjà aller en bibliothèque pour me chercher une méthode d'apprentissage du japonais pour progresser entre les cours. Un petit misérable cours de deux heures par semaine avec vitesse d'apprentissage grand V, il vaudrait mieux que je pratique entre les cours! Et ça donnera un bon exemple à ma plus jeune, à qui je conseille d'étudier un peu chaque jour.
samedi 26 septembre 2015
Tête dure
C'est moi.
Des fois je vous demande conseil, j'apprécie que vous m'en donniez et je fais tout le contraire. D'autres fois, je suis les conseils. Que je les trouve pertinents ou pas n'a pas rapport. Je suis mes impulsions.
Et là, je ne pouvais juste pas décrocher de l'étude pour ma fille. Je ne l'ai pas lâchée. Mon truc, c'est d'apprendre toute la matière moi aussi. Elle voit mes efforts et mes stratégies pour retenir. Et puis, c'est excellent pour ma mémoire, j'arrête pas de dire que j'ai des problèmes de mémoire, je les travaille comme ça. Aujourd'hui, après l'avoir nourrie ainsi que son amie qui avait couché dans le salon avec elle (à cause de son matelas à l'eau de Javel!), j'ai sorti trois feuilles avec nos fameux 14 numéros des besoins essentiels de l'être humain du point de vue clinique d'un préposé aux personnes en perte d'autonomie. Et j'ai dit qu'on allait toutes les trois essayer de remplir la liste sans regarder les réponses. Bon, son amie n'avait jamais vu la matière mais je lui ai demandé ce qui arriverait si on laissait une personne totalement paralysée sans aucun soin. "Elle mourrait." Bonne réponse. Alors, on fait quoi pour qu'elle ne meure pas?
Ma fille n'a pas protesté. Elle a écrit les réponses couchée sur son matelas de camping de salon. J'ai fait la même chose à la table et l'amie sur le divan. Ma fille a presque tout réussi! Wow! Elle apprend donc. Quand je la pourchasse avec la matière que je lui récite à haute voix alors qu'elle se maquille et qu'elle ne me prête aucune attention en apparence, elle écoute donc.
J'aime ça observer ce qui se passe. Passionnant la nature humaine.
Des fois je vous demande conseil, j'apprécie que vous m'en donniez et je fais tout le contraire. D'autres fois, je suis les conseils. Que je les trouve pertinents ou pas n'a pas rapport. Je suis mes impulsions.
Et là, je ne pouvais juste pas décrocher de l'étude pour ma fille. Je ne l'ai pas lâchée. Mon truc, c'est d'apprendre toute la matière moi aussi. Elle voit mes efforts et mes stratégies pour retenir. Et puis, c'est excellent pour ma mémoire, j'arrête pas de dire que j'ai des problèmes de mémoire, je les travaille comme ça. Aujourd'hui, après l'avoir nourrie ainsi que son amie qui avait couché dans le salon avec elle (à cause de son matelas à l'eau de Javel!), j'ai sorti trois feuilles avec nos fameux 14 numéros des besoins essentiels de l'être humain du point de vue clinique d'un préposé aux personnes en perte d'autonomie. Et j'ai dit qu'on allait toutes les trois essayer de remplir la liste sans regarder les réponses. Bon, son amie n'avait jamais vu la matière mais je lui ai demandé ce qui arriverait si on laissait une personne totalement paralysée sans aucun soin. "Elle mourrait." Bonne réponse. Alors, on fait quoi pour qu'elle ne meure pas?
Ma fille n'a pas protesté. Elle a écrit les réponses couchée sur son matelas de camping de salon. J'ai fait la même chose à la table et l'amie sur le divan. Ma fille a presque tout réussi! Wow! Elle apprend donc. Quand je la pourchasse avec la matière que je lui récite à haute voix alors qu'elle se maquille et qu'elle ne me prête aucune attention en apparence, elle écoute donc.
J'aime ça observer ce qui se passe. Passionnant la nature humaine.
vendredi 25 septembre 2015
Ma fille
Vaut mieux en rire mais je ne riais pas du tout ce matin. Sur la porte de la chambre de ma fille, il y avait une sérieuse affiche qui disait de ne pas entrer pendant plusieurs jours car elle avait procédé à la désinfection de son lit. Avec la date et sa signature. Elle suit un cours sur la désinfection à son école. M'a montré des photos d'elle avec une espèce d'habit de cosmonaute que les préposées portent pour soigner les personnes contagieuses en isolation. Ebola genre.
J'entre évidemment dans la chambre. Son matelas qui a coûté cher, qui est de qualité et qui a six ans (c'est bon dix ans un matelas et j'ai le mien depuis douze ans, bon,passons...) est imbibé d'eau de Javel et sa fenêtre est grande ouverte. Bonne idée la fenêtre ouverte mais pas au centre-ville où il y a plein d'effractions de domicile. Je la réveille, lui demande ce qui lui a pris, elle a versé combien d'eau de Javel dans son lit, c'est mouillé profond. Qui lui a dit de faire ça? Elle vient de ruiner un matelas qui a coûté des milliers de dollars et blablabla.
Elle dort profondément dans le salon et me répond à peine. Pas moyen de la faire lever pour constater les dégâts ou essayer de les réparer. Finalement, j'éponge du mieux que je peux avec mes serviettes blanches (heureusement que j'en avais!). Elles deviennent imbibées. Je vais les laver et les sécher et recommencer le processus une couple de fois pour tenter de sauver le matelas.
C'est ce matin qu'on monte la montagne en gang. Va faire du bien de bouger!
J'entre évidemment dans la chambre. Son matelas qui a coûté cher, qui est de qualité et qui a six ans (c'est bon dix ans un matelas et j'ai le mien depuis douze ans, bon,passons...) est imbibé d'eau de Javel et sa fenêtre est grande ouverte. Bonne idée la fenêtre ouverte mais pas au centre-ville où il y a plein d'effractions de domicile. Je la réveille, lui demande ce qui lui a pris, elle a versé combien d'eau de Javel dans son lit, c'est mouillé profond. Qui lui a dit de faire ça? Elle vient de ruiner un matelas qui a coûté des milliers de dollars et blablabla.
Elle dort profondément dans le salon et me répond à peine. Pas moyen de la faire lever pour constater les dégâts ou essayer de les réparer. Finalement, j'éponge du mieux que je peux avec mes serviettes blanches (heureusement que j'en avais!). Elles deviennent imbibées. Je vais les laver et les sécher et recommencer le processus une couple de fois pour tenter de sauver le matelas.
C'est ce matin qu'on monte la montagne en gang. Va faire du bien de bouger!
jeudi 24 septembre 2015
Forme
Je ne comprends pas ce qui m'arrive. Alors que j'ai toujours peiné à monter le Mont-Royal, toujours réussi mais arrivée en haut des marches avec le coeur qui débat, les joues rouges et en sueur. Et bien, vendredi passé, j'ai monté avec aisance, avec un effort plutôt modéré même et j'aurais certainement pu continuer. Cet après-midi, j'ai remis ça toute seule, même phénomène. Ça me rend très heureuse. Je me demande pourquoi cependant je suis tellement en meilleure forme physique qu'il y a un an ou six mois.
Voyons voir mon entraînement. Énormément de yoga, plus que jamais. Cinq jours sur sept. Et ça a été comme ça tout l'été. De l'aquatique, deux fois semaine cet été et une seule maintenant, de l'aquajogging. Depuis vendredi dernier, je monte la montagne mais comme c'est nouveau, ça n'est pas la raison de ma forme. Je n'ai pas maigri non plus, au contraire, j'ai dix livres de trop, donc ce n'est pas ça non plus.
J'attribue donc cette forme au yoga! Le yoga intensif peut faire des miracles, je le savais mais là je le vis! Je ne vais certainement pas lâcher cette cure de Jouvence.
Je ne vois plus mon entraîneur et je prévoyais faire ma musculation par moi-même mais j'avoue que non. Bien que le yoga muscle certainement le corps. Mais j'ai encore comme objectif d'ajouter des défis push-ups et dips à mon entraînement. J'avais commencé et j'ai laissé tomber. Et ressortir mes haltères aussi.
Voyons voir mon entraînement. Énormément de yoga, plus que jamais. Cinq jours sur sept. Et ça a été comme ça tout l'été. De l'aquatique, deux fois semaine cet été et une seule maintenant, de l'aquajogging. Depuis vendredi dernier, je monte la montagne mais comme c'est nouveau, ça n'est pas la raison de ma forme. Je n'ai pas maigri non plus, au contraire, j'ai dix livres de trop, donc ce n'est pas ça non plus.
J'attribue donc cette forme au yoga! Le yoga intensif peut faire des miracles, je le savais mais là je le vis! Je ne vais certainement pas lâcher cette cure de Jouvence.
Je ne vois plus mon entraîneur et je prévoyais faire ma musculation par moi-même mais j'avoue que non. Bien que le yoga muscle certainement le corps. Mais j'ai encore comme objectif d'ajouter des défis push-ups et dips à mon entraînement. J'avais commencé et j'ai laissé tomber. Et ressortir mes haltères aussi.
mercredi 23 septembre 2015
Journée plate
Ce billet est archi plate et domestique. Je l'écris pour moi pour me rappeler des démarches entreprises ou pas.
Je feel pas trop fort. Il y a pourtant ce soleil magnifique. Et ce serait beau si je me donnais la peine de rendre la journée belle. Et elle n'est pas finie en plus. Bon, j'ai mal mangé et pas fait grand chose alors que j'ai une longue liste de trucs à régler. Le chauffage, entre autres, ou plutôt son absence. Il faut tellement beau et chaud que ça ne semble pas urgent du tout et pourtant ça l'est. Il y a finalement un gars de plomberie/chauffage qui va venir mercredi prochain voir ce qui en est et me donner des conseils. J'avais comme oublié que ce n'est pas parce que tu appelles aujourd'hui que quelqu'un vient aujourd'hui. Tout peut prendre du temps alors va bien falloir m'en occuper d'une façon ou d'une autre.
Ensuite... rien.
J'irai probablement au yoga yin ce soir mais je n'en suis même pas certaine. Je suis comme figée sur place, down.
Je fais quoi? Je me fouette ou je me laisse aller? J'ai même pas l'énergie de me fouetter, ça répond à ma question.
Je me suis abonnée à l'opéra hier. C'est bien je suppose. Mon club de marche du vendredi marche trop bien, je devrais me réjouir. Plein d'amies vont venir .
Ma fille du milieu a appelé hier en pleurant. Elle déteste sa job.
Mon oncle se meurt à l'hôpital, le nouvel hôpital de McGill. tellement beau et propre et qui semble désert. On l'a vu dimanche.
Samedi, j'ai visité La Petite Patrie et le Mile End avec Héritage Montréal. Très intéressant, surtout la visite de la chapelle des Carmélites et du Champ des Possible et de la bibliothèque Marc-Favreau (la biblio, je suis allée en solo après la visite en groupe).
Je feel pas trop fort. Il y a pourtant ce soleil magnifique. Et ce serait beau si je me donnais la peine de rendre la journée belle. Et elle n'est pas finie en plus. Bon, j'ai mal mangé et pas fait grand chose alors que j'ai une longue liste de trucs à régler. Le chauffage, entre autres, ou plutôt son absence. Il faut tellement beau et chaud que ça ne semble pas urgent du tout et pourtant ça l'est. Il y a finalement un gars de plomberie/chauffage qui va venir mercredi prochain voir ce qui en est et me donner des conseils. J'avais comme oublié que ce n'est pas parce que tu appelles aujourd'hui que quelqu'un vient aujourd'hui. Tout peut prendre du temps alors va bien falloir m'en occuper d'une façon ou d'une autre.
Ensuite... rien.
J'irai probablement au yoga yin ce soir mais je n'en suis même pas certaine. Je suis comme figée sur place, down.
Je fais quoi? Je me fouette ou je me laisse aller? J'ai même pas l'énergie de me fouetter, ça répond à ma question.
Je me suis abonnée à l'opéra hier. C'est bien je suppose. Mon club de marche du vendredi marche trop bien, je devrais me réjouir. Plein d'amies vont venir .
Ma fille du milieu a appelé hier en pleurant. Elle déteste sa job.
Mon oncle se meurt à l'hôpital, le nouvel hôpital de McGill. tellement beau et propre et qui semble désert. On l'a vu dimanche.
Samedi, j'ai visité La Petite Patrie et le Mile End avec Héritage Montréal. Très intéressant, surtout la visite de la chapelle des Carmélites et du Champ des Possible et de la bibliothèque Marc-Favreau (la biblio, je suis allée en solo après la visite en groupe).
mardi 22 septembre 2015
Je ne comprends pas
La façon de fonctionner de ma fille. Tout en comprenant un peu quand même. Je suis en colère contre elle. Je sais cependant que cette colère ne va pas durer. Je suis en colère dans le silence. J'ai déjà parlé, plutôt calmement, presque calmement et j'ai déjà dit ce que j'avais à dire. Ce que je pensais vraiment. Elle s'est fâchée elle aussi et est allée manger dans sa chambre.
C'est à cause de l'étude. Le semblant d'espoir qui est apparu une journée semble vraiment mort. Elle ne veut rien savoir, refuse intensément. Ce ne sont plus des problèmes d'apprentissage, c'est de la paresse. Mais ce sont peut-être bien des problèmes d'apprentissage aussi qui causent ce dégoût et ce refus même d'essayer. "¨Ça ne me tente pas."
-Mais on s'en fout que ça te tente. Penses-tu que les gens se lèvent le matin avec une immense envie d'étudier? Ça demande un effort à tout le monde. Tu le sais que tu ne vas pas réussir ton cours sans études, tu as le temps, tu as de l'aide, pourquoi tu ne veux pas au moins essayer? On va mettre la minuterie seulement quinze minutes, non, dix, dix minutes d'efforts et tu retournes à ta télé. Pas si mal, non?
-Ça ne me tente pas.
-Mais tu vas étudier quand alors?
-Quand ça me tentera.
-Mais ça ne va jamais te tenter! (c'est là que je hausse un peu le ton). Faut le faire, que ça te tente ou pas!
-Laisse-moi tranquille (elle lève la voix elle aussi).
-Non, je ne vais pas te laisser tranquille. Je ne vais pas te laisser couler ce cours que tu aimes juste parce que ça ne te tente pas d'étudier. Il y a toujours de la nouvelle matière qui s'ajoute.
Elle répète "Laisse-moi tranquille." et se lève avec son assiette. "Je vais aller manger ailleurs si je ne peux pas avoir la paix".
Et la voilà dans sa chambre. Je ne peux pas aller plus loin. J'ai fait tout ce que je pouvais, me semble. Lâcher prise. Je vais continuer les bons repas et me taire pour le reste.
Le petit espoir de la semaine passée vient d'être éteint aujourd'hui.
Je n'y peux rien.
Passer à autre chose tout en acceptant de vivre une autre déception. Pas encore tout à fait accepté, trop frais encore.
C'est à cause de l'étude. Le semblant d'espoir qui est apparu une journée semble vraiment mort. Elle ne veut rien savoir, refuse intensément. Ce ne sont plus des problèmes d'apprentissage, c'est de la paresse. Mais ce sont peut-être bien des problèmes d'apprentissage aussi qui causent ce dégoût et ce refus même d'essayer. "¨Ça ne me tente pas."
-Mais on s'en fout que ça te tente. Penses-tu que les gens se lèvent le matin avec une immense envie d'étudier? Ça demande un effort à tout le monde. Tu le sais que tu ne vas pas réussir ton cours sans études, tu as le temps, tu as de l'aide, pourquoi tu ne veux pas au moins essayer? On va mettre la minuterie seulement quinze minutes, non, dix, dix minutes d'efforts et tu retournes à ta télé. Pas si mal, non?
-Ça ne me tente pas.
-Mais tu vas étudier quand alors?
-Quand ça me tentera.
-Mais ça ne va jamais te tenter! (c'est là que je hausse un peu le ton). Faut le faire, que ça te tente ou pas!
-Laisse-moi tranquille (elle lève la voix elle aussi).
-Non, je ne vais pas te laisser tranquille. Je ne vais pas te laisser couler ce cours que tu aimes juste parce que ça ne te tente pas d'étudier. Il y a toujours de la nouvelle matière qui s'ajoute.
Elle répète "Laisse-moi tranquille." et se lève avec son assiette. "Je vais aller manger ailleurs si je ne peux pas avoir la paix".
Et la voilà dans sa chambre. Je ne peux pas aller plus loin. J'ai fait tout ce que je pouvais, me semble. Lâcher prise. Je vais continuer les bons repas et me taire pour le reste.
Le petit espoir de la semaine passée vient d'être éteint aujourd'hui.
Je n'y peux rien.
Passer à autre chose tout en acceptant de vivre une autre déception. Pas encore tout à fait accepté, trop frais encore.
vendredi 18 septembre 2015
Méditation
J'ai commencé sur un coup de tête un cours de méditation hier soir. À mon école de yoga. Ils commencent à m'y connaître, j'y vais maintenant non seulement cinq jours sur sept mais également deux fois par jour le jeudi! Rien à mon épreuve. Je suis fière de moi ces jours-ci. Pas pour le poids cependant bien que je travaille l'acceptation de moi-même tout en ne lâchant pas mon désir de maigrir. Je sais très bien ce qui cloche. Je suis redevenue la mère nourricière, je cuisine comme jamais et plus il y a d'aliments disponibles, plus je suis portée à manger. Ce sont de bons aliments certainement mais ce qui fait grossir, c'est de trop manger. Et aussi, je suis totalement anti-gaspillage. Bref, va falloir revoir ma façon de fonctionner. 74.9 kilos (165 livres) ce matin, c'est beaucoup trop. C'est dix livres au-dessus de mon poids santé.
jeudi 17 septembre 2015
Un semblant d'espoir
Aujourd'hui, on a fait ce qui ressemble pas mal à de l'étude dans le cahier de ma Vingt et un an. Ça a commencé par un "Tu voulais voir mon cahier?" d'un ton bête et brusque. Oupelaye! Une ouverture! Je me précipite, je lis à haute voix, je m'intéresse (ça m'intéresse pour vrai, pas dur!). Elle fait autre chose mais se tient pas loin. Je lui dis alors "Je me demande bien ce que le prof va demander là-dedans à l'examen." et là elle me sort deux feuilles de son sac. Écrit dessus: Apprendre par coeur. Examen.
Yé de yé! Parle-moi de ça! On a commencé un peu oralement. Ça marchait. J'ai parlé d'écrire ce qu'elle venait d'apprendre question de ne pas faire trop de fautes d'orthographe à l'examen. Elle a même accepté ça! On a peut-être travaillé quinze, vingt minutes au max, ce qui est énorme pour elle. Demain, elle aura possiblement (et probablement!) tout oublié. Mais pas grave, si elle a la même ouverture, on recommencera.
Yé de yé! Parle-moi de ça! On a commencé un peu oralement. Ça marchait. J'ai parlé d'écrire ce qu'elle venait d'apprendre question de ne pas faire trop de fautes d'orthographe à l'examen. Elle a même accepté ça! On a peut-être travaillé quinze, vingt minutes au max, ce qui est énorme pour elle. Demain, elle aura possiblement (et probablement!) tout oublié. Mais pas grave, si elle a la même ouverture, on recommencera.
Changements et constatations
Il y a plein de choses qui sont comme immuables dans ma vie. Mes problèmes de poids qui vont et viennent et dont je parlerai toujours je pense. Mes enfants et leurs troubles qui vont et viennent eux aussi mais sont toujours très présents. Mais qui eût prédit que je me retrouverais sans homme dans ma vie? Moi pour qui c'était si important avant. Sans homme depuis six ans et sans en souffrir vraiment. Et sans voiture non plus depuis plus d'un an sans en souffrir non plus. Je me suis adaptée tellement facilement que je n'ai même pas senti le besoin de m'inscrire à Communauto. Je vais au Costco à pied. Un peu plus d'une heure de marche à travers Griffintown, plutôt agréable. Je fais tout à pied ou presque, j'avais ralenti à cause de l'épine de Lenoir, mais elle me laisse tranquille.
mercredi 16 septembre 2015
dimanche 13 septembre 2015
Je reçois
Comme ça m'arrive rarement, c'est toujours une source de stress pour moi. Mais j'ai décidé que ça allait changer. Je décide ça à chaque fois cependant, avec plus ou moins de succès, surtout moins. Se faire confiance. Cette fois sera la bonne.
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
D'abord, je n'ai pas décidé de recevoir. Mais comme j'ai des amies perpétuellement fauchées, malgré un revenu plus que suffisant pour bien vivre, l'une d'elle n'a pas une cenne noire pour aller au restaurant. Une femme que j'adore et qui m'accompagne au Festival des Films du Monde. Des fois, j'aimerais ça lui faire un budget, organiser ses finances parce que misère de misère! elle paie des frais sur des emprunts et encore des frais pour des chèques sans provisions, alors que si elle était moindrement organisée financièrement, hein....
Bon, celle qui va comprendre très bien de quoi je parle, c'est Gen du blogue "La plume et le poing", qui est aussi économe et organisée que moi et donc un peu tannée des amis qui ne le sont pas. La fourmi, c'est nous.
Alors, j'ai prêté de l'argent à cette amie (que j'aime que j'aime! personne n'est parfait, surtout pas moi, mais ça me fait du bien de me plaindre un peu ici alors qu'elle ne peut pas me lire) pendant le festival des Films du Monde. Elle me le rendra, je le sais mais là les deux filles viennent souper chez moi avant un spectacle pour économiser. Et il y a aura une autre amie de l'amie que je ne connais pas.
Ensuite (c'est la suite de mes empêchements à aimer recevoir), le ménage. Je ne suis pas fana. J'aime sortir. Je ne suis pas une femme de maison. J'ai absolument rien fait pendant mes dix jours aux films du monde et pas vraiment repris les choses en main ensuite. Alors, gros efforts à faire là-dessus. C'est bien. Je suis fière alors ça sera fait. C'est plus un avantage qu'un inconvénient en fait. Un coup de pied bien placé pour faire ce que je n'aime pas faire: ranger, placer, récurer et frotter.
Troisièmement, il y a cuisiner qui est aussi un stress. Bon, j'aime cuisiner et j'aime ce que je fais. C'est simple et végétarien et épicé aussi. Mais quand je reçois, je me crois obligée de performer. Ça va changer. Aujourd'hui. Un petit dhal dont j'ai le secret, du pain afghan (l'immense qui est délicieux!), une belle grosse salade vitaminée, des pâtés végétariens et du fromage. Voilà le repas. Simple. Du melon pour dessert. Faut quand même que je le fasse le dhal! C'est un dhal à la mijoteuse. Or ma fille du milieu, la mère de Petit-fils m'a emprunté ma mijoteuse et m'en a avertie après. Elle a la clé de chez moi. J'aime pas ça quand elle fait ça. Quand je lui ai réclamé l'objet hier, elle était trop occupée pour venir me le porter. Une autre critique ici. C'est pratique un blogue pour chiâler incognito et faire ensuite de grands sourires. Bon, je vais préparer le truc dans un chaudron et transvider dans la mijoteuse quand ma fille viendra me chercher pour aller voir maman. Tout va bien, très bien. Petits tracas tellement infiniment petits quand on a un toit sur la tête et de quoi manger dans le frigo. Surtout quand on pense aux migrants mais aussi aux itinérants, si près de nous et dont on ne parle plus, on dirait.
Allez, hop! À la tâche! On cuisine, on nettoie, lalalalère. La vie est belle!
samedi 12 septembre 2015
Ma fille
Ma plus jeune. Au yoga de ce matin, l'excellent prof qui nous fait travailler si fort nous parlait d'une intention à laquelle dédier notre pratique. J'ai pensé alors au lâcher prise envers ma fille et ses cours difficiles. J'ai décidé de lui demander si elle en voulait de mon aide et si oui, de quel type d'aide elle avait besoin.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
Dès que je lui en ai parlé, elle a éclaté en sanglots. Se sent totalement incomprise dans sa classe et des profs et des autres élèves. Ils sont dix-huit dans la classe, dix-sept personnes d'origine haïtienne et une "bollée" d'origine turque. Quinze femmes et trois hommes. Quand elle a dit qu'elle était adoptée, on lui a répondu qu'elle n'aurait pas dû le dire, que c'était personnel. Quand elle a dit à une de ses profs (elle a deux hommes et une femme qui enseignent) qu'elle avait des problèmes d'apprentissage et que celle-ci lui a suggéré de s'assoir tout près d'elle pour être moins dérangée, d'autres élèves lui ont demandé à la pause si elle était assise près de la prof parce qu'elle est adoptée!!
Les profs maintenant. Celle qui lui est la plus sympathique, la dame qui aurait une formation d'infirmière, leur a expliqué qu'il était important de continuer à parler au mort quand on prépare son corps pour la morgue parce que son âme entendait!!! Non, mais misère...
Aucun des trois profs ne sait ce qu'est la dyscalculie, la dysphasie ou la dyslexie! Elle a dit à sa prof préférée (l'infirmière) qu'elle avait été traitée à l'hôpital Douglas et celle-ci pense maintenant qu'elle souffre de maladie mentale et lui a demandé si elle pouvait avoir une crise en classe! Bon, ici, ma fille a des torts, elle n'a pas expliqué que c'est pour son déficit d'attention qu'elle avait été suivie à Douglas. Elle a de la misère à s'expliquer ma fille avec sa dysphasie.
Ensuite, les textes, elle ne les comprend pas. Hier, ils devaient compléter les termes manquants dans un texte et elle ne comprenait pas et n'a pas été capable du tout de faire l'exercice. Je le sais qu'elle ne comprend pas ce genre de truc tout comme elle ne comprend pas ce qu'elle lit!
Elle est malheureuse, se sent à part du reste du groupe qui parle créole dans les pauses, ne s'est pas fait d'amies alors qu'elle s'en fait tout le temps partout, les profs sont stupides (c'est pas elle qui dit ça, c'est moi, elle, elle ne les critique pas!), elle ne va pas passer le foutu cours, alors que fait-elle là?
Je lui propose alors de tout laisser tomber et de retourner dans son ancienne école. Elle pleure plus fort encore. Elle veut rester là, elle aime ce qu'elle apprend, elle aime le cours même si elle ne pense pas le passer.
Je remercie mon yoga qui m'aide à lâcher prise.
Je lui offre de sortir, elle refuse et regarde des émissions de meurtre débiles à canal-D.
Je vais faire une petite épicerie. Je reçois des amies à souper demain soir. Se tenir occupée et zen. Un jour à la fois.
jeudi 10 septembre 2015
Vite vite vite
J'aime tellement Un autre prof que je veux répondre à sa demande d'un billet par jour même si je n'ai pas le temps. Alors, j'écris à la course. Je dois avoir acheté de la laitue, du brocoli et du yogourt et être à mon cours de yoga dans une heure! Ensuite, ma grande fille vient dîner avec sa soeurette et moi et une de mes amies. Je cuisine beaucoup ces temps-ci. J'aime. Je ne maigris pas du tout. Je ne fais pas myfitnesspal non plus. Je bouge cependant. Important. Dix jours dans des salles sombres m'ont rouillée pas mal. Le cours de ma plus jeune est très intéressant, j'adore! C'est moi qui devrais passer ses examens. Mais comme ce n'est pas le cas, j'ai de très gros doutes qu'elle puisse les réussir. Pas grave. Ce qu'elle apprend est en soi profitable et c'est ce que je lui dis. Elle fait un cours sur les maladies mentales actuellement. Je ne pensais pas que ce serait si complet ce qu'elle étudie. Vraiment super. Allez je cours à la fruiterie! Bonne journée à tous et toutes!
mercredi 9 septembre 2015
Relations filiales
Je critique souvent ici ma fille du milieu. Elle ne peut pas me lire et ça me fait du bien. Ça ne veut pas dire que je ne l'aime pas même si je suis régulièrement en c..... avec elle! Il y a cependant des choses, plusieurs d'ailleurs, que j'apprécie chez elle. C'est une fille qui sait mettre des limites claires. Pas moyen de l'envahir même si je le voulais. Si je lui donne un avis non-sollicité concernant son fils, elle m'en remercie (des fois!) et me répond toujours que c'est son enfant à elle et qu'elle va décider avec le père. (pour ce qui est de la partie de discuter avec le père, elle la dit moins, on dirait même qu'elle prend tout,- trop?- en charge dernièrement, mais ça non plus ce n'est pas de mes affaires).
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
Et là-dessus, elle a plus que raison! Il faut se méfier des grand-parents contrôlants mais également se rendre compte que ce sont les parents qui les ont laissé faire. Peur de perdre leur amour, de les fâcher? Ma fille n'a aucune de ces peurs et c'est bien comme ça. Elle ne doute pas que je serai là pour elle, elle sait que mon amour n'est pas conditionnel à son "bon" comportement.
J'ai vécu quelque chose de semblable avec ma mère. Je me rappelle fort bien quand je lui avais appris ma grossesse. Je n'étais pas mariée et ma mère, catastrophée, m'a demandé quand ça se ferait (il y a 36 ans de ça!) Je lui ai répondu que ça ne se ferait pas et qu'il était préférable qu'on coupe momentanément tout contact si son intention était de m'en reparler. Une semaine plus tard, elle me rappelait comme si de rien n'était et il n'en a plus jamais été question. J'avais mis des limites claires et elle avait choisi de les respecter.
Il faut se méfier grandement d'un parent qui fait du chantage émotif. Se faire aider pour s'en libérer car des parents toxiques, ça existe malheureusement. Sous des dehors de douceur et de présence assidue, ils contrôlent leur enfant toute leur vie. Parfois l'enfant ne s'en rend même pas compte. Il se dit très proche de ce parent. Mais il suffit qu'il veuille s'opposer pour que le parent toxique le fasse sentir coupable. Car ces parents ne sont jamais dans le tort, c'est toujours l'enfant qui a fait une gaffe, qui pleure toutes les larmes de son corps et s'excuse. La gaffe peut simplement être d'avoir osé s'opposer aux volontés du parent contrôlant.
mardi 8 septembre 2015
Article réclamé
Le festival s'est terminé hier soir. On me réclame des écrits. Or, je n'ai rien à dire! Que dire des salles sombres, de l'excitation de découvrir un nouveau film, de mon horaire que je tiens contre moi pour ne pas manquer le film suivant, de mon amie qui m'a accompagnée sept jours sur les dix et que je découvre et aime plus que jamais, des autres gens avec qui j'ai échangé avec plaisir, des petits sandwichs végétariens chez le vietnamien si bons et pas chers, du gars qui fouillait la poubelle extérieure et à qui j'ai refilé de l'argent pour qu'il entre manger dans ce même petit restaurant quand j'ai vu de mes yeux qu'il allait réellement manger les restants qu'il avait trouvés! Il y a beaucoup énormément de misère au centre-ville, mes amis, plus encore dans ce coin de Berri-Uquam que dans mon quartier à moi près de la Place-des-arts, je pourrais raconter que ma fille a commencé son cours de préposée aux bénéficiaires et que c'est très difficile pour elle, mais à part ça, que vous dire, mes amis, que vous dire?
jeudi 27 août 2015
La Biosphère
Si vous avez des enfants et même sans, il faut y aller. C'est juste fabuleusement intéressant, avec des jeux, des activités, des conférences, des films magnifiques où il pleut et neige pour vrai, du personnel nombreux, compétent et informé. Très accessible en plus, tout de suite à la sortie du métro Jean-Drapeau. Gratuit pour les enfants de 0 à 17 ans. Courez-y!
Fébrile
Je me sens comme ça aujourd'hui. La rentrée. Le Festival des Films du monde. Choisir les activités aquatiques. Choisir les films. Aller voir mon vieil oncle que je n'ai pas vu depuis vraiment trop longtemps. Acheter des provisions pour ma fille et pour moi. Elle commence ses cours lundi prochain ma fille. Excitant et énervant.
Demain, je serai en retraite fermée. Des films du matin au soir. La folie. J'aime ça.
Demain, je serai en retraite fermée. Des films du matin au soir. La folie. J'aime ça.
mercredi 26 août 2015
Petit-fils et sa mère
Elle est colérique ma fille. J'ai toujours dit que Petit-fils s'en accommodait mais là, il vient de s'en plaindre à moi. Je lui ai dit que je savais, que moi aussi, comme bien d'autres, étions victimes des colères de sa mère mais qu'il me semblait que lui passait bien à travers, qu'il était habitué. "Non, je ne suis pas habitué, ça me fait peur." "Tu lui as dit?" "Oui".
"Alors, pense très fort dans ta tête "Moi, quand je serai grand, je ne ferai pas de colères comme ça, c'est pas beau et ça fait du mal", ça lui a fait plein de torts, ses colères, à ta mère, Petit-fils. Tu peux être comme elle sur plein de points et toi et moi, on l'aime mais ses colères, on ne les aime pas."
Comme il a le sens de l'humour, il a dit aussi et on a bien ri: "Quand elle est comme ça, je vais l'imaginer avec de la fumée qui lui sort des narines."
Et moi, voulant relativiser la chose: "Quand même, dis-toi que la crise sera bientôt finie et qu'elle redeviendra la maman gentille qu'elle peut être."
"Oh non! Ça ne finit pas si vite! Des fois, elle est enragée pendant deux jours!"
"Alors, pense très fort dans ta tête "Moi, quand je serai grand, je ne ferai pas de colères comme ça, c'est pas beau et ça fait du mal", ça lui a fait plein de torts, ses colères, à ta mère, Petit-fils. Tu peux être comme elle sur plein de points et toi et moi, on l'aime mais ses colères, on ne les aime pas."
Comme il a le sens de l'humour, il a dit aussi et on a bien ri: "Quand elle est comme ça, je vais l'imaginer avec de la fumée qui lui sort des narines."
Et moi, voulant relativiser la chose: "Quand même, dis-toi que la crise sera bientôt finie et qu'elle redeviendra la maman gentille qu'elle peut être."
"Oh non! Ça ne finit pas si vite! Des fois, elle est enragée pendant deux jours!"
mardi 25 août 2015
Château Ramezay
C'est une très belle visite vraiment. Toujours intéressante. Il est difficile à intéresser mais là, aucun problème! Les armes surtout, un vrai petit gars! Il a vu un Amérindien sur un tableau et a décidé que c'était son ancêtre, il en était certain parce qu'il l'avait reconnu.
Il a un esprit scientifique et analytique aussi. La dame de l'entrée nous a donné le plan de la visite et il s'en est occupé, me demandant un stylo pour cocher à mesure la salle terminée et trouver la suivante sur le petit plan. Avec logique. C'est bien la salle 4, grand-maman, regarde sur le plan, elle est plus petite que les autres! Il a six ans.
Des fois, je me demande si les fameuses différences entre les gars et les filles ne sont pas réelles plutôt que culturelles. Mes filles n'ont jamais fait ça, s'emparer des plans (parce que ça ne les intéressait pas), mon gars et mon petit-fils le font spontanément, à trente ans d'intervalle!
Les maquettes ont vraiment retenu son intérêt, bien plus que la vie des anciens Colons. Pour mes filles, et pour moi aussi, c'était exactement le contraire!
On vient de rentrer et il est à la télévision et j'en suis ravie, moi qui suis anti-télévision! J'en ai plus qu'assez de jouer aux cartes! alors je prends une pause avant de nous y remettre!
Il a toujours un fichu de problème alimentaire mais j'ai trouvé un bon terrain d'entente. Je lui offre nonchalamment à manger à la maison, sans aucune réaction aux "non" qui s'ensuivent et il n'a aucune pression d'aucune nature pour manger quoi que ce soit "Ce qui entre dans ta bouche est de tes affaires à toi." Mais je ne lui offre que des aliments santé et chez moi et à l'extérieur de chez nous (bon, plus ou moins santé à l'extérieur de chez nous, on fait avec ce qu'il y a d'accessible). En échange, il ne doit jamais à aucun moment se plaindre qu'il a faim, surtout pas devant une échoppe de patates frites! Compris? Compris! Il est plutôt content d'avoir la paix.
Depuis ce matin sept heures (il est pas loin de quinze heures), il a mangé des bleuets congelés et une pomme à la maison et un cornet de crème glacée (pas parfait mais quand même un tantinet nutritif) après le musée. Moi j'ai mangé un lobster roll. Il n'a pas voulu goûter.
Je ne suis pas inquiète parce qu'il mange avec sa mère et il est en bonne santé.
Le soir quand il part, je vais au yoga .
Demain, on ira voir ma mère.
Vingt et un ans est ici et dort encore avec une amie.
Tout se passe bien, très bien. Je suis contente.
Il a un esprit scientifique et analytique aussi. La dame de l'entrée nous a donné le plan de la visite et il s'en est occupé, me demandant un stylo pour cocher à mesure la salle terminée et trouver la suivante sur le petit plan. Avec logique. C'est bien la salle 4, grand-maman, regarde sur le plan, elle est plus petite que les autres! Il a six ans.
Des fois, je me demande si les fameuses différences entre les gars et les filles ne sont pas réelles plutôt que culturelles. Mes filles n'ont jamais fait ça, s'emparer des plans (parce que ça ne les intéressait pas), mon gars et mon petit-fils le font spontanément, à trente ans d'intervalle!
Les maquettes ont vraiment retenu son intérêt, bien plus que la vie des anciens Colons. Pour mes filles, et pour moi aussi, c'était exactement le contraire!
On vient de rentrer et il est à la télévision et j'en suis ravie, moi qui suis anti-télévision! J'en ai plus qu'assez de jouer aux cartes! alors je prends une pause avant de nous y remettre!
Il a toujours un fichu de problème alimentaire mais j'ai trouvé un bon terrain d'entente. Je lui offre nonchalamment à manger à la maison, sans aucune réaction aux "non" qui s'ensuivent et il n'a aucune pression d'aucune nature pour manger quoi que ce soit "Ce qui entre dans ta bouche est de tes affaires à toi." Mais je ne lui offre que des aliments santé et chez moi et à l'extérieur de chez nous (bon, plus ou moins santé à l'extérieur de chez nous, on fait avec ce qu'il y a d'accessible). En échange, il ne doit jamais à aucun moment se plaindre qu'il a faim, surtout pas devant une échoppe de patates frites! Compris? Compris! Il est plutôt content d'avoir la paix.
Depuis ce matin sept heures (il est pas loin de quinze heures), il a mangé des bleuets congelés et une pomme à la maison et un cornet de crème glacée (pas parfait mais quand même un tantinet nutritif) après le musée. Moi j'ai mangé un lobster roll. Il n'a pas voulu goûter.
Je ne suis pas inquiète parce qu'il mange avec sa mère et il est en bonne santé.
Le soir quand il part, je vais au yoga .
Demain, on ira voir ma mère.
Vingt et un ans est ici et dort encore avec une amie.
Tout se passe bien, très bien. Je suis contente.
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